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31 août 2007 5 31 /08 /août /2007 06:07
CROQUIS LORS DE PROMENADES DE LA POINTE DE MOUSTERLIN A BEGMEIL ET  AUTOUR DE LA PLAGE DE LANGOZ DE BABORD A TRIBORD, DERNIERS JOURS D'AOUT.
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27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 05:46

                Baie 131-    
        Vitrail du chanoine
     Laurent de (du)Groësque

        suite du blog précédent


Les personnages des lancettes,le réseau



 

    Saint Laurent.

Visage en verre incolore   , travaillé à la grisaille brune mais aussi à la sanguine qui a disparu presque entièrement, si l'on s'en réfère aux parties protégées par les lèvres du plomb de casse qui partageait le visage en deux. Le crâne est plus rond et plus grand de trois centimètres que celui du chanoine de Groeskaer, et les cheveux plus fous, dégageant l'oreille. Ce qui n'est pas le cas chez ce dernier. Cependant même yeux, même nez, même lèvres e    tc.. C'est encore le même poncif qui a servi pour ces deux visages, mais aucune réutilisation de celui de la baie 124. Cela aurait été possible, les deux vitraux étant du même atelier, et, je le pense, de la même foulée.

    Sur le surplis, à la capuche enroulée autour du cou, et faite d'un tissu assez épais, lin ou laine, que l'on sent dans les longues manches aux nombreux plis et retroussées. Ce saint porte une dalmatique rouge à bandes jaunes, verticales et horizontales, moins larges autour du cou, et des manches courtes, décorées de perles et de cercles. Le nimbe circulaire, en verre incolore, placé verticalement derrière la tête, est orné de stries ou rayures exécutées à la pointe sur un fond de pochon, imitant ainsi des rayons lumineux

    La main droite repose sur le bas de l'épaule du donateur, tandis que de l'autre, il  présente son gril, symbolisant son martyr. Celui ci est constitué de cinq barres verticales de fer carré et de cinq horizontales. Celle du milieu, plus épaisse, fait partie du manche, qui, solidaire, dépasse dans le haut et se termine par un arrêtoir ou butée. Ce gril est constitué, d'origine semble t'il, de deux pièces de verre incolore où la grisaille, ici noire, a sauté par endroits.

    Ce gril est purement légendaire. Saint Laurent n'ayant jamais subi cette épreuve, car les édits de Valérien, en 257 et 258,  prévoyaient l'exécution pure et simple. Ce gril proviendrait d'actes de Vincent de Saragosse, lui aussi diacre et auquel il est constamment associé. La légende de ce dernier apparaît dans des vitraux d'Angers, de Chartres et de Bourges aux XIIe et XIIIe siècles.

    Pour la tenture du fond, c'est un verre  de couleur verte, damassé sur la face intérieure, dont le dessin a été repris, mais inversé, derrière Marie-Madeleine. Le bandeau jaune propose : DEUS IN ROTUI, ensemble de lettres que l'on retrouve inversé de l'autre côté et qui se lira sur les trois tentures, avec des modifications mineures de barres verticales après le DEUS. Ce dernier a partout été dépossédé, on ne sait quand, suite à une coupe des panneaux, d'une partie de la barre verticale du D.

    L'architecture, qui pointe son nez derrière cette tenture est la chapelle que l'on trouve dans chaque lancette. Elle est ici à 3 baies, une de face d'un bleu clair, deux de biais se découpant sur des piliers de teinte violette. Le même principe d'utilisation du retournement du dessin est appliqué ici.


     
Saint Corentin,


    La restauration du XIXe siècle a fourni la mître et la crosse, et, bien entendu, le panneau inférieur de la lancette de ce saint

    Il est, peut être intéressant de relever que ce saint Corentin soit tout d'abord le seul personnage ancien de la nef présenté de face et bénissant. Il est aussi le seul dont le regard porte droit devant lui. Le plus proche de visage, le saint Jacques de la baie 124, a les yeux baissés sur son livre de prière.

 Ce  personnage que l'on dit être saint Corentin, le poisson du socle date de la restauration du XIXe siècle, se détache sur un fond de tenture rouge dont le damas est posé sur la face intérieure du verre. Au sommet de cette tenture, l'éternel bandeau jaune, qui reprend en partie le texte de la lancette précédante, car le DEUS III AU qui aurait du se retrouver du côté droit, et de plus inversé, a été remplacé par un R et un I, dans le peu d'espace laissé entre le nimbe et la crosse. Le nimbe, ici, en verre jaune, présente les mêmes rayures, que celui de saint Laurent. Il en sera de même pour les deux autres. Mais ici la surface de ce nimbe est différente, réduite à deux croissants inversés, plus ovale que la précédente.

    Pour placer ce personnage, avec une mitre, le verrier a été dans l'obligation de réduire un tant soit peu le visage encadré de cheveux. Le verre utilisé pour le visage est aussi un verre incolore travaillé, à l'origine, à la sanguine. Il n'en est pas de même des mains car elles sont gantées. Celle de gauche,  serre le manche de la crosse, avec le bijou traditionnel de cette époque, celle de droite, bénit avec l?anneau épiscopal sur l'index et un second sur le pouce.

 Malheureusement le premier bijou, découvert lors de la restauration, sera de nouveau invisible, car caché sous les lèvres du plomb, erreur technique lors de la façon du carton qui ne fut pas relevé lors de la peinture et de la mise en plomb. Ou  alors...       


    Autre spécificité de ce personnage, c'est la couleur verte de sa chasuble qui, de plus, est agrémentée d'une croix en verre jaune parsemée de motifs répétitifs: un végétal encadré de quatre perles, le tout bordé d'un filet et de nouvelles perles. Ce vert ne présente pas de décor à damas mais un peu de hachures qui accompagnent les plis du vêtement.

Cette couleur est le signe, distinctif de l'évêque,
elle est aussi symbole de son indépendance absolue dans son diocèse où il ne relève que du Pape.

    SI l'on a choisi cette couleur spécialement pour cet évêque, alors que nous en trouvons deux autres du XVe siècle, dont l'un en la baie, 129 qui, lui, offre quelques éléments d'une Chape or, et, en la baie 127, des éléments de chasuble rouge mais doublée, semble-t-il de vert, c'est pourrait être là, la confirmation que nous sommes devant un Saint Corentin. Mais la comparaison, avec les autres baies, ne peut être vraiment déterminante, car il apparaît que dans cette nef, il n'y eu pas eu de programme commun aux divers ateliers, et que les dates d'exécutions peuvent être sujettes à caution.

        Revenons au saint Corentin. Que porte-t-il sous cette chasuble aux larges manches agrémentées d'un filet jaune? Il semblerait que cela soit une aube à col ou au capuchon roulé autour du cou, portée sur une soutane dont la manche droite, se terminant par un revers jaune, apparaît sous la main bénissant, à moins que cette manche ne soit qu'un élément incorporé à la chasuble pour faciliter l'habillement, car entre cette manche et le poignée se révèle un autre vêtement blanc. Cela peut être encore qu'un élément décoratif, facilitant l'exécution du carton, que le verrier a voulu incorporer, donnant ainsi plus d'ampleur et de contraste au geste.

    Au-dessus de la tenture, les baies sont traitées avec un verre légèrement rose et les piliers avec un verre vert.




                                       
    Marie-Madeleine,



    Cette représentation de Marie-Madeleine n'est, semble- t'il pas, sans accointances avec le donateur Laurent de Groasker qui, comme il a été indiqué précédemment, fonda, en 1496, une chapellenie en une chapelle dédiée à cette sainte.

    Comme les saint Laurent et saint Corentin de cette baie, c'est la seule représentation de cette sainte, du moins dans les baies hautes de cette nef.  Il est très possible, qu'un vitrail en son honneur, eut existé dans sa chapelle du fond de l'édifice

    Le livre de prière de la main gauche, le vase de parfum de la droite, un manteau blanc ouvert sur une robe rouge, le pan gauche ramené sur le bras doit, elle présente malheureusement, entourée d'un nimbe rayonnant, identique à celui de saint Corentin, une tête, ainsi que la moitié inférieure de son corps, de restauration XIXe, le tout sur un fond de tenture bleu, damassé sur la face intérieure, qui est la réplique inversée du dessin du panneau A2, soit le tenture de fond de saint Laurent.  Preuve de la réutilisation d'un même pochoir. Un autre damas, à petits dessins, toujours à motif floral, mais fait au pinceau, alors que les précédents sont exécutés au pochoir, a été posé sur la face extérieure de la robe rouge. Sur le manteau blanc, maintenu par une broche, court un liséré au jaune d'argent sur une suite de perles

    Des deux mains, la gauche révèle en plus de la sanguine, un hachurage, au pinceau trois poils, horizontal et courbe, qui donne une certaine vie ou expressionnisme au dos de la main et aux doigts. Trois à quatre traits verticaux ombrent un côté de chaque ongle.

    Le livre de prière, que Marie-Madeleine présente, offre dix lignes, traduites comme d'habitude par des traits horizontaux sur la feuille du dessus, décollée de l'ensemble et dont la tranche est traitée au jaune d'argent. L'emplacement de ces lignes, groupées au milieu de la page, offre, sur les quatre côtés, une grande marge qui diminue sensiblement par la suite.

    Autre attribut, le vase à onguent ou parfum, proche des pots de pharmacie avec couvercle, et teinté de jaune d'argent sur verre incolore, possède comme unique décor, en dehors des hachures qui le font tourner, deux bandes horizontales et successives de V et O, séparées par une troisième plus fine de perles.

    Pas d'inscription pour identifier le personnage et toujours le même texte lietmotif  commençant par DEUS, puis inversé sur le côté droit. Au-dessus, l'architecture offre des bais d'un rouge-rosé et des piliers d'un bleu violacé.

