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Les peintres vitriers, du XV au XVIII°
« vitriaro et pictori » 1532
Décorateurs des entrées de notables,
et des services funéraires
Tous les corps de métiers, sont appelés, à offrir aux populations, à ces occasions, la meilleure image du pouvoir, et parmi les acteurs, nous trouvons la famille des peintres vitriers et peintre verrier.
Jehan Adrian est l'un deux. Peintre et peintre verrier à Rennes, venu de Hollande, auteur de travaux de vitraux, comme ceux de maîtresse vitre de l'église de la Toussaint à Rennes, en 1526, il est aussi chargé de nombreux travaux de décoration. En,1517, à Vitré, pour l'entrée de monseigneur de Laval, il reçoit 23 sous tournois, pour la fourniture d'un lion en basse d'argent 30 couronnes, de 6 cèdres, et de 5 lions en plate forme, En 1532, il est l'auteur des tableaux et décorations pour l'entrée du dauphin François à Rennes. En 1539, on le retrouve aux fêtes du couronnement de François, Duc. En 1565, probablement un de ces fils est employé comme artiste pour l'entrée de Charles X à Rennes. Il est alors qualifié de peintre étranger.
Toujours à Rennes, un André de Laporte, peintre-vitrier, est appelé en 1536 pour les préparatifs de l'entrée de Charles IX.
De Nouveau à Rennes, J.Couvant, peintre et vitrier, peint,à la Porte de l'Intendance, des écussons aux armes de M. de Nointel.
Jean et Raoul Hervé, maître verrier, sont employés en 1608,aux préparatifs de l'entrée du Duc de Vendôme
A Nantes, Pierre de Lachasse, peintre-verrier, qui a la charge de vitrier et enlumineur du Duc en 1486, fournit le dessin de 6 étendards, payés 25 livres, lors du siège de Nantes par les Français
Lalleman, Guyon, peintre et vitrier, en 1565 à Rennes, est employé aux préparatifs de la venue de Charles IX.
A Tréguier, Michel, Guillaume, 1532-1590, maitre-verrier,est chargé, en 1589, de peindre des armoiries pour les obsèques de la reine mère.
Le siècle suivant, la mort d'Henri IV, 1610, et les services funéraires qui en suivent, donnent du travail à cette corporation. A Hennebont, Etienne Coullombier, peintre vitrier exécute 4 douzaines d'écussons A Carhaix-Plouguer, Veller, maître peintre verrier, d'origine Flamande, peint 70 écussons et 240 autres motifs ; Il a de plus fourni, la chapelle ardente, de cire.Il eut du mal à se faire payer.
Ils sont multicartes
ils sont à la fois peintre et blasonneur, peintre et sculpteur, vitrier expert blasonneur, ou héraldiste, maître verrier et doreur, etc.
En 1670-83, un Kerandel du Léon est à la fois maître architecte, maçon, picoteur de pierre, et vitrier. Jean Kerbozrec, verrier à Landerneau en 1533, perçoit le tiers du devoir d'ancrage à Landerneau et une part du devoir perçu sur les navires étrangers
Celui-ci semble vouloir donner un plus à son métier. Il se donne le titre de vitrier et plombier. IL s'agit de Augis Hamon,1722-1765, et de son père est auteur de travaux à St Melaine de Morlaix. ( le vitrier travaille avec le verre ; avec le plomb, on monte un vitrail )
Les « Sieurs »
La fabrication du verre et des vitraux étant un art noble, on voit jusqu'au XVIII° des seigneurs se parer du titre de vitrier ou vise versa.
La majorité de ces sieurs, qui, avec les écuyers, font parties de la noblesse, ne semble, dans les documents, apparaître dans la famille des peintres vitriers, verriers qu'à partir du XVII° siècle alors que cette « plèbe nobiliaire » existe déjà au XII°.
Cependant, un Jean Lagot, Sieur de Pennarun, maitre peintre et vitrier à Tréguier, apparaît au XVI°, ainsi qu'un Guillaume
Derrien, Yvon,( Deryen) sieur de Ponthir ou sieur de Ponthis, de Villeneuve de Goasfilon, peintre verrier et sculpteur à Tréguier, en 1638, "portait d'argent à deux lions de gueules affrontés.
Gélin, Robert, écuyer, sieur de Traoulen, maître vitrier, expert blasonneur du Folgoët, habite Lesneven et Landerneau.
Godon, Jean, sieur de Longrais, maître peintre vitrier.1657, répare une verrière à l'église de Chanteloup.
Grall, Claude, sieur de Belazur,maître peintre, habite Landerneau.
Grall, Olivier, sieur de Messyven,"blazoniste, doreur et maître peintre" est aussi de Landerneau, ainsi que Grall, Vincent1657-1730, sieur de Fourguelen, maître peintre et doreur, père du précédent, auteur en 1695 des plans et le blason des vitres de la chapelle de Kersauzon en Guiclan
Jegot, Pierre, sieur de Coatbihan, vitrier et peintre à Tréguier, fait des travaux en 1653 et 1673 à la cathédrale Saint-Tugdual.
