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les articles sur le vitrail, succèdent à des pages de croquis mémoires ou vise versa dans le but de ne pas fatiguer le blogueur.

LE VITRAIL ET LES TRANSPORTS

Le vitrail et les transports  à travers des notes de verriers
 

Bernard de Palissy raconte la grande misère des peintres sur verre poussant leurs charettes de village en village.

Il en était de même de ceux qu'on appellait
,dès le dixseptième siècle, et le siècle suivant "des coureurs de losanges", ce que rapporte le verrier Pierre le Viel. Il s'agissait  entre autres de Suisses vitriers qui couraient de village en village  dans l'Alsace, la Lorraine et la Franche-Comté avec leur provision de verre blanc, de plomb, et leur outillage très simple. Pour faire face à cette concurrence, les maitres vitriers de Lyon et des environs s'interdirent en 1724 de vendre ou prêter,  aux vitriers forains courant "le losange"aucun des outils propre au-dit art

Le dix neuvième siècle semble plus calme, ce qui n'empêche les peintres vitriers à se déplacer, leurs chantiers n'étant pas toujours à leur porte. Pour la Bretagne les trains n'arrivèrent qu'en 1857 pour Paris Rennes, et Quimper en 1863. le seul moyen était donc la charette, avec les hasards des rencontres.

le verrier Jean Louis Nicolas de Morlaix, dont les chantiers s'étalaient sur tout le Finistère,avec des pointes dans le Morbihan, note qu'il lui arrivait de rencontrer des loups lors de ses déplacements.

En seconde partie du XIX°, le train facilite les transports du matériel et du personnel;
Par une lettre du 23 mars 188O,d'Hyppolyte Violeau,poête et écrivain breton, on apprend que deux compagnons de Nicolas qui étaient venus pour poser des vitraux dans les environs de Brest, et qui,  n'ayant que 3 heures à dépenser avant de prendre le train  pour Morlaix, étaient venus le rencontrer

 Par contre, un confrère de la même époque, Pierre Saluden ,  de Landerneau ,
porte dans ses factures,  la location  successive de chevaux ici et là , suivant  l'avancement de ses chantiers, dont la plupart se trouve dans un rayon de 30 kilomères de Landerneau,

La charrette peut aussi occasioner  des  dégats. C'est ce qui est arrivé au peintre vitrier Quimpérois Cassaigne,dans cette seconde moitié du XIX°. Il était chargé de restaurer les vitraux du XVI° de Notre-Dame de Kerdevot en Ergué-Gabéric.Entre cette chapelle et  son atelier,place au Beurre à Quimper,  sa charrette, pleine de panneaux de vitraux, se renversa et perdue son chargement, une grande partie des vitraux XVe et XVIe qui étaient transportée fut brisée.

De la même époque,
1857, concernant la cathédrale de Quimper, le chapitre reçoit une facture de roulage de 13 caisses de vitraux et de ferrures de Tours à Quimper.

Ce siècle, grande époque d'un certainvitrail, voit arriver en Bretagne un grand nombre d'ateliers étrangers à la région, Parisiens en majorité.

Le siècle suivant , du moins dans les 30 premières années le compagnon poseur de vitraux se trouve avec quasiment avec les mêmes problèmes de transport, lorsqu'il doit travailler dans des lieux perdus en pleine campagne.L'exemple pourrait être Gouézec,dans le Finistère, à la chapelle Notre Dame de Tréguron,  où  a été  trouvé  dans la sacristie, cinquante ans après son passage,   une caissette contenant des barres de plomb enroulées dans un journal parisien de 1921. Le poseur de vitraux a dû  laisser ce paquet intentionnellement, car trop encombrant, en prévision du retour, de la Chapelle à Gouézec en charrette, puis Gouezec-Quimper, puis Quimper-Paris en train et un possible métro; Il devait avoir à porter, en plus, sa musette ou caisse à outils.

Le verrier qui découvrit cette caissette,lors de travaux, n'avait pas les mêmes problèmes; son fourgon stationnait dans l'enclos.


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