22 janvier 2007
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18:00
LanderneauLes Fellep, un atelier de vitrail de Landerneau
Dates possibles d'activité 1846-19O4
Peinture et Vitrerie, Papiers peints, Encadrements. G.Félep Aîné
Vitraux en tous Genres spécialité pour la décoration d?églises et appartements.
Médailles de l?Exposition universelle de 1872
On est dans un atelier d?une famille d?artistes, où l?orthographe du nom qui signe les vitraux varie de Félep à Fellep, il en est de même parfois pour le prénom.
Il semblerait que l?atelier était au début dans le quartier Saint-Thomas, et peut-être même rue de Daoulas coté nord, comme le laissait entendre madame Anna Saluden. Peut-être que des signatures, d'un Léon Féllep d?un Saluden et d?un Jules Le Goff, portées sur un même dictionnaire, peuvent en être un indice, les deux derniers habitant ce quartier.
La maison de la rue de la Fontaine blanche, maison où les fenêtres sont garnies de vitraux pouvait avoir été à une époque son atelier ; l?épouse du second Felep décède 37, rue de la Fontaine Blanche
Un écrit de la main de Félep Aîné, peut nous ouvrir une piste qui donne plus de précision. Il écrit en 1904 qu?il est propriétaire d?un atelier construit dans le jardin d?un certain Mr Olley qu? il loue 80 f par an. C?est à cette époque qu?il a dû quitter le métier, car il est prêt à vendre son affaire « qui comprend la peinture en bâtiment, papiers peints, décoration et fabrication de vitraux. Cet atelier possède en plus des outils nécessaires 3 fours de cuisson pour vitraux et un tire-plomb.
Le premier Félep est semble-t-il Gilbert, Louis, Marie, né en 1817 à Landerneau, marié en 1839, où il se dit <<peintre en bâtiment>>. Il se donnera aussi par la suite le titre d?Ainé ? pour probablement se différencier de son fils qui porte le même prénom et qui travaillera avec lui ;
.
Gilbert, Marie, est assurément le fils du précédent ; "Peintre en décor »il est né en 1840 et épouse en 1862, Léocadie Leroux, . Au registre du décès de sa femme, le 7 décembre1901, iL signe Arthème Felep, peintre. Puis épouse le 19 avril-1902, à Paris, Henriette, Marie, Périgaud qui décède à Landerneau,; 37, rue de la Fontaine Blanche (note de Georges Michel Thomas)
Cet atelier ne fait pas exclusivement des vitraux, , et son rayon d?action, toutes spécialités confondues, sans dépasser semble-t-il le Finistère, est assez important.
Comme ses autres confrères, il entretien le mobilier des églises et une présence est signalée en 1864 à Saint-Thonan pour peinture et dorure. Dantec. BSAF. De même on le trouve proposant en 1891 des plans d'autel comme celui de l?église de Beuzec-Conq en Concarneau, que Toular'hoat exécutera. Il va même jusqu?à Bénodet où à la chapelle du Perguet, on trouve sa signature Felep sur une statue.
Il semblerait qu'il décore des assiettes. Est-ce une grande production ou un passe temps? on ne peut le dire. Celles que nous connaissons, au nombre de deux, des environs de 1908, offrent des personnages et racontent des histoires propres à Landerneau.
Gilbert.Felep, probablement le second, aurait été à l?'école des Beaux-Arts, on ne sait où, avec François Caujean, suivant un interview de monsieur Caujean, ébéniste de Landerneau. Le vitrail de 1884, existant chez lui vers 1970, était la suite d'un échange d'oeuvres
Sur un papier à en tête signé : G.Felep, aîné, vitraux en tous genre, est ajouté médailles de la ville de Saint-Brieuc.
Suivant les époques, la coupe des morceaux de verre est mauvaise et l'espace, du coup laissée vide, est bouchée par des doubles plombs. Le verre incolore est souvent épais, 4 à 6 mm, beaucoup plus fin en fin d'existence. Son plomb, qu?il fabrique, nous avons vu plus haut qu'il possédait un tire-plomb comme tous les confrères de cette époque, est assez mou, et la soudure à l'étain assez épaisse.
Pour peindre ses vitraux qu'ils soient figuratifs ou de grisailles, l?atelier procède avec des grisailles qui sont des oxydes métalliques. Il se sert d?une grisaille brune pour les fonds, d?une grisaille noire pour le trait, très épaisse par endroit, une troisième tirant sur le rouge, et une sanguine. Le jaune d'argent, nitrate d?argent, prend diverses teintes. Il utilise très rarement le pochoir. Il pose parfois la grisaille au trait du côté extérieur. Les émaux arrivent aux alentours de 1870.
Les premiers éléments qui peuvent nous aider à dresser un inventaire des chantiers de cet atelier sont trois factures ou mémoires pour la paroisse deLanderneau , en 1846 , 1847 et 1856.
Il s'agit de travaux à l'église de Saint-Houardon , travaux ayant probablement des rapports avec la destruction de l?ancienne église. La charpente, de la nouvelle, étant posée en 1858 et 1859.
Il ne semble pas qu'il s'agisse d'un transfert de lieu car il n'existe pas de vitraux de cet atelier du moins dans les fenêtres basses ; les baies hautes sont à grisailles avec un filet de pourtour et au centre des pièces rectangulaires de grisailles grises et dépoli à enlevés de motifs floraux. L'auteur est-il Félep ou Pierre 2 Saluden ou tout autre atelier.
En 1859, au plus tôt, on le trouve à Morlaix, en l'église Saint-Mathieu, dans une verrière du choeur, signée Felepp, avec un personnage bleu sur fond de grisaille, au dessus de la porte de sacristie
En 1870, à Lampaul Guimiliau, , Il fournit pour l'ossuaire trois fenêtres figuratives : une Adoration des mages, une Résurrection du Christ surmontée d?un baptême du Christ. Dans une troisième fenêtre, un saint Guimiliau dans une niche. Les quatre dernières baies offrent sur fond de grisailles, une succession verticale de cartouches peintes de symboles avec utilisation d'émaux. Ces cartouches de forme ronde sont accrochées l'une à l'autre par une chaîne de couleur jaune. Leurs motifs sont divers : Clés de Saint Pierre sur tiare, Agneau Pascal, triangle de la Sainte Trinité, IHS, M.
1874, Saint-Thonan, facture pour travaux de peinture et dorure à l?église .
1884, Landerneau, maison de monsieur Caujean, sculpteur, 6 boulevard de la gare. Un vitrail dont le sujet est Lazare et le mauvais riche.
En 1885, Douarnenez, église Saint-Joseph de Tréboul, dans la baie du Chevet, un vitrail sur le Sacré-C?ur.
Irvillac, pas de date connue, église Saint-Pierre, baie du chevet, sujet Saint-Pierre sauvé des eaux. Signature possible : Fellep.
En 1887, Eglise de Saint-Coulitz, baie du chevet signée G. Fellep. Le sujet est une Passion composée de 6 scènes : Couronnement d?épines, rencontre avec Marie, Crucifixion, Résurrection, Mise au tombeau. On y relève techniquement l'apport de grisailles de couleurs bleue, brune et jaune, qui ont bien tenue dans le temps. On y trouve aussi du travail de gravure à l?acide ; par contre les solins sont faits au ciment, et les vitraux posés dans de petits fers à T.
1895, Rosnoen, église Saint-Audoën, l?atelier fournit dans la nef 6 baies de vitraux grisaillés qui ont deux signatures :I° Felep ainé Landerneau, 2°G.Fellep, Landerneau. Les grisailles qui sont employées pour ces fenêtres sont les mêmes, mais n?ont pas le même dessin.