    Comme pour les deux lancettes précédentes, ce qui différencie des autres baies, sauf la 124, la pose du personnage est statique,  et la composition très simple. Cette  spécificité et simplicité se retrouvent dans le peu de pièces, dans le petit nombre de couleurs, trois, en y intégrant le blanc du manteau, dans la coupe des pièces de verre où l'on ne relève aucune recherche de difficulté de coupe et découlant de là, l'absence de chef - d'?uvre.

    Quant au verre, il s'agit, ici aussi, de verre à plateau, variant de 2 à 5 millimètres d'épaisseur, parfois de surfaces irrégulières, comme le rouge. A noter que la résille horizontale des pièces du fond est de 21 centimètres de haut contre 28 chez saint Laurent.



    Saint Michel,




    Ici, nous devons encore faire abstraction du panneau inférieur, invention  de la restauration du XIXe siècle.


    Bien qu'il soit d'une composition simple, le panneau du XVe siècle, qui nous reste, montre cependant une recherche poussée du cartonnier, et il semble qu'il ait tout composé  autour et avec un triangle, dont la base et le point de départ ou d'arrivée, serait le bouclier, bras droit, bras gauche, avant bras gauche à l'équerre du précédent, épée que recoupent les lignes descendantes de l'élément bleu de l'aile. Tout cela nous ramène au bouclier, et, est encore conforté par le vert du manteau.

    Nous nous trouvons ici très loin du saint Michel, patron d'un chevalier de Tymeur de la baie 123.

    Mais avant d'aller plus loin, relevons la façon dont l'Archange tient son épée à deux tranchants, au pommeau en forme de disque et aux quillons droits. Ce qui n'est pas habituel, c'est qu'il la tient de la main gauche, et il ne peut que difficilement s'en servir comme épée d'estoc. Il pourrait probablement s'en servir pour frapper du tranchant, mais l'emplacement derrière la croix frontal du serre tête ne facilite pas les choses. Un saint Michel gaucher ? Il serait plus sérieux d'émettre deux propositions.

    La première est une question de composition de la baie. A gauche, saint Laurent et le donateur se tournent vers saint Corentin et Marie-Madeleine. Il était donc bon que saint Michel ferme la composition, en se tournant vers la gauche. La deuxième proposition, c'est l'emploi possible d'un carton déjà existant et retourné. C'est vers cette seconde hypothèse que nous  penchons.

    Sur le visage en verre incolore, nous retrouvons le même principe de hachures obliques ou verticales pour donner le relief, auxquelles s'ajoutent les enlevés à la pointe, tandis que sur la face extérieure de la pièce une très légère sanguine est posée sur les lèvres, le bas du cou, ici pour ombrer, et les paupières.

    Pour les cheveux au jaune d'argent, sur fond noir de grisaille, des enlevés au bois puis à la pointe ont suivi un balayage à la brosse. Le nimbe présente les mêmes rayons de grisaille sur jaune d'argent, et la croix du serre-tête est ornée de perles.

    Puis que nous sommes dans le haut du panneau, le texte du galon de la tenture, ici rouge à damas intérieur, offre à gauche LEUS pour DEUS, et sous la main  de l'archange un V.  M. et cela sur un verre jaune XIIIe. Le manteau vert, dont la face extérieure n'est pas du tout altérée, découvre une armure dont le plastron d'un seul élément, la plate, est décoré d'une croix dont il ne reste malheureusement que les deux extrémités d'origine. Cela ne nous permet pas la comparaison avec le saint Michel de la baie 2 de  l?église Saint-Fiacre de Guengat, qui présente le même esprit de florissement des extrémités.

L'armure.
    Au-dessous de ce plastron, les tassettes, au nombre de quatre, et horizontales, protégeant les cuisses et les hanches, s'entrouvrent sur le jupon de mailles du  XIXe siècle.  La cubitière du bras gauche est reliée aux canons d'avant bras aux moyens de lames étroites et articulées, façon qui n'apparaît qu'au milieu du XIVe siècle et que l'on peut rapprocher d'un dessin de Guilhermy sur le gisant du chevalier de Montmorency (1360). La cubitière du bras droit présente la même chose, mais vue d'un point différent, ce bras étant moins plié. Les avant bras et arrières bras sont composés de deux lattes enserrant les bras, et fermées par des charnières, pour le côté gauche, et boucles du côté droit.

    Le dernier élément d'un chevalier, porté par saint Michel, est ici un bouclier petit et rond, orné d'une croix au jaune d'argent et de perles rivets. Comme l'ange du XVe siècle, que l'on voit dans le réseau, saint Michel porte des ailes dont les plumes sont bien différenciées, les rémiges en bleu et les petites couvertures en Jaune.



    Le réseau,



    Sur neuf éléments principaux, seuls deux nous sont parvenus qui sont de plus les seuls de toute la nef.

Le premier porte les armoiries des Groesquer, d'hermines à trois fasces de sable  sur fond bleu, entourées de deux phylactères portant probablement leur devise où l'on relève "SERVITE D  NOIN TIORE", repris deux fois par éléments du phylactère.  Il s'agit du Psaume n°2, verset 12: "SERVITE DOMINO IN TIMORE" ( Servez le Seigneur dans la crainte.) Dans les coins, supérieur et inférieur du panneau, flottent des nuages.

    Autre panneau, un ange portant un phylactère où s'inscrit : "IN EXCELCIS DEO" dont les lettres gothiques, comme dans la devise, ont été grossièrement exécutées à la grisaille puis rectifiées sur les bords à la pointe et au bois, mais là encore d'une façon relâchée.

    Le visage de l'ange est dans l'esprit de ceux des autres personnages de cette baie. Plus petit, le travail des hachures au trait pour ombrer se remarque moins. Les cheveux au jaune d'argent, frisés, et bouclés au sommet du crâne, tombent en vagues à partir des oreilles. Le regard est vague et plane par-dessus le phylactère. Aucune hachure n'a été utilisée pour les mains.

    Le verre incolore, tournant par endroit vers un léger vert acide, est d'une épaisseur très irrégulière, passant de 5 à 2 millimètres, la partie gauche du vêtement, avoisinant le bourrelet du bord d'un verre en plateau. Bourrelet qui se retrouve auprès du verre jaune de l'aile
    Seuls les verres rouges sont très attaqués et cela sur la face extérieure laissant apparaître le support de ce verre plaqué qui est de teinte verdâtre..

   

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26 août 2007 7 26 /08 /août /2007 02:22
CROQUIS DES 21 ET 23 AOUT.

La pointe de l'Ile tudy vue de Loctudy, maisons et église côté rivière de Pont-l'Abbé, canot voile au vent sur plage, la guérite des surveillants de plage,les maisons bourgeoises de Loctudy, le phare de Loctudy,l'église et le château derrière canot.




.
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24 août 2007 5 24 /08 /août /2007 08:43

Baie 132.Baie XIX°siècle dite d' Alain Le Maout,


Actuellement, vitrail de quatre lancettes de quatre panneaux, de l?atelier Lusson et datant des années 1869-1870. conservé en l?état, avec cependant quelques plombs de casse pouvant gêner la lecture remplacés par des collages  et une dizaine de pièces neuves.

 Les sujets présentés dans des niches sont :
Dans la première lancette
, un chanoine donateur à genoux devant un pupitre présenté par saint Jean-Baptiste,
 

.La seconde lancette offre un saint André tenant de sa main
a droite, c?est à dire, vu sa place au fond de l?église et d gauche son attribut, la croix sur laquelle il fut martyrisé ; De l?autre main il tient un sac contenant les Ecritures. Comme son voisin , ce sera le cas du dernier, il se tourne vers su côté sud, vers le ch?ur.



Le Christ bénissant de la troisième lancette est plutôt tourné vers le porche ouest, bénissant et accueillant ainsi les fidèles qui entrent.Il tient de l?autre main le globe terrestre, cette fois-ci sans indication de continent, trois avant le milieu xv° et quatre après la découverte de l?Amérique.

Dans la dernière lancette se présentent deux évêques. Au donateur il est possible de lui donner un nom, le tissu tombant du prie dieu offre les armes d?un Alain Le Maout, évéque à Quimper à la fin du XV°. Il est probablement présenté ici au XIX° car il fut le commanditaire des derniers travaux de l?édifice. L?autre évêque, nimbé, qui le présente ne peut être que saint Alain



Le réseau . Des phylactères ou banderolles flottent soit dans un espace bleu ou sont maintenues pars deux anges. Leurs textes lisibles donnent en français
Christ écoute nous, aie pitié de nous, exauce nous
, provenant d?un Kyrié





Aymar de Blois, toujours dans le registre de de Boisbilly, à la page 34 écrit : << Il n?existe de ce vitrail que les images de St André et de Notre Seigneur Jésus Christ que nous voyons  dans les 2 panneaux du milieu. >> Ce pose la question : que sont devenus ces « images », ont-elles, comme la baie 1OO étaient vendus ?

Par panneau, Aymar de Blois, comme Le Men, comprend lancette. Il s?agit donc de deuxième et troisième lancette à partir de la gauche, soit les b et c. Par image, il faudrait comprendre qu?il y avait au moins deux panneaux par lancette.


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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 10:39
i                            LE TUDY, QUAI ET VOITURES UN 18 AOUT

,
                             BOUCLE DE RIVIERE ET MOULIN


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16 août 2007 4 16 /08 /août /2007 17:30




Briec, Chapelle Sainte-Cécile.


 Suivant l'historienCouffon, l?ancien patron de la chapelle aurait été saint Suriau.
 On parle aussi d e saint Sulya, d?origine galloise. Les anciens du village( en 1980) parlent de Saint Celya.
Au XVIIe siècle, le village s ?appelait Kergloaguen. Sainte-Cécile est venu après. Lafond parle de Sainte-Catherine » erreur de sa part.
« J?ai pu constater qu?à Ste Catherine de Briec, sur trois vitraux signalés en 1904 par l?abbé  Abgrall et photographiés en 1922 par Fernand Grey, deux ont déjà péri de misère et que le dernier est dans un état pitoyable. » Le Vitrail. 1979,p.181.


