le regard des historiens du XIXième sur ce vitrail.
L'historien de la cathédrale R.F. Le Men, dans sa monographie de la cathédrale, éditée en 1878, attribue à cette baie de quatre lancettes trilobées, ce titre de Vitrail de Pont l'Abbé,
Aymar de Blois à la page 33 de l'in-folio de De Boisbilly: << ll ne reste presque rien de ce vitrail; on n'aperçoit que le bas du corps d'un chanoine en chape à genoux; ses armes qu'on voit sur le prie-dieu sont d'or au lion rouge qui sont celles des Ducs, Barons de Pt 'Abbé>>)Le Men, dans l? opus. cité. page. 140, ajoute : « lampassé d'azur ».
Ph photo vitrail actuel
Actuellement, on voit le vitrail exécuté en 1998, par l?atelier de vitraux Jean Pierre Le Bihan, qui remplace le vitrail du XIXe siècle, fait sur les conseils de Le Men
photo vitrail XIX .C?est cette reconstitution du XIX° que nous trouvâmes en 1993 ;Il datait de 1869-187O.Auteur possible Lusson °
Lancettes 1 et 2 photos
avant et après Saint Paul tenant son épée de la main gauche présente de l'autre main le donateur à genoux devant un prie dieu aux armes de Pont-l' Abbé
Saint Jean l'apôtre, le calice aux serpents dans la main gauche présente un jeune chevalier, à genoux, sans prie-dieu, portant une cotte aux armes de Pont-l'Abbé
Lancettes 3 et 4
Photos après et avant
Les personnages font face aux premiers.. Une sainte, portant la palme du martyre, Le Men y voit une sainte Marguerite, présente une donatrice , née de Ploeuc, de la seigneurie de Pont-l Abbé de Ploeuc Pour l'évêque suivant, Le Men propose saint Ronan.
Photo vitrail XIX°
Comme le montre de nouveau cette photo, ce vitrail fut trouvé en place quasiment effacé et le bas du corps du chanoine, signalé par de Blois, avait disparu entre temps. Il nous restait heureusement la structure indiquée par les plombs et certaines traces du dessin ancrées superficiellemant dans le verre .
L'humidité créée par la condensation sur le verre, face intérieure a entraîné en un siècle la chute et disparition des grisailles. Elle était déjà signalée en 19O4. Mauvaise qualité de cet oxyde métallique qu'est la grisaille. De plus, Nous sommes ici avec des verres à la composition trop sodiques, spécifique de la fabrication du XIX ième.
Prise d'une option pour du neuf
Comment avons nous fait pour rétablir ce vitrail en essayant de rester le plus proche de l'origine.
Comme nous l'avons dit plus haut, il nous restait les silhouettes des personnages ainsi que leur rôle et description par Le Men. Les pièces XIX° ne pouvant être utilisées, l'option de faire du neuf, tout en restant dans l'esprit, a été prise en accord avec l'architecte en chef des monuments historiques Il faut cependant noter que quelques pièces du siècle dernier ont été utilisées.
Pour arriver au résultat final, nous avons copié des éléments sur des verrières anciennes. Ce qui nous a aidé c'est que nous avions l'avantage d'avoir eu entre nos mains la quasi totalité des baies de l'édifice, ainsi que des relevés sur calque.
Inventaire de la povenance des pièces copiées
« Le damas des rideaux a été pris au rideau du saint Laurent de la baie 131. Pour le chanoine donateur, les décors de la chape et de l'orfroi proviennent du chanoine de la lancette B de la baie 125. La tête provient du panneau A2 de la 131, le nimbe, de la même fenêtre C3. La mître de l'évêque provient de celle du E3 de la même baie ainsi que la crosse, du A3. Quant au sol, nous avons repris le même principe du sol alterné de la 125. » La peinture de toutes les pièces de cette baie, comme toutes les autres a été exécutée par Antoine Le Bihan.
Pour retrouver le détail de ces pièces copiées et leurs destinations, ayant perdu mon relevé du rapport de fin de restauration, je me suis servi, de la page123 de l?ouvrage :
« Les Vitraux de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper » (Presses Universitaire de Rennes, Société Archéologique du Finistère)