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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 11:24
GUENGAT Eglise Saint-Fiacre. Etude et rapport de la restaurationbaie-ouest-W.jpg

 Généralité
L’édifice remonte au début du XVe siècle, puis est modifié au XVIe siècle. La chute du clocher en 1706 cause des dégâts sur les chapelles Sud et particulièrement aux vitraux. La maçonnerie fut entièrement refaite dans le style de l’époque.

Les vitraux, qui y étaient, nous les trouvons, semble-t-il, dispersés, en partie, à droite dans la fenêtre Sud, la baie 4, et à gauche de la baie du chevet, dans la baie 1. Il s’agit d’éléments d’un Jugement dernier, de la seconde moitié du XVIe siècle. La seconde baie des chapelles Sud pouvait posséder une vie du Christ, ou un cycle de la Nativité, dont nous trouvons des éléments dans la baie 1, avec la Nativité, la Circoncision et le Baptême du Christ. On peut noter que le carton de cette Circoncision est repris à Saint Nonna à Penmarc’h, un peu plus tardivement.

Au XVe, la baie 0, chevet, présentait une Passion qui n’est pas celle que l’on voit actuellement. Elle a émigré du côté sud en 4. Un siècle plus tard, lors des travaux de modification de la chapelle nord, ce vitrail ne devait plus correspondre aux goûts et à l’esprit de l’époque et du clergé. Il est vrai que d’autres Passions beaucoup plus luxuriantes, riches de détails, commencèrent à essaimer dans  la région.

On recherchait alors, avec l’influence de la Renaissance, transmise par des gravures d’origines germaniques, une vision beaucoup plus narrative et exubérante de la Passion. Pourquoi cette ancienne Passion a-t-elle été conservée, est-ce la présence sur ce vitrail de puissants donateurs ?Saint-Michel--Mariemadelein.jpg


 La verrière à droite de l’autel, la 2, avec saint Michel, la sainte Vierge et saint Jean-Baptiste, a fait couler beaucoup d’encre, en ce début du  XXe siècle, comme étant une œuvre de provenance étrangère. Il est très possible que son origine en soit une gravure venant des Flandres, de l’Italie ou des pays germaniques, comme c’est le cas des Passions de Durer. La copie d’un carton est quelque chose de fréquent, à cette époque, où les droits d’auteurs ne semblent pas exister. Nous venons de le voir pour la Circoncision, nous le verrons pour la Passion de la baie du chevet. Ici, dans cette baie 2, nous  retrouvons, le même procédé, avec le Saint-Michel  de la fenêtre 2 de Brennilis et le Saint-Michel de cette baie 2 Seule une question de bras fait la différence.
 
La fenêtre du fond de l’édifice possède quant à elle, deux panneaux XVIe, accompagnés d’une vitrerie. Il s’agit d’une vie de saint Fiacre et saint Faron, d’un côté,  et de saint Fiacre et la Becnaude de l’autre. Sur ce dernier, la Becnaude a pris la forme d’une maison du XVe, avec pignon au toit en V inversé dont on devine la charpente à gauche. Cette façade est percée au bas d’une grande ouverture en anse de panier, surmontée d’un oculus vitré d’un vitrail en montage losange. Trois  petites ouvertures rectangulaires encadre au dessus et sur les côtés cet oculus.  Un voile de Véronique de la même époque y a été incorporé.


Du bas côté Nord, au haut d’une fenêtre à deux lancette, la 5, les deux soufflets ont conservés deux anges de facture proche du XVe siècle. Plus bas, au dessus de l’autel, des anges avec des partitions de musique sur des phylactères emplissent le réseau du tympan.




Baie 0, Passion. baie-o-couleurs-w.jpg Dossier Vitraux XV et XVIe restauration JPLB, sauf le réseau qui a été oublié dans les crédits soit OS.
Depuis le XIXe, on la date de 1571. Cette date a été lue par les chanoines Pérennes, Perron et Abgrall et est maintenant disparue. C’est une grande baie, très large composée de 6 lancettes et d’un tympan très ajouré. La particularité de cette verrière est, que l’auteur ait réussi dans ce nombre de lancettes à nous présenter un ensemble qui se tient.

Il devait résoudre l’emplacement du Christ et des deux lancettes, bon et mauvais larrons, qui doivent l’accompagner à droite et à gauche.

Le nombre de six lancettes ne lui permettait pas de mettre le Christ au centre, et il n’a donc pas hésiter à le décaler sur la gauche, et avec lui toute la composition. Pour contrebalancer cette composition  il a ajouté sur la droite une descente de Croix et une Résurrection. Le Christ de cette dernière scène ne pouvant remplir la lancette par une taille démesurée, pas en rapport avec le même personnage en croix, il a ajouté, au-dessous et dans le coin droit, saint Fiacre, patron de la paroisse.

En pendant, il a du solutionner la composition, en proposant au haut de la lancette d’extrême gauche, une scène de la Passion, celle où le Christ rencontre sa mère, personnage principal après le Christ dans ce vitrail. Dessous, son esprit inventif a été de présenter un Christ présentant un arbre de vie, de couleur verte.

La Pâmoison de la Vierge, à gauche au-dessous de bon larron, suivant un schéma traditionnel des Passions, est reprise à droite, sous la descente de croix.. Saint Jean et la sainte femme, qui la soutiennent, n’ont pas changé de place, à l’encontre de Marie dont le mouvement du buste est passé de gauche à droite. Ses mains jointes se sont desserrées et pendent, l’une soutenue par la sainte femme.  Ces deux scènes se retrouvent à l’identique à Gouézec. La seule différence serait le nimbe de  Marie serait devenu disque flottant au dessus de sa tête à Gouézec.

La gamme des couleurs.

Elle est très riche, éclatante et nuancée. Les fonds sont d’un verre rouge pour la scène principale et le réseau, et d’un verre bleu pour le fond du Christ à l’Arbre vert et saint Fiacre. La différence de sujets est ainsi bien marquée.En dehors de là, le bleu est réservé à la Vierge, et pour le nimbe du Christ lors du Portement de Croix. Quelque touches de cette couleur sont très localisées dans la foule.

Les autres couleurs sont des verts clairs avec quelques de vert plus sombre. Un violet parme accompagne un bleu  qui tire vers cette nuance.

Le verre incolore, travaillé à la grisaille et à la sanguine, est utilisé pour le corps humain, les chevaux, le sol, certains nimbes, les croix des suppliciés. On le retrouve partout où il y a un besoin de poser du jaune d’argent.


Les inscriptions.

Comme beaucoup d’œuvres de cette époque, des inscriptions, ou succession de voyelles et consonnes, sans suite logique, décore les parements des vêtements. Ces inscriptions peuvent être d’origine flamande. Certains retable du XVe, de cette région, en sont porteurs.

 RMOSCOP…MA/ES
SOEVNO
SVO  -   SVE
SV        SVORN.
Dans cartouche F1     : LO   TANGI ORTE 
        A1        IZI  Pérennés aurait lu 1571
                    GUMAOU  gumaou  guiaum  Guillaume ?
                     FA  5 facit ou fabricien ?
B1    OIRI     EU inversé ou n
            M U inversé Fuonversé RSVORMOSCO
            MAVEC
            N inverséOI   OU
B2    -IMOINOVEREMIO  O   
            SEOI    N….
            SVEIOSEI   NOEOT.
            /OREOE
B2    SVOE  IdeltaSVEC
        .
       
        C1     S.V
       
       
        C2    SVORN      10II
D1    SVEMCVS
D2    SVOE   IdeltaSVEC
D3    NEOA
E2     : SVE
                  1OSVOF
 SOEVNOERN
        .

A remarquer prédominances des SVE et SVO

    Baie 4 en D3 NEOA sur manche de Marie Madeleine
        I de INRI
            AV MARIA sur col de le robe de la Vierge.
            VICTORICLO   Victor ?
VCRERE OREMUSD.   Verere oremus Deus ?
            D>VS d delta

Par recoupement, avec d’autres verrières, dont on connaît l’auteur, comme Plogonnec, ces inscriptions, en plus du style, nous permettent d’attribuer cette Passion, comme celle de Gouézec, à l’atelier la Sodec.



Premières constations de dépose ;


  La restauration  précédante, en vue de la repose  après la fin des hostilités a consisté  en la pose de doubles ou triples plombs,  de pose de faux plombs de casse et en reprises de soudure suivi d’un masticage. Quelques pièces hachurées ou tamponnées sont fournies. A la dépose, nous trouvons des panneaux de vitraux qui sont tous trop courts en largeur, mais ne présentent pas de trace de coupe antérieure et il existe un grand nombre de pièces anciennes sur les côtés et souvent non brisées.
Les barlotières sont de trois sortes et d’époques différentes.
Certains panneaux possédaient des traces de crayons bleus du côté intérieur, restant probable d’une remise en plomb.
Présence d'algues sur les deux faces  des verres,  mais pas sur les bleus et les rouges.
Présence aussi d'un film blanc, comme à Pont-Croix, trouvé aussi sur des vitraux  modernes, qui est probablement dû au masticage.

 Panneau E1- bon état avant démontage, à remarquer qu’il n’a  pas été remis entièrement en plomb par le restaurateur  qui s’est suffit de dépiquer quelques pièces dont la pièce centrale de la robe pour y insérer des plombs de casses. Le socle n’est pas d’origine, plutôt malhabile, grisailles et jaune d’argent. Il est rouvé une pièce d’un bleu turquoise et ancienne, dont l’origine ne semble pas régionale.Probable fond d'un atelier;

 Panneau F1- panneau très brisé, dont une partie des fentes se sont produites après la remise en plomb, probablement Gruber. Le verre se présente fragile comme surcuit. Deux pièces de restaurations fin XIXe ou XXe avec chtis de grisaille à l’extérieur. Pièces neuves peintes dans montages provisoires et aussi montées à l’envers. Texte au bas dans une cartouche sur jaune d’argent, la lumière rasante sur le côté extérieure de cette pièce présente des cristaux de verre. Pièces anciennes de repique, de fin XVIIe mal peinte.

Réseau Très restauré au XIXe et XXe siècle, il conserve des anges avec les instruments de la passion, échelle, vêtement bleu, ainsi que des anges orants. Les anges qui présentent des blasons sont assez proche de ceux de Saint-Yvi pâr leur phylactère avec texte et les éléments restants des blasons centraux.  Un y voit un Agneau pascal. Le XIXe a probablement laissé dans une cartouche les initiales C.S.  soit « Cœur Sacré » soit celle  du peintre vitrier Cassaigne qui les restaura.

Les restaurations, les études, les devis successifs.


Cette verrière a subi divers et multiples restaurations plus ou moins conséquentes,. D’une restauration, XVIIe ? nous avons supprimé et mis en réserve, un bas de panneau, contenant un socle du bas. Cet élément, très naïf, n’était pas dans l’esprit.    En 1838,  on remplace des carreaux pour 150 fr, et le verrier Quimpérois Cassaigne, dont on devine encore le passage dans le tympan, mets du verre blanc là où une pièce manque, établit un devis. Le recteur, à son grand regret, se voit contraint de surseoir aux travaux. Un  passage de ce verrier est signalé en 1840. 7 années plus tard, en 1845, Cassaigne entreprend la restauration de cette verrière.
En 1914, l’état des vitraux n’est pas du tout excellent. Haubotel fournit un rapport accompagné de photos. Il prévoit la dépose de quelques panneaux. Les ferrures rouillent. Pas de réponse. En 1922, soit 8 ans plus tard, Paquet propose un devis de 13506,15 francs, et le 28 août de la même année le verrier parisien Labouret envoie des compagnons pour commencer la dépose en vue d’une restauration. La durée des travaux devait être de six semaines. Mais le délai n’est pas respecté et l’église se trouve dans les courants d’air. Le travail de Labouret, qui devait commencer par la baie 2, cela par manque d’argent, le devis étant trop léger, s’arrête là. En 1936, autre rapport mais celui-ci de Simon. Il signale que la verrière du maître autel menace ruine et que les plombs sont disjoints. Pas de réponse.
La guerre éclate.
Le 17 avril 1942, l’architecte Prieur fait déposer en urgence les vitraux à cause de la ligne de chemin de fer, Quimper- Tréguennec, et cela sur la demande des occupants. La ligne est d’intérêt militaire. Elle transporte des galets pour le front et le mur de l’Atlantique. Il fait déposer 34, 04 mètres carrés de vitraux. Ils sont remis en place après la guerre et cela après une restauration plus que succincte et pas très convaincante, avec des produits peu fiables. Les plombs s’oxydent rapidement. Les verres sont attaqués, les ferrures n’ont pas été changées depuis Cassaigne. Elles rouillent, les panneaux de vitraux bombent. Une grosse restauration en 1984 fait découvrir que les panneaux de vitraux sont trop courts en largeur. Les mousses poussent sur les deux faces, sauf sur les bleus et les rouges. Un film blanc dû à des rejets de silice et de chaux patine certaine pièce. D’autres pièces ne sont plus que des amoncellement de plombs de casse, où n’apparaît quasiment plus les pièces. Ces éléments de plombs et de verre bombaient et étaient à la limite de la rupture. Une grande partie de ces plombs de casse ainsi que les casses sont dues à la dépose et restauration précédente. Leur stockage durant la guerre en la chapelle Saint-Guénolé d’Ergué-Gabéric, l’emballage dans des ripes et subissant l’humidité de cette édifice. Tout cela n’a pas arrangé leur état. De plus, les verres sont très fragiles, à cause de leur minceur, de leur irrégularité d’épaisseur et même de leur bombage. Les parties les plus épaisses du verre, bords bombés des verres en plateau, sont disposées sur les bords des pièces, souvent débordant des lèvres du plomb, pas assez épais. Cette utilisation intentionnelle peut indiquer une certaine avarice du verrier ou alors une rareté du verre. C’est une utilisation assez fréquente partout.

Baie 1
Dossier Vitraux XV et XVIe restauration JPLB


Baie 2
Dossier  Vierge « dite de Nuremberg » par Couffon. Vitraux XV et XVIe, non restauré, oublié dans les crédits ou OS
C’est une baie à trois lancettes, où une Vierge à l’Enfant est entourée de saint Michel, encadrant le dragon et de saint Jean Baptiste. Cette Vierge s’apparente à celle de Ploëmel ainsi qu’à celle de Saint-Sauveur de Dinan.  Elle possède les mêmes sourcils en arc de cercle, les mêmes cheveux, le même noir de la commissure des lèvres et la couronne offre le même travail. Présence d’une ancolie au pied de saint Jean-Baptiste. Autre apport qui nous conforte pour une œuvre d’un atelier régional, et pourquoi pas cornouaillais est la présence à Brennilis dans la baie 2, d’un saint Michel au même carton. Cette verrière, elle aussi déposée en 1942 et restaurée par Labouret. Le réseau semblerait avoir été massacré à cette époque. Mais nous n’avons aucun témoin de son état avant.

Baie 4
, Passion XVe, Dossier Vitraux XV et XVIe restauration JPLB

 Les couples de donateurs, ils sont trois, présentent le même archétype, propre à ce genre de présentation, Ceux des fenêtres hautes du côté sud du choeur de la cathédrale de Quimper en sont un exemple. Même principe de tête, les trois têtes d’hommes ont été faites par le même peintre en verre rose pour les hommes et verre blanc, du moins incolore, pour les femmes.. Le renflement du  nez, très particulier, est à rapprocher de Tonquedec daté de 1485. Au point de vue des armoiries, le lion d’or passant sur fond bleu se retrouve trois fois. Même style de robes à crevés et avec rehaut d’hermines chez les trois femmes. L’armure des hommes peut être rapprochée de celle du saint Michel de la fenêtre précédente.
Le bleu émail  se retrouve à Ploëven et à Pont-Croix. La seule armoiries qui put être reconstituée, grâce à de nombreuses pièces qui  n’étaient pas à leur place, est celle des Kervrac’h de Kerigny, qui eurent un château à Guengat. Il s’agit du lion rampant d’or couronné de lampassé d’argent.
Le troisième couple de donateurs, en partant de la gauche, a été complété en 1985. Il était coupé, auparavant, de 15 centimètres tout autour, et avait été incorporé dans une vitrerie losangée.

La Passion.

Elle ne peut provenir de la baie du chevet, du moins dans l’état actuel de l’architecture des meneaux. L’état actuel de la face extérieure des verres, avec crevasses, ne peut qu’indiquer une ancienne exposition à l’Est ou au Nord.

Il s’agit de verres avec de rares bulles. Les couleurs de ces verres sont au nombre de sept, sur lesquelles la grisaille est posée au pinceau. Il y a  peu d’enlevés de cette grisaille au bois, sauf pour le saint Jean et la Vierge, les tissus et les pièces d’architecture des dais.

Les nimbes sont de facture gothique pour tous les saints intercesseurs des donateurs. On  ne relève que très peu de gravures sauf pour le chapeau et le manteau d’un personnage. Le jaune d’argent coule du très clair, proche du citron, à l’orange
On le trouve ainsi sur les socles et décors des armures bleus, ou employé pour les bijoux des donatrices, boutons, sur la croix et le poteau de la Flagellation.

La scène du Baiser de Judas, sur un socle gothique, se passe en plein air. La dominante est d’un brun sombre. On devine de l’herbe verte et un ciel bleu.

Au-dessus de cette scène, celle de Jésus devant le grand prêtre. Une remise en ordre de l’ensemble de cette Passion  eut lieue en lors de la dernière restauration. Auparavant, la Flagellation se trouvait à l’extrême droite du second registre et deux donateurs au milieu du troisième registre.

 Le fond floral  qu’on y trouve est semble-t-il unique dans une scène de la Passion. Il est difficile  de comprendre le pourquoi de ce décor, à moins que la saison de la Passion, le printemps, y est quelque chose à voir. Il y avait bien la coutume, dans les châteaux forts de parsemer les sols de diverses fleurs et feuilles odorantes dès le printemps.

Dans la Crucifixion, pas de Marie-Madeleine, mais deux personnages, l’un ,barbe à deux pointes, habillé d’une robe brune, chapeau pointu blanc à bords, peut-être un juif fait face au second personnage. Celui-ci de profil, le visage barbu caché sous un large chapeau, semble tenir à la main on objet. Il est vêtu d’un manteau d’étoffe légère à manches courtes, serré par une ceinture jaune. La robe rouge se voit a la manche gauche.  De l’autre côté du Christ en Croix, la Vierge les mains jointes, en pâmoison soutenue par saint Jean . Les larrons n’ont pas été oubliés.

La tête du Christ n’est pas d’origine, elle porte les sourcils en banane, détails spécifique des ateliers quimpérois du XVIe siècle. Sa disproportion indique une repique. Un des larrons a les yeux bandés et est vu de trois quart de dos. Les traités d’iconographie donnent pour ce bandeau sur les yeux plusieurs significations.

 Soit cela veut indiquer que la justice est aveugle dans les coups qu’elle porte, soit c’est l’obéissance, parce qu’elle ne raisonne ni ne discute l’ordre reçu. C’est une façon d’exprimer les yeux baissés.
Le seul texte qui peut être relevé est celui de la Flagellation. Illisible ou incompréhensible, il semble plus tardif.

Comme tous les tympans des fenêtres du choeur, des restaurations successives ont fait perdre toute leur sensibilité aux vitraux des soufflets. On y trouve cependant une prédominance des instruments de la Passion, dont une échelle double, ou double échelle. Elle semble y indiquer la Déposition du Christ. En supériorité, deux blasons aux armes de Bretagne pleines, sur un fond bleu accompagné d’un décor de chardons aux fleurs violettes  qui peut être rapproché de la verrière Nord du chevet de l’église de Ploërmel.
En A, petit chef d’œuvre XIXe, plomb XIXe, moignon de fin XVIe ( proche Braspart) dans le rond central XIXe La tête n’est pas d’origine, on y trouve une tête de poisson style renaissance, trouvé aussi un œil, une main droite ainsi qu’une moitié de main gauche de pas la même provenance. On peut y ajouter, un morceau de tunique avec hermine noir provenant du donateur

En B, en dehors motif central du XXe, petite pièce avec tête de hibou au jaune d’argent et sanguine et dont le dessin est très fruste. Il faut y ajouter : une pièce d’architecture avec réseau sur lequel les ouvertures sont dessinées de losanges en enlevés au bois ; un morceau de visage avec un œil et des chevaux en folie, avec application de beaucoup de sanguine, fin XVIe ; une dernière pièce avec émail bleu et jaune d’argent, le premier se décolle.
 En C, un front avec cheveux et raie au milieu, fin XVIe.


En D, écusson XXe de Labouret avec plomb de casse, plante à feuilles vertes avec fleur rouge offrant une gravure centrale. Illisible car dépôt extérieur d’une croûte sur le verre blanc. La plante pourrait être un rosier.
Notes : le jaune d’argent est parfois très clair, proche du jaune citron parfois orangé, il est posé sur du bleu pour donner des boutons verts, il est posé sur armures, il est employé pour les bijoux de la donatrice, sur la croix et poteau de flagellation.

Le dépôt blanchâtre de la face intérieure, qui n’est pas du au masticage est très fragile, il s’enlève par endroit en fine pellicule. Il semblerait être de la silice, son enlèvement pourrait faire disparaître la grisaille qui serait dessous.
Divers ; anges musiciens jouant d’un instrument à trois cordes, proviendraient de la Passion . Pièces de jaune d’argent déjà trouve dans baie O,  élément d’une clé et de tissu. Eléments d’architecture fin XVIe.



Baie 3 Dossier  réseau , anges avec portées de musique Vitraux XV et XVIe, lancettes, Le jaune d’argent, très léger, varie ici aussi du citron à l’orange. Il est posé sur des verres légèrement verdâtres qui varient de 2 à 5 millimètres d’épaisseur dans la même pièce. La grisaille est au trait sur un lavis dont il reste encore quelque trace, indiquant qu’il fut posé plus que légèrement.

Parmi les pièces qui ne dépassent des surfaces de 20 sur 15 centimètres, 20 sur 13 ou 23 sur 7, on trouve deux pièces à motifs floraux, XVe, identiques à celles qui se trouvent dans des écoinçons du tympan du chevet de l’église de Pouldavid. La dernière mise en plomb datait du XVIIe siècle. Parmi les anges l’un joue d’une « harpe » à sept cordes, un autre du violon dont le bout présente une tête qui n’est malheureuse
ment pas d’origine et a été grugée pour l’insérer.
Pour les ailes de ces anges  l’auteur s’est servi d’un graphisme pouvant rappeler les épis de maïs.  Deux pièces de pontil, de  couleur violette très foncée et de couleur verte, ont été trouvée, et malheureusement, rien ne pouvait y indiquer s’il s’agissait de verre à plateau ou en manchon. Les pièces, elles aussi, ne nous ont été d’aucun secours. Pour La Passion XVIe, par contre il s’agissait bien  de verre à plateau. Il semble bien que ce soit la seule production que l’on trouve, tout au long des XVe et XVIe siècles, et même XVIIe, en Bretagne.
JPLB  Le jaune d’argent, très léger, varie ici aussi du citron à l’orange. Il est posé sur des verres légèrement verdâtres qui varient de 2 à 5 millimètres d’épaisseur dans la même pièce. La grisaille est au trait sur un lavis dont il reste encore quelque trace, indiquant qu’il fut posé plus que légèrement.

Parmi les pièces qui ne dépassent des surfaces de 20 sur 15 centimètres, 20 sur 13 ou 23 sur 7, on trouve deux pièces à motifs floraux, XVe, identiques à celles qui se trouvent dans des écoinçons du tympan du chevet de l’église de Pouldavid. La dernière mise en plomb datait du XVIIe siècle. Parmi les anges l’un joue d’une « harpe » à sept cordes, un autre du violon dont le bout présente une tête qui n’est malheureusement pas d’origine et a été grugée pour l’insérer. Pour les ailes de ces anges  l’auteur s’est servi d’un graphisme pouvant rappeler les épis de maïs.  Deux pièces de pontil, de  couleur violette très foncée et de couleur verte, ont été trouvées,



Baie 5 , réseau, deux anges XVe, restauration JPLB, lancettes vitrerie patinée JPLB (non de Gruber, 1000 escuses !)

Baies  6 et 8, vitraux de J.J.Gruber.  Auparavant restes de kaléidoscope dont un chef d’œuvre avec IHS

Baie à 3 meneaux verticaux montant jusqu'à oculus et le central le traversant, 1 meneau horizontal et  22 panneaux. dans le bas vitrerie losange, dans l’oculus, rayons kaléidoscope, dans panneau D4, chef-d’oeuvre
Baie porche ouest, Dossier Vitraux XV et XVIe et vitrerie, restauration J.J.Gruber.
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