 


La Baie du Chevet.ci contre après restauration


C?est une fenêtre composée de quatre lancettes trilobées. Chaque lancette est partagée en quatre panneaux. La hauteur est de 2, 70 ml et la largeur de 0,54. Un tympan  offre trois soufflets et deux écoinçons.

Dans la Revue Art Sacré, mai 1906, dans un « Essai des vitraux anciens » cette verrière est décrite : «  Sans les trois premières, Notre Seigneur en Croix avec la Sainte Vierge et St-Jean, dans la quatrième Ste-Cécile portant la palme de son martyre avec un petit orgue à son côté. »

Des restaurations, la plus importante, qui a sauvé le vitrail, a eu lieu  aux alentours de 1840, par un verrier Quimpérois Cassaigne qui n?avait pas de four et ne fournissait que des verres blancs dépolis ou de couleurs. Une autre a semble-t-il eut lieu au XXe avec apport de têtes. Les vitraux n'ont pas été déposés en 1942-1945,

Auparavant des pièces d?autres provenances ont été posées en bouche trous.

Les disparitions consistaient tout d'abord en les trois panneaux de bas des lancettes B,C et D. Quant au deux panneaux bas de la A, des verres de couleurs et blancs, en majorité, étaient mélangés à des pièces anciennes. Ailleurs, ici et là des pièces blanches ou de couleurs remplaçaient les manques.

De légères fouilles derrière l'autel en pierre, nous donnèrent diverses pièces dont une gravée d?un 0 barré verticalement. Nous avons trouvé ce même graphisme à la chapelle de Trescoat en.Caudan Cette pièce provient probablement du réseau où il n'y avait plus que du losange en verre cathédrale. Deux pièces provenant du Christ ont été également trouvées
.

L'Etat du vitrail en 198O.



Les lancettes recoivent les quatres premières llettres de l'alphabet

A1. Dans le bas assemblage de pièces anciennes dont deux pièces avec chiffres romains gothiques. ?. I  puis  B ccp, plus une autre pièce représentant une main avec au dessous de la manche sYeu
A2.  De la Vierge Marie, il reste la moitié haute. Les pièces, mains, tête sont très attaquées.
A3. Dais dont l?architecture gothique est complétée de pièces diverses et anciennes.
A4. Architecture d?origine, fleuron remplacé par pièce IMS (avec A sur M) accompagnant c?ur transpercé.
B2. Chefs d'oeuvre avec os de tibia se croissant. Le bois de la croix n?est pas le même entre la partie haute et la partie basse, pourtant d?origine.. Village représentant Jérusalem
B3. Tête du Christ XIXe ?
B4. IHS XIXe ; Le INRI pas de la même écriture que la pièce en A1.
C2. Saint Jean ? Donateur ? Tête moins ancienne, et trop grosse. Une signature est relevée dans le coin gauche . Colonne en verre cathédrale
C3 architecture et pièces blanches.
C4 sommet du dais.
D2. Sainte Cécile porte une tête d?homme âgé posée à l?envers.


 ce n?est pas celle de saint Jean. Costume de la même époque que celui du fond damassé de saint Jean.
D3.
Pièces diverses au jaune d?argent dans architecture.

Travaux à prévoir, propositions


A4 B4.-         IMS à enlever et mètre dans écoinçons.
A4, B4,C4, D4.-
    Bleu XIXe à enlever ? à remplacer par bleu plus proche. ?
B4.    INRI à reconstituer avec casses ou copie ?
A3,C3,D3    Pièces non d?origine à enlever.
D3    Conserver fond damassé.
C3,D3        Mains du Christ anciennes pas à la hauteur du Christ B3. Essayer de rééquilibrer.
A2    Vierge. Pour son voile, colles ou plombs pour conserver la dextérité de la coupe de la pièce.
B2    Jérusalem à reconstituer avec pièces ailleurs. Jambes du Christ, plombs ou mieux colles. Le tibia , chef d??uvre à coller.
C2    reconstituer main ; Garder Tête ? fond bleu comme sur A2 et B2.
D2    Tête ? Conserver ? pièce d'architecture du cou à enlever ?
Colonnes sur A1, A2,B2, C2, D2 à conserver avec toutes les casses. Garder pièces de restauration plus claires ? ou tout refaire ?
B1,C1,D1 
   faire dans esprit de A1 et y mettre pièce XVIe et XVIIe de récupération dont bordures ? ou composition abstraite ?
A1    Texte  en plusieurs     pièces, remettre dans l?ordre ou laisser tel que ?
Réseau ;        Blasons à trouver ou abstraction très foncée avec
enlevés ?

DESCRIPTION

 Lancette A, la Vierge Marie.photo après restauration

Elle est présentée debout dans une niche avec dais et socle dont le fond est de couleur rouge, et passe derrière un sol arrondi et vert  parsemé de plants d?herbes qui est celui du Golgotha, que l?on retrouve derrière le Christ en Croix.
 D?origine, il nous reste dans le haut, le buste et quelques pièces de colonnes. La partie basse a conservée ses petits pieds chaussés et une partie de la robe.

Marie, le visage de trois quart, tourné vers le Christ, a les mains jointes et relevées sur sa poitrine. Son est protégée par le voile que fait sa robe bleu aux bords agrémentés d?une suite ininterrompue de bâtonnets encadrée de traits unique sur le côtés et double du côté intérieur . cette robe est relevée et le pan est serré sous le coude gauche.  Le visage, après un  léger nettoyage à l?eau qui a supprimé les mousses emplissant les cratères très nombreux, apparaît comme celui d?une personne âgée, au regard vif. Un voile blanc enserre et maintien le cou. Une robe violette  se pointe sous le manteau et sur les pieds. Le nimbe qu?elle porte est posée verticalement Le bord est légèrement uni, des stries  qui proviennent du Moyen Age imitent des rayons lumineux animent un champ où la grisaille et le jaune d?argent font la lumière. Cette teinture a protégée le verre où sont absent les cratères.


Le socle
a conservé  quatre pièces d'origine très attaquées. Il y a été incorporé des pièces trouvées en des endroits insolites du vitrail,  pièces diverses que l'on trouvera aussi dans les autres éléments d'architecture comme les dais et les socles. Ici, on voit la pièce XVe avec une partie d'une main et un texte signalé plus haut.

 Le dais avait conservé à peu près la moitié des pièces d'origine, plus une pièce représentant une voûte d'autre provenance.
Il est composé de trois étages et la lumière qui éclaire les aspérités semble venir de la gauche. Les couronnements des deux premiers étages partent en oblique, de chaque côté d?un pinacle central avec cul en pendentif Il se terminera par le dernier fleuron de la tête de lancette. Le parti pris en oblique nous offre une perspective dont le centre ne peut être que le milieu de la lancette, soit pour certaines la taille des personnages.

Le premier couronnement, qui est plus proche d'une balustrade, est orné de boudins et fleurs à trois pétales. Il donne au milieu la naissance à un pinacle ornementé de feuilles de choux, décor que l'on retrouve sur les deux gables inférieurs aux lignes concaves. Trois baies cintrées, dont une cachée derrière le pinacle, percent de chaque côtés cette façade. Le deuxième fronton, encadrées de deux  pinacles est percé de deux baies à trois lancettes  et réseau. Ces baies sont  incorporées dans un gable se terminant par un fleuron.  Par devant ce dais passe l le bout droit du bars horizontal de la crois sur lequel est cloué la main aux doigts recroquevillé du Christ en Croix. Il en sera de même pour le dais de la  lancette C avec la main gauche du Christ. Ce dais repose sur les côtés sur des colonnes. Ces dais seront les mêmes pour toutes les lancettes sauf  celle où l?on a le Christ en Croix.  Ce genre de dais se retrouve au Faouët à Saint-Fiacre et à la Cathédrale Saint-Corentin de Quimper, spécialement dans la baie 125.

Lancette B, le Christ en Croix.


Le Christ est cloué les bras à l'horizontal, et les deux pieds posés, le droit sur le gauche et transpercés par un très gros et long clous  qui semble montrer la tête d?Adam.

Elle repose sur un tapis d?herbes, les cavités des yeux  ainsi que la tête tournés vers le Christ. La fracture du nez est représentée sous la forme d?un V renversé. Quatre dents indiquent la mâchoire supérieure. Dessous deux os de tibia se croisent dessinant un X. La pièce, un chef d??uvre, montre la dextérité de cet atelier, dextérité que l?on trouve aussi dans le voile bleu de Marie. De l?autre côté, toujours dans l?herbe verte, une omoplate.

 Revenons au Christ. La Croix est exécuté dans un bois à la face bien raboté. Sur les côtés les veines du bois sont dessinées. Nous ne pouvons savoir comment elle était plantée, le panneau inférieure ayant disparu. La plaie du côté droit laisse couler trois traînés  de gouttes  de sang qui disparaissent sous le linge blanc qui est serré à la taille par un n?ud sur le côté gauche.

La tête est penchée sur sa droite, entraînant avec elle une moitié des cheveux traités à la sanguine tandis que l?autre reste sur le dos. La couronne d?épines repose sur eux et sur la peau du front où elle a laissé son empreinte. Le visage, avec sa barbe pointue et rousse, à deux pointes prend une forme triangulaire. Les yeux sont clos, la bouche fermée, il est mort, Des gouttes de sangs coulent et sèchent sur le haut de son buste.

. Penchons nous sur cette tête et ce buste du Christ. Tout  indique  pour ces pièces une intervention d?une autre époque.  Pour témoin, le verre n?est pas attaqué ou si peu La sanguine forte qui est employé pour ses cheveux et sa barbe sont d?une autre époque que la verrière d?origine, c?est  à dire, les dais, la Vierge, le Golgotha et Jérusalem, ainsi que les restes de la sainte Cécile., et où elle n?est pas présente. Objet ou résultat d?une restauration du milieu XVIe ?

 Au dessus d?un nimbe crucifère au jaune d?argent, le titulus en noir sur fond blanc. Au haut des colonnes des côtés, debout sur un chapiteau qui reprend  les boudins et les fleurs à trois pétales des dais, deux anges se font face les mains jointes. Ils se découpent sur le fond de ciel rouge qui descend jusqu'à la Jérusalem. Qui se cache derrière un rempart à créneaux encadré de chaque côté par une tourelle à toiture pointue. Derrière,  pignons triangulaires de maisons de chapelles. Une église domine tes toits. Le mont Golgotha trace sa courbe jusqu'à ces murs.

Lancette C, saint Jean.

Il est difficile de voir saint Jean en ce personnage hybride sur fond rouge. Il s?agit plus sûrement d?un donateur mis à cette place à une certaine époque. Atout de ce personnage les mains jointes comme ont les orants. Il est vêtu richement manteau vert  à riche damas doublé d'hermines, robe jaune,  aussi à damas, s'ouvrant pour laisser passer la tête, indiqué par la présence de deux boutons sur l?échancrure. Il porte aussi une ceinture à glands de couleur rouge. Un petit sac ou aumônière en hermine pend au côté droit.  Il semble porter des gants et une bague à  l?annulaire; Chanoine ? Seigneurs ? La présence d?hermine pourra-t-elle nous aider ? Les éléments de fourrure d'hermine ont une apogée d'utilisation au tournant des années 15OO. De fourrure intérieure, elle déborde  sur les cols, les manches, et prend la forme entre autres d'écharpes. Symbole de pouvoir, elle est aussi celui de la pureté.

 La tête est une pièce rapportée.  Tout d'abord ,  on peut remarquer qu'elle n'est aucunement attaquée. Elle fait la différence avec le visage de la Vierge et même avec ses propres mains Au bas du cou  apparaît un morceau de col de chemise qui ne colle pas du tout avec le vêtement que le personnage porte. C'est bien  le visage  d'un saint


 Lancette D, Sainte Cécile.
t, le nimbe ne permet pas de se tromper. C?est de plus un très beau visage. Bien peint, probablement de la fin XVe. Certes  ces cheveux bouclés peuvent faire penser à saint Jean, dont il occupe la place. Mais il porte une fine barbe et saint Jean, suivant la tradition était imberbe. D?ou vient cette tête ? à qu'elle époque est-elle arrivée ici ? C'est tout ces mystères qui souvent font l?originalité d'une oeuvre.

Le tableau des pièces accumulées dans ce personnage était irréel.

 En haut, à gauche, l'orgue portatif en 14 morceaux plus un trou. La main qui le porte se devine. Au milieu sur un panneau, crevé de pièces de verre dépoli, on découvrait une amas de morceaux de vêtement divers, parmi lesquels on pouvait trouver tour d?abord, un manteau ample de couleur rouge, dont las pans seraient fermés à la hauteur d?une poitrine par un énorme bouton, puis, une robe à damas jaune, une main gauche sortant d'une manche ample au revers blanc tenant une palme verte, un élément d'architecture gothique posé horizontalement au ras d?un cou d?une tête d?homme au verre très attaqué,  tête portant une coiffe faite de morceaux de verres de divers paroisses. Il y avait à la bonne place  un nimbe fait lui aussi avec des éléments de trois nimbes différents. Le fond, c?était  deux pièces de verre bleu avec un damas présentant un semis de fleurs. Le plus gênant, était que tout concourait pour donner un personnage au ventre proéminent. Sur les côtés, les pièces des colonnes encore en place étaient nombreuses.


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13 août 2007 1 13 /08 /août /2007 05:50
CROQUIS DES 1er au 12 Aout, lors de promenades, à Bénodet: le Phare et le Minaret, à Fouesnant et une tranchée ou garenne menant à un moulin, Ile-Tudy un jour d'affluence où les voitures prennent les dunes, au Bono avec l'équipage, a Rosulien avec le Moulin, Tréboul avac les tentes du camping d'Isis, les rochers, le cimetière de marins, l'île Tristan.
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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 04:08


Baie 123, dite « Vitre de du PLESSIS ERGUE » ou  « Vitrail du TYMEUR » (1)P



    Sur les 12 m2 de cette baie, seul 2,7O m2 sont anciens et de la fin  du XVe siècle si l'on s'en tient à ce que cette baie est à sa place d'origine, et qu'en 1469 les meneaux n'étaient pas encore  posés.

ci-contre la verrière avant restauration
Au dessus, après restauration.


    Cette « verrière, »  de quatre lancettes trilobées, que j'appellerais plutôt " du Plessis Erguè", aurait été rétablie, au XIXe siècle, d'après un aveu de 1750.(2)

Ce qui reste des vitraux d?origine

     Les vitraux d?origine occupent les quatre têtes de lancettes de cette baie avec des dais architecturaux, sur fonds, de couleur bleue aux extrémités, et, rouge au centre, ainsi que trois des quatre panneaux, b3,c3,d3, les plus à droite et au-dessous de ceux cités plus hauts. photos ci contre

    Une cinquantaine de pièces, pas du tout dans le ton, y avait été incorporée en 1874 par l'atelier Lusson, pour remédier à des manques. De nombreux plombs de casse, parfois voulus, dans les pièces neuves,
 gênaient la  compréhension de l'oeuvre ancienne.(3)

    Le décor architectural des têtes de lancettes.

    Comme il est de tradition, ce décor est le même pour  chaque lancette de cette baie, et, nous ne sommes pas encore << au vocabulaire ornemental de la première renaissance qui pille avec ivresse les motifs de l'architecture antique et son répertoire mythologique.>>(4) qui inondera notre région moins de trente ans plus tard. Et nous sommes aussi, loin des dais des fenêtres hautes du ch?ur (1417-1419) qui emplissaient de leurs décors architecturaux, bien plus lourds, la largeur des lancettes des baies, ne laissant aux bleus et aux rouges des ciels ou fonds que les épaulements  et les têtes.

    Ici, la légèreté de l'édifice architecturé s'est imposée avec ses échappées sur un ciel bleu ou rouge. La lumière qui l'anime par ses gris et ses clairs vient de l'ouest, cette fenêtre étant située au nord, et encore ce principe n'est pas totalement appliqué, le peintre préférant ici et là faire ressortir un élément avec une lumière contrastée.

C'est la baie qui présente un décor architectural le plus aéré de la nef.

    Le clocher-tour, coiffé d'un fleuron, que l'on retrouve dans certaines baies du  ch?ur, repose sur ce qui pourrait être la partie haute, à pans coupés et percée de trois baies gothiques, d'un ch?ur soutenu par deux arcades  et contreforts. Le fronton avec pinacles masquerait une toiture.

    Un deuxième fronton en anse de panier, avec un gâble central surmonté et accompagné de fleurons, repose sur deux culées, tandis que la partie centrale, qui vient en avant, est supportée par deux culs de lampes en crochet. Dessous, dans le panneau inférieur, apparaît le ch?ur, de sens opposé à la partie supérieure, avec son cul en pendentif sous une clef de voûte gothique

    Devant une tenture, ou rideau, avec galon en courbe, laissant entrevoir ce ch?ur, sont saint Jean-Baptiste, une Vierge à l'Enfant et saint Michel l'Archange. Le premier et le dernier présentent une donatrice et un donateur dont l'apport du XIXe siècle offre malheureusement des visages : celui de saint Jean,  celui de la Vierge et  celui de son enfant, et celui de saint Michel. Ils ne sont pas dans l'esprit de cette fin du XVe siècle, bien que ceux de la donatrice et de la Vierge pourraient induire en erreur plus d'un.

    Le ch?ur, assez profond, en pans coupés, présente trois baies en anse de panier, d'esprit roman pour la Vierge Marie, et, agrémentées, pour les deux autres de meneaux et réseaux gothiques. Cette façon d'opposer deux époques, nous l'avons relevé dans l'Annonciation et le Mariage de la Vierge de "Concarneau"(.5)

    Les voûtes, bleues pour saint Jean, grises pour la Vierge et rouges pour saint Michel, nous offrent des nervures et doubleaux où le jaune d'argent joue en deux teintes par l'apport de grisailles lors d'une deuxième cuisson. Cela n'est pas sans rappeler étrangement le décor des voûtes du ch?ur et de la nef de la cathédrale, découvert lors des dernières restaurations. Pour deux de ces voûtes, le jointoiement des pierres, particulièrement sur la rouge, est indiqué. Quelque chose qui encore peut faire penser à la voûte de la nef, mais avec des joints noirs à la place de blancs.
   
 
    Deux galons de tentures sur trois portent un texte en écriture gothique : << Sanctus Michael ora pro nobis >> et <<>> tandis que pour la Vierge à l'Enfant, seul un décor, de perles et de losanges ou doubles gables, l'anime.

On pourrait se demander lorsqu'on relève la couleur et la simplicité, de la voûte du ch?ur de la lancette de la Vierge Marie, simplicité ajoutée à celle des baies et du bandeau, si l'artiste n'a pas voulu appuyer délibérément sur un esprit d'austérité. Les galons avec textes doivent-ils faire reconnaître les saints ? Je ne le pense pas ici. C'est dans la tradition, et la hauteur de 15 à 18 mètres ne peut permettre de les déchiffrer, alors que leurs attributs sont très visibles.

