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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 09:31
–                                      RENNES

–         EGLISE SAINT-GERMAIN– VITRAIL BAIE SUD

             L’ANNONCIATION,
L’ANNONCE DE LA MORT DE LA VIERGE,  ,                             L’ASSOMPTION

Généralités

Composée de panneaux de vitraux des XV et XVIième, siècles provenant de diverses fenêtres de cette église Saint-Germain, cette verrière, en mauvais état autant du côté vitraux que maçonnerie, présentait en 1993 de nombreuses restaurations dont certaines du XIXème et des interventions plus anciennes  successives qui  brouillaient la lecture et la compréhension de l’ensemble. Nous fûmes donc amenés à la restaurer. Cela nous a permis, non seulement de découvrir qu’une partie de ce vitrail avait été commandée en 1514  par une Confrérie des Merciers et Epiciers de Rennes et ses faubourgs  mais aussi de mettre un peu d’ordre dans la disposition des panneaux qui la composaient.  Cette remise en ordre nous a donné trois grands sujets en dehors de la Vierge de l’Apocalypse et de Saint Michel :
Une Passion ou du moins quatre scènes se rapportant à ce sujet. Une Vie de la Vierge commençant avec Anne et Joachim ;Une Vie de St Jean à travers quatre panneaux  et deux panneaux indépendants un Saint Jean et une Sainte Anne.




        L’ANNONCIATION ET L’ANNONCE DE LA MORT     


Avec l’Annonciation
nous entrons dans le cycle de la vie de la Vierge dont nous n’avons ici à St Germain que trois tableaux : l’annonce de sa mort, la Dormition et l’Assomption ;

Dans cette première annonce, l’ange Gabriel qui se reconnait par son serre tête, dominé d’une croix, Gabriel, posé sur de longs cheveux bouclés, présente de la main droite à Marie un lys. Il est habillé richement.Ses ailes vertes se dressent derrière lui Il est séparé de Marie par un prie dieu gothique.Les deux mains jointes elle accepte le message et porte un manteau vert sur sa robe rouge. On retrouvera ces même habits lors de l’annonce de sa mort.

L’Annonce de sa mort.


On attribue le récit de la Mort comme celui  de l’Assomption de la Vierge, à Meliton, un disciple de Saint Jean et parfois même à Saint Jean, lui-même. Le texte est très ancien et eut une grande portée. On en retrouve en version copte et arabe.

C’est semble-t-il Grégoire de Tours qui le fit connaître à l’Eglise des Gaules, en l’abrégeant. Au XIIème siècle, Vincent de Beauvais et Jacques de Voragine le reproduisirent avec peu de modification.

L’ange est de retour face à Marie, plus proche que lors de l’Annonce qu’elle va être mère, Il lui annonce sa mort prochaine. «  Marie, dit-il, je te salue et je t’apporte une branche de palmier du Paradis. Tu le feras porter devant ta dépouille dans trois jours, car ton fils t’attend ».
Le prie dieu a disparu. La grande  palme, qu’il tient et qui lui offre, se dresse comme un mur entre  deux. Cette Vierge, comme nous l’avons signalé, porte les mêmes vêtements. Elle a le même visage voilé. Est-ce une image voulue de sa vie éternelle ?
Le nimbe  reste différent, suite à restauration. Une femme, voilée de noir, image de la mort ! glisse son visage derrière elle. Quant à l’ange, il porte, du moins  en partie haute , un vêtement plus sombre que lors de la première apparition et ses cheveux sont plus courts.

 Marie avait soixante ans (soixante douze suivant une autre tradition qui paraît moins vraisemblable pour Jacques de Voragine).Depuis longtemps, elle désirait rejoindre son fils. Un jour, au milieu d’une grande clarté, un ange apparaît à Marie. Il porte à la main un palme.

Ce palme est aussi évoqué dans la fuite en Egypte, ici il veut indiquer que Marie est assurée de sa victoire sur la corruption sur la vie et la mort. Ce sujet est assez rare en vitrail. C’est semble-t-il le seul en Bretagne. Il peut être vu à Soisson et à St Quentin.



L’Assomption

C’est le dernier panneau du cycle de la Vierge qui est ici présenté. C’ était un des sept mystères joyeux de la Vierge dont saint Dominique, au XVIième siècle, en fit un mystère glorieux . Il précède le Couronnement de la Vierge qui a probablement existé dans ce vitrail de Saint-Germain, mais qui comme beaucoup d’autres éléments a probablement disparu suite à un manque  d’entretien.

Après sa mort, Marie est portée au ciel,ici sur un fond rouge,  en vue d’être couronnée, par quatre anges aux cheveux d’or, tout de blanc habillés et aux ailes verteS.

 Son visage nimbé, aux yeux à demi clos, ressort  d’un voile blanc  où les cheveux n’apparaissent pas. Ses mains jointes sortent d’un manteau bleu porté sur une robe rouge dont le bas se noie dans le croissant.


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