En 1899, Porspoder, en l'église Saint-Budoc, l?atelier Félepp, ainsi écrit, fournit dans le choeur deux baies, figuratives, avec texte dans cartouche. Baie à gauche du chevet « Saint Budoc, venant d'Irlande sur une pierre rendue miraculeusement flottante débarque à Porspoder pour prêcher et catéchiser à la foi les reliquats du paganisme. »
Baie à droite. « Saint Budoc, ancien recteur de Plourin, prend possession de l'archevêché de Dol, entouré du clergé et de la noblesse( succédant à saint Magloire) 539. » Il est coiffé de la mitre, tenant la crosse, et bénit les personnages qui l'entourent parmi lesquels sont de saints chefs vêtus à la gauloise. Au premier plan, un guerrier tient un bouclier orné d'un dragon ailé.
1899; Dirinon, église Sainte-Nonne, dans la nef, 7 baies de vitraux de grisaille qui présentent les mêmes graphismes que l'on trouve ici et là. Ces vitraux sont signées G. Felepp, Landerneau. Lors de la dépose des vitraux précédents, il a stocké ces derniers dans l'église ; pour quel motif, ordre du recteur? Ils ont été retrouvés en 1987, il s'agissait de vitrerie blanche du XVIIe siècle.
A la chapelle Sainte-Nonne, il présente, Sainte Nonne dans la travée centrale de la baie du chevet avec un accompagnement de motifs de grisaille.
1902, Brignogan, chapelle du manoir du Schulte, un vitrail figuratif avec Saint Pol terrassant le dragon.
Sont non datés et parfois non signés, mais bien dans le style de l?atelier.
Douarnenez, chapelle Sainte-Hélène, 2 petites fenêtres de grisaille au-dessus portes nord et sud
Gouézec, chapelle Notre-Dame-de-Tréguron. Baie du chevet, apport de grisaille autour d?une Crucifixion du XVI°.
Landerneau, maison rue de la Fontaine Blanche.
Landerneau, église Saint-Thomas. Vitraux grisaillés Baies à gauche et droite du chevet deux lancettes cintrées de 3 panneaux et réseau composé de 2 ou 3 soufflets à motifs floraux aux couleurs rouges, jaune et vert et filet perlé jaune et 2 écoinçons Pour les lancettes, les filets d?entourage sont une succession de carrés de feuilles couleurs vertes, ou jaunes sur fond rouge en sandwich entre deux filets vieux rose. Motifs de grands losanges, de croix jaunes, de carrés à croix pattée verte et de ronds rouges gravées blanc au centre..
baies 3,5,7,9,8,10, de la nef. grisailles attribuées à Felepp par Dominique Dantec en 1982 Baies à 3 lancettes cintrées de 3 panneaux et réseau composé de 5 mouchettes motifs floraux très colorés et 2 écoinçons colorés aussi ;. Grisaille à base de quatre feuilles, pièces carrées, sur graphisme de grands losanges et triple filet, avec perles, losanges.
A Landerneau, dans le cimetière, certaines tombes possèdent encore de petits vitraux bien de la main de cet atelier.
La Roche-Maurice, église Saint-Yves, toutes les baies de la nef, ainsi que les deux baies entourant la Passion. Ce sont verrière en anse de panier avec armatures à 2 verticales et 3 horizontales. Fellep offre ici un éventail de ses compositions de grisailles. Cet atelier dernier peut en avoir la paternité si l?on les compare avec certains éléments de Lampaul-Guimiliau et Landerneau, Saint-Thomas
Le Tréhoux, église Saint-Pithère, La signature Fellep aîné Landerneau, est dans la seconde baie du bas côté gauche, baie possédant 2 lancette cintrées d?un seul panneau et un réseau de 3 soufflets à motif floral et 1 écoinçon. Dans la lancette de gauche et dans une niche, dont le dais est composé de fleurs de toutes les couleurs et de phylactères vierges de textes, Saint Trémeur en pied, le visage tourné un peu sur la droite, en bure marron, les bras croisés, est présenté dans la nature. Il ne tient pas sa tête dans ses mains, il les croise Une niche identique présente Saint Louis qui lui aussi est en pied. Il porte de la main droite un coussin bleu où est posée la couronne d?épines, de l?autre main il tient le sceptre. Il porte un manteau de verre bleu plaqué aux fleurs de lys gravées. Sur sa droite, posé contre le pilier de la niche, un faisceau. La grisaille de ce vitrail était en très mauvais état, et a été restauré en 1992. C'est semble-t-il la même époque que Rosnoên
Seconde baie à droite, baie de 2 lancettes cintrées d'un seul panneau et réseau de 2 soufflets avec fleurs et écoinçon bleu. Martyre de Sainte Pitère. A gauche, dans une nuée rose au dessus d?une végétation luxuriante où se dresse un serpent apparaît la Vierge portant une palme. Dans l?autre lancette la sainte est à genoux les mains jointes de profil tourné vers la gauche. Un bourreau au bonnet rouge à plumet, le bras levé, s?apprête à la poignardez.. Derrière sur un fond d'arbres deux soldats en armes. Discutent. Fond de ciel bleu. L'on y sent dans certaines attitudes de personnages le vitrail XVIe du chevet et particulièrement la flagellation.