    Les tentures sont, de couleur verte pour saint Jean-Baptiste, de couleur rouge pour la Vierge et bleu pour saint Michel. Chacune présente un damas(6) de dessin différent posé sur la face extérieure. Leur couleur, chez la Vierge et saint Michel correspondent bien à celle de la tête de lancette. Ce n'est pas le cas chez saint Jean.

    Cela se produit parfois, et nous le verrons dans les autres baies. Cela découle de l'habit principal du personnage.



    Saint Jean-Baptiste.

    Le premier panneau ancien de cette rangée qui a subsisté jusqu'à nous,  et faisant suite à un saint Patern du XIXe siècle, est un saint Jean-Baptiste.

    Dans ce panneau, le b3, comme nous l'avons signalé plus haut, seules, sa tête, la tête de la donatrice et sa main gauche ne sont pas d'origine. Il porte un manteau rouge sur une robe jaune serrée à la taille par une ceinture bleue. Echancrée au cou, sur une chemise d'une teinte jaune plus claire, cette robe, faite de peaux de bêtes, peut être de chameaux, et dont les poils s'échappent ici et là de la trame, a la particularité d'offrir un col gauche rabattu sur le côté avec un bouton à l'extrémité. La boutonnière devant le recevoir existe sur la droite. Trois autres boutons ferment plus bas ce vêtement.(7) Une ceinture du même bleu que le Livre serre la taille. De sa main gauche, saint Jean Baptiste tient ce livre qui a une couverture bleue et une tranche dorée, et sur lequel repose l'Agneau tenant entre ses pattes une croix avec oriflamme. La comparaison avec la baie d'en face, la 124, où est présent un second saint Jean-Baptiste, également du XVe siècle, mais plus complet, si ce n'est, malheureusement, le visage et l'Agneau, nous permet de relever deux styles différents et par là,  confirmer la présence de plusieurs ateliers de peintres verriers.. 


     La Vierge à l'enfant Jésus.

   
    Ce sujet est repris deux fois dans la nef. Dans la baie 129, où il ne reste qu'un panneau, le C2, l'enfant Jésus y est en très bas âge.

 Ici, il se tient droit, bien assis sur le bras droit de sa mère, seul élément subsistant des parties visibles du corps de la Vierge.
   
Cette main de la Vierge, aux grands doigts, sort de la doublure d'un manteau bleu au liseré décoré de perles relevées de jaune d'argent, comme la petite ceinture perlée qui sert obliquement, à la taille, la robe violette de celle ci.

     L'enfant porte un nimbe, avec trois rayons de lumière, tandis que sur celui de Marie se détache une couronne très ouvragée avec serre-tête décoré de perles de toutes tailles et  de diamants rectangulaires. Au dessus de ce serre-tête, règne une forêt de fleurs de lys, on en dénombre huit, cinq en clair, trois en noir, sur lesquelles l'artiste s'est défoulé, leur allongeant démesurément la tige en y ajoutant des pousses. Les enlevés au bois jouent avec le trait noir, le tout sur jaune d'argent.





    Saint Michel l'Archange.



    De cet archange, ici intercesseur ou saint patron d'un chevalier de Ty Meur, il ne subsiste pas grand chose des pièces d'origine, en dehors de ses ailes, le nimbe, le serre-tête rouge avec croix frontale et le côté droit de son armure: plastron, épaulier, arrêt de cuirasse décoratif et mal posé, cubitière, canon d'avant bras et gantelet serrant un bâton crucifère.


    Le verre, sa palette de couleurs, l' habilité de sa coupe.

    L'atelier, qui nous intéresse pour le moment avec cette baie 123, possède une habileté dans la coupe du verre hors du commun. Cela se retrouvera plus ou moins auprès des autres baies, et se remarque ici avec certaines pièces d'architectures des têtes de lancettes.


    La palette de couleurs,
Malgré le peu de panneaux qui existe encore, elle est très riche, avec au moins trois bleus dont deux plaqués sur blanc. Le rouge plaqué, car il ne peut exister autrement, offre des teintes différentes suivant l'épaisseur du verre ,incolore et celle du placage. Les jaunes sont au nombre de trois dont deux proches de ceux utilisés au XIII(e). Rareté, l'un d'entre eux est plaqué. C'est le cas de la robe de saint Jean. Les autres, teintés dans la masse, sont utilisés pour sa chemise et le bandeau portant le nom de saint Michel et son armure. Les verts, de trois sortes vont de la robe de l'enfant Jésus, aux baies gothiques et à un élément des ailes de l'Archange. Celles ci sont faites aussi d'un gris violacé, cousin du gris de la voûte de la baie de la Vierge.

    Un verre incolore, très légèrement vert, sert pour les architectures des têtes de lancettes et pour quelques pièces encore existantes telles que la main de Jésus posé sur celle de sa mère, l'Agneau, le liseré de la robe de Marie, sa mèche de cheveux, sa couronne - nimbe, et le bâton crucifère de saint Michel.

    L'épaisseur des verres est très variable, de deux à trois millimètres sur la même pièce, les verres incolores dans cette baie étant plus réguliers

    Malgré cinq cents ans d'âge, ces verres sont dans un état satisfaisant. Les cratères sur la face extérieure sont très légers, la couverte de jaune d'argent les ayant protégé là où cette teinture a été posée. De plus l'apport d'une légère grisaille sur cette face, pour accentuer certains reliefs, n'a pas été négligeable. Sur la robe de saint Jean Baptiste, ces cratères ont cependant réussi à faire sauter le plaquage en six ou sept endroits. Il est possible que cela soit dû à la qualité du verre  trop riche en potassium. Des gravures à l'archet(13), il y en aura très peu dans cette nef, ne sont présentes que sur le rouge du serre-cheveux de l'Archange. 


         Quelques marques de repères d'assemblage ont été relevées sur la face extérieure des têtes de lancettes. Les pièces étant identiques d'une lancette à l'autre,  le dessin et la coupe étant reproduits quatre fois pour les quatre pièces centrales et huit fois pour les autres dans les dais de cette baie, cette démarche se comprenait.

    Le dessin, ou peinture, est d'une grande habileté et d'une connaissance approfondie de l'utilisation de la grisaille, ici brune, posée au trait, au pochon, au lavis, avec des enlevés au bois, à la brosse dure, au pochoir et à la pointe. Souvent le trait noir est doublée d'une lumière, qui est un enlevé de grisaille avec un bois..

    Le jaune d'argent passe de l'orange au citron acide, très bien posé sur le dos des architectures des dais, un peu moins sérieusement sur les autres pièces. C'est le cas de la couronne de Marie. La différence de teintes provient de plusieurs éléments dont le peintre n'est pas maître: la texture du verre qui peut être modifiée d'une partie à l'autre du plateau, de son épaisseur, et de sa cuisson. Cette différence de teintes entre les pièces ne semble pas gêner le peintre puisqu'il les a conservés. C'est un usage très courant du XVe et du XVIe siècle dont les dernières années présentent quand même un grand manque de maîtrise ou de liberté de l'auteur. Cela présage de la décadence du vitrail.

   


    Les rapprochements possibles,


    Les dimensions des pièces de verre des dais suivent un rythme en hauteur que l'on retrouve dans les fenêtres hautes du ch?ur de cette cathédrale, mais aussi dans de nombreuses autres verrières du XVe et du tout début XVIe, pour ne citer que Sainte - Cécile en Briec, Finistère,  Le Pénity en Locronan, Finistère et Concarneau, Finistère.

    Pour ces deux dernières et notre baie 123,  nous pensons qu'il pourrait s'agir d'un même atelier ou d'un même peintre, car la façon et de poser et de travailler la grisaille offre une même sensibilité. Cela pourrait être corroboré par la façon de traiter les voûtes, et la juxtaposition des baies romanes et gothiques qui se retrouve à Concarneau. Les deux lancettes encore existantes du Pénity ne suffissent pas à étayer cette proposition. Mais cette façon d'offrir simultanément du roman et du gothique est peut être aussi un style d'école.
   
    Cependant, il y a un autre détail en faveur de ce rapprochement. La main de la Vierge a un traitement du dessin, par de petits traits successifs, que l'on retrouve dans le visage de la Sainte Catherine du Pénity.

    Mais il pourrait s'agir de pièces de repique du début du XVIe siècle. Des tempêtes en 1524 et 1525 endommagèrent les vitraux de la cathédrale. Ils furent réparés par un Jean Quéméneur dont on ne sait rien d'autres si ce n'est qu'un autre Quéméneur, mais au prénom de Thomas, sévissait vingt ans plus tard à Morlaix.

    La possibilité d'une repique plus tardive, à Locronan et à Quimper, pourrait être envisagée si l'on prend le cas d'un Jean Le Corre qui, en 1579  à Quimper puis en I588 à Locronan, répara les vitraux. Mais j'en doute à cause du style de travail incompatible avec l'époque.8

Notes,

1,R.-F. Le Men, Monographie de la cathédrale de Quimper, XIIIe-XVesiècle, Quimper, 1877,p.144,.donne cette première attribution ou titre, et abbé A. Thomas, Visite de la cathédrale, 1892, du même, La cathédrale de Quimper, 1904. le second, p.47..
2, Pour Plessis Ergué, R.-F Le Men, op. cit.,p.144. se reporte sur <<un aveu de la seigneurie du Plessis - Ergué, en la paroisse d'Ergué - Armel, fourni au roi, par demoiselle Charlotte d'Appelvoisin le 14 août 1750 >> Quant à l'abbé A. Thomas, op. cit. p. 47, il se base sur les armoiries du chevalier, de restauration XIXe
3, Registre de Boisbilly- Aymar de Blois, 8 L1, Arch. Dioc. Quimper. p. 19.<< vitrail donné par les Sires de Ploeuc de la branche aînée, maintenant éteinte, Baronnie de Kergorlay, sieur du Ti-meur près Carhaix et du Plessis-Ergué, paroisse d'Ergué-Armel et indiquant l'enfeu de la terre du Plessis. Il est fort endommagé, par le bas, on n'y voit plus l'effigie de ces seigneurs remplacée par des vitres blanches, mais on remarque dans ce qui en reste le haut des images de Notre-Dame, St Michel et St Jean Baptiste>>
4, Roger Barrié, Thèse page 76
5, Vitrail du XVe actuellement en l'église de Concarneau.
6. Damas, ici fait au pochoir, soit en cuivre soit en parchemin.
7. Il semble qu'il n'y ait pas en ces XVe et XVIe siècles une règle concernant l'emplacement des boutons et par là, des boutonnières, droite ou gauche indifféremment.
8, de Guilhermy. Op. cit. p. xcix. Il donne  La Vierge portant son fils ; saint Michel en guerrier assistant un chanoine. Devons-nous voir en un donateur en cotte blasonnée, saint Jean-Baptiste assistant ce donateur, la donatrice que le XIXe a donné. De Blois ne parle que du haut du saint Jean-Baptiste. Lequel des deux a fait son relevé le premier ? Il semblerait que c?est de Blois. Mais !


