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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 17:18

cD3 - 687Notre approche de ces vitraux de la Cathédrale de Quimper commença en 1985 avec la commande d'une étude globale de toutes les verrières des XV°XIW° et XX° côtés intérieur et extérieur de toute  la Cathédrale

 

L'année suivante,Le laboratoire des Monuments historiques de Champs sur Marne, auquel avait été confié 3 panneaux du XV°siécle provenant des verrières hautes  du Choeur , rendait son étude sur l'état physique et mécanique de ces vitraux.

 

Suite à la tempête d'octobre 1987,nous déposons toutes les verrières hautes du Choeur,

Pour lesquelles, une salle fut aménagée dans la tour sud, où les panneaux étaient plassés à plat, par trois, accompagnés de couches séparatives,à l'intérieur de caisses de bois, faites à cet effet.

 

L'état général de ces vitraux

 

Ces vitraux des fenêtres hautes étaient en très mauvais état, ce qui était probablement dû à leur âge,

 

du moins pour les parties du XV°qui ont subi , une dépose en 1941, avec stokage,  par mesure de sécurité, durant toutel'occupation, en la chapelle Saint Guénolé d'Ergué-Gabéric, commune proche.

 

 Malheureusement  ils restèrent dans une certaine humidité et  dans des caisses de bois, bourrées de ripes.

Pn peut dire que leur état était dramatique; les solins de  chauxn'avaient pas résistés q'aux intempéris, et les tempêtes avaient bousculés certains panneaux

 

 

Certaines années,avant  que soit prise la décision d'une grande restauration, dont les vitraux de l'édifice en avait vraiment besoin, nous avions dû intervenir pour panser et consolider cet état de fait, au coup par coup, et avec le peu de moyens dont disposaient les Bâtiments de France.

 

Sous l’effet du poids supplémentaire des plombs de casse, les panneaux prenaient du ventre.

 

 

Les plombs de casse:

Depuis les origines jusqu’aux années 1970, le seul moyen de réparer une pièce brisée était d’incorporer un plomb dans la fente.

 

Le remplacement de ces plombs et la remise en état  de la visibilité des pièces de verre est tout un travail manuel de collage des éléments des pièces  avec parfois suivant l'état une pose d'un verre de doublage du côté extérieur.

 

Certaines pièces offraient ainsi au fur et à mesure des restaurations, une dizaine de morceaux de vitrail maintenus par ces plombs de casse, qui, de plus enlaidissent et détruisent la lecture du vitrail

 Du coup les verres se déchaussaient, les plombs lachant, les attaches se rompant 

De leur côtés les plombs de casse, très nombreux, alourdissaient ces panneaux de vitraux qui, du coup, se bombaient.

 

 avant notre restauration, nous avions relevé que la moyenne du poids des vitraux au mètre carré était de 21 kilos.

 Après la restauration, et la suppression des plombs de casse, et malgré les doublages sur certaines pièces, cette moyenne était tombée à 13 kilos au mètre carré. Pour donner un chiffre, rien que pour les 5 fenêtres hautesdu côté nord,du choeur nous avons supprimé 3551 plombs de casse, et cela uniquement sur des pièces du XVe siècle.

 

 

Quant aux ferrures,barlotières et vergettes, profondément rouillées, elles n'avaient pas été entretenues pour un grand nombre depuis   la fin XIX°Leur état a plus que blessé lesmorceaux de verres, en les brisant  Il en fut de même pour Les pierres des lancettes, qui durent être reprises.

 

 

Le travail de restauration.

 

 

Notre travail était donc de reconstituer ce qui avait disparu au cours des siècles sans tenir compte à priori des pièces du XIXe.siécle Notre but n’était pas de faire de la copie de copie. Ce travail ne fut pas toujours facile.

 

Pour les éléments d’architecture, il n’y eut que peu de problèmes, car il nous restait assez de pièces d’origine dans chaque baie. Pour les pièces de visages, qui, dans la plupart des cas, avaient disparu, cela fut plus périlleux et amena une recherche constante.

Heureusement, nous avions les verrières depuis longtemps entre les mains, et nous étions imprégnés de leur style et dont le verrier du XVe travaillait. 

 

L’exemple de la reconstitution des donateurs est des plus significatifs. Ils suivaient un même carton. Aucun de ces personnages, homme ou femme, n’était au complet. Nous avions des pièces d’origine encore conservées ici et là, qui une main, un pied, un morceau d’armures, d’heaume, de visage, qui une épée, une dague etc.. Tout cela nous permettait d’établir un donateur type, et de copier la pièce ou les pièces dont  nous avions besoin pour compléter chaque panneau.

  

Une autre aide à la reconstitution fut le fait que les pièces anciennes portaient au dos une griffe ou gravure spécifique de leur emplacement dans le panneau, la lancette, la verrière. Nous avons pu ainsi remettre à leur place d’origine des pièces égarées lors de restaurations précédentes

 

 

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