; LanderneauPierre 1er Saluden Maître peintre et vitrier en date du 1er décembre 1830.
Ce titre lui est conféré par un adjoint du maire de Landerneau. Sur le journal d’opérations de commerce le titre est : Maître peintre es vitrier ;
Il est né à Saint-Pol de Léon, un 22 mars 1786 et se marie à Landerneau le 21 09 18O8.. Il décédera, avant sa femme, à l’âge de 58 ans, après avoir donné le jour à six filles et un garçon, François ; Celui-ci prendra la suite.
Pierre 1er a dû apprendre son métier à Saint-Pol de Léon. Peut-être en même temps et chez le même maître d’apprentissage, que son frère Denis Louis, 1787-1881, resté à Saint-Pol où il s’installera rue Royale. Pierre expliquera qu’il a quitté cette ville pour ne pas lui faire concurrence.
Rue de Daoulas, à Landerneau en Cornouaille.
Pour Pierre 1er, il semblerait qu’il fut déjà installé à Landerneau dès 1808 ; Il a 22 ans, qui est, à l’époque, un âge où l’on peut devenir maître, mais des premières preuves de son activité, nous n’avons rien, ses premiers cahiers de compte ne remontant qu’en 1821.
Où est-il installé ? Probablement là où ses successeurs habiteront et travailleront, c’est-à dire rue de Daoulas, sur la paroisse de Saint-Thomas, les deux premières maisons à gauche en montant. Nous sommes ici du côté de la Cornouaille. La rivière, L’Elorn, séparait, avant la révolution, la ville en deux évêchés.
. Ses compagnons et son rayon d’action. Sur le personnel nous avons quelques données. Il emploie en moyenne une dizaine de compagnons, dont trois à quatre compagnons ont des contrats de 2 à 13 ans. Ils s’appellent : Guillaume Cloitre, Alanos du Faou, Huon, Brunet, Jean Eteout, Charles Hamon Olivier, Jean Marie, Gabriel le Jeanster, Yves Bonheur.
Avec ces compagnons, il travaille spécialement à Landerneau, mais aussi dans une région proche qu’on pourrait limiter à La Martyre, Ploudiry, Pencran, Daoulas, La Forêt-Landerneau, Le Faou, Irvillac, Logonna, Saint-Urbain ; il en sera de même pour ses successeurs qui auront le même genre de clientèle que lui.
Ses travaux touchent de nombreux secteurs.
Dans la tradition des petits peintres vitriers des siècles précédents, tradition qui continuera au XIX°, le peintre vitrier, qu’il soit maître ou pas, touche de nombreux secteurs.
Les travaux dans les édifices religieux sont nombreux : peinture de retables, de boiseries, de statues et leurs restaurations, chaulage, peinture murale, entretien et fourniture de vitraux. Son activité dans le vitrail est non répertoriée, par manque de documents. Par contre nous trouvons des factures au nom de curés, d’Irvillac, Plougastel, de la Roche-Maurice, de Pencran.
Le privé, avec ses châteaux, possédant parfois une chapelle, manoirs ou demeures bourgeoises, n’est pas négligeable.
Quant aux travaux pour les communes, ils sont très divers, allant de l’entretien des bâtiments, des réverbères, des pompes, des poternes, du champ de foire, du collège secondaire, aux décorations pour les bals, les passages de personnalités comme en 1643 du Duc de Nemours, l’arrivée du premier train, 1865 etc.
Auxquels travaux, on peut ajouter les peintures sur les maisons des numéros de rues, les gravures de pierres tombales en ardoises.
Le dernier secteur où notre peintre vitrier apporte son talent est le monde des artisans, tel que le constructeur de navires Queffurus, qui travaillera avec son fils Pierre 2 ; des artisans charrons, dont Le Roux pour peindre des calèches, des tilburys, des charrettes anglaises, des chars à bancs et vitrer certains.
Le personnage.
