CE sujet est très fréquent dans le vitrail et en Bretagne. On peut dans cette région en dénombrer une quinzaine de représentation Ce sont les Grecs qui ont donné le nom de « Dormition « à la mort de la Vierge, car, pour eux, cette mort ne fut qu’un sommeil. Au XV ET XVI ième siècle, la Dormition de la Vierge était, surtout plastiquement, l’expression de l’absoute, suivant un schéma bien défini.
Il existe un récit apocryphe.« De Transitu Mariae » proche du VIe siècle, où le Christ vient au milieu des apôtres pour recueillir l’âme de sa mère. Le lendemain, le corps fut mis au tombeau et Jésus la ressuscita et les anges l’emportèrent au ciel.
Description de la scène.
Saint Pierre, revêtu d’une chape ou simplement d’un d’une étole croisée sur une aube asperge le corps de Marie avec de l’eau bénite. Il se sert d’un goupillon proche des aspersoirs en bois ou en métal du XXième siècle qui ont la forme d’un bâton se terminant par une longue touffe de longues soies de blaireau. On le nomme goupillon par analogie avec la queue du renard. Saint Pierre récite les dernières prières. C'est le cas ici à Saint-Germain.
Un autre apôtre doit tenir l’encensoir, tandis que Saint Jean tient en main le palme que lui a remis l’ange Gabriel ; c’est le palme de l’annonce de la mort de Marie.
Dans cette scène à Saint-Germain, on trouve bien saint Jean, à qui le peintre verrier a ajouté un geste de tristesse, mais pas l’apôtre avec l’encensoir. De même, ont disparu le Chist ou un apôtre tenant la croix processionnelle.
Ces personnages devaient faire partie d’une scène plus importante d’au moins quatre tableaux sur un plan horizontal. La présence de seulement la moitie du corps de Marie peut nous le confirmer.
Les trois vierges. La présence de ces trois femmes en pleurs est semble-t-il unique,en Bretagne, . Cependant cette présence est de tradition dans les évangiles apocryphes. Jacques de Voragine parle de « chœur de vierges » ; Dans un autre évangile apocryphe, d’origine inconnu, mais cité en 1863, on peut lire :
« Le troisième jour, vers la troisième heure, le sommeil descendit sur tous ceux qui étaient dans la maison, et personne ne put se tenir éveillé , excepté les apôtres et trois vierges, compagnes fidèles de la Vierge Marie ».
Dans cette verrière, les femmes et saint Jean en pleurs surprennent. Car si l’on s’en tient aux deux textes où saint Jean demande de ne point pleurer.
Vitraux XV et XVIième sur la Dormition en Bretagne. Liste non exhaustive
Bannalec,29, chapelle. La Véronique, vitrail disparu. Bazouges la Pérouse Briec, 29 chapelle.St Corentin_Le Kreiker. XVI La Chapelle Janson, église,1558 Duault, 22, église,1594 Ergué-Gabéric 29,Chapelle. N.D de Kerdevot,XV La Ferrière 22, église,XVI Gouezec,29,Chapelle. N.D des Trois Fontaines. Vitrail disparu XVI Huelgoat,29,Chapelle.N.D des Cieux,XVI La Martyre 29, église,XVI Languidic 56,Chapelle St Diboban,1588 Louvigné de Bais 35, église,XVI Merléac, 22, Chapelle.St Léon, XVI Moncontour 22, église, éléments possibles en B3,XVIe Nantes 44,Notre Dame . VD Plabennec 29,Chapelle. N.D de Lesquelen. Vitrail disparu, XVI Ploërmel, 56,église,XVI Quimper ,29 Chapelle. Du Penity et Chapelle. Du Guéodet Vitraux disparus,XVIe Spézet 29, Chapelle.N.D du Crann, 1550