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les articles sur le vitrail, succèdent à des pages de croquis mémoires ou vise versa dans le but de ne pas fatiguer le blogueur.

L'ATELIER DE VITRAIL SALUDEN BREST

       L‘ATELIER DE VITRAIL SALUDEN DE BREST
   

D’Auguste Saluden, nous savons peu de choses, son épouse, Anna, son épouse, nous  en a très peu parlé. Il est vrai que nous, petit-fils, avons en cela manqué à tous nos devoirs envers ce grand-père que nous n’avons pas connu. Mais son épouse était plus portée à nous parler de sa mère, commerçante, et des ancêtres Saluden peintres-vitriers et constructeur de navires, De plus, elle mêlait très souvent dans son esprit, son mari et son frère Pierre, victime de la guerre  de 14-18.

         
Auguste Saluden


Né à Landerneau en 1880, Auguste décède à Brest le 5 mars 1921, mais sans avoir aucune certitude, d’une possible suite de la même guerre que son beau-frère.



Il est le dernier né d’une famille de trois enfants  habitant, « La Butte »  rue de Daoulas à Landerneau, dont le père Pierre 2 Saluden, peintre vitrier, meurt lorsqu’il a moins d’un an. Sa mère, louise Marie Queffurus,alors âgée de trente ans  prit en main l’entreprise familiale, qui ira en périclitant

De sa jeunesse, on sait qu’il fut élève de l’école libre de Landerneau, qu’il y eut son certificat d’études, et qu’il continua au collège de Saint-Pol de Léon.

      
  Les Saluden et les Fellep;


Il semblerait qu’à cette époque, ou un peu plus tard, il  entra et apprit chez  le peintre vitrier G. Félep Ainé, les bases du métier de peintre vitrier, surtout la pose de  grisaille, et par là la figuration, qui était inconnue chez ses ancêtres.

C’est  dans cet atelier des frères Felep, situé rue de la Fontaine Blanche, qu’il rencontra Anne Calvez, sa future femme, où le père, peintre de profession,  travaillait, avant son décès, en 1890.


Le dernier Félep, G.Félep Aîné, voulant se retirer, fait, en fin août 1904, à Auguste Saluden, en des termes très amicaux, des propositions de lui céder son atelier de vitrail, tout en lui offrant de rester un an avec lui pour le mettre au courant de tous les travaux et lui donner la marche à suivre pour la clientèle.  Il semblerait que la somme demandée, dix mille francs, fut alors hors de ses possibilités.


 Cette offre c’est semble-t-il passée au retour d’un probable  service militaire si l’on s’en tient à une lettre en provenance de Brest qui   est adressée en Juin 1904 à Angers à Auguste Saluden  Musicien au 6ième Génie.

   
Le mariage à Landerneau et l'installation à Brest



L’année 1907 le voit se marier, en grande pompe, avec Anna Calvez et il semble que ces réjouissances firent grand bruit à Landerneau comme l’indique une assiette de Felep .Le couple, ils ont respectivement 28 et 25 ans, décide de s’exiler à Brest, au n° 16 de la rue Traverse, aussitôt leur lune de mielterminée.  Auguste Saluden garde le fonds de vitraux de son père et, avec Anne, y ajoute une entreprise de décoration et une galerie de peinture.

 

 

Sur une publicité qui date d’avant 1917, on voit que  le « vitrail, grisailles et sujets »  est noyé parmi un tas d’autres offres comme atelier d’encadrement, restauration de tableaux, vente de gravures d’aquarelles et tableaux.

 Sur le linteau de ce magasin qui fut détruit comme l’immeuble par un incendie, peu avant 1917, apparaît en grandes lettres le mot vitraux.

 



       

De l’atelier de vitrail, post 1917,



 Nous savons, suite à un inventaire, de son état d’avant les bombardements, que cet atelier se trouve au cinquième étage d’un immeuble. Il est éclairé par une grande verrière du côté nord. Deux grandes tables, de trois mètres trente de long sur un de large, sont posées au milieu de la pièce. Deux fours à charbon de bois de chez Lacroix, avec leurs plaques d’enfournement en fer, occupent le côte ouest.



Les autres côtés de la pièce sont garnis de casiers à verres de toutes les couleurs, d’étagères où sont rangés les peintures et émaux, les baguettes d’étain ainsi que les maquettes et la documentation. Les caisses  de plomb de trois mètres sont glissées sous les tables.

 

 

Saint Eloi, forgeron,église de Saint-Eloi

Divers matériaux lourds et encombrants, tel qu’un échafaudage complet avec bastaings  et grandes échelles, ont rejoint un local dans la cour de l’immeuble chez monsieur Perrot, place Sadi-Carnot.