C’est semble-t-il un homme haut en couleurs.
Dans un livre, « de Montmartre à Séville », parut en 1865, où l’on parle de Landerneau, l’auteur, qui visite cette ville, est amené, poussé par la curiosité et par du temps libre, à se rendre rue de Daoulas. « Un homme de cinquante ans environ, en manches de chemise, le pantalon couvert de plâtre, vint ouvrir. C’était M. Saluden, une bonne figure campagnarde, cuite par le soleil. Et que fait ce monsieur Saluden. Il doit bricoler vu le plâtre de son pantalon ? Non il possède un musée. « C’est-à-dire un pêle-mêle » suivant le chroniqueur.
Pierre Saluden décède en janvier 1864 à 58 ans. Ce témoin ne se trompait pas de loin, avec les cinquante ans. Il est aussi vrai qu’il laissera à ses enfants un musée dont il nous est parvenu un inventaire, où l’on trouve 8 livres des XV,XVII et XVIIIe siècle sur l’héraldique, 12 vitraux peints anciens, 8 vitraux modernes, une verrière de 8 m2, 78 sculptures provenant de la cathédrale de Saint-Pol de Léon, 284 lithographies, tableaux à l’huile, pastels, 126 bas-relief, 444 pièces de monnaies et médailles..
Cet homme haut en couleurs était aussi un homme d’affaire. Il laisse des écrits, souvent de réclamations, qui nous font découvrir la marche de ce type d’entreprise artisanale. Sa première lettre, en notre possession, adressée à un fournisseur et qui date du 1er avril 1821, présente une transcription du parlé, que les ans n’amélioreront pas beaucoup. « Je suis etoner que vous eye portes sur ma facture une baril de serus don jenes aucune counes çance, jé étés ché M. Chairot abrest et madis avoir resus le sien et na pas dus parler du mien il pares que vous navez pas espedier mois mentenan je vous laisse pour votre contes vus que mes ouvrages mon porte danprendre dotre. »
Par ces courriers nous apprenons que les commandes se faisaient grâce à des « voyageurs », représentants de l’époque, mais nous ne savons si ses fournisseurs sont des fabricants ou de simples vendeurs. Le verre qu’il commande, de couleurs ou blancs, provient de Rouen et de Nantes, arrive par la mer, directement à Landerneau par vapeur, ou à Brest avec « je vous donne ordre de le faire et pedié pour dus qu’il soit pour Landerneau et la faire assurer des dangers de la mer ».
Le 28 juin 1828 ; il nous apprend qu’il rentre d’une absence de 27 jours. La même année il achète du verre rouge « pour electricité » . Cette date est importante pour l’histoire du vitrail en France. On pensait que cette couleur n’avait revu le jour qu’aux alentours de 184O.
Du verre à vitre, il en fait une grande consommation. En parcourant ses factures nous pourrions croire que, jusqu’à cette époque, les habitants de Landerneau et des environs vivaient sans verre sur leurs fenêtres. On peut lire aussi que nombre de vieilles fenêtres sont remplacées entièrement et que les serres, petites et grandes, sont nombreuses
Une clientèle riche
Sa clientèle est particulièrement riche : commerçants, dont il peint les magasins et les panneaux publicitaires, châtelains, dont il rafraîchit les demeures, restaure les chapelles, il en est de même des rentiers propriétaires de maisons, de jardins.
A cette clientèle il propose un catalogue de couleurs de peinture à la mode et surtout un vert olive très demandé. Il y a aussi: des blancs peint en imitation de bouleau, blanc de Paris, de Meudon, blanc à l’huile délayé, blanc en pain, blanc de céruse, des bleus, d’outremer, bleu de charron, bleu de ciel en pâte, bronze en poudre, en pâte, bronze blanc en paquet, brun Van Dyck, couleur chamois, couleur acajou, couleur chêne, dépoli, peinture grise à l’huile, gris ardoise, imitation pierre, jaune chameau, jaune de chrome, couleur lune. Il emploie aussi la chaux qui se dit blanche ou de coquille, le coltar, le noir d’ivoire, des livrets de feuilles d’or, les terres, des papiers peints etc. Il travaille avec un confrère et se dépannent mutuellement. Son fils François a du très vite donner lui aussi un coup de main.