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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 11:08
                ROUTE DE L'AMITIE,
            ETAPE DU BONO MORBIHAN


                            CROQUIS DU 3 AOUT 2OO8



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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 08:16
Avant-propos

Dans cette étude des vitraux des baies hautes du transept et de la nef de la cathédrale Saint-Corentin, de Quimper,  il n?est pas ou rarement question des réseaux de ces baies. Ils sont tous d?époque XIXe , à l?exception de deux soufflets de la baie 131,

 La numérotation des baies est celle instituée par le Corpus Vitrearum Internationale. Les numéros pairs sont du côté sud et les impairs du côté nord. Les fenêtres hautes  prennent les centaines et le décompte commence par la fenêtre du chevet à qui l?on donne le numéro 0 pour les baies basses et 100 pour les baies hautes.




Baie 113, Vitre de Jean Le Baillif,



    Cette baie, la première du côté Est du bras Nord du transept, est composée de cinq lancettes trilobées de vitraux de la fin du  XVe siècle. Chaque lancette  possédant  4 panneaux de vitraux.

Cette estimation peut être confirmée, tout d?abord par la datation  de la construction des trois  voûtes du transept en 1486, puis par la construction de ce croisillon qui est signalée en 1477 et 1478 (1) .

 Le troisième élément confortant cette proposition est la présence de 1468 à 1494, en tant que chanoine de la cathédrale de Quimper, de Jehan Le Baillif, archidiacre du Désert, au diocèse de Rennes, que l?on voit en donateur dans cette verrière.

On peut  aussi affirmer que cette fenêtre est bien à  sa place d'origine et cet argument est renforcé par la présence d?un écusson, visible sur la voûte vis-à-vis, et qui est identique à celui qui s?étale sur le prie-Dieu de ce  chanoine donateur..
 
Les descriptions des historiens du XIXième.

 
    Les descriptions qu'offrent, R.-F. Le Men(2)en 1877, et l'abbé Alexandre Thomas en 1892(3), se correspondent. Celle du second étant plus succincte : <<1. Un saint évêque ; 2. Saint Michel : 3. Un écuyer ; 4. Saint Christophe : 5. Saint Jean-Baptiste, présentant Jean Le Baillif, chanoine de Quimper, (1468-1494). Armes de Jean Le Baillif : écartelé d'or et de gueules.>>

    Pour Aymar de Blois, il ne voit à l'époque de son relevé de 1820,<< que quatre des panneaux restant de ce vitrail>>(4) De plus,  il signale que l'évêque est<< Saint Corentin remarquable par son poisson>>. Quant à ce poisson, dont la présence n?est pas signalée par les deux historiens de la cathédrale, cités plus haut, nous  en avons cherché en vain un emplacement possible parmi les pièces  qui sont toutes anciennes et bien à leur place.

 Autre désaccord  que nous relevons et cela à propos du chanoine donateur présenté par saint Jean-Baptiste.

<<L'écusson qu'on remarque sur son prie-Dieu, et qui est écartelé rouge et or, indique qu'il était de la maison du Boisberthelot. On voit les mêmes armes sculptées sur la nervure de la voûte aux environs>> écrit Aymar de Blois.

 Il est vrai que les deux armoiries correspondent(5) et cela peut prêter à confusion, et  même mettre le doute.  A cette époque, il y a bien dans le clergé, un Boisberthelot, mais il est abbé de l'abbaye de Bon-Repos, où il est signalé en 1484.

    La composition, telle que l'a relevé Aymar de Blois, et qui se trouve être la plus ancienne, avec un écuyer central entouré de saint Michel et saint Christophe, le saint Corentin relayé avec le donateur aux extrémités, ne nous satisfaisait pas entièrement. Nous aurions aimé proposer une autre, avec saint Corentin au milieu, ayant à sa droite le donateur et saint Michel à sa gauche, l'écuyer et le saint Christophe prenant les extrémités.


Mais aucun élément d'archives ne pouvait soutenir notre réflexion. Nous l'avons donc purement et simplement annulée, bien que nous ne comprenons toujours pas la place de cet écuyer au centre de cette baie.

    Saint Corentin, première lancette.

    Pour ce saint évêque, nous maintenons la proposition d' Aymar de Blois, qui y voyait un saint Corentin. Un autre saint Corentin, il s?agit là d?une proposition de Le Men(6), intercède pour  Bertrand de Rosmadec en la baie 105 du choeur.

    Sur fond d'une tenture bleu à damas intérieur, au semis d'étoiles à 8 branches, soutenue et tendue par un galon en jaune XIIIe, décorée d'une frette, notre évêque se dresse, dans un geste d'accueil et de bénédiction, debout sur un sol de carreaux jaunes dont la trame des joints s'inscrit dans une perspective de profondeur.

Un nimbe d'un brun rouge-carmin encadre une mitre, malheureusement pas d'origine, ce qui est le cas aussi de la crosse de son bâton pastoral. Le visage, heureusement d'origine, en verre rose plaquée  a perdu une grande partie de son dessin. On  peut cependant y relever l'expression d'une certaine paix.

Le collet d'une aube dont nous retrouverons la manche droite et le bas traînant sur le sol, laissant apparaître le soulier gauche, s'échappe d'une chasuble réversible rouge et verte décorée d'un orfroi, en forme de croix, pour lequel il est utilisé un verre incolore et du jaune d'argent. Cette chasuble est portée sur une tunique, ouverte sur les côtés. Le mouvement du bras et de la main droite relève cette chasuble, ce qui est bien indiqué par l'élément horizontal de la croix. Cette chasuble, peut être à cause du  poids de l'étoffe et la pose plus basse de l'autre bras, tombe plus bas de ce côté, en dévoilant sa doublure de couleur verte.

Les deux mains et les bras, seul celui de droite est visible, sont habillés de gants exécutés  dans un verre bleu clair et plaqué sur verre blanc. Ce plaquage de bleu a permis de dessiner des bijoux,  après la dépose de la plaque de bleu  et l?ajout sur le verre blanc de jaune d'argent, Il s?agit, sur le pouce de la main droite, d?une bague et, sur l'autre main, en plus d'une bague sur le médius, d?une incrustation sur le dos du gant de cinq pierres montées en croix .

    Saint Michel, seconde lancette.

    Il est revêtu d'une armure, réalisée en verre d'un bleu gris clair, , le même que celui des gants de saint Corentin. Le casque est absent. Le même verre est utilisé pour le bouclier (7) les gantelets. Malheureusement do la grisaille a disparu. Cela est dû, semble-t-il, à la qualité de ce verre.

 Cet archange, portant serre-tête avec petite croix et nimbe rouge, se dresse  sur des jambes écartées.

    L?une de ces jambes foulent un monstre à cornes,  traité avec un verre d?une couleur de cendre brûlante. Il s?agit ici d?un verre plaqué dont la couche colorée posée sur la face intérieure a été attaquée par la condensation. Ce qui laisse apparaître une nuée de points blancs.

Quant au monstre, renversé sur le sol, le bâton de la croix dans la gueule,  il essaie, avec ses dents et d'une patte aux doigts crochus d'en freiner la rentrée.

La composition  de cette lancette, comparée à celles de saint Corentin, du donateur ou de l'écuyer, offre, avec celle de saint Christophe, un dynamisme apporté par les divers éléments dont elle est composée : le démon la tête en avant; les jambes de saint Michel, sa croix, le bras droit ouvert tenant l'épée aux quillons recourbés; le gauche ramené sur la croix.

 Ces éléments, épée, bras, guident notre regard le long de la croix  jusqu'à la bête. Le tout sur un fond de tenture que déchire à droite et à gauche les ailes aux ramiges violettes et couvertures vertes et un sol, en verre incolore au dessin très effacé, semé de cailloux et de plantes colorés au jaune d'argent.

Le visage de saint Michel, en verre incolore mais bien effacé, révèle quand même une pose un peu penchée d'un quart sur sa droite, vers le démon. Ses cheveux, bien séparés et coupés aux épaules, tombent des deux côtés.

    Sur le bandeau jaune apparaît le texte MIKAEL : ARCHANGE.


    L'écuyer, troisième lancette.
     
    Gentilhomme qui accompagne un chevalier et porte son écu, ou jeune noble non encore armé chevalier.(8)

Quant à moi, je pencherais pour la première définition. Il s?agit bien d?un chevalier, il porte bien l'écu. Qui est-il?  Le Men y voit les armes qui rappellent celles de Lezongar  de la seigneurie de Pratanras, en la paroisse de Penhars, actuellement en Quimper.

