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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 18:22
                       
   
                    les-deux-apres-copie-2.JPGCONCARNEAU,

DESCRIPTION DES DEUX VITRAUX DU XVEIME SIECLE .daie.JPG



   photos ci-contre, les deux vitraux après restauration et  tel qu'ils sont visibles dans la nouvelle église de Concarneau.


L'architecture des daies de Concarneau nous offre un plus, par rapport aux photos noir sur blanc de la vente Drouot, voir sur article suivant, sur le choix des verres qui sont soit teintés légèrement verdâtre, soit jaunâtre, travaillés à la grisaille et au jaune d'argent ,ce dernier plus ou moins clair suivant les panneaux et passant du jaune citron au ton orangé.
    Les ombres portées en lavis sont irréelles. Le parti est celui d'un clair opposé à un sombre, bien que la dominante  des clairs indique une lumière venant de gauche.
    Trois frontons, très proche du gâble, avec oeils de boeuf, et surmontés d'un fleuron, forment la base de cette architecture représentant un chevet. Ils reposent aux extrémités sur deux culées tandis que le central est supporté par deux culs de lampes.
    A l'étage supérieure, trois baies hautes à lancettes donnant sur un choeur fictif, sont surmontées de balustrades ajourées.
    Au dessus, trois autres frontons cachent la naissance d'un clocher gâble dont la base est brisée par une oblique. L'un des clochers semble recouvert de lausses, tandis que le second est en pierre. Le tout avec fleuron terminal et monumental, et, arcs boutants avec culées surmontées de pinacles, se découpe sur un fond rouge pour l'annonciation et bleu pour le mariage de la Vierge. Ces couleurs sont reprises dans chaque scène pour le rideau de fond, rideau du temple, et les baies que l'on voit derrière.


    L'ANNONCIATION.

Le lieu
    La scène, ici avant restauration, se passe devant le rideau rouge à damas dont le dessin en annonciation-copie-1.JPGgrisaille est posé du côté intérieur. Ce rideau n'est pas sans rappeler le rideau qui ferme le Saints des Saints, mais peut être aussi celui que l'on dressait devant le choeur lors des représentations de mystère. Ce rideau se retrouve dans tous les vitraux des XVième et XVIième siècles derrière les personnages présentés dans des arcades .Doit-on en référencer à Saint Augustin qui dit que ce sont les apôtres qui nous ouvrent le royaume des cieux. C'était peut être cela au départ, mais c'est devenu très vite un style de présentation et une décoration spécifique d'époque, le rideau remplaçant la porte.
    Le choeur de l'édifice apparaît derrière et est éclairé par trois baies à plein cintre sans réseau ni meneau, peut être pour appuyer sur la simplicité du lieu de l'annonciation,
dans la demeure de Marie
    Deux colonnes à chapiteau octogonal, de couleur bleu clair, soutiennent la voûte d'un bleu plus dense. Celle ci est en croisée d'ogives avec clef. La baie centrale est entourée d'un décor parsemé de perles.
    Le sol de la demeure de Marie est composé d'un damier noir et blanc.

Marie.


    Elle est à gauche, à genoux devant un prie-Dieu où s'étale un livre ouvert indiquant son acquiescement à la volonté divine. Cette position  du côté gauche est assez rare dans les représentations de l'Annonciation. Son buste se détourne vers l'Archange et la position du nimbe, peu fréquente, accentue ce mouvement. Le bleu choisi est différent  des autres bleus du choeur.
    t--teviergeX.jpgSon visage est encadré de cheveux tombant sur les épaules, symbole de virginité. Un serre-cheveux orne le sommet du crâne. Une chemise blanche, rehaussée de jaune d'argent, comme les cheveux, est fermée par un cabochon entouré de perles.
    Elle est habillée d'un manteau bleu recouvrant une robe rose.annonciation-copie-2.JPG

Saint Michel.


