Afin de continuer à partager avec vous l'actualité du vitrail, j'ouvre un nouveau blog. Rendez-vous sur : http://jeanpierrelebihan2.overblog.com
LE VITRAIL, en tant que création , oblige, comme beaucoup de formes d'art, à une intense recherche
En Création: recherche de la lumière, prendre une connaissance de l'édifice - découvrir l'âme architecturale, la sensibilité à la foi et à la vie du lieu - - sensibilité à son environnement - avec en plus ce poids énorme de la recherche de l'avenir-
Je m'explique: ce vitrail ne va pas durer une décennie- il ne doit pas être un décor vite dépassé - il est la lumière de plusieurs siècles, mais aussi le témoin d'une époque, le témoin, d'une vie religieuse. il doit être créatif; chaque lieu a son âme; il faut le sentir et ne pas le détruire; tant que le projet n'a pas accouché, c'est une imprégnation complête et longue de l'esprit;
EN RESTAURATION
la première chose, c'est de découvrir, un peu comme le petit Prince, c'est de sentir, de rencontrer et de devenir amoureux de la verrière;
C'est une lecture profonde de l'oeuvre- il faut arriver à la place de celui qui l'a fait - à la découverte de l'époque et du lieu, des commanditaires . et qu'elle serait le message de foi qu'elle porte en elle - foi d'une époque et très diffèrente de la nôtre
C'est aussi pendant ou aprés cette phase et en même temps une recherche livresque ou plus sensible des références. les thèmes sont peu nombreux et les rapport entre eux importants dans leur tenacité.
Depuis le tout début du xix°siécle, on trouve une pléthore d'articles de fond sur le vitrail en Bretagne- mais il faut les analyser car tous les auteurs ont une sensibilité et des idées qu'ils ne peuvent étouffer.
C'est un long travail de réflexion sur le pourquoi de chaque pièce. Lors que le vitrail est décortiqué;
Une sorte de strance de découverte vous habite.
Cela ne sobtient pas d'unjour à l'autre, il faut des années pour y parvenir, mais chaque jour amène une parcelle de connaissance.
Vu l'importance de la corrosion affectant les verres, une protection des vitraux s'avèrait indispensable du côté extérieur.
De plus, sur les panneaux anciens autant que sur ceux du xix°siécle, des pêrtubations sur la face intérieure dues aux vergettes droites passant devant les pièces de verre, il a été décidé qu'une verrière de doublage était nécessaire.
destesesin suivait au plus prêt le réseau des plombs;. Ces vergettes en forme eétaient faites en rond de 8mm en inox. elles étaient scellées de 5mm dans le mor; leurs attaches étaient au nombre moyen d'une par cm.
Vu l'importance de la corrosion affectan les verres, une protection des vitraux s'avérait indispensable du côté extérieur.
Une application d'un film de rési,ne ne pouvait être envisagée.
c'est pour quoi une double verrière en vitrail fut exécutée, dont le plombage devait suivre exactement le plombage de la verrière ancienne. que nous venionsde restaurer et qu'il fallait protéger
La double verrière doit assurer l'étancheité extérieure et permettre une ventilation forcée de bas en haut, ce qui ne peut être q'un bien pour les faces externes des vitraux anciens
La mise en place de ces doubles verrières, vitrailancien et verrière de doublage, pour des raisons d'équilibre et de résistances au flambement, nousoptons pour une option à balancier à doubles pannetons traversant le fer central et les feuillards; Ces barlotières furent
exécutées en fer galvanisé peint de trois couches de peinture glycéro;un fer à T futfourni haque lancette maintenant le premier panneau et assurant l'ouverture de la ventalisation basse
Pour la ventilation du haut, en plus des aérations ouvertes à chaque barlotière, une ou deux des pièces du sommet de la lancette étaient posé de biais, cachant ainsi d'en bas l'ouverture.
du côté intérieure, unejupe en tole formée est posée sur c haquebarlotière
pour supprimer de
la moindre apparition du jour.pouvantpasser par les regards des tenons
Pour cette double verrière il est utilisé nous avons utilisé un verre normal de 4mm incolore sur lequel un dépoli cuit est posé
Le nettoyage des verres des vitraux du XV° du choeur.au trempage.
Tout d'abord, panneau par panneau, ces vitraux furent trempés dans des bains d'eau successifs puis lavés à la douchette, espérant ainsi dégager les cratères.