Ces armes devraient être d'azur chargé d'une croix d'or cantonnée à dextre d'une fleur de lys de même, ce qui n'est pas le cas ici avec trois autres fleurs de lys. Ce blason est inconnu au Nobiliaire et Armorial de Bretagne. Ces armes se retrouveront dans la baie 114, avec Ronan de Lezongar ( mais XIXe) ainsi que dans la baie du choeur 106(9) avec un probable Paul de Lezongar. Quant à la place, au centre, de cet écuyer, nous ne pouvons que la constater. Est-ce une idée de Le Men ou du restaurateur XIXe, ici Lusson ou Lefèvre(10).   

Au-dessous du choeur à la voûte rouge, le bandeau  jaune, aux enlevés au bois dessinant des motifs floraux, tend un rideau couleur lie de vin sur lequel se détache l'écuyer. Il est coiffé d'une toque verte au graphisme de feuilles proche d'une couronne de lauriers, d'où s'échappe un panache blanc. De la main gauche, non protégée comme l'autre par des gantelets, cet homme tient une lance, dont la partie finale est identique à celle que Mantegna met dans la main de saint Georges(12)et dont le haut se pavoise ici d'une oriflamme à deux pans qui prend le même sens que le plumet de l'écuyer.

 Visage, en verre rose plaquée sur blanc et d'origine, aux longs cheveux au jaune d'argent et aux enlevés à la pointe. Yeux très noirs, perdus dans le vague, qui donnent un regard froid à ce visage encore jeune, et très légèrement tourné vers sa droite; nez fort,  double menton.

Un collet en cotte de mailles sort d'un justaucorps bleu, non serré à la taille, aux manches courtes, où règne les armes des possibles de Lezongar. Armes que l'on retrouve sur le bouclier posé à terre, et qu'il tient de la main gauche. Les jambes protégées par des cuissards, genouillère et jambières, et les pieds par des solerets, reposent sur un sol bleu-vert, aux multiples plans.

    Saint Christophe.quatrième lancette.

Alors que le saint Christophe de la baie 115 lutte contre le courant, les deux mains sur le tronc d'arbre, celui-ci est trapu, solide, les jambes bien plantées dans le torrent qui coule, de gauche à droite. Son arbre bâton y est bien planté, la main droite le prenant tout en haut au pied de la fourche. De la gauche il maintient l'Enfant Jésus, dont le pied gauche est probablement dans cette main.

    La composition de ce personnage, sur fond rouge lie de vin, à damas, révèle un auteur qui semble appliquer une construction du dessin faite d'obliques se succédant. La main droite, le visage, la seconde main suivent une droite qui rencontre à angle droit une seconde, donnée par le manteau blanc et le genou. Cette oblique est de plus reprise par la jambe droite qui semblent, sous l'eau, rejoindre la gauche, dessinant un Z que l'on retrouve dans le haut du saint Michel.

Cette composition est calée par le bâton dont la verticalité annonce celle de l'enfant Jésus dont les doigts de la main droite sont ici levés. La jambe gauche, jusqu'au mollet dans l'eau, répète en bas cette verticalité. L?eau du ruisseau, dont  il ne reste du dessin, que le négatif d'un courant dressent des vagues aux crêtes d'écume

    On peut, en voyant ce saint Christophe, sans nimbe, penser à Hercule, qui comme lui est né pour servir, mais aussi à toutes les représentations de ce saint, parfois géantes, que le clergé du XVIIIe jugeait tout juste digne d'amuser les enfants et qu'il fit détruire, lui que le peuple venait implorer pour éviter la mort subite, en tant que patron du passage en l'au-delà.

    Robe verte, courte et ouverte sur le devant, fermée par deux boutons sur le côté droit, manteau blanc jeté autour de la taille et sortant par-dessus le bras gauche. Visage d'origine en verre rose, barbe fournie, cheveux avec  de larges crans, nez fort, vu du dessous, yeux profonds et noirs sans iris, qui se tournent vers l'enfant dont la main gauche présente le globe terrestre, en jaune d?argent sur verre incolore, surmonté de la croix, en verre incolore comme le visage et le nimbe crucifère et dont le visage, encadré de cheveux sur jaune d'argent, est éclairé par deux petits yeux regardant dans le lointain.


     La scène se déroule sur fond de tenture à damas, de couleur  bleue, identique à celles de saint Corentin et saint Michel, et galon jaune XIIIe avec texte, coupé par le nimbe rouge de saint Jean, où l'on peut lire VN AVE : MTDOVE. Au-dessus, le choeur offre ses voûtes couleur vieux rose.

    L'on voit ici le premier couple chanoine donateur et saint patron intercesseur du transept. Cet exemple de chanoine donateur se répétera autant dans ce transept que dans la nef, et cela dans la continuité des baies hautes côté Nord du choeur.

Que cherchent-ils par leur image: affirmer leur place au sein de l'église, contrecarrer par leur image la place prise par le monde féodal dans cette figuration, ou, tout simplement,  comme cela est écrit dans les Statuts de Tréguier en 1455, mais cela pour les laïcs, soit par dévotion, soit par ambition et vanité? 

La peur de la mort se doit d'être bien pour quelque chose dans cette effigie et semble  être bien indiquée par la présence du saint patron, intercesseur et garanti du salut dans l'éternité. Le don rentre aussi en ligne de compte. N'accroît-il pas, comme le dit Roger Barrié,(14), <<les mérites individuels et constitue un poids à jeter dans la balance du jugement dernier>>? Il ajoute que << Les mérites, que le saint protecteur présente, effacent l'interrogation personnelle devant la mort et la crainte du néant. Il ne faut pas négliger le souci de gloire éternelle. >>

    Il est donc là ce chanoine donateur, en orant, à genoux devant son prie-Dieu recouvert d'un tissu vert  décoré de son écusson écartelé d'or et de gueules. Le livre de prière, ouvert et à tranche dorée, porte l'indication de neuf lignes sur la page de gauche et dix sur celle de droite.

 La tête et les mains sont exécutés dans un verre rose plaquée, dont la fabrication en plateau est signalée par des courbes concentriques visibles sur le verre.(15) Pour la chape, très longue et ample, l'auteur utilise le jaune XIIIe sur lequel il pose un dessin à grand damas. Les pièces de verre sont assez grandes, et l'on peut comprendre pourquoi l'une n'a pas la même teinte ni la même qualité de grisaille bien qu'elle soit  ancienne,  possible restauration postérieure.

 L'orfroi, en verre incolore, présente sur les bords un filet de perles blanches entourant  un motif central  répétitif composé  de deux amandes opposées tête-à-tête et encadrées de couples de perles. Les ombres portées sont posées à la grisaille. Un fermail, ou plutôt mas de chape, décoré d'un grand losange,  maintient les deux pans de cet habit, dont la doublure violette apparaît dans le plis du bas, tandis qu'un élément de l'orfroi, en forme de demi-écu, apparaît au dos, orné d'une niche avec un saint, sans attribut visible. Un élément de surplis encadre les mains jointes.

    Le visage, aussi en verre rose, vu de trois quart, comme le personnage, vit de deux yeux noirs sans iris, typiques de cette baie. Le nez fin est pointu, le menton fort, l'oreille gauche se devine sous les cheveux ramenés sur le devant et portant une large tonsure.


    Manteau rouge, découvrant l'épaule droite d'une robe lie de vin, aux manches courtes, ici encore un verre plaqué, la main gauche posée sur le chanoine, l'autre tenant son attribut, voici saint Jean-Baptiste, saint patron du donateur et intercesseur.

L'agneau au nimbe crucifère, la tête tournée vers saint Jean et allongé dans l'autre sens sur le livre de biais, est dominé par la croix à l'étendard qu'il doit tenir entre ses pattes. La ferrure séparant les deux panneaux a facilité à l?auteur l'absence de recherche de dessin. Cette croix aurait du être tenue par une de ces pattes, mais ici, seule une patte, celle du train avant, est visible.  Pour l'exécution de cette pièce, un verre verdâtre a été choisi.

    Les socles.

    Au nombre de cinq, un par lancette, ils offrent trois faces, dont la principale est coupée dans une pièce de verre incolore de 33 sur 21 centimètres.

Le socle repose sur deux contreforts angulaires, dont la perspective, en les présentant de biais, augmente leur puissance.  Deux autres contreforts, bien plus légers, effet dû à la perspective, soutiennent eux aussi cette architecture répétitive, percée de quatre ouvertures longilignes et cintrées, sous une moulure comportant un bandeau et un boudin encadrant un congé décoré de feuillages au Jaune d'argent.

Un pignon ornemental et pointu, agrémenté et couronné de fleurons, surmonte une ouverture à contre-courbe, et découvre une croisée d'ogives, au-dessus d'un sol de couleur bleu-vert dont les traits de grisaille dessinent des volutes qui se serrent en avançant vers le fond. Aucune colonne ne monte de ce socle vers le dais

    Les dais

    Edifice de soixante six pièces, en verre incolore sur ciel, tour à tour de couleur lie de vin, pour le premier et la dernière lancette, puis bleu pour la seconde et la troisième, et rouge pour la centrale. La lumière qui anime les éléments d'architecture vient du Nord. Nous sommes ici, comme nous l'avons indiqué, avec une baie est du bras Nord du transept.

Dans la nef et le choeur, cette lumière dans la presque totalité, vient de l'Ouest, que cela soit pour les baies du côté Nord ou Sud.

    Le clocher tour, dont seules trois faces à petit pignon sont visibles, se termine par un gros fleuron(16)de verre de couleur que deux pinacles encadrent. Le jaune d'argent côté extérieur, et le trait de grisaille face intérieure, sur un lavis tamponné avec enlevés au bois et à la brosse, sont omniprésents aux trois étages de cet édifice, dont le second offre ses volés, ces arcs-boutants, ses pinacles, ses claires voies sur le ciel de couleur. Au-dessus du choeur, le premier étage offre des gables ornementaux, pointus aux courbes parallèles et concaves encadrant un écoinçon, le tout entouré de deux choux. Deux culées maintiennent la poussée de l'ensemble, tandis que deux cules de lampes annoncent deux colonnes se terminant en pinacle au deuxième étage.

