Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 05:15

Le vitrail XIX°

Encore très riche au XVI°siècle, le vitrail disparaît après quelques soubresauts au XVII°

Les causes de la disparition du vitrail ;

Les causes ont sont multiples : la mode des églises claires, les gens commencent à lire Les souffleurs de n’ont plus de débouchés en verre de couleur, on détruit des verrières pour donner plus de clarté comme à Pont-Croix où le chapitre des chanoines le demande, un laisser aller qui créé une absence d’entretien.

La Révolution, avec ses excès, veut détruire les armoiries et les marques de la noblesse ; qui essaiment les vitraux ; Elle va plus loin et détruit tout ce qui accompagne ces marques de l’ancien pouvoir. Des gens, non qualifiés, sont payés pour descendre les blasons.

Le XIX° , un réveil de la conscience.

A partir de 1820, on commence à être sensible à cet art qui disparaît  et aux verrières qui sont achetées par des anglais et des américains. L’état lance un programme de sauvegarde et de recherche car la plupart des secrets de fabrication du verre ont disparus.

Les premiers vitraux apparaissent vers 1640, très proche de la peinture de cette époque ; Deux styles ou écoles s’affrontent : le vitrail tableau et le vitrail archéologique ; Ce dernier copie les vitraux des XII° , XIII°encore en place ; Nous pouvons voir cela dans les fenêtres basses de la cathédrale de Quimper. L’esprit XIX° est une imitation ou du moins une aliénation du verrier par le vitrail XII°.

 

Le verre, les grisailles, les émaux arrivent lentement.

Au XIX°, on n’est pas encore arrivé à faire le verre soufflé utilisé auparavant ; Il reviendra dans le premier quart du vingtième siècle.

On utilise alors du verre plat, non soufflé, moins lumineux, teinté dans la masse, sauf pour les bleus, les verts les rouges, qui sont plaqués, permettant la gravure à la pierre puis à l’acide

Sur ce verre, on dispose, pour faire le dessin, de grisailles (oxyde métallique), d’ émaux très proches de ceux utilisés pour la céramique. On est alors en pleine période de recherche. Mais le verre n’est pas toujours de bonne qualité, souvent trop sodique, les émaux, soit disant vitrifiable, ne font pas l’office qui leur est demandé. La fritte, verre pilée mélangée aux oxydes métalliques, ne semble pas ¨être assez importante en volume. Elle laisse sur le verre un léger voile indicateur de dessin primitif. A 600°, ces émaux doivent s’imprégner dans le

verre.

Les problèmes arrivent.

Un phénomène de rejet de ces émaux se remarque entre 20 et 30 ans après la pose de ces vitraux. . Rejet dû, comme je l’ai dit, à la mauvaise qualité du verre et des émaux et grisailles, mais aussi à la mauvaise connaissance de l’acte de peindre sur le verre .

Comment soigner ce mal.

Il n’ y a pas beaucoup de solutions, le reste de la grisaille peut être fixée avec des résines. Le dessin original peut-être retrouvé par un frottis de mine de plomb puis copié sur un autre verre qui sera collé au dos de la pièce, après reprise du dessin et cuisson.

Les résines, 10 et 20 années plus tard montreront elles aussi qu’elles ne sont pas la panacée. Ce topo date de 1989.

L’entretien de ces vitraux ;

C’est une chose importante, et la nationalisation des édifices, en 1904, n’a pas arrangé les choses car il y a eu une époque de 1939 où les paroisses n’étaient plus assez riches pour intervenir ; Depuis, on peut prendre comme date 1960 , où la préfecture rappelle aux communes, du moins dans le Finistère, que le clos et le couvert est à leur charge, qu’elles peuvent être aidés par l’Etat, les régions, les Monuments Historiques, les Bâtiments de France.

La durée de vie d’un vitrail est très difficile a estimer. On trouve des vitraux du XII° siècle dans leurs plombs d’origine, plus fréquemment au XVI° siècle. L a Révolution y a fait un grand mal, mais il y a aussi les tempêtes ; à noter deux grosses tempêtes durant le premier siècle de la vie des vitraux des fenêtres hautes de la cathédrale, 1450,1550. Il y aussi les guerres, le vandalisme qui existe depuis toujours, la rouille des ferrures et le non entretien.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires