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les articles sur le vitrail, succèdent à des pages de croquis mémoires ou vise versa dans le but de ne pas fatiguer le blogueur.

une affaire qui dura un demi-siècle entre seigneurs à Tréguennec

POUR Une affaire

de prééminence

 

 

Un conflit se déroula pendant 48 ans entre les seigneurs de la baronnie du Pont et les tenants de la seigneurie de Kerguiffinec en’ Tré­guennec. Finistère

 

Les barons entendaient demeurer sur 9 paroisses du Cap-Caval.les seuls seigneurs supérieurs protec­teurs et fondateurs en toutes choses aussi tenaient-ils à ce que leurs armoiries figurent en supériorité dans la maîtresse vitre des édifices religieux.

 

La famille Le Bastard déjà bénéficiaire de 6 000 livres de rente et de nombreuses terres, se trouva nouvelle propriétaire d’un fief à Ker­guiffinec l’an 1741; or cette terre détenait des titres de 1663 établis­sant que les seigneurs de Kerguiffi­nec étaient supérieurs des lieux-dits Kervaillant Soubli, Ty Glaz, Lagadec, Trefry et Mesmeur. Il n’en fallut pas plus pour leur donner l’envie de monter en grade et d’affirmer leur puissance. Laissant au baron sa place de prééminencier dans l’ancienne chapelle, les

Le Bastard choisirent la chapelle neuve de Tréguennec fon­dée par leurs prédécesseurs en 1537 et y mirent leurs armes à la meilleure place. Les de Baude s’en offusquè­rent comme il se doit et crièrent au scandale malgré les actes en bonne et due forme des fondateurs du lieu.

 

L’affaire s’éternisa en menaces de part et d’autre jusqu’au jour de 1786 (ou 1787) où madame de Baude de Saint-Père agissant au nom de son fils mineur décida d’employer la manière forte en envoyant d’office à Tréguennec un maître verrier pour placer ses armoiries dans la mai­tresse vitre de la chapelle neuve à la place de celles de « l’usurpateur

.j'appelle cela du vandalisme.

 

Voyant cela, un témoin, le sonneur de cloches, jugea utile d’aller au manoir prévenir Jean-Hervé Le Bas­tard, seigneur du lieu, de ce qui se passait. Celui-ci arriva aussitôt, se saisit de l’échelle et fit culbuter à terre l’impudent exécuteur et lesarmoiries toutes fraîches du baron. 

 On suppose l’effet que cela put prod­uire à Pont-l’Abbé et les consé­quences qui s’en suivirent : menaces, procès réciproques, etc. Quelques années plus tard la Révolution dis­persa les combattants et régla à sa façon ces problèmes d’un autre temps..

Extrait du livre de J. CORNOU et h GIOT «Origine et histoire des  Bigoudens »

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