    L'archange est aussi à genoux, une chappe verte, décorée d'un orfroi au jaune d'argent agrémenté de cabochons et de perles, recouvrant une tunique blanche.
    Le visage, de restauration fin XIXième ou début XXième, est surmonté de cheveux, au jaune d'argent, maintenus eux aussi par le serre-tête frontal avec la croix qui lui est presque habituel. Sa main droite s'approche de la Vierge tandis que la gauche tient un sceptre avec motif floral à l'extrémité.
    Il est à noter que les mains ne prennent aucune pose iconographique. Elles ne présentent ou ne montrent pas le ciel et n'ont pas les trois doigts levés en signe d'allocution.  marie-annonciation.JPG   
    Seule la position du petit doigt de la main gauche peut intriguer, et, est cependant naturelle chez de nombreuses personnes, comme dans certains gestes comme boire du thé...
    Pour, probablement, une question de composition, une  seule aile , de couleur grise, apparaît du côté gauche de l'archange.
    Séparant la Vierge du Saint Michel, des fleurs de lys sortent d'un vase. Malheureusement, seule la partie du panneau inférieure est d'origine, et ,nous ne pouvons connaître le nombre de lys qui y était.

     fleeur-de-lys-X.jpgJusqu'au XViéme siècle, il était assez fréquent qu'ils soient au nombre de trois, voulant ainsi expliquer la triple virginitè de la Vierge: avant l'annonciation, pendant l'annonciation, et après.
    Le Saint Esprit, si fréquent dans la représentation de cette scéne , est absent. Peut être la forme, en une sorte de V ornemental, du phylactère, dont la pointe gauche s'approche de Marie, a voulu y remédier. On peut y lire en lettres gothiques: Ave Maria Gratia Plena, puis .........Us Tecum, le reste disparaissant sous les entrelacs de cette banderole . 


    LE MARIAGE DE MARIE ET DE JOSEPH.


    mariage-copie-1.JPGIci le même rideau, mais bleu, laisse apparaître le même choeur avec ses deux colonnes, sa voûte à croisée d'ogives et ses trois baies dont une se devine derrière la mitre du grand-prêtre. Les deux baies visibles ne sont plus à plein cintre , mais à deux lancettes surmontées d'un réseau. Les couleurs de la voûte et des colonnes ont changé. Ces dernières ont pris la teinte de l'architecture du daie, tandis que la voûte utilise le rose du prie-Dieu de l'annonciation.
    Le sol est à carreaux clairs, parsemés de très légères fleurs de lys, du moins sur les piéces d'origine.

    Les acteurs du mariage sont au nombre de sept: le grand-prêtre, les deux époux, et les quatre témoins: deux hommes pour Joseph et deux femmes pour Marie.
    Le grand--prêtre officie la tête chapeautée d'une mitre conique très large se terminant avec un fleuron et décorée de cabochons, de perles et de stries,rehaussés ici et là de jaune d'argent mal posé ce qui se révèle assez fréquemment dans les vitraux.mitre-photo.jpg
    Ce genre de mitre , très commun dans les oeuvres  du XVIième, se voit chez Fra Angelico au Musée du Jésu ainsi que dans les "Très Riches Heures" du Duc de Berry dans une scène de la purification. Sa couleur blanche peut être le symbole de la chasteté.
    Ce même parti décoratif se renouvelle dans la même piéce de verre, du dessous du cou , sur ce qui peut être le col d'un surplis ou le départ d'un orfroi vite coupé par un manteau ou chape rouge.
    De la main droite, et de la gauche, celle-ci portant une bague à l'annulaire,le grand-prêtre rapproche les mains droites des deux époux par dessus l'autel qui les sépare.Ce même geste se retrouve fréquemment et entre autres à Kerdevot en Erguè Gabéric, mais plus tardivement.

La Vierge Marie
       
    Marie a encore les cheveux longs et dorés,mais plus ramenés, avec les mêmes vagues exécutées à la brosse . Le petit serre-cheveux demariage-copie-2.JPG l'annonciation est toujours présent à la naissance des cheveux.
    Le nimbe, quant à lui, a pris une autre position. Très en arrière, il démarre au bas du cou pour se terminer dans le prolongement du front vu de trois quart.
    Dans un visage incliné, ses yeux accompagnent le geste des mains qui se rejoignent.
    Elle porte le même manteau bleu et le même robe rose dont le bas laisse deviner deux pieds nus.
    Un élément de son habillage est nouveau. On en découvre le départ autour du cou,et elle en tient un morceau de la main gauche. Malheureusement, une fois de plus, la pièce du bas, non d'origine,ne peut pas nous aider dans notre recherche.
    Il sagit d'éléments de fourrure d'hermine dont l'apogée de l'utilisation se situe au tournant des années 15OO. De fourrure intérieure,(5) elle déborde  sur les cols, les manches,et prend la forme entre autres d'écharpes.Symbole de pouvoir, elle est aussi celui de la pureté.(6)
       