François Saluden.
Il est né à Landerneau le 4 mars 1816. Sa signature, « Saluden fils, peintre Landerneau. » apparaît pour la première fois dans les registres le 14 septembre 1848, dans le bas d’une lettre. il a trente ans et s’est marié sept ans auparavant ; Il a trouvé une épouse qui saura mener l’affaire après sa mort en 1856 ; son père, Pierre décèdera huit années après lui.
L’année suivante, le 3 janvier 1849, il signe : « Votre tous dévoué Saluden fils peintre Landerneau ». L’orthographe est un peu meilleure que celle de son père. C’est une écriture penchée aux lettres allongées. Il n’a pas dû fréquenter beaucoup l’école et son apprentissage c’est probablement fait sur le tas. Son père, Pierre 1, qui a dépassé les soixante ans a probablement lâché la main La continuité
A la lectures des archives, on voit qu’il continue ce que son père Pierre 1er a entrepris.Il a une même clientèle, mêmes fournisseurs et les mêmes travaux, fait de nombreuses commandes de verre de couleurs, commande une lingottière allemande et fait lui même ses baguettes de plomb.
Ami du peintre Yan d’Argent, celui-ci lui fait son portrait.
L’arrivée d’un fils, Pierre 2 et la mort de François.
Onze mois après le mariage arrive un fils Pierre 2 qui relèvera le flambeau très tôt. Il aura 14 ans à la mort de son père François le 24 août 1856
,La prise en main de l’entreprise, par la veuve.
La veuve, Marie Jeanne Huon ne se laisse pas aller. Un mois,avant la mort de son mari, elle écrit le 7 juillet à ses fournisseurs pour reporter les livraisons. Le 11 du même mois ,elle confirme, sa prise en main de l’entreprise. « monsieur, je viens de recevoir votre caisse de verre, vous m’avez fait expedier de Dunkerque, je l’ais refusée et fait mètre en transit, car la caisse se trouvent si mal confectionné que je crois qu’il y a plus de la moitié des carreaux cassé, car on les voies par la mauvaise confection, je viens vous faire une proposition pour éviter les frais de magasinage, je prenderais la caisse et a votre passage de l’un de vous vous revirez les caisses qui se trouveront. Si les conditions vous convienne ec rivez moi poste par poste. La caisse se trouve chez madame vve Simon place de la pompe. Votre tous dévoué »
L'entreprise continue, malgré le manque de fonds. En novembre, son mari est mort depuis trois mois, au bas d’une lettre d’annulation de commande, elle signe : « votre tout dévoué madame Vve Saluden. » Elle se débat comme elle peut. Certes l’entreprise tourne, il y a un chef d’atelier, et des compagnons, mais c’est que, suite à la mort de son mari, elle a tant d’obligations à remplir, elle se trouve dans l’impossibilité de payer. Le 12 février : « c’est la perte de mon mari qui m’a entraînée beaucoup de dépenses. »
La mort de la Marie Jeanne Huon, veuve Saluden et l’arrivée de Pierre 2
Ainsi jusqu’à la dernière minute, elle meurt le 20 février 1860, elle écrira, passant des commandes, discutant des prix, avant de laisser la place, sur le cahier de correspondance à son fils Pierre, jeune homme de 18 ans, qui signe : « Saluden fils », et cela comme son père François avait fait 15 ans auparavant ;
Les Saluden, peintres et vitriers de Landerneau.
PIERRE 2 SALUDEN
Fils du précédent, né en 1842 à Landerneau, mort en 1881, fait la guerre de 1870 dans les zouaves Pontificaux, épouse la fille du constructeur de bateaux Queffurus.