Jégou, N sieur de Kerusadou, Peintre vitrier à La Roche Derrien, est auteur de restauration en 1713 à Pleudaniel,
Kergrach, Jacques, maitre vitrier, sieur de la Vieuville, dont les armoiries de 1696 sont : d'azur à 3 têtes de léopard d?or.Il est le fils de noble Jacob Kergrach, né au Conquet, mort à Landerneau, le 21 mai 1742et qui ne sait pas signer.
Aux mêmes époques, les Bouricquen. Ils sont une bonne douzaine, au XVII et XVIII° siècle, à porter ce nom, avec des orthographes différentes, travaillant majoritairement, dans la région de Morlaix.Ils se déclarent, lors de leurs nombreux travaux : peintre vitrier, peintre verrier, peintre, maître peintre. L'un, Jacques Bourriquen, maître peintre vitrier à Saint-Pol-de-Léon prend le titre de sieur de Chefdeville; ce qui ne l'empêche pas d'être condamné de faire évacuer et transporter les immondices qui sortent de sa maison proche de cette église avec beaucoup d'incommodités et de préjudice au public.
Les privilèges
Charles et Charles VI octroient aux peintres verriers, des privilèges les exonérant de toutes tailles et subsides, garde de portes, de guet et arrière guet. Charles VII qui aime la peinture sur verre, puis Henri II en 1555, confirment cet état de chose. Un contemporain du premier, le roi René, en captivité à Dijon, aux alentours de 1450, emploie son temps à peindre différents sujets dont un portait de Jean-Sans- Peur qui fut placé dans les vitraux de la chapelle des Chartreux .
La formation et les corporations
L'apprentissage existe et sa durée est longue. En juillet 1631, une personne est en apprentissage chez Jean Lagot, Sieur de Pennarun, maître peintre et vitrier à Tréguier, pour y apprendre pendant cinq ans la peinture et la vitrerie.
Les corporations et confréries existent, comme pour les autres métiers. Jehan Bourricquen est le "magister de la confrérie des Maîtres-es-Arts de l'évêché de Léon".Le peintre verrier de Nantes Jean Burot est l'un des signataires des statuts de la corporation, 26 septembre 1574.
Michel, maître vitrier, originaire de Brest, 29, fils de Mathieu, est " maître d'académie". A Brest, il existe en 1789 une corporation des Vitriers et Peintres de Brest. Un dénommé Marchand,vitrier de Brest, n'est pas élu à cette époque à la tête de cette corporation.
C?est Vincent Viel de Villereux, fils de François, né à Quimper en 1732 et demeurant à Brest, le sera; Il semble être aussi député des peintres et vitriers au conseil général de Brest. Il travaille sur des vitraux en pose et restauration, mais aussi, en 1792, en bon révolutionnaire, demande de 150 livres pour enlever les armoiries de l'église de Crozon..
Les titres de la profession.
La grande majorité des titres portés dans le tableau ci-joint proviennent, comme tout ce qui est rapporté ici, de documents ayant traits à la Bretagne
L'inventaire proposé ici devrait probablement donner les mêmes métiers et mêmes chiffres pour la France. Mais cet inventaire ne peut être complet. Dans les documents de base, marchés, comptes,factures, etc, il est quasiment tout le temps noté le travail et le coût, et parfois, le nom et le métier du travailleur avec leur titre ou fonction.
Les maîtres verriers seraient une quinzaine, portant en plus, un autre titre comme : expert 3, peintre doreur 2, maître peintre 1.
Les maîtres vitriers seraient au nombre de 67
Les maîtres peintres seraient 5, mais seraient aussi et vitrier 20, et verrier 5 et maître verrier1, et doreur et vitrier
Les peintres seraient 9, mais aussi doreur 1, Blasonneur1,Sculpteur1 verrier 5,
Les peintres vitriers ou peintres vitriers seraient 62, mais sont aussi doreur, maître menuisier
Les peintres verriers seraient une quarantaine, 2 sont en plus sculpteurs
Les verriers seraient 17 et un autre verrier et vitrier
Les vitriers seraient 95, ils peuvent être: expert en art héraldique 1, verrier1, est 2 sont aussi marchands, probablement de vitres;
un « imagier et doreur » est porté comme acteur de travaux de vitraux
Sources diverses : Fichier Bourde de la Rogerie. Asib ; Artistes en Bretagne SAF1644, peintre et blasonneur, Morlaix, Couffon, Auguste André et autres documents
Les étrangers
ils viennent surtout des flandres.nous en avons cité un plus haut.
Horst de, Albert, XV°, peintre verrier installé à Tréguier, les divers auteurs le disent : flamand, lallemand, originaire de Hollande. Sa signature serait accompagnée d'une tête de fou.
Heemse de Pierre, Vitré, 35, peintre verrier des Pays Bas, orthographes diverses: de Heemsce, de Hemste, de Hemstre, de Hamise, épouse en 1583 Louise Geffroy, a un fils en 1595, Pierre qui épouse Renée Georget avec qui il a trois enfants de 1623 à 1626. En 1597, Seigneur des Bretonnières. Il est possible qu'il ait travaillé à Champeaux.
Un Veller Tillemand ou Thielmans est maitre peintre à Carhaix, il est naturalisé en 1618.il est apparu plus haut lors des funérailles de HenriIV à Carhaix; il S'intrègue très vite et sera l'ancêtre de la famille des Veller DE Kersalaun.
VERRERIES EN Bretagne,
"petit essai."
Il ne s'agit pas spécifiquement de verreries fabricant des vitres destinées aux verrières des églises et aux fenêtres des châteaux et habitations, Il s'agit aussi de toute la verrerie dite utilitaire.
" Grosses verreries " = verre à vitres
" Petites verreries " = bouteilles, flacons
" Patenotriers " = chapelets, perles, boutons, bracelets, colliers.
En 1330. Privilège du Roi pou installer une verrerie.
Hors Bretagne
Le 24 janvier 1598
autorisation à Vincent Busson et Thomas Bartolus, verrier gentilhomme originaire du duché de Mantoue à construire une verrerie à Rouen. Ils auraient été remplacés en 1598 par Sarrode qui n'utilisa pas les privilèges.
L'autorisation fut transmise en 1605 au provencal François de Grgonnet qui céde ses droits en 1619 aux languedociens L et P d'Azemar alliés aux Girant de Saint-Amand. (fichier Bourde de la Borderie)
En Haute Normandie on trouve quatre familles de verriers : les Carqueray, les Bongas, les Brossard, les Levaillan.
Le premier trouve un procédé de fabrication de verre à vitres en plats et obtient de Philippe VI de Valois des concessions de droit d'usage et d'établir une verrerie dans la forêt le Lyons. Cette famille est une des quatre familles de grands verriers normands. (fichier Bourde de la Rogerie)
Au XVIIIe siècle, 25 verreries: Lyons, Euvy, Eu.
1448. nombreux privilèges accordés à quatre familles nobles de verriers lorrains, dont le droit de couper du bois.
En Bretagne.
L’Historien Roger Barrié, lors de sa thèse de 3ième cycle pense que les verriers bretons ont pu être approvisionnés par les fabriques de Normandie. Il semblerait que les verreries normandes exportaient, dès le XV° siècle des objets de verre, en Bretagne. L’exemple en est la foire de Carhaix.
La comptabilité de Dieppe et de son port à la fin du XV° confirme l’exportation vers l’Ecosse et l’Angleterre, en plus des objets, des ballots de verre à vitres et de carreaux de verre. A Nantes, à la fin du XVI°
Au XVIe siècle, on relève dans la région de Nantes: Châteaubriant, Machecoul et Fougères, l'installation, avec lettres patentes de nombreux italiens.
A L'Aber Wrach, Finistère, Près du Couvent des Cordeliers Notre Dame des Anges, utilisation du mélange potasse et algues.
A Brèles, toujours en Finistère, au château de Kergroades, une verrerie est dirigée par un dénommé Boussot. Cf, Le Guennec.
, A Duault, Côtes d'Armor, avant et après1733-1736, Pierre-Louis Brossart de la Mazières établi dans la forêt une verrerie que son père , Isaac, avait reçu du grand-maréchal des Eaux et Forêts.
En 1733 et 1736,des arrêts du conseil ordonnent de détruire la verrerie qu'un Georges Mathieu Brossart de Villiers avait construit dans un endroit prohibé près de la forêt ; ( fichier Bourde de la Rocherie )
,Héric en Loire Atantique, une verrerie est créée vers 16O5 par Claude Lorcier, maître patissier à Nantes, et Savyn Fer. A sa mort, son épouse conserve les droits jusqu'en 1642 environ puis, cette verrerie appartiendra au gentilhomme verrier Edouard Buisson puis Borniol et Marin. ( André
Au milieu du XVIIIe siècle, lettre de l'intendant de Bretagne présentant un mémoire du procureur de Lorient pour établir une verrerie à Kernevel. Archives Départementales. d'Ille et Vilaine 2° livre p.14.
Au XVIIIe, on y trouvait un Jean Bachelard, maître souffleur de bouteilles à la verrerie (fichier Bourde de la Rogerie)
, Au milieu du XVIIIe siècle, lettre de l?intendant de Bretagne présentant un mémoire du procureur de Lorient pour établir une verrerie à Kernevel.
Le Faou, Finistère, en la Forêt du Cranou, verrerie en fonction au XVIe siècle.
Moustoir-Remungol, Morbihan, Monsieur de Lambilly possédait une verrerie qu'il fit construire sur les ruines d'une forge à fer. Ogée.
Nantes, 1598. La Fosse " Jehan Fer, Augustin Fer, Henri Gérard et Jehan madelin, gentilshommes de l'art et science de la verrerye demeurans en Bretaigne et autres ieux de cestuy nostre royaulme " signé Henri IV.
