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les articles sur le vitrail, succèdent à des pages de croquis mémoires ou vise versa dans le but de ne pas fatiguer le blogueur.

le halage et les fours à chaux

Par une lettre datée du 28 Septembre 1844, adressée au Préfet du Finistère de l'époque, le Baron BOULLE, un certain AVROUIN Parfait, habitant au château de Kemisy, demandait à celui-ci : "l'autorisation d'établir un petit quai ou embarcadère sur le chenal pratiqué à travers la vasière de la rivière par les eaux du Moulin du Melgven qui s'y déversent, afin de rendre praticable ce lieu où j'ai fait construire des fours à chaux, afin de faciliter l'embarquement et le débarquement des matériaux".

Ce Monsieur AVROUIN Parfait figure comme "fabriquant de chaux" sur la liste des électeurs censitaires et adjoints de 1845 et aurait 45 ans. Sur la même liste de 1846, il aurait 48 ans., par contre sur le recensement des habitants de PENHARS de 1846, il est "gratifié" de 55 ans. Sur cette dernière liste on trouve également LE LOUARN Nicolas, 66 ans. appareilleur de chaux et son épouse COBRUIERE Marte, 57 ans, demeurant tous deux au Four-à-chaux.

Les fours à chaux de PENHARS sont actuellement dans une propriété privée. Ils se présentent sous la forme d'une construction imposante de 10 mètres de hauteur, adossée à la butte de Kerlagathu, le long de la rivière de l'Odet. La façade en pierres de taille est percée de 5 tunnels voûtés, en pierres de taille également, de 2 mètres de large, 2,50 mètres de haut et de 6 mètres de long. Trois tunnels possèdent des ouvertures dans leur partie basse au fond et servaient à dégager des fours, la chaux cuite et les scories de charbon. Le 4ème tunnel fait partie de la propriété contiguë. Il devait servir de magasin, d'entrepôt et le 5ème possède un four circulaire en briques réfractaires servant à la cuisson des aliments, voire du pain.

Cet ensemble de constructions de 25 mètres de long environ est prolongé par un pan incliné permettant aux attelages chargés de pierres à chaux et de charbon, de venir au-dessus des fours pour y décharger pierres et combustible en couches alternées.

Les fours de cuisson se présentent sous la forme de deux cylindres de 3 mètres de diamètre environ et de 10 mètres de haut. Ils sont recouverts intérieurement de briques réfractaires.

Une fois allumés, ces fours devaient brûler nuit et jour et déposer aux alentours une poussière blanchâtre, origine probable de "Ludugris".

L'orifice supérieur de ces deux fours n'est plus visible. Ils sont recouverts de terre et le dessus de cette construction imposante a servi de jardin. La plate-forme supérieure adossée à la butte fait une quinzaine de mètres de profondeur, permettant les manoeuvres des attelages. Combien de temps ces fours ont-ils fonctionné ?

Le 23 Octobre 1863, Monsieur DRILUEN, Carrossier, Place Saint-Corentin, écrivait au Préfet pour lui demander d'adjoindre à son établissement d'engrais situé au four à chaux de PENHARS, un atelier d'équarrissage. Serait-ce à cette époque que les os ont été brûlés dans les fours pour en faire du noir animal, engrais très recherché à l'époque d’où le nom de "Lududu" ?

A moins que ce soit dû, à un certain LE BERT de QUIMPER qui demanda le 18 Octobre 1874 l'autorisation d'installer un dépôt d'os en gros aux fours à Chaux ?

Henri Le Maître.

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