Un trempage danq du chlorure de potassium d'une durée surveillée ( de 3 jours à 15 jours) facilitait le démontage ou déplombage de ces panneaux, qui la plupart avaient subi un masticage à l'huile de lin et blanc de meudon additionné malheureusement de chaux et autres produits. De plus, ce masticage liquide qui devait assurer l'étanchéité, avait éié fait à la grosse brosse imprégnant ainsi la majorité des cratères.
L'emploi de compresses pour le nettoyage.
Les verres de couleur brunâtre, ce qui est due à une zone pertubée, sont nettoyés grâce à lapplication de compresses. Celles-ci étant imprégnées d'un mélange liquide d'acide oxalique et bicarbonate dammonium. Toutes ces mesures de nettoyage sont des methétodes douces, Nous n'avons pas utilisé d'abrasion mécanique comme le micro sablage, ni chimique tel qu'acide oxalique et bicar bonate d'ammonium , qui furent utilisé au siècle précédant.
La suppression des plombs de casse, lors de la restauration EST remplacés par une colle et des doublages
Les pièces non grugées ont été recollées avec une colle à base de silicone, transparente ou opaque.Mais si la pièce était trop brisée un doublage de verre estposé du côté extérieur, maintenu par on cordon de colle Pour les pièces grigées nous incorporions des greffes de verre collées, le verre de doublage toujours du côté extérieur
Ces verres de doublages on très souvent servi pour réaffirmer des pièces anciennes dont les traits avaient disparu.
Dans le cas de pièces trop brisées, à partir de 3 morceaux et par là fragilisé, un doublage en verre de 3mm est posé du côté extérieur
Certains verres anciens que nous devions doubler étant bombés ou possèdant des épaisseurs variant de 2 à 5mm un thermoformage du verre de doublage était nécessaire.
Aucune retouche à froid des pièces anciennes n'a été exécutée, pas plus qu"une recuisson.
La remise en plomb
Elle fut exécutée en plombs de 8mm, du 12mm servent pour les côtés. Une bande sz plomb fut installée et matée sur la pierre, à la pose cela pour éviter tout passage de lumiçtr par les côtés.
Pour supprimer la brillance de l'étain, chaque soudure fut peinte sur la face intérieure
Le masticage Il fut exécuté à l'huile de lin et blanc de Meudon sur les deux faces, au doigt, plomb par plomb, pour éviter la dépose de c e produit dans les cratères. au paravant, une couverte d'eau était posée par mesure de précaution.
N
Les collages des pièces devitraux
Au cours des siècles, ici cinq en cette cathédrale, les pièces de vitraux, lorsqu'elles étaient brisées, et lorsque cela était possible, des plombs réunissaient les divers élèments de la même pièce. Cette façon de procéder gênait la lisibilité de l'oeuvre. Pour y remedier le LRMH( laboratoire des monuments historiques) conseille d'utilliser une colle silicone qui eépond à tous les paramêtres demandés: pas de réaction au U. V. - Souplesse, - réversibilité, - aucune réaction aux <U.V.
La décision d'éxécuter le maximum de collages fut prise en accord avec messieurs les architectes. Et veillant à la qualité de l'oeuvre, devait répondre un travail très sérieux. Leur nombre est ainis passé de 370 à 4586
LES Pièces neuves, Plusieur cas de cette fourniture se présentent à nous lors de ce chantier de restauration Pour les vitraux de la nef, les pièces neuves sont passées de 275 à 3642.
Cette augmentation importante des quantités de certains articles, tels les collages et pièces neuves a donné un dépassement du marché. Ces collages et pièces neuves nous n'avons pu les constater qu'après une dépose complète des vitraux suivis d'une étude en atlier. Dans l'édifice, les vitraux se trouvaient à plus de 16 mêtres
Les zones lacunaires ou incrustations
Parmi les pièces cassées que nous devons recoller, apparaissent des manques dites " zones lacunaires" Elles sont dues au grugeage des pièces lors des précédantes restaurations et aussi à la disparition d'éléments de pièces. Pour y remedier, nous y inscrustons des pièces de verre peintes et cuites. Ce travail est essentiellement exécuté pour les vitraux du XV° siècle.
La fourniture des pièces de verremanquantes Dans ces cas, autant du XIX° qu'au XV° ces pièces seront rétablies
La fourniture de pièces neuves dans des panneaux neufs.
Il s'agit de panneaux entiers du XIX°qui sont remplacés par du neuf la raison: dessin de mauvaise qualité ou grisaille se décollant. chaque pièce est comptée à l'unité. Le coût d'une copie est moins onéreux que sa conservation 4 collages + 1 doublage = 220f contre 110 pour une neuve
Cette option n'est exécutée qu'après une réflexion de l'architecte
Le remplacement des pièces XIX° La qualité picturale et l'état de ces pièces ne sont pas extraordinaire. Elles présentent de nombreuses casses qui écessitent un doublage.