   

Les employés



Ils devaient être une petite dizaine.L'un d'entre eux se voit sur la photo du magasin portant un vitrail. Nous savons par une note écrite au dos qu'il s'est tué en travaillant sur les vitraux de Saint-Thomas de Landerneau.Il s'appelait:  "Jean Kermarec ouvrier verrier et fut très utile pendant la guerre 1914-1918"signé Anna Saluden.

Santa Theresa et Santa Clara, église de Saint-ELOI



 Après le décès d’Auguste, en 1921, un peintre, Charles Grall. mêne l’équipe, sous la direction Anna Saluden, qui, du temps du vivant de son mari, et durant son absence due à la guerre,  avait très souvent fait partie de cet atelier.

Prête, comme elle l’a dit, à donner un coup de main, où et  quand, cela était nécessaire,  pour  le montage et le masticage. Elle y tenait aussi les comptes, ce qu’elle continua par la suite , sous la surveillance régulière de son beau-frère, devenu tuteur des deux enfants, jusqu’en 1933, date de sa mort.
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Cette personne était un chanoine connu et  bien introduit dans le milieu du clergé ; Il semble qu’il fut pour l’entreprise un bon commercial, ses amis du clergé étaient aussi des amis de la famille Saluden.

   

Les travaux de vitraux ;



 Il n’en est resté  quasiment aucune archive; seule la rencontre de ces vitraux dans une église peut en faciliter   un inventaire.  La période d’activité  exclusivement finistérienne de cet atelier va des  deux à trois années d’avant la guerre 14-18 à 1939. Après cette date, il y eut semble-t-il quelques petites interventions suite aux premiers bombardements.

                        La figuration,

Visible encore un demi siècle plus tard, elle semble dominer.  Elle est très reconnaissable, offrant caractère un peu naïf. Il est aussi vrai que cet atelier a peu de concurrents à cette époque.

Cette figuration on la trouve à l’lle de Molène, baies bras nord et sud du transept dans niche gothique, saints Paul, Pierre, Corentin, Pol de léon.
 à Henvic, baies  du chœur, sainte Juvette, Sacré-Cœur,

Ploudaniel, chapelle Saint-Eloi. Avec entre autre un Pardon des chevaux,.

 Saint-Ségal, . Chœur et transept, avec  un défilé de saints et saintes comme sainte Françoise d’Amboise, saint François et l’enfant Jésus, saint François  Xavier, sainte Anne et Marie, Joachim saint Joseph portant un lys.saint Michel terrassant le dragon,  saint Yves: saint Sébastien les évêques saint Charles et  saint  Germain,

à Tréouergat, un saint probablement saint Gouescat dans la baie de la tour

Pouldergat   3 baies, nef sud avec  saint Antoine et son cochon, saint Herbot avec vaches 

 Saint Eloi,  le Pardon de Saint-Eloi,et les  4 autres baies des bustes de saints avec textes en breton



Le Faou,

baies 1 et 2, 1934, saint Pol et saint Jaoua, ce dernier vitrail porte : don de la famille Saluden. Le portrait du chanoine Saluden, beau frère d’Anna Saluden, et tuteur  des enfants, est présent dans celui de saint Jaoua. Il était décédé depuis deux ans et. fut le grand ami du curé de l’époque, l’abbé Coiffeur. La famille possédant quelque argent du chanoine et, en hommage au disparu, offrit cette fenêtre ; autres baies avec saint Joseph, le Bon Pasteur, Sainte Thérèse, ces dernières de 1933.

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            travaux plus proche de la vitrerie

D’autres travaux plus proche de la vitrerie ont lieu, parfois dans des édifices entiers comme Pont-deBuis, Saint-Renan chapelle Saint-Yves, Plougastel-Daoulas, chapelle Saint-Adrien, parfois avec une ou deux baies  Chapelle Notre-Dame du Cran en Spézet, au Passage en Plougastel Daoulas,  Logonna Daoulas, Goulven.

Il arrive aussi que les vitraux de cet atelier disparaissent, lors de campagne de restauration  comme les apparitions de La Lorette, de Lampaul Guimiliau, ou suite aux combats de la libération comme Bohars, Kerbonne.

La restauration de vitraux XVI°, l’atelier ne le fait que rarement
 Il s’agit de la Passion de Tréflévénez, avec l’apport d’un panneau et d’une tête de Christ et de la Passion de Le Trehoux avec la fourniture de panneaux complémentaires avec au moins la Mise au tombeau






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