    Cette fin du  XVe est en plein dans << l'apprentissage des lois de la perspective.(17)>>, et ces architectures, de toutes ces baies de la nef et du transept, offrent les premiers balbutiements.

    Les verres et la peinture.

    La palette de couleurs de cette baie est assez riche, surtout dans les verts. Cela est peut-être due à la diversité de teintes dans une même feuille, ce qu'il est possible de relever dans l'herbe au-dessous du saint Christophe, ou dans la doublure de la chape de saint Corentin. Il en est de même pour les bleus, bleu de l'écuyer et bleus des rideaux. Les plaqués se trouvent avec les rouges, plus ou moins forts  et qui ont bien tenu, le violet cendre du démon plus fragile, dû à l'épaisseur du placage, comme c'est le cas de la robe de  saint Jean, les roses des visages, mains et jambes, ici ayant bien traversé les âges. Est-ce à cause de la qualité du verre ou de la grisaille, ou d'une mauvaise cuisson que le visage du saint Corentin est devenu si pâle?  Nous ne saurons y répondre. Présence omniprésente du Jaune XIIIe. Parmi les verres incolores des dais, nous avons trouvé certaines de ces pièces bombées, effet plutôt dû à la cuisson, et portant des taches de jaune d'argent provenant d'une superposition, là aussi dans le four lors de la cuisson, la pellicule de plâtre les séparant devant être trop fine. Ce défaut, si l?en est un,  nous l?avions aussi trouvé dans les baies hautes du choeur. On peut relever une trame horizontale et parallèle de 21 et 22 centimètres de haut est portée sur toutes les lancettes(18)
   
Les gravures de repères(19) posées du côté extérieur sont peu nombreuses et se trouvent essentiellement sur les verres de couleurs des ciels et des fleurons supérieurs des dais en a4 et d4.
 Une autre gravure répétitive, verticale et de trois centimètres, toujours du côté extérieur, se trouve au milieu du panneau d4, et sur plusieurs pièces. Indique-t-elle que le panneau était mis en plomb, la face peinte, qui est posée du côté intérieur de l'édifice, sur la table de montage. Ce trait permettrait d'établir des côtés parallèles lors du montage? Cette gravure nous le retrouverons sur d?autres baies.

La coupe des verres est dans l'ensemble assez facile, cela étant du à la simplicité du dessin, qui montre une certaine maîtrise du métier de la part de l'auteur.

La grisaille employée est un mélange de brun et de noir, à quantité égale, et très intense lors de l'application au trait. Après la dépose en lavis, elle est tamponnée du côté intérieur, tandis qu'elle n'est juste posée qu?en lavis sur l'autre face, ombrant certains endroits Les enlevés sont au bois et à la pointe. Des hachures(20) aux traits de grisaille et en enlevés se retrouvent autant sur les vêtements que sur les visages, mais avec une certaine sensibilité et sans démesure. La sanguine n'est pas  encore employée.

 Le jaune d'argent est posé régulièrement, avec les changements de tons qu'apporte la cuisson et le verre.

Les cratères, petits comme des têtes d'épingles, exemple : démon, et robe de saint Jean, plus importants sur certaines couleurs, sont  nombreux sur la face intérieure et quasiment absent sur l'autre face (21)


Notes.
1, R.-F. Le Men, Monographie de la cathédrale de Quimper, p.243-244,
2, R.-F. Le Men, op. cit. p.134. De plus, le même auteur, p. 125, signale qu'à la mort de Thibaut de Malestroit, évêque de Quimper en 1479, Jean Le Baillif fut élu par le chapitre pour lui succéder mais ce choix ne fut pas agréé par le duc de Bretagne.
3, Abbé Alexandre Thomas, Visite de la cathédrale de Quimper.1892 p.117, et  La cathédrale de Quimper, 1904, p.51
4, Arch. Dioc. Quimper,  Registre de Boisbilly, 8 L 1.Oncle d?Aymar de Blois, l?abbé de Boisbilly avait dessiné l?architecture des fenêtres de la cathédrale en pleine page de 1770 à 1772. Ce travail, il devait le compléter par la suite avec les dessins des vitraux, mais il fut malheureusement appelé à d?autres fonctions. A. de Blois, héritant de ce registre, en fait don à l?évêque André, le 5 janvier 1804, mais le ré annote en 1820 et 1821 et donne alors la description des vitraux et leur état. Il le remit de nouveau à l?évêque de Quimper, Mgr Graveran, le 5 septembre 1842 <<pour l?usage de la cathédrale >>. Il rajoute << malade d?une fluxion, charge son fils Louis de le remettre à l?évêque>>
5, P.Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, p.35  et 105.
6, R.F. Le Men, op. cit. p.24,
7, Dans la baie 131, il  possède un bouclier et dans la baie 109, un casque avec heaume relevé, et l'épée dans le fourreau.
8, Dict. Petit Larousse.
9,Le Men, op. cit. p. 28.
10,Lefèvre Léon, atelier, 21 rue de Laval, Paris. Collaborateur Maréchal, Lusson, Lechevalier-Chevignard (1879) Michau. Succède à Lusson, signature difficilement lisible  par perte de grisaille sur baies 113 et 115.
11, Pour les seigneurs de Prat ar Raz voir notes baie 114.
12,Musée de l'Académie, Venise, vers 1460.
13,P.Potier de Courcy, op.cit. seigneur de Kersimon et de Kerouledic, paroisse de Plouguin. Références et monstres de 1427 à 1503 à la dite paroisse de Plouguin.
14, Roger Barrié, Thèse, de IIIecycle U.H.B. U.E.R des Arts, Rennes 1978. p. 113
.
16.<< L'art gothique imite de préférence les bourgeons et les feuilles enveloppées du commencement du printemps. >> Emile Male, L'art religieux au XIIIes.
17, Emprunt à Ekaterina Zolotova, Livres d'heures, Ed. D'Art Aurora, Lenningrad, Ars Mundi 1991. Dans ce livre, cet auteur signale que l'artiste Tourangeau, Jean Fouquet (1427?-1480) fut le premier artiste français à se rendre en ltalie, et qu'il y découvrit la perspective lors de son premier voyage. Dans La Perpective en Jeu de Philippe Comar, édition, Découverte, Gallimard, nous relevons que vers 1415, Philippo Brunelleschi réalise une première expérience sur les grands principes de la perspective, que reprendra Leon Battista Alberti en 1435 dans son traité Della Pittura. Quelques années plus tard, Piero  della Francesca sort son manuscrit De Prospectiva pingendi. Quant au, premier traité de perspective imprimé, il date de 1505 et est du à Jean Pellerin.
18.Ce rythme en hauteur, nous le trouvons dans de nombreuses verrières des XVe et XVIe comme Sainte Cécile en Briec, le Pénity en Locronan, la Vie de la Vierge posée dans l'église neuve de Concarneau. Il en est de même  pour les baies hautes du choeur de la cathédrale de Quimper.
19, J.P.Le Bihan, Gravures de repère sur les vitraux bretons des XVe et XVIe. Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, T.CXXII

19 bis, chaque lancette d?une baie reçoit une lettre a, b , c, d , e etc. de gauche à droite. Les panneaux sont numérotés de bas en haut. Ainsi a1 est le premier panneau du bas de la première lancette de gauche
20. Les hachures n'ont rien à voir avec la gravure comme l'ont écrit certains auteurs. Il s'agit d'un procédé et une façon d'ombrer. A la même époque, nous trouvons l'application de ces hachures dans de nombreux livres d'Heures. Certes nous n'y trouvons pas de hachures en enlevés, mais la pose d'une teinte plus claire. Un autre procédé, que l'on retrouve en vitrail, est la pose de jaune orangé, par tache ou hachuré, sur les visages et partis du corps humain. Cela n'est pas sans rappeler certains emplois du jaune d'argent, autant au XVe qu'au XVIe

21, Etat des vitraux de la cathédrale Saint-Corentin eu milieu du XIXe siècle par le baron de Guilhermy, document communiqué par M.Couffon. BSAF, t.LXXXIX. 1963, p.xcvii et suivantes.
    << Le baron de Guihermy, membre de la Commission des Arts, visita Quimper le 2 octobre 1848 et rédigea un mémoire d?après ses notes. Nommé membre de la Commission des Monuments Historiques en 1860, il entreprit un voyage en France et séjourna à Quimper du jeudi soir 28 octobre 1862 au samedi 30 à midi et compléta alors ses premières notes>> Son mémoire a comme référence : B.N. Nouv.aq.fr. 61006, p.335 et suivantes. Les baies n?y sont pas numérotées et distribuées en cinq lieux : Vitraux de la chapelle des fonts, vitraux de la Nef, vitraux du transept, vitraux du choeur, vitraux de la chapelle terminale.

    Pour la baie 113, qui nous intéresse, nous pouvons relever dans ce mémoire : un personnage debout, imberbe, coiffé d?une toque verte à plume blanche, portant une armure et pardessus une cotte d?azur à la croix d?or cantonnée de quatre fleurs de lys de même. Il tient de la main gauche une lance à banderole blanche et s?appuyant de la droite sur un bouclier blasonné comme la cotte. Ne sait-ce pas saint Louis ? Il s?agit de l?écuyer de Prat ar Rouz
Saint Michel vainqueur du démon ; saint évêque bénissant, décrit comme saint Corentin par Aymar de Blois, saint Christophe passant l?eau avec le Christ sur son épaule, qui peut être aussi bien celui de la 115




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