    Joseph

    Il n'a pas de nimbe comme cela se voit dans plusieurs scènes de la Vie de la Vierge de Brennilis.Par contre l'artiste lui a donné un visage (7) très masculin, mais jeune, au nez fort, aux yeux vivants sous d'épaisses paupières. Comme pour Marie, la pupille est bien indiquée en noir. Il porte une barbe légère, courte, aux poils très drus. Ses cheveux, eux aussi courts, découvre l'oreille. Deux à trois rides ornent son front.
    Le tout sur un morceau de verre rouge plaqué, pris dans la partie où la pellicule de rouge est la moins épaisse pour obtenir un rose. Mais cela a accéléré l'implantation de multiples cratères, comme on le voit dans le manteau rouge du grand-prêtre,qui ,enlevant le rouge-rose, lui offre un visage d'aspect vérolé.
    Cette teinte, comme il est de coutume en ce XVèime siécle avant l'apparition de la sanguine, est souvent attribué aux hommes tandis que le blanc ou l'incolore est l'apanache des femmes. Dans le même esprit, il y a à Locronan, dans la verrière du chevet, une face de bourreau.
    Joseph est habillé d'une robe bleu claire faite dans un tissu assez épais comme l'indique les plis du coude gauche. Une étoffe rouge, peut être un manteau, ou un drap,est porté en écharpe de l'épaule gauche à la hanche opposée avec une retombé dans le dos. Cela pourrait un manteau roulé pour plus d'aisance.
    Sa main gauche tient la verge fleurie, suite à la prescription du grand-prêtre, qui voulant connaître la volonté de Dieu pour le choix d'un époux à Marie, prescrivit aux prétendants d'apporter chacun au Temple une baguette desséchée qu'ils placeraient sur l'autel, la verge qui fleurirait indiquant l'époux de la Vierge.

marie-et-josephX.jpg



.NOTE
(5). Lettre de Katia Nacia Saladez du 2 .10 .1995.a
(6) Une vierge à l'enfant de la baie 129 de la cathédrale de Quimper porte un manteau bleu doublé d'hermine.
(7) Cette tête n'est peut être qu'une restauration d'une vingtaine d'années plus tard, car on peut y relever des traces de sanguine.







(5). Lettre de Katia Nacia Saladez du 2 .10 .1995.a
(6) Une vierge à l'enfant de la baie 129 de la cathédrale de Quimper porte un manteau bleu doublé d'hermine.
(7) Cette tête n'est peut être qu'une restauration d'une vingtaine d'années plus tard, car on peut y relever des traces de sanguine.
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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 10:18
CONCARNEAU ET SES VITRAUX  DU XViEME SIECLE
        QUI ENTRENT DANS L'EGLISE ACTUELLE


       

Deux vitraux du XV° siècle  dans l’immeuble d’une congrégation.


annonciation.JPGmariage.JPG


    Le 29 octobre 1989, sont dispersés à Concarneau, chez les Petites Soeurs de l' Assomption, les meubles et effets de la congrégation.(1)
    Seul, ce jour là, restera en place une verrière composée de deux lancettes du XVèime et un écoinçon du début XXèime présentant l'écu de la ville de Concarneau.
   
    Les deux vitraux composant le vitrail sont dans la cage d'escalier de la maison, à mi-palier, et du coté est, dans une maçonnerie de pierre avec meneau central. Cette œuvre du XV° est installée là comme un vitrail civil, et est devenu ainsi une décoration, bien dans l'esprit du début XXèime, époque où fut construite cette maison par la famille Deyrolle, baie-vue-de-l-ext--rieur.JPG

Un vitrail est enlevé de son lieu d’origine qui nous est encore inconnu.