Paule,Ille et Vilaine, Sur les bords de la forêt de Kerjan, établissement de verrerie.
Forêt de Princay, en Loire Atlantique en l'an 1545, on voit une verrerie fonctionner dans la forêt de Princay, Elle est citée sous le nom de verrerie de la Court " Auguste André, p. 253.
,Pontcallec, Morbihan, il existait une verrerie aux alentours de 1815.
Redon, Ille et Vilaine, " il existait sous les auspices de l'abbaye des Bénédictins de Saint-Sauveur au XIIIe siècle une fabrique de verre peints " cf Auguste André
.
Fougères, Illes et Vilaine, Fabrique de verre à vitraux au XVIe à dans la commune de Laignelet à l'entrée de la forêt. Fabrique appartenant à monsieur Lecren. Aux XVII et XVIIIe, les Bigaglia sont maîtres de la verrerie, en 1724, on trouve aussi, un Joseph Fontan, maître de la verrerie de Laignelet
,
LE VITRAIL XVII° XVIII°
Qu ?en reste-t-il ?
Sur le plan national, on relève encore des vitraux de ces deux époques, Le XVII° semble être le plus fécond, et surtout Paris, avec de la figuration et ce dans l?église Saint Etienne du Mont, à la chapelle de la Sorbonne, au Val de Grâce, à Saint-Sulpice ( 1670 ? 1680) à Saint-Etienne du Mont (161O), à Saint Germain des Près, à Saint Nicolas du Chardonnet, à Saint Gervais et Saint Protais et à Saint Eustache. Dans le reste de la France, on peut citer Troyes où les ateliers travaillent jusqu?à la fin de ce siècle , Rumilly.1691. Rouen ? Pont de l?Arche ? Caudebec en Caux. Orléans, Toulouse ?Auch ? Condom.
La chute, puis la disparition lente du vitrail figuratif
sur le plan national.
Les raisons de cette chute et de la disparition lente, mais inévitable, du vitrail. sont très diverses.
Tout d?abord, nous pouvons relever, en Cornouaille, que je connais bien pour y avoir travaillé, une " décadence " du vitrail figuratif en cette fin XVIe et début XVIIe. Elle est due essentiellement, à mon avis, à une demande du clergé, de plus en plus forte, de sujets, cent fois répétés, exemple les Passion, et à une qualification décroissante des peintres verriers dont la personnalité n?explose pas, et qui corrigent leur manque de connaissance, de dessin, de sens graphique, par un côté naïf, peut être riche de qualité, mais bien souvent pauvre de qualité technique picturale
Il y a ensuite un analphabétisme qui commence à se résorber. Les paroissiens, pas tous, mais de plus en nombreux, suivent la messe en lisant dans leur missel. D?où une demande de plus de clarté dans les églises. La catéchisation qui se faisait avec le vitrail n?est plus nécessaire. Cela reprendra au XIX° avec l?image.
Le Concile de Trente apporte un changement de mentalité et une conception architecturale différente. Il jette, lentement mais sûrement, le discrédit sur les scènes représentées par les anciens vitraux qui sont jugées grotesques, indécentes, ridicules et voir hérétiques, parfois licencieuses. La verrière traditionnelle aux couleurs vives devient inadaptée. Le vitrail devient une résille de plombs et de formes géométriques en verre incolore rehaussé de temps en temps de traits de grisailles et de jaune d?argent. Ici et là apparaissent dans éléments figuratifs comme les rondels. A Paris, en 1541, les fenêtres des travées du choeur de Saint-Etienne Du Mont sont garnis de " verrières blanches " encadrées d?un simple bordure. En 1631, lors d?un procès opposant Jean Bezoches, garde du métier, à d?autres verriers, il a été dit qu? il y a autant de différence entre la vitrerie et la peinture sur verre qu?entre la " poterie en terre et la faïence ". Ch. de Beaurepaire " La peinture à Rouen " 185-1887.
La Contre réforme veut rendre les églises plus attrayantes et leur enlever toutes les formes de superstition populaires qui sont encore très proches du paganisme. Une hostilité à La Légende Dorée se lève, ainsi qu?une forte opposition à la création de vitraux historiés.
Le peintre verrier, d?artiste, devient peintre vitrier. Il entretient, au mieux des budgets, ce qui peut être sauvé : les vitraux anciens et les armoiries. Les seigneurs, encore en nombre, veillent sur leurs représentations. Quant aux peintres verriers, leur nombre diminue. Les verreries, devant la baisse des commandes des verres de couleurs, arrêtent la production de cette qualité.