Portsall, en Ploudalmezeau, église Notre-Dame du Scapulaire, petites baies en ogive de la façade nord avec des vitraux de grisailles très fines aux motifs nombreux posés sur un verre incolore dans un graphisme des plombs jouant avec le losange, le rond, l'hexagone, l'ovale et de filets de couleurs ;
Eglise Saint-Sauveur
Les baies 3,4,5,7,4,6,8 proposaient des vitraux grisaillés de Fellep. Ils ont été détruits en mai 1992par un incendie avec 2 vitraux figuratifs du peintre verrier Job Guével, ,
On y trouvait des grisailles sur du graphisme grands losanges en filets marrons, alternativement losanges en filet bleu ou pièces carrées sur quatrefeuilles, ou petits losanges rouges ou grisaille rose plein sur ronds. Les filets pouvaient être en losanges plus petits et de couleurs .
ceci n'est pas un inventaire complet des travaux des Felepp. j?ai utilisé la documentation que j'ai montée au cours de mes pérégrinations sur des lieux où j'étais appelé. De plus ce verrier m'intéressait, un de mes arrières grand-pères y travaillait.
Dates possibles d'activité 1846-19O4
Peinture et Vitrerie, Papiers peints, Encadrements. G.Félep Aîné
Vitraux en tous Genres spécialité pour la décoration d?églises et appartements.
Médailles de l?Exposition universelle de 1872
On est dans un atelier d?une famille d?artistes, où l?orthographe du nom qui signe les vitraux varie de Félep à Fellep, il en est de même parfois pour le prénom.
Il semblerait que l?atelier était au début dans le quartier Saint-Thomas, et peut-être même rue de Daoulas coté nord, comme le laissait entendre madame Anna Saluden. Peut-être que des signatures, d'un Léon Féllep d?un Saluden et d?un Jules Le Goff, portées sur un même dictionnaire, peuvent en être un indice, les deux derniers habitant ce quartier.
La maison de la rue de la Fontaine blanche, maison où les fenêtres sont garnies de vitraux pouvait avoir été à une époque son atelier ; l?épouse du second Felep décède 37, rue de la Fontaine Blanche
Un atelier dans le jardin d'un certain Mr Olley.
Un écrit de la main de Félep Aîné, peut nous ouvrir une piste qui donne plus de précision. Il écrit en 1904 qu?il est propriétaire d?un atelier construit dans le jardin d?un certain Mr Olley qu? il loue 80 f par an. C?est à cette époque qu?il a dû quitter le métier, car il est prêt à vendre son affaire « qui comprend la peinture en bâtiment, papiers peints, décoration et fabrication de vitraux. Cet atelier possède en plus des outils nécessaires 3 fours de cuisson pour vitraux et un tire-plomb.
Les deux Félep
Le premier Félep est semble-t-il Gilbert, Louis, Marie, né en 1817 à Landerneau, marié en 1839, où il se dit <<peintre en bâtiment>>. Il se donnera aussi par la suite le titre d?Ainé ? pour probablement se différencier de son fils qui porte le même prénom et qui travaillera avec lui ;
.