L'un de ces Deyrolle, Théophile, participa, après 1896, à la restauration du vitrail de Saint Exupére en Dineault, actuellement au Musée Breton de Quimper.Pour ce vitrail, lors de sa vente par la fabrique,un "Monsieur Deyrolle de Concarneau envoyé par Monsieur le Prefet du Finistère",offre 550 francs, surenchérissant de 10 pour 100 sur les autres offres. Cela se passait en 1893. (2)
    Mais ceci n'a rien à voir avec le vitrail de Concarneau. Il nous montre simplement que la famille des anciens propriétaires de la maison de Concarneau était amateur de vitraux anciens.

    La nouvelle destination du vitrail.

    Les Petites Soeurs de l'Assomption, avant de quitter définitivement Concarneau, firent don de ce vitrail à la paroisse. Il fut alors déposé et mis en sécurité.(3)
    La nouvelle église de Concarneau étant en gestation, il était question de l'y incorporer, ce qui fut fait en I996.
    Une recherche de leur provenance fut alors entreprise dans plusieurs directions :

comparaison avec d'autres oeuvres de la même époque, inventaire des vitraux disparus et des édifices dont les baies auraient pu avoir des points communs  grâce à l'originalité de ces têtes de lancettes.
    Seule la datation du XVèime était évidente et l'esprit de l'oeuvre n'était pas sans analogie avec les vitraux bretons et plus particuliérement cornouaillais, autant dans les parties figurées que architecturales des daies.

    Autres découvertes d’une chercheuse Québécoise ;
   
    Nous en étions là, lorsqu'en Juillet 1995, une chercheuse  Québécoise, Katia Nacia Saladez (4), nous contacta en vue de nous rencontrer pour une expertise de documents sur des vitraux qu'elle pensait être bretons. Il s'agissait de photocopies en noir et blanc d'un catalogue d'une vente de chez Drouot en 1927. 

    Description succinte des vitraux  de la vente de l'hotel Drouot.         

    Il s'agissait de quatre lancettes,présentant dans des niches gothiques,une Nativité,  une scéne de la Passion, une Crucifixion et une Résurrection.
    La relation avec les deux lancettes de Concarneau fut instantanée et ne me fit aucun doute.
    N ous étions devant quatre vitraux , frères des deux de Concarneau que nous avion sortis des coffres..
    Les tirages n'étaient pas excellents,aussi, par la suite, grâce au conservateur du Centre du Verre au Musée des Arts Décoratifs, Jean Luc Oliviè, j'obtins d'excellents clichés photos.
    Le décor architectural, la façon de traiter les personnages, tout était identique ,si ce n'est l'emplacement des barlotières et le socle du bas des
baies de Concarneau d'invention du début XXiéme.

vente-A.Gilbert-2-lancettes.JPGvente-AGilbert-crucifixion-copie-1.JPGvente-A.Gilbert-devant-Pilate.JPGvente-A.Gilbert-nativit--.JPGvente-A.Gilbert-r--surrection.JPG

    La provenance des vitraux de la vente de l'hôtel Drouot.

   
    A défaut de connaitre leur emplacement initial du XVième siècle, le catalogue de la vente de 1927 nous apprenait que les quatre lancettes, vendues 119000 francs ,appartenaient à monsieur A. Gilbert, professeur de médecine à L'hôtel Dieu. De plus le catalogue indiquait "vitraux provenance Bretagne".
    Nous n'en savons pas plus pour l'instant. Il est possible que l'ensemble provienne d'une autre vente une trentaine d'années plus tôt.
   

    Les ex-vitraux du professeur Gilbert ont-ils disparu?


    Suite à notre entrevue à l'atelier, avec Katia Nacia Saladez ,celle ci ,au congrès international du Corpus Vitrearum de Sienne en 1995, présenta mes diapos de Concarneau et ses photocopies à l'assemblée. Les divers chercheurs américains ne réagirent pas. Selon eux, le format des vitraux était trop considérable pour avoir été vendu chez eux et s'ils existaient aux Etats Unis , ils ont du être morcellés.

Des pièces provenant de la cathèdrale de Quimper.



Par le même courrier, elle me signalait qu' une chercheuse mais française, avaient repéré des fragments d'architectures, montants, socles, arcs à redents, provenants sans aucun doute des fenêtres hautes du choeur de la cathédrale de Quimper. Ils étaient incorporés dans des vitraux, dits panneaux d'antiquaire, avec 6 têtes de donateurs et donatrices, de la même provenance et qui nous avaient manqué lors de la restauration de I993. iLS A avaient du disparaitre dès 1858 comme l'a était la Crucifixion du chevet.

    Réflexions sur une hypothétique composition d'ensemble.

    Les six panneaux des têtes de lancette, les deux de Concarneau, plus les quatre de la vente Drouot, nous indiquaient que nous étions devant une baie comportant au moins six lancettes, chaque lancette présentant un minimum de 5 panneaux. La hauteur de ces lancettes aurait été alors de trois mètres vingt cinq.
    Nous n'étions plus devant une Vie de la Vierge, supposée au départ, mais en face d'une Vie du Christ, dont probablement les six panneaux: Crucifixion, 5.7.11 et Résurrection, 6.12.18. terminaient la composition du vitrail du côté droit de la baie et tout en haut. Il était aussi possible que le Mariage de la Vierge, 19.25. et l'Annonciation, 2O.26. précédent dans le bas gauche la Nativité 21.27.


Notes

(1). Pierre Louis Le Maitre- Journal Le Progrès- du 29.6.1991.
(2). Roger Barriè- Arts de l'Ouest - I977
(3). dans les ateliers de jean pierre Le Bihan.
(4). Cette chercheuse prèparait une thése de doctorat sur le vitrail ccornouaillais et fait partie du Corpus Vitrearum.
(5). Lettre de Katia Nacia Saladez du 2 .10 .1995.

 Une description des deux vitraux actuellement dans la nouvelle église suivra
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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 04:42
_calque-x-visage-christ-1.jpg;

INVENTAIRE DES VITRAUX DISPARUS DANS LE FINISTERE .
LE POURQUOI SUR CE BLOG114x-lancette-b-enfant-j__su-1.jpg
115-l__agneau-2.gif


Mon travail n’a été que de collecter, dans quatre vingt dix pour cent des cas, des informations livresques 
qui me sont passées entre les mains, depuis quarante ans, et que je conservais dans des enveloppes dans
un but utilitaire  qui était  mon travail: la restauration  de vitraux. Profitant de la retraite, j’ai essayé de mettre de l’ordre dans ces notes, sachant bien qu’un tel travail ne peut jamais se terminer.
Les sources sont en dehors de livres m’appartenant, la bibliothèque de l’évêché, la bibliothèque de la Société Archéologique du Finistère, le fond Abgrall de la bibliothèque municipale de Quimper, des articles de Pierre-Louis le Maître dans Le Progrès du Finistère,_x13o-avant-5.jpg

Commencé en 1954, peu féru  en la matière, je n’ai pas relevé de références au moins durant 20 années,
’j'espère que le lecteur m’excusera.Roger Barrié a été le premier à livrer un panorama des Vitraux Disparus en Bretagne. Je n’ai eu qu’à continuer.Je n’ai pas relevé que les grandes figurations, j’ai pensé que tout ce qui avait trait à la présence et à la vie
des vitraux, comme les relevés d’armoiries, qui ne sont qu’une particularité, pouvaient  aider à nous donner une bonne idée de la richesse du vitrail dans nos édifices.
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 09:02
            COMMANA.DE SES VITRAUX DISPARUS,

                     Dans un de ces vitraux,

            les outils de travail des paroissiens du XVII°siècle

            Et non les armoiries des seigneurs;





Eglise Saint-Derrien.XVI°-XVII°siècle

    Sur la maîtresse vitre, se voient encore au XIX° siècle, les armes des Bouvans, Ogée, édition de 1845.

Où une noble doit se retirer face aux paroissiens au sujet de ses armoiries. Et où on découvre que les paroissiens avaient, dans un vitrail, fait dessiner leurs outils de travail.