Cependant, en 1756, un verrier propose à Strasbourg une Vierge peinte pour la cathédrale. 1764, autre date, le rapport Cochin : " On ne fait plus usage des vitraux parce que ni dans les appartements, ni même dans les églises on ne veut plus rien qui puisse diminuer la lumière " " La fermeture des fabricants, une sorte d?indifférence chez les verriers et d?abandon de volonté règne " Ottin, p.81-82
" Ainsi la mode du verre blanc n?a pas seulement causé la ruine d?un nombre incalculable de verrières. Elle a fini par tuer le vitrail, le mot fin a été prononcé en 1764 par Nicolas Colin, secrétaire perpétuel de l?Académie de Peinture " Lafond, p,145
Au premier abord, le XVIIIe siècle n?a fourni que des cartouches ou figures allégoriques et de la vitrerie. Les techniques de la peinture sur verre ne sont pas tout à fait oubliées. Les monogrammes de bordures présentent à Paris, comme à Saint Nicolas, Saint Merry, Saint Roch et Saint Germain l?Auxerrois l?indiquent.
Guillaume le Vieil exécute les vitraux de la chapelle du château de Versailles, son fils, Pierre, travaille aux Invalides. Ce sont des vitreries imitant la marqueterie, le montage à base de losanges disparaît.
En Bretagne,
Plus de 150 églises ou chapelles ont subi des transformations dans le Finistère au XVIIe siècle. C?est un constat qui est parlant, pour la survie, ou perte de nombreux vitraux. Les derniers survivants ou éléments, on les déplace plus ou moins bien, on les regroupe, on en fait un patchwork de couleurs et de sujets. Il arrive aussi que l?on complète ou l?on renouvelle au XVII° des panneaux du XVI° C?est le cas de la verrière de la Passion de l?église Saint-Hernin de Locarn. 22
La baie du chevet de Lannédern,29 en plus des restes d?une Passion, nous indique la présence antérieure d?un Jugement Dernier. Il semble aussi que un saint Théleau et un saint Yves proviennent d'autres verrières. Une restauration ou complément eut lieu en 1671 comme on peut le lire. Ce qui est confirmé par Roger Barrié qui relève la fréquence de la formule " à un vitrier pour avoir raccommodé la vitre "En 1759, Jean Gabriel Rogeron " maître verrier " de uimper accompagné de Mathurin-Thomas Bourre " répare et rétabli les vitres. " Leur travail n?étant pas dans le goût du conseil paroissial, ils doivent rendre les anciennes vitres, ( Couffon) ce qui entraîne le marguillier dans un procès contre ces vitriers qui employèrent ou enlevèrent l?ancien vitrage. (Roger Barrié)
En dehors des montages très difficilement datables, si ce n?est par les dates de restauration des édifices, nous en trouvons quelques éléments à Briec, 29, dans les chapelles de Garnilis et Saint Korentin, à Pleucadeuc, 56, à la chapelle des Gorais, à l?église de Plourin les Morlaix, 29, qui a semble-til disparu dernièrement contre du neuf, à la chapelle Saint-André d?Ergué Gabéric, le vitrail figuratif ou ce qu?il en reste, en dehors des armoiries, comme à Edern, 29, présente une certaine naïveté du dessin avec une grande utilisation de la sanguine, et aussi de l?émail bleu. Cet émail bleu semble offrir un travail plus facile et bien moins onéreux
Pour l?utilisation de cette émail bleu, la Passion de la chapelle Sainte Barbe de Ploeven,29 29,est l?exemple le plus imposant encore existant. on peut cependant relever ici et là sa présence, comme à Pont-Croix dans quelques éléments d?une Passion.
Ce vitrail figuratif " naïf " nous en trouvons dans une petite baie de la chapelle de Trémor de Riec sur Belon,29 à l?église de Tréméven 29 avec un saint Yves, avec le Christ en croix, plus sévère de la chapelle Saint Tugdual en Guiscriff,56, dans la baie du chevet de Lannedern,29, ou les anges du château de Rochefort-en-Terre, 56.(pas tous de provenances régionales)
Lannédern 29 nous amène aux verrières en grisailles et jaune d?argent sur verre incolore, 1752-1753, dont les pièces portent, en plus de médaillons figuratifs des monogrammes du Christ et de la Vierge.
29 nous amène aux verrières en grisailles et jaune d?argent sur verre incolore, 1752-1753, dont les pièces portent, en plus de médaillons figuratifs des monogrammes du Christ et de la Vierge.
Ces pièces avec monogrammes nous en trouvons, avec ANNA, JOSEPH et des fleurs, dans une baie complète de l?église de Trémaouézan, 29, attribuée à Kergrac?h 1703 forme ovale. L?église Saint-Tugen en Primelin 29 nous en conserve le souvenir de leur présence par deux à trois petits éléments accompagnés d?autres pièces, le tôt groupé dans une raquette.
Du XVII et XVIII, on peut encore citer un monogramme de la chapelle de Sainte-Cécile en Briec, 29,un autre à Gouézec, 29, à la chapelle des Trois Fontaines.Les autres créations de ces deux siècles sont des rondels ou médaillons, l?un de 1632 se voie au presbytère de Bais,35, un autre représentant le sacrifice d?Abraham est présent à l?église de Lennon, 29
Les ?uvres de ces deux siècles sont difficilement datable, sauf indication date, la preuve en est par les différentes dates données pour un seul vitrail dans diverses revus et livres.
.