Gilbert, Marie, est assurément le fils du précédent ; "Peintre en décor »il est né en 1840 et épouse en 1862, Léocadie Leroux, . Au registre du décès de sa femme, le 7 décembre1901, iL signe Arthème Felep, peintre. Puis épouse le 19 avril-1902, à Paris, Henriette, Marie, Périgaud qui décède à Landerneau,; 37, rue de la Fontaine Blanche (note de Georges Michel Thomas)
Un atelier polyvalent
Cet atelier ne fait pas exclusivement des vitraux, , et son rayon d?action, toutes spécialités confondues, sans dépasser semble-t-il le Finistère, est assez important.
Comme ses autres confrères, il entretien le mobilier des églises et une présence est signalée en 1864 à Saint-Thonan pour peinture et dorure. Dantec. BSAF. De même on le trouve proposant en 1891 des plans d'autel comme celui de l?église de Beuzec-Conq en Concarneau, que Toular'hoat exécutera. Il va même jusqu?à Bénodet où à la chapelle du Perguet, on trouve sa signature Felep sur une statue.
Il semblerait qu'il décore des assiettes. Est-ce une grande production ou un passe temps? on ne peut le dire. Celles que nous connaissons, au nombre de deux, des environs de 1908, offrent des personnages et racontent des histoires propres à Landerneau.
Gilbert.Felep, probablement le second, aurait été à l?'école des Beaux-Arts, on ne sait où, avec François Caujean, suivant un interview de monsieur Caujean, ébéniste de Landerneau. Le vitrail de 1884, existant chez lui vers 1970, était la suite d'un échange d'oeuvres
Sur un papier à en tête signé : G.Felep, aîné, vitraux en tous genre, est ajouté médailles de la ville de Saint-Brieuc.
Technique de cet atelier
Suivant les époques, la coupe des morceaux de verre est mauvaise et l'espace, du coup laissée vide, est bouchée par des doubles plombs. Le verre incolore est souvent épais, 4 à 6 mm, beaucoup plus fin en fin d'existence. Son plomb, qu?il fabrique, nous avons vu plus haut qu'il possédait un tire-plomb comme tous les confrères de cette époque, est assez mou, et la soudure à l'étain assez épaisse.
Pour peindre ses vitraux qu'ils soient figuratifs ou de grisailles, l?atelier procède avec des grisailles qui sont des oxydes métalliques. Il se sert d?une grisaille brune pour les fonds, d?une grisaille noire pour le trait, très épaisse par endroit, une troisième tirant sur le rouge, et une sanguine. Le jaune d'argent, nitrate d?argent, prend diverses teintes. Il utilise très rarement le pochoir. Il pose parfois la grisaille au trait du côté extérieur. Les émaux arrivent aux alentours de 1870.
Les travaux de vitraux de l'atelier Félep
Les premiers éléments qui peuvent nous aider à dresser un inventaire des chantiers de cet atelier sont trois factures ou mémoires pour la paroisse deLanderneau , en 1846 , 1847 et 1856.
Il s'agit de travaux à l'église de Saint-Houardon , travaux ayant probablement des rapports avec la destruction de l?ancienne église. La charpente, de la nouvelle, étant posée en 1858 et 1859.
Il ne semble pas qu'il s'agisse d'un transfert de lieu car il n'existe pas de vitraux de cet atelier du moins dans les fenêtres basses ; les baies hautes sont à grisailles avec un filet de pourtour et au centre des pièces rectangulaires de grisailles grises et dépoli à enlevés de motifs floraux. L'auteur est-il Félep ou Pierre 2 Saluden ou tout autre atelier.
En 1859, au plus tôt, on le trouve à Morlaix, en l'église Saint-Mathieu, dans une verrière du choeur, signée Felepp, avec un personnage bleu sur fond de grisaille, au dessus de la porte de sacristie
En 1870, à Lampaul Guimiliau, , Il fournit pour l'ossuaire trois fenêtres figuratives : une Adoration des mages, une Résurrection du Christ surmontée d?un baptême du Christ. Dans une troisième fenêtre, un saint Guimiliau dans une niche. Les quatre dernières baies offrent sur fond de grisailles, une succession verticale de cartouches peintes de symboles avec utilisation d'émaux. Ces cartouches de forme ronde sont accrochées l'une à l'autre par une chaîne de couleur jaune. Leurs motifs sont divers : Clés de Saint Pierre sur tiare, Agneau Pascal, triangle de la Sainte Trinité, IHS, M.