En1645, en prévision de la démolition d’une vieille muraille du costé de l’Epître, ,comme il fallait remanier la chapelle du Sauveur ou du Rosaire, la dame Guillemette du Drenec, compagne de François de Poulpry avait bien droit aux armes dans la vitre au dessus de l’enfeu, mais que la vitre de la chapelle elle-même appartient aux paroissiens car «  d’ancienneté les contremarques des dits paroissiens estoit dans la vitre au dessus de l’autel de Saint-Sauveur, y ayant des faulx, des cognées (coques), charettes et autres ustensils (instruments) de labourage. »    (autre lecture)   
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 08:16
.

COMBRIT COMMUNE VITRAUX DISPARUS.


Eglise Saint-Tugdual. XVI°-XVIII° siècle.


Rien n’atteste la présence de vitraux anciens, du moins, pour le moment, bien que cette commune ait eu  des maisons nobles. L’abattage du clocher et de la tour, suite au pillage du Cosquer, a dû leur occasionner des dégâts

Chapelle de la Clarté.


Deux fenêtres de vitraux disparus sont signalées par le verrier Ottin, début XXe, sans plus de détail. Probablement lors des travaux de 1904.
Une verrière du Carmel du Mans qui se trouvait dans la nef avant agrandissement et provenant d’une autre fenêtre a également disparu.

Incendie en 1824. Vers 1910, Notre-Seigneur en Croix, Descente de Croix, Vierge avec Enfant Jésus, Assomption Couronnement de la Vierge

Chapelle du  château du Cosquer.

Vitraux figuratifs XIXe mis en vente vers 1975, suite à démolition du châteaux du Cosquer .

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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 03:44
Partant de son église des XV et XVI° siècle, nous avons marché  le long  des dunes, rencontrant en ce dimanche de nombreuses  familles que le soleil,, présent dans cette région, et tout l'Ouest, depuis pas mal de temps avait conduit en ces lieux. Et nous  sommes le 22 octobre.Eglise.jpgKeremma.jpgmaison-des-dunes-001.jpgle-bourg-vu-des-dunes.jpg
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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 17:44
 
Trez-Maladeux-pointes.jpgouen est une belle plage de sable fin,

au fond de la baie de Douarnenez,







maison-dur-falaise.jpg

plage encadrée

par de belles falaises



aux sentiers côtiers 

qui peuvent vous amener  jusqu'à la presqu'ile deCrozon, et plus si vous avez le courage.


croquis de fin octobre
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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 17:18
PONT-CROIX, EGLISE NOTRE-DAME DE ROSCUDON VITRAUX XVI
NOTES EN VUE DE LA RESTAURATION EN 1989.


Après un trempage à l’eau et un nettoyage à l’EDTA, nous constatons que cette verrière a subi au cours de ce siècle, des restaurations plutôt “légères”.— une peinture à l’eau a été appliquée sur les parties trop claires laissant découvrir soit des pièces peintes ou non peintes .-
la reconstitution des pièces ou parties manquantes a été faites dans le temps plus qu’appro-ximativement sans recherche historique, sans recherche du dessin, sans recherche de la couleur, avec pose de grisaille en “tchi”.
aucune recherche de recomposition des sujets n’a été faite.

Nous proposons une petite recomposition des sujets, surtout en ce qui concerne la Nativité - la verrière de Spezet étant là pour nous aider.

Nous proposons aussi le remplacement des pièces non peintes ou en “tchi” pour une meilleure compréhension de la verrière.

Pour comprendre cette verrière, nous avons été amené à procéder à quelques recherches, ce qui nous amène à dire que cette verrière est le réemploi de plusieurs verrières provenant, il y a de grandes chances, de l’édifice et a pu être rassemblé là au XVIII°siècle lors des travaux sur la façade méridionale et sur la sacristie.

Les travaux de 1528 à 1544, sous Alain de Rosmadec et Jeanne du Chastel, qui ont agrandi le choeur et transformé les fenestrages des chapelles méridionales, correspondraient bien à la date de la Vie de la Vierge, et le donateur et la donatrice ne peuvent qu’être eux        

Peut-être trouverons-nous dans les pièces les plus anciennes un témoignage de la verrière du chevet existant en 1403. Ce qui c'est fait avec le saint Jean.

Nous savons aussi que de 1654 à 1790, plus de 10 verriers ont ”raccomodé” les vitraux de l’église au cours de 16 opérations. De plus, il faut compter à mon avis sur au moins 3 restaurations depuis le XIX siècle dont une en 1940 puis vers 1955. L’on sait aussi que le tympan de cette verrière avec blasons a été déposé vers 1850 ainsi que la travée inférieure et ont, semble-t-il disparu.

Cependant, on peut dénombrer plusieurs sujets de verrières
Une vie de la Vierge ou enfance du Christ avec Annonciation, Nativité, Adoration des bergers, des mages et une fuite en Egypte -

Pour les 4 premiers, on ne peut que constater la similitude de carton avec la verrière de Spezet (1546) plus riche ici et moins statique et peut être plus ancienne ou alors plus naïf.

La Fuite en Egypte est une copie d’une gravure de Durer avec un arbre frui-tier à la place des palmiers - la seule dans la région aussi proche de la gravure et en rappel de la légende dorée.

Une Passion ou plutôt deux Passions de styles différents mais d’une époque plus tardive que la précédente, remarquable avec ses émaux bleus et ses sanguines couleur sang.

Une Dormition ou ce qu’il en reste, elle aussi de l’époque émail bleu.

Une Transfiguration plus ancienne avec les verres roses d’avant la découverte de la sanguine et ses marques de repère que l’on ne trouve qu’au XV siècle.

Une Cène, elle aussi  avec émail bleu.

Deux donateurs

Tout cela a été très restauré, de nombreuses têtes ne sont pas d’origine mais l’oeuvre de restaurateurs  est semble-t-il du XVI et XVII siècle!
Autre point de découverte en comparant le dessin, les styles, on est amené a y voir l’apport d’au moins 7 ateliers des XV et XVI’ siècles.

 R.D.V du 25.1.1989donatrice-portrait.JPG

PORTRAIT DE LA DONATRICE






PANNEAU DU DONATEUR

donateur-PORTRAIT.JPG
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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 10:13
 

Clohars-Fouesnant.
Vitraux disparus au cours des siècles. .


                Eglise Saint-Hilaire ©
 
            et ses vitraux du XVI° siècle.



« On voyait, au XVIIIe siècle:
le blason (une macle) des Tréanna et de Bodigno, 1505 et les effigies en armures de chevaliers et en surcots.
On voyait aussi quelques débris de vitraux anciens retouchés à l’excès.

Une Vierge et  un saint Maurice, existent encore, dans la fenêtre du transept gauche.»


 
Voilà ce que rapporte dans la 1er moitié du XXe siècle. l’historien Le Guennec.

 
En 1758,l’aveu de prééminences des Cheffontaine nous fournit cet inventaire des vitraux encore en place à cette date, où les seigneurs apparaissent en couple, en orant. Par contre, ne sont pas relevé leurs saints patrons.

 
« Dans la grande vitre immédiatement au-dessous des armes du Roy sont celles de Botigneau.

Dans la chapelle, côté de l’Evangile, sont les armes de Botigneau en supériorité dans la vitre au dessus de l’autel et dans la grande vitre du côté nord. Dans le second soufflet de la même vitre sont représentés Pierre de Botigneau et Marie de Tréanna, le dit Pierre portant sur sa cotte, l’aigle d’argent à deux têtes, et la dite dame porte party de Botigneau et de Treanna

En la maîtresse vitre, au second soufflet du côté de l’Evangile, sont les armes du Juch, dans le troisième, côté de l’Epître, armes du Juch en alliance avec celles de Bodinio.


En la chapelle de Saint-Maurice, côté de l’Epître, Juch en alliance avec Rosmadec et Bodinio, dans la chapelle de la Trinité, côté Est, Juch avec Bodinio et Rosmadec.


Que reste-t-il de ces vitraux du XVI° siècle!



