La niche une façon de présenter les saints et personnages.
Les figurations des saints que l'on découvrent , ici baie 129, dans les vitraux, des églises, avec ou sans leur (s) donateur(s) ou donatrice(s), sont toutes présentées dans des arcades ou niches.
Celles-ci peuvent, dans une fenêtre de vitrail, aller jusqu'à dépasser le nombre de trois, c'est le cas à la cathédrale de Quimper, pour les baies hautes du choeur, 100,101 et 102 et103, ou quatre pour les suivantes du transept et de la nef.Elles servent aussi de cadres aux scènes des siècles suivants
Il en est de même pour certaines fenêtres basses du XIX°siécle,de la cathédrale et d'autres édifices, comme ci-dessous, du verrier Nicolas.
La construction d'une niche.
Ces niches,ici au-dessus, la baie 123, en relief, comportent, dans la partie basse, un socle, sur les côtès, des colonnettes, accessoires obligatoires des montants de l'ouverture, où apparaît le personnage et celui qui l'accompagne parfois, et sommital un dais architectural.
Cette façon de procéder n,est pas exclusive au vitrail, elle existe aussi en sculpture pour présenter des statues. Cela fut, peut-être au départ, un style de présentation et une décoration en plus.
Saint Augustin, en a-t-il été le précuseur? au-dessus, mariage de la Vierge, xv°, église de Concarneau.
Il est dit aussi que cette façon de présenter fait suite aux déclarations de Saint Augustin, ou à une transposition, lorsqu,il dit que ce sont les Saints et les Apôtres qui nous OUVRENT LES PORTES DU CIEL.
C'était peut être cela au départ, mais c'est devenu très vite un style de présentation et une décoration spécifique d'époque, le rideau remplaçant la porte. '(ci-contre saint Jean et saint Bathélémy,de la chapelle des Gorais en Pleucadec,56)
Tenture ou rideau
La scène se passe devant une tenture ou rideau de couleurs, souvent à damas dont le dessin en grisaille est posé au pochoir du côté intérieur du vitrail, sauf extérieurement en certaines exceptions.
Ce rideau n'est pas sans rappeler le rideau qui ferme le Saints des Saints, mais peut être aussi celui que l'on dressait devant le choeur lors des représentations au Moyen-Age, des Mystères.
A gauche Passion de Lanvénégen, chaque sujet est ainsi présenté,sur un fond soit rouge soit bleu.ce qui est souvent le cas au XVI° avec l'atelier Quimpérois Le Sodec.
Ce rideau ou tenture se retrouve dans tous les vitraux des XVe et XVIe siècles.exception ci-dessus.
Les architectures du sommet des niches
Au XVe siècle,(à droite Trinité de Stival, Morbihan), cette présentation est quasiment omniprésente et les peintres verriers rivalisent d,inventions, de recherches et de styles dans la construction de leur architecture, qui, avec leurs pinacles, leurs contreforts, leurs colonnes, leurs vues, leurs culs de lampes et leurs fleurons n,est pas sans rappeler nos édifices religieux du XIX°. Ces artistes vont même jusqu'à créer des édifices imaginaires, un peu comme Victor Hugo, et ornent chaque baie de modèles différents.
Ainsi, dans les fenêtres hautes de cette Cathédrale de Quimper, on dénombre dans les vitraux près de trente architectures ou dais différents.(ci-dessous croquis de divers auteurs).
Plus bas les baies 1OO et 102 de la cathédrale de Quimper; la première est une copie de l'original duXV°, expatrié au XIX° dans le Lot.