les articles sur le vitrail, succèdent à des pages de croquis mémoires ou vise versa dans le but de ne pas fatiguer le blogueur.
La Paix revenue, Il n’était malheureusement pas envisagé à cette époque d’après guerre des restauration véritable de vitraux. Cette repose fut faite, sur des ferrures, en majorité bien rouillées
Leur état en place était dramatique, les solins à la chaux n’avaient pas résisté aux intempéries, les tempêtes en avaient bousculé certains, les verres se déchaussaient, les plombs lâchaient, les attaches se rompaient. Depuis plusieurs années, avant 1999, nous avions dû intervenir pour panser et consolider cet état de fait, au coup par coup et avec le peu de moyens dont disposaient les Bâtiments de France.
Sous l’effet du poids supplémentaire des plombs de casse, les panneaux de vitraux prenaient du ventre. Depuis les origines jusqu’aux années 1970, le seul moyen de réparer une pièce brisée était d’incorporer un plomb dans la fente. Certaines pièces offraient, ainsi au fur et à mesure des restaurations et ce depuis leur origine, une dizaine de morceaux maintenus par des plombs de casse, qui, de plus enlaidissent et détruisent la lecture du vitrail.
Pour exemple, avant notre restauration, la moyenne du poids des vitraux au mètre carré était de 21 kilos. Après la restauration, et la suppression des plombs de casse, et malgré les doublages sur certaines pièces, cette moyenne était tombée à 13 kilos au mètre carré. Pour donner un chiffre, rien que pour les 5 fenêtres du côté Nord, nous avons supprimé 3551 plombs de casse, et cela uniquement sur des pièces du XVe siècle.
Les verres des restauration du XIXesiècle fournies dans les baies du XV° siècle avaient perdu leur grisaille, l’abbé Thomas dans sa plaquette "La Cathédrale Saint-Corentin", le signalait dès 1904. En accord avec l’Inspection Générale, il avait été décidé de supprimer ces pièces. Il faut noter que celles-ci n’avaient pas une grande qualité et que la plupart était plus, du domaine de l’invention, qu’une copie sérieuse des pièces XVe. Je ne parle pas ici de la copie de Lusson de la Crucifixion. de la baie 100
Le travail de restauration.
Le Travail de restauration
Notre travail, baie 110 ci-dessus, était donc de reconstituer ce qui avait disparu au cours des siècles sans tenir compte à priori du XIXe siècle. Notre but n’était pas de faire de la copie de copie. Ce travail qui était proche de la reconstitution, rne fut pas toujours facile.
Pour les éléments d’architecture, il n’y eut que peu de problèmes, car il nous restait assez de pièces d’origine dans chaque baie. Pour les pièces de visages, qui, dans la plupart des cas, avaient disparu, cela fut plus périlleux et amena une recherche constante. Heureusement, nous avions les verrières depuis longtemps, entre les mains, et nous étions imprégnés de leur style et de la façon dont le peintre verrier du XVe siècle travaillait.
L’exemple de la reconstitution des donateurs est des plus significatifs. Ils suivaient un même carton. Aucun de ces personnages, homme ou femme, enfants n’était au complet. Nous avions des pièces d’origine encore conservées ici et là,, c'est- à dire bouches-troux,dans un autre panneau, qui une main, un pied, un morceau d’armures, d’heaume, de visage, qui une épée, une dague etc