1874, Saint-Thonan, facture pour travaux de peinture et dorure à l?église .
1884, Landerneau, maison de monsieur Caujean, sculpteur, 6 boulevard de la gare. Un vitrail dont le sujet est Lazare et le mauvais riche.
En 1885, Douarnenez, église Saint-Joseph de Tréboul, dans la baie du Chevet, un vitrail sur le Sacré-C?ur.
Irvillac, pas de date connue, église Saint-Pierre, baie du chevet, sujet Saint-Pierre sauvé des eaux. Signature possible : Fellep.
En 1887, Eglise de Saint-Coulitz, baie du chevet signée G. Fellep. Le sujet est une Passion composée de 6 scènes : Couronnement d?épines, rencontre avec Marie, Crucifixion, Résurrection, Mise au tombeau. On y relève techniquement l'apport de grisailles de couleurs bleue, brune et jaune, qui ont bien tenue dans le temps. On y trouve aussi du travail de gravure à l?acide ; par contre les solins sont faits au ciment, et les vitraux posés dans de petits fers à T.
1895, Rosnoen, église Saint-Audoën, l?atelier fournit dans la nef 6 baies de vitraux grisaillés qui ont deux signatures :I° Felep ainé Landerneau, 2°G.Fellep, Landerneau. Les grisailles qui sont employées pour ces fenêtres sont les mêmes, mais n?ont pas le même dessin.
En 1899, Porspoder, en l'église Saint-Budoc, l?atelier Félepp, ainsi écrit, fournit dans le choeur deux baies, figuratives, avec texte dans cartouche. Baie à gauche du chevet « Saint Budoc, venant d'Irlande sur une pierre rendue miraculeusement flottante débarque à Porspoder pour prêcher et catéchiser à la foi les reliquats du paganisme. »
Baie à droite. « Saint Budoc, ancien recteur de Plourin, prend possession de l'archevêché de Dol, entouré du clergé et de la noblesse( succédant à saint Magloire) 539. » Il est coiffé de la mitre, tenant la crosse, et bénit les personnages qui l'entourent parmi lesquels sont de saints chefs vêtus à la gauloise. Au premier plan, un guerrier tient un bouclier orné d'un dragon ailé.
1899; Dirinon, église Sainte-Nonne, dans la nef, 7 baies de vitraux de grisaille qui présentent les mêmes graphismes que l'on trouve ici et là. Ces vitraux sont signées G. Felepp, Landerneau. Lors de la dépose des vitraux précédents, il a stocké ces derniers dans l'église ; pour quel motif, ordre du recteur? Ils ont été retrouvés en 1987, il s'agissait de vitrerie blanche du XVIIe siècle.
A la chapelle Sainte-Nonne, il présente, Sainte Nonne dans la travée centrale de la baie du chevet avec un accompagnement de motifs de grisaille.
1902, Brignogan, chapelle du manoir du Schulte, un vitrail figuratif avec Saint Pol terrassant le dragon.
Sont non datés et parfois non signés, mais bien dans le style de l?atelier.
Douarnenez, chapelle Sainte-Hélène, 2 petites fenêtres de grisaille au-dessus portes nord et sud
Gouézec, chapelle Notre-Dame-de-Tréguron. Baie du chevet, apport de grisaille autour d?une Crucifixion du XVI°.
Landerneau, maison rue de la Fontaine Blanche.