Ont disparus les verrières des XVII et XVIII° des églises de : Argol ?Arzano ? Bannalec
( 1622) ? Beuzec Cap Sizun ( Saint Jean) ? Commana XVII° - Douarnenez-Ploaré XVII° - Edern XVII° - Kersaint Plabennec XVII° - Landunvez XVII°- Lopérec XVIIe ? Melgven Cadol 1623 -Plabennec XVII° - Plobannalec Plonivel ? Plonévez Porzay ? Ploudalmézeau ? Plozévet, 29, église,? Primelin, chapelle de Saint Tugen, et d?autres hors de ma connaisance.
Le costume breton dans le vitrail
Il se retrouve essentiellement dans les vitraux du XIXième et début XXeime siècle. Quelques exceptions pour le seconde partie du siècle.
On pourrait avancer que la culture paysanne a été réassimilée par les recteurs, la plupart du temps commanditaires de leurs ouailles.
Les verriers ou leur représentant n'ont eu qu,à habiller leur personnage de costumes bretons.
C'est un témoignage intéressant sur ces costumes et leur port dans trois départements bretons, vues par des peintres verriers, travaillant la plupart du temps d'après photos ou gravures, mais parfois, le sujet à posé.
Les lieux où se trouvent les personnages
Plogonnec, chapelle Notre-dame de la Lorette.
Ce sont les événements religieux : que sont les processions, pardons, découverte de statue, hommage aux morts de la guerre 14-18
Ci contre église de Kernilis. En bas, sur
la gauche une femme en costume et
coiffe de profil droite porte un bébé dans
ses bras. Une petite fille la regarde.
Sur la droite, au premier plan, un
soldat, un pansement autour de la tête
est le genou droit en terre, la main
gauche pendante, lève l’autre main
vers l’apparition. Derrière lui un soldat
avec casque et capote bleue porte haut une bannière. Un prêtre lève la main et semble bénir, il est accompagné de diverses personnes dont un bébé porté dans les bras..
et des vies de saint; Ce dernier pouvant porter l'habit breton
Ceci n'est pas un inventaire complet ; cette liste est le fruit du passage dans les édifices, église ou chapelle, dans le cadre de mon métier de maitre-verrrier
Auray, 56, chapelle Notre Dame de Lourdes, Saint-Goustans.
Beuzec-Cap-Sizun. 29, église, baie 2, coiffes dans vitrail de sainte Thérèse.
Callac, 22, église, 1916, baie 17.Prédication de Michel le Nobletz. Avec costumes et coiffes, parmi les fidèles on relève un bourgeois ou du moins un gars de la ville avec col cassé, cravate et complet. Baie 12 ; arrivée d'une procession à Lourdes avec costumes, bannières mais les coiffes et costumes ne semblent pas de la région
. Carnac, 56, église, XIXe, Saint Cornély parle à un breton en costume.
Camaret, 29,église, la bataille de Camaret, atelier Razin de Nantes,avec Jim Sevellec,peintre brestoit,le sujet un couple, début XXeime.
. Conquet, le,29, De chaque côté, , femmes en coiffes et bébé en robe. dans les bras.
Vitrail sur Michel le Nobletz de l'atelier Razin, Micheau-Vernez, étant l'artiste peintre, et breton 1931
Dinan,saLinoLe saint patron visite Saint Malo Aux habitants il prêche et encourage les habitants vers la bienfaisance.
Douarnenez,29 ; dans la chapelle Saint-Jean, fête folklorique, sur des vitraux de René Quéré, artiste peintre Douarneniste, atelier jean-pierre le bihan 1986
Douarnenez, 29,Chapelle Saint-Blaise. Dans Laissez venir à Moi les petits enfants, une jeune mère en coiffe pen-sardin et vêtement bleu outremer violet, le visage de trois quarts droite un peu penché sur sa droite, présente ou essaye de présenter au Christ son fils portant un gilet breton. Une autre mère, sur la gauche de la scène, de dos et le visage de profil, coiffe blanche et manteau violet, vitrail de Maumejeaun, 1935
Douarnenez, 29, église de Kerlaz, dans une baie, un vieux breton, assis en bragoubras, devant un couple de jeune paysan en costume, lui chapeauté ; sur la droite, un second couple, elle donnant le bras à son mari et de l?autre main tenant un petit enfant. Derrière, hommes et femmes en habits. Vitrail de Lavergne debut XXeime
Elliant, 29, église, 1947, baie 8, dans la partie basse, frise avec une Procession de la statue de la Vierge, femmes en coiffes, , Au dessus, une famille, donatrice du vitrail que l'on voit au premier plan, le père en costume glazik,, la mère en coiffe les deux garçons et la fille eux aussi en costumes. La fille porte sur son tablier blanc une hermine bleue,.1947, Choisnard et Charles LorinCc C ,C Chartres
Ergué-Gabéric, 29, église,1949, baie 6. Découverte de la statue de la Vierge, Costume breton.
Esquibien, 29, église Saint-Onneau, le Voeu de Montmartre, vitrail de l'atelier de la Société Artistique de peinture sur Verre.