Dans une baie et dans niche, sur fond de tenture en courbes, de couleur rouge à damas et ciel vert, une Vierge  à l’enfant, celui-ci posé sur le bras gauche. et déjà d’un bon poids,  le visage tourné vers sa mère, lui parle, de ses  deux mains, tandis qu’elle lui tient les deux pieds  serrés.
Marie, de face, le visage un peu tourné vers l’enfant, porte, sur des cheveux jaunes tombant sur les épaules, une couronne d’or. Elle est habillée d’une robe  violette dont des éléments sont visibles,  sous le manteau bleu, au-dessous du collet blanc et aux manches

Dans la lancette de droite, un moine blanc,  saint Maurice,  capuchon sur la tête, dans le même décor que la Vierge, portant canne d’abbé et livre des règles . Il S’agit bien ici ; de ce que relève Le Guennec.Par contre pour les « Quelques débris de vitraux anciens retouchés à l’excès » il pourrait s’agir de la seconde baie qui aurait subie une  première  restauration de l ‘Atelier Lobin  en 1890,puis une seconde en 1991 par l’atelier Jean-Pierre Le Bihan.
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‘Dans une seconde baie , XVIe , Piéta et sainte Christophe, .
Cette représentation de la Vierge portant le cadavre du Christ, son fils, sur ces genoux, conformément aux textes de la représentation iconographique traditionnelle dite "Vesperbild", résumera, durant les XVe et XVIe siècle, l'idée nouvelle, datant du siècle précédant, d'une Passion de la Vierge, parallèle et semblable à celle du Christ, que les Mystères ne séparent jamais dans leurs méditations et que l'on retrouve dans certains livres d'heures.



Cette Piéta est des années 1490-1500 et est issue, ou vice versa, du même carton que celle Lanneleg en Pleyben, peut-être plus tardive, mais de très peu ; avec son dais renaissance. Pour remédier à la difficulté d'inscrire un corps de biais, dans la largeur d'une lancette, le corps du Christ est représenté souple, concave, de trois-quarts au niveau du buste, et la tête souvent à la hauteur de l'épaule de la Vierge, qui la soutient de la main droite. Mais, comme dans presque toutes les représentations, le bras droit  au poignet  fermé et les jambes du Christ effleurent le sol, ici vert avec plants et herbes.  Le linge  qui voile la nudité du Christ est très simple, seul un filet de jaune d’argent l’orne. La sanguine  ombre les corps.
 Marie porte  un chemisier blanc, un manteau bleu, une robe violette et des chaussures claires De la main libre, soit la gauche, geste qu’accompagne son visage, elle montre la tête de son fils, qui repose sur son bras droit, tête aux yeux  fermés, aux traits tirés, à la bouche aux plies concaves. Ses cheveux roux ont été peignés avec raie au milieu. Un nimbe jaune, aux rayons crucifères, pour lui,  entoure les deux têtes. Derrière se découpant sur un ciel rouge carmin, une chaîne de montagne et en avant, derrière un pan de muraille, le Saint-Sépulcre..

.De la main droite, posée très haut, saint Christophe tient son bâton, morceau d’arbrisseau à peine écoté  Il est habillé d’une robe verte à bouton et un manteau rouge. L’Enfant Jésus,  figure ronde entourée de cheveux blonds est assis sur les épaules du géant. Il regarde  et se baisse vers lui. De la main gauche, il  semble lui montrer le ciel où une direction. Sa petite  main  droite tient le globe surmonté d’une croix. Il porte un manteau violet, accroché au coup que le vent rejette sur la gauche, découvrant une robe verte. Un pied, le gauche se devine au ras du cou de saint Christophe, qui porte barbe et cheveux blancs et qui relève complètement sa tête, au cou fort, vers l’enfant. La partie basse, avec les jambes  dans de l’eau verte, n’est pas d’origine, mais de la restauration en 1991
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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 16:57
   

Croquis  au nombre de cinq, lors d'une promenade du port de plaisance  à la cale , après avoir fait un crochet vers  une anse de l'Odet, devenue un cimetière de bateaux, probablement les derniers de cette commune balnéaire,

Bénodet un des points de départ vers les îles de Glénan.les-deux-carasses.jpgla-cale.jpgle-port-de-plaisance-copie-1.jpgla-carcasse.jpgla-carcasse-2.jpg
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