Landerneau, église Saint-Thomas. Vitraux grisaillés Baies à gauche et droite du chevet deux lancettes cintrées de 3 panneaux et réseau composé de 2 ou 3 soufflets à motifs floraux aux couleurs rouges, jaune et vert et filet perlé jaune et 2 écoinçons Pour les lancettes, les filets d?entourage sont une succession de carrés de feuilles couleurs vertes, ou jaunes sur fond rouge en sandwich entre deux filets vieux rose. Motifs de grands losanges, de croix jaunes, de carrés à croix pattée verte et de ronds rouges gravées blanc au centre..
baies 3,5,7,9,8,10, de la nef. grisailles attribuées à Felepp par Dominique Dantec en 1982 Baies à 3 lancettes cintrées de 3 panneaux et réseau composé de 5 mouchettes motifs floraux très colorés et 2 écoinçons colorés aussi ;. Grisaille à base de quatre feuilles, pièces carrées, sur graphisme de grands losanges et triple filet, avec perles, losanges.
A Landerneau, dans le cimetière, certaines tombes possèdent encore de petits vitraux bien de la main de cet atelier.
La Roche-Maurice, église Saint-Yves, toutes les baies de la nef, ainsi que les deux baies entourant la Passion. Ce sont verrière en anse de panier avec armatures à 2 verticales et 3 horizontales. Fellep offre ici un éventail de ses compositions de grisailles. Cet atelier dernier peut en avoir la paternité si l?on les compare avec certains éléments de Lampaul-Guimiliau et Landerneau, Saint-Thomas
Le Tréhoux, église Saint-Pithère, La signature Fellep aîné Landerneau, est dans la seconde baie du bas côté gauche, baie possédant 2 lancette cintrées d?un seul panneau et un réseau de 3 soufflets à motif floral et 1 écoinçon. Dans la lancette de gauche et dans une niche, dont le dais est composé de fleurs de toutes les couleurs et de phylactères vierges de textes, Saint Trémeur en pied, le visage tourné un peu sur la droite, en bure marron, les bras croisés, est présenté dans la nature. Il ne tient pas sa tête dans ses mains, il les croise Une niche identique présente Saint Louis qui lui aussi est en pied. Il porte de la main droite un coussin bleu où est posée la couronne d?épines, de l?autre main il tient le sceptre. Il porte un manteau de verre bleu plaqué aux fleurs de lys gravées. Sur sa droite, posé contre le pilier de la niche, un faisceau. La grisaille de ce vitrail était en très mauvais état, et a été restauré en 1992. C'est semble-t-il la même époque que Rosnoên
Seconde baie à droite, baie de 2 lancettes cintrées d'un seul panneau et réseau de 2 soufflets avec fleurs et écoinçon bleu. Martyre de Sainte Pitère. A gauche, dans une nuée rose au dessus d?une végétation luxuriante où se dresse un serpent apparaît la Vierge portant une palme. Dans l?autre lancette la sainte est à genoux les mains jointes de profil tourné vers la gauche. Un bourreau au bonnet rouge à plumet, le bras levé, s?apprête à la poignardez.. Derrière sur un fond d'arbres deux soldats en armes. Discutent. Fond de ciel bleu. L'on y sent dans certaines attitudes de personnages le vitrail XVIe du chevet et particulièrement la flagellation.
Portsall, en Ploudalmezeau, église Notre-Dame du Scapulaire, petites baies en ogive de la façade nord avec des vitraux de grisailles très fines aux motifs nombreux posés sur un verre incolore dans un graphisme des plombs jouant avec le losange, le rond, l'hexagone, l'ovale et de filets de couleurs ;
Vitraux ayant disparus
Eglise Saint-Sauveur
Les baies 3,4,5,7,4,6,8 proposaient des vitraux grisaillés de Fellep. Ils ont été détruits en mai 1992par un incendie avec 2 vitraux figuratifs du peintre verrier Job Guével, ,
On y trouvait des grisailles sur du graphisme grands losanges en filets marrons, alternativement losanges en filet bleu ou pièces carrées sur quatrefeuilles, ou petits losanges rouges ou grisaille rose plein sur ronds. Les filets pouvaient être en losanges plus petits et de couleurs .
Conclusion :
ceci n'est pas un inventaire complet des travaux des Felepp. j?ai utilisé la documentation que j'ai montée au cours de mes pérégrinations sur des lieux où j'étais appelé. De plus ce verrier m'intéressait, un de mes arrières grand-pères y travaillait.