Il s’agit du troisième Saluden, peintre vitrier Landernéen.
Encore plus que son père, sa vie sera brève, mais bien occupée . Il décédera à 39 ans, le 24 septembre 1881. Sa vie aura commencé sous la houlette de sa mère, Marie Jeanne Huon, cette femme forte que nous avons vu à l’œuvre précédemment.
Un an avant la mort de son père, le 8 octobre 1855, sa mère le met au collège de Lesneven. Elle disparaît en 1860.
Le voici seul, à 18 ans à la tête de l’entreprise, seul, car son grand-père Pierre 1er ,qui approche les 74 ans, ne peut-être d’une grande aide.
Avec des décès sur ses épaules.
Il doit régler le décès de sa mère, puis un second du côté de sa mère qui l’amène à devoir de l’argent. En 1864, c’est le tour du grand-père, et avec ce départ, l’histoire des objets du musée à partager entre les nombreux enfants, dix filles.
A 20 ans, malgré ses événements il doit mener l’entreprise. Il habite comme ses prédécesseurs rue de Daoulas, et le nombre des compagnons tourne autour de 14, avec en plus la venue d’un mousse , (un apprenti) .
Ces employés ont noms Florimond Cloitre, Yves Bonheur, Florimond Graulique.Jean-Marie, Manarch, Le Goff. Kerneis, Barazer, Page ; Pol Huon.Cocagn. Félix, Cenot, Péron. Pour certains on retrouve leur nom durant 20 années.
Quant à lui, il est souvent en chantier, au moins sur ceux des églises de Daoulas, de Loperhet, d’Irvillac.
Le même genre de clientèle.
Comme ses prédécesseurs, bien que le cercle se soit agrandi, il a la même genre de clientèle, le privé, les artisans, les communes, les édifices religieux. Son rayon d’action a augmenté. Le relevé des travaux et de leurs lieux donnerait un vrai bottin de la ville de Landerneau. Il en serait de même des habitants de cette commune et des communes environnantes, plus de 3OO noms, allant de personnalité au jardinier.
Par rapport, à ces ancêtres, la place du vitrail a augmenté ;
Le relevé de son cahier de facturation nous le fait découvrir ; et entre dans l’esprit du sujet de ce blog. Certes il aurait été intéressant et très riche de donner tout ce qui concerne les habitants et le détail des autres travaux. C’est ouvrir un autre blog ! Les chantiers de vitraux
1860,Landerneau, église Saint-Thomas, arrange les vitraux de la grande croisée, fourni les verres de couleurs et raccorde en peinture, 7.00 1860, Pont-Christ , chez Grandjean, le 14 juillet, arrange les vitraux d’une croisée. 1862, chez Vacheront, manoir de la Haye, pour retirer et remettre les vitraux. 3,00 1862, Saint-Urbain, le 9 mars, église ou chapelles ?vitraux, 9.00 1862, Saint-Urbain, chapelle de Trévarn, fourni et fait 2 croisées de vitrerie en plomb. 5,75x9,00= 51,75, plus 20 vergettes à 0,5, puis 4 barres de fer avec clavettes à 23,00 soit 8,00, total, 64,15 1862, Irvillac, église Saint-Pierre, le 5 mai, « Saluden met et fournit un vitrail pour l’église panneau et répare un autre dans la chapelle » A la chapelle, fourni un chassis de vitraux et l’avoir mis dans chapelle. 1865, Pencran, église Notre-Dame, mois de septembre, fait et fourni et pose une croisée de vitraux pour les fonds baptismaux, peint les ferrures en noir à l’huile, 20.00 1866, Pencran, église Notre-Dame, fait, fourni et met en place une croisée montée en plomb pour la croisée près du confessionnal, peint les ferrures en noir. 20,50. 