Le coup d'une copie est moins onéreux que sa conservation. 4 collages +1 doublage monte à 220f contre 110f pour une neuve prix fin Xix°
Le premier vitrail prenant une intention politique se trouvait semble-t-il à Saint-Denis. Il en reste des dessins et des textes du début du XVIIIe siècle de l’historien Bernard de Montfaucon.
Cette verrière servit de propagande à la seconde Croisade qui débuta en 1147. Cette verrière fut commandée par l ‘abbé Suger, elle illustre la bataille devant Antioche le 20 juin 1098. Bibliothèque. Nationale m fr 15634.
DuXV° siècle, les auteurs des premières pages du volume sur la <<cathédraleSaint Corentin de Quimper, ont proposé
une "Introduction Art Politique et Socièté,
lesvitraux anciens de la cathédrale
la Cathédrale
, support monumental d'une propagande de politique.
"Le contexte. Art religieux et propagande politique dans la Bretagne des ducs
L’AUTEUR ET LES COMMANDITAIRES.
Pour l’auteur, nous ne pouvons souscrire à la proposition de Monsieur Le Men offrant « Un peintre verrier de Quimper, nommé Jean Soyer ou Souhier, dit Jamin y travaillait, pendant ces trois années. 11
A la page 302 de son opuscule, il ajoute que « le premier peintre de cette famille est mentionné en 1418 », cela au sujet d’un marché pour la restauration des vitraux de la cathédrale et de la chapelle neuve, que Le LeMen reconnaît comme étant la chapelle absidiale.( pro reparacione vitrorum cappelle nove).
Depuis lors, tous les articles ayant trait au Vitrail et à la cathédrale de Quimper, donnent la paternité à ce « Jamino » de 1418 et au « Johannes, seu Jaminus Sohier, vitrarius, civis Corisopitensis », de 1474, car il faut bien donner un auteur à une œuvre connue.
Je ne souscris pas plus à l’assertion de l’abbé Alexandre Thomas
« je dois ajouter que les vitraux eux-mêmes furent faits en 1417, 1418 et 1419, par Jamin Sohier,, père de l’artiste du même nom qui peignit les verrières de la nef et du transept » Nous verrons par la suite que ce transept et cette nef ont nécessité la présence de plusieurs ateliers, comme il en estt le cas pour ce choeur.
Les donateurs se présente à genoux en avant de so,n saint patron. Les fenêtres di côté nord, évangile, leurs armoiries ont été détruite lors de la Révolution. de 1769, Ces vitraux seront restaurés par l'Etat
Ces vitraux du choeur, ce sera aussi le cas pour les autres, ont été payés, pour ainsi dire de la main à la , par des commanditaires donateurs, ici des membres du clergé , des évêques , entre autre Bertrand de deRosmadecet des seigneurs, à un ou des peintres verriers, cela en dehors des comptes de la fabrique. Peut-être était-ce un don en échange d’une fondation perpétuelle ou tout autre chose que nous verrons avec la baie 113. C’est pour cela que jusqu'à maintenant, aucun marché les concernant, en dehors de la baie 100, ne nous soit parvenu, en espérant qu’un jour ou l’autre, ils sortiront de leur silence.
En tout cas, dans le choeur, nous nous trouvons devant un programme cohérent de vitraux,
Au sujet de la baie 123, de la nef, côté nord ci-dessus, dite Vitrail de Saint Maurice de Carnoêt, il est constaté pa de Blois en 1820 que ce vitrail est bien endommagé Notre restauration de 1998 nous a poussé à remplacer sa défroque du moine à genoux de couleur noire par une blanche correspondant plus à l'iconographie des habis des moines.
mis à part quelques apports étrangers et postérieurs, d’une grande qualité et qui est, sans doute, un témoignage intéressant de l’art du vitrail au tout début du XVe siècle.
La durée d’exécution assez courte, la composition et opposition Nord Sud, le choix prédominant de la lumière, bien dans l’esprit de l’époque pour un choeur ne peut qu’y contribuer.Le chef d’orchestre de ce programme de vitraux ne peut être qu’un personnage hors du commun, car le seul fait de réussir à réunir sur un même plan, sans tenir compte des prééminences et de la hiérarchie, des seigneurs, un évêque, des chanoines, devait être un pari fou et peut révéler un véritable talent de médiateur. Ce pourrait être l’évêque de l’époque, Bertrand de Rosmadec, s’il s’agit bien de lui, qui s’est glissé humblement comme donateur dans la baie 105.