Dans le fond, matelots, femme en coiffe, hommes en habits breton.
Faou le, 29, église, Saint-sauveur, vie de Saint-Joua, vitrail daté1935, baie 1. Costumes bretons.atelier Anna Saluden, Brest
Folgoët le, 29, basilique, 1889, baie 4. Couronnement de la statue de Notre-Dame du Folgoêt, évêques, curés, chanoines, paysans, paysannes en costumes et coiffes, portant bannières. Sur les côtés, un homme , à genoux, en costume breton vert et bleu tient son chapeau à la main, deux femmes en costumes et coiffes. Hirsch.
Gourin, 56, église, Scènes de baptêmes avec costumes bretons. 1876. Hucher et Rathouis, Carmel du Mans.
Josselin, 56, basilique, dans la fenêtre du Pélérinage.1870, Meuret.peintre verrier
Kerlaz, 29, église, début XXe, paysans et paysannes endimanchés, enfants, nobles assistent à un sermon en plein air.
Kernilis, 29, église. Dans la même baie, de haut en bas, un soldat meurt dans les bras de la Vierge,, un homme et une femme en costumes, au bord de la mer, implorent ?. Le retour du soldat, blessé qui remercie sainte Anne, Procession, habits bretons.. Atelier Léglise1818
Landudec, 29, église Saint-Tudec et Sainte-Anne baie 2, 1905, costumes bretons, découverte de la statue de sainte Anne d,Auray, atelierFlorence.
Lantic, 22, église, costumes de femmes, vitrail de Champigneulle
Larmor-Plage, 56, église, un breton en habit, protégé par la Vierge, atelier Rault,de Rennes, artiste Brandois, 1938
Locmalo,56, église, baie sur la vie de Saint-Malo avec costumes bretons miracle de saint Malo, évêque. Une mère en costumer bretons après avoir sorti son fils d’un brancard le présente au saint qui lui fait le signe de croix sur le front. Un couple de bretons accompagnent la mère, deux moine accompagnent l’évêque. la scène se passe dans une cour au sol en pierre au milieu de maisons néo romanes.
Monterrein, 56, église, Saint Alain en breton, Razin 1930.atelier de Nantes
Noyal-Pontivy, 56, église, 1889, Fournier, Tours.
Plobannalec, 29, église, Saint-Alour, Bras sud du transept. Costume d'une bigoudenne en larmes, avec petite coiffe, ainsi qu'une petite fille. Costume d'un homme, Dagrand, 1920atelier de Bordeaux
. Plogonnec, 29, église, Saint-Thurien ,baie sur Saint-Thégonnec, costumes bretons
Plogonnec, 29, chapelle de La Lorette, personnage costumé, vitrail de l'atelier le Bihan-Saluden, Quimper1950
Plonéour-Trez, 29, église, Saint-Pierre.
3 baies avec la présence de personnages en costumes breton,
dont.
un pèlerinage.à Lourdes,
la vision de Michel le Nobletz,
prèche entre le Folgoat et Lesneven . auteur atelier Champigneulle, Metz1898
Ploudalmezeau, 29, église Saint-Pierre, baies hautes du choeur et bras nord du Transept. Procession du Saint-Sacrement : 2 femmes en châles.
Ploudaniel, 28 chapelle Saint Eloi, Pardon de saint-Eloi, vitrail atelier Saluden Brest
Ploudaniel, église, église saint Yves, vitrail de l'atelier Champigneule, 1899,photo jean-pierre le bihan paruepage 147 dansle tome 1983 de la société archéologique du finistère dans article verriers et vitraux dans le Finistère
Plougasnou, 29, chapelle Notre-Dame de Lourdes. 1926, vitraux de l'atelier Maumejean Pèlerinage de la Bretagne. Au premier plan s'agenouillant cinq bretonnes en costumes et coiffes de divers pays. On y reconnaît une bigoudenne., une habitante de Plouguerneau. Les accompagnent une fillette en bonnet à perles, un homme en gilet, un second se signant et tenant un chapeau breton à la main, un matelot, le bachi sur la tête.
Pont-Aven, 29, église, 1944. " Pèlerine bretonne sur le tombeau de Saint-Mathurin " Guével.
Pontivy, 56, église Notre-Dame de Joie. Baie 2, pardon de Notre-Dame de Joie, avec costumes. Laumonier atelier de Vannes
, debout, neufs personnes en habits bretons prient.
Quimper, 29, chapelle de Ty Mamm Doué, dans procession.du pardon, deux visages de femmes.
Rohan 56, église., statue d'une Vierge à l'Enfant apparaissant à une famille dont femmes en coiffes.
Education à Nazareth,atelier Lorin
Rohan, 56, Chapelle, ( ou oratoire) 2 paysannes en coiffe un jeune garçon, une jeune femme en civil, à genoux, devant une statue d?une Vierge à l?Enfant. de dos sauf une de profil
Rostrenen, 22, église. Vitrail, début XXe présentant un grand nombre de miracles. La tradition orale donne comme auteur des cartons un dénommé Gilbert, verrier et peintre local
Rumengol, 29, église, Notre-Dame, chevet.