1866, Saint-Urbain, église Saint-Urbain, le 16 mars, refait la croisée à côté de l’autel, fournit l’étoile et des morceaux de verre de couleurs pour les anges et fournit 4 lames de fer à 2,00 et 19 vergettes à 0, 25. Total, 45.00 1866, Saint-Urbain, , le 3 mai, chapelle du Trévoux, probablement Trévarn, une croisée de verre ordinaire, prix convenu 6000 plus réparation, 6 ;00. 1866, Saint-Divy, , chez Vacheront, 3 mai, Chapelle du manoir de la Haye, remonte un panneau, fournit un autre et pose. 5,00 1866, Daoulas, abbaye, monsieur Goasbriant, 3,m2,11 de verre, fournit et pose à 4,00 le m2 1868, Saint-Urbain, Chapelle de Trévarn, fait et fournit 9 croisées de vitraux en plomb . 5, (m2) 75 à 9,00= 51,73, 20 vergettes à 0,25 soit 5,00, 4 barres de fer à 2,00 soit 8,00, total : 190,11. 1868, Saint-Urbain, arrange les vitraux des croisées, 5.75. 1868, Daoulas, église Notre-Dame, peint et fournit un panneau de vitrerie en plomb pour l’église et arrange les autres vitraux.12.00 1870, Daoulas, église Notre-Dame, deux panneaux de vitraux, 25.00. Fourni les barres de fer, 1.25 et 9 vergettes à 0,25. Déplace et replace 5 autres panneaux, remis les meneaux, arrange les autres vitraux de l’église, 6.75. 1870, Pencran, église Notre-Dame, arrange les vitraux, une demie-journée. 1870, Dirinon ; Chapelle Sainte-Anne et église. avril.. Pose et fournis 2 panneaux de vitraux, 15f,00. Fournis 2 lames de fer à 1f,25 et 3 vergettes à 0f,25.Déplace et replace 3 autres panneaux, remet les meneaux en place. Arrange les autres vitraux et ceux de l’église. Fournit les carreaux, mastique les parties au dessus de la sure ? 6f, 75.; 1878, Pencran, , église Notre-Dame, un vitrail. 1878, Landerneau, église Saint Thomas, « Saluden arrange les vitraux des deux croisées de la chapelle de la Vierge »,le 8 décembre.
Le constructeur de navires, sa fille et Pierre Saluden ;
Son entreprise ne lui laisse pas le temps d’envisager de se marier. C’est pourtant les travaux qui lui donneront l’occasion. Parmi tous ses clients, il y a un constructeur de navires pour qui il travaille : Hervé Marie Queffurus, qui est son ainé de 14ans. Dès 1861, Pierre Saluden travaille pour lui ; Ce client a une fille. Elle n’a encore que 11 ans à cette époque. Elle s’appelle Louise Marie.
Plus D’une cinquantaine de bateaux de ce constructeur passeront entre ses mains en 21années de collaboration, et parmi ces bateaux, il y aura en 1866, un canot portant «Louise et Marie » comme nom.
En 1874, il quitte le célibat, il a 32 ans et il épouse Louise Marie Queffurus un 9 février ; Elle n’a que 23 ans. De leur union ils eurent cinq enfants. Le cinquième, Auguste Saluden né le 23 mai 1880, prendra lasuite, à Landerneau puis à Brest.
Ildécéde le 24 septembre 1881
Pierre Saluden décédera après 7 ans de mariage, le 24 septembre 1881, il n’a que 39ans.
Les cahiers, délivrés au « sieur Pierre Saluden, maître peintre et vitrier » contenant tous les détails sur la marche de l’entreprise s’arrêtent le 9 avril 1879.
Cette entreprise continue semble-t-il sous le coupe de la veuve et d’une sœur de son père. L’ainé n’a que cinq ans et le dernier 16 mois.Il s'appelle Auguste et relancera l'affaire au début du XXième siècle