. Saint-Congard, 56, église, coiffes et costumes des soeurs de N.D. de Pontmain, Rault de Rennes
, église, coiffes et costumes des soeurs de N.otre-Dame. de Pontmain, Rault de RennesSaint-Suliac, 35, église, marins, paysans, femmes en coiffe. 3 baies
Saint-Thonan, 29, église Saint-Thonan. 1° moitié XXe, baie 4, Breton devant calvaire et un menhir,atelier.Rault. ( Sparfil, recteur)
Saint-Thurien, 29, église Saint-Thurien. 1925, vitrail commémoratif guerre 14-18 avec charge héroique et Sacré-Choeur, signé G.P. Dagrand. Bordeaux,brochette de costumes chez les veuves et les soeurs des soldats de 14-18 .
Serent, 56, église, 1900, 2 baies avec costumes, Latteux-Bazin.
Trinité-Porhoët, la,56, église, 1880, costumes d'époques, G. Robin.
Nicolazic à genoux devant Sainte-Anne d'Auray, chapelet en main,
probable atelier Le Bihan-Saluden. XX°
Vannes,ancien hôtel "le Dauphin"le joueur de biniou, vitrail de Laumonier, vers 188O.
REGARD SUR LE VITRAIL
Le vitrail en 1986, et la façon dont il est regardé par les gens et leurs souvenirs de vitraux.
Au XXe siècle, de 1960 jusqu?aux années 1980, le vitrail n?était pas perçu par les gens. Ils ne connaissent pas leurs églises. Que de fois, avec maire, conseillers, ou représentant de comités, j?ai été surpris par leur méconnaissance des sujets de leurs vitraux et de leur état de conservation. Cela c?est aggravée entre 1980 et 2000. pour certains édifices, délaissés par les comités de restauration, et ne servant plus qu?aux essentiels activités du culte: messes et enterrements. Ils sont plus sensible à une porte en mauvaise état, à des ardoise qui tombent. La fermeture quasi permanente actuelle de l?édifice, même en zone rurale, n?est pas pour arranger les choses. Cela va mieux en été.
La façon de rentrer dans l?édifice, le silence qui était recommandé, le manque de liberté de circuler dans l?édifice, la trop grande sacralisation du lieu, héritage du siècle dernier et de la première moitié du XXe, tout cela concourait à ce que le vitrail était très peu vu et très peu connu par les fidèles.
Actuellement, on peut remarquer, lorsque l?église est ouverte, que les gens et surtout ceux des comités regardent le vitrail. La vision du vitrail n?est plus figée. La lecture est faite de tous les endroits.
On se promène partout, on regarde partout. Seules les portes obligent les gens à passer par un endroit. Les banc ou les chaises ne sont plus un obstacle, une barrière à la circulation.
La circulation de l??il est omniprésente. Le vitrail n?est plus que de face ou de biais. Il est vu à un mètre, à dix mètres, il est regardé de gauche, de droite. L?édifice n?a pas perdu de sa sacralité.
Cependant, on peut noter, chez habitants de certaines communes, des brides de mémoire sur leurs vitraux. On se rappelle les avoir vu poser. " j?avais 10 ou 12 ans " " Nous y avons lancé des cailloux en sortant du caté. " Ce sont des gens plutôt des années 1925-1935. Ce sont ceux que nous rencontrons, responsable de comité, de commune. " C?est le portrait de mon père, de la tante de la grand?mère, d?un tel. " Vitraux du tout débit du siècle, parfois du siècle de la fin du siècle d?avant. " on m? a dit que c?était le portrait du recteur, du maire, de ; ;. "
Par contre, certains, découvrent que ce sont leurs parents ou grands parents qui les ont offert. Ils n?ont jamais regardé le bas des vitraux, ou ont oublié.
Il y a des souvenirs plus fessiers : " j?étais assis ou assisse, près de tel vitrail, derrière le pilier " Occupation visuelle nécessaire lors d?office qu?on ne suit plus. Où encore, mais cela remonte à la prime jeunesse : " Le visage d?un tel dans un vitrail ou d?un démon nous faisait peur. "
Que de leçons de caté passées avec le recteur ou l?abbé devant un vitrail relatant, la vie du Christ et la vie d?un saint, d?une sainte, que de canots dans la tempête, un Christ qui marche sur l?eau, des images de guerres et de soldats mourants, Vivement le retour à la sacristie.
Cependant il faut parler d?une " acceptation par usage " ou " civil inattention ". Les fidèles très vite s?habituent au lieu. Un vitrail neuf. Très vite ils set oublié. Cela est peut être bon signe ; C?est qu?il colle bien à l?édifice, mais cela peut être aussi grave. S?agit-il d?une mauvaise éducation de l??il ? ou d?une inattention ? cela est l?indice d?une acceptation positive et sans discussion. Acceptation par l?usage devient une attitude circonstanciée et souvent opportune par rapport à l?art. On accepte.