les articles sur le vitrail, succèdent à des pages de croquis mémoires ou vise versa dans le but de ne pas fatiguer le blogueur.
LE VITRAIL XVII° XVIII°
Qu ?en reste-t-il ?
Sur le plan national, on relève encore des vitraux de ces deux époques, Le XVII° semble être le plus fécond, et surtout Paris, avec de la figuration et ce dans l?église Saint Etienne du Mont, à la chapelle de la Sorbonne, au Val de Grâce, à Saint-Sulpice ( 1670 ? 1680) à Saint-Etienne du Mont (161O), à Saint Germain des Près, à Saint Nicolas du Chardonnet, à Saint Gervais et Saint Protais et à Saint Eustache. Dans le reste de la France, on peut citer Troyes où les ateliers travaillent jusqu?à la fin de ce siècle , Rumilly.1691. Rouen ? Pont de l?Arche ? Caudebec en Caux. Orléans, Toulouse ?Auch ? Condom.
La chute, puis la disparition lente du vitrail figuratif
sur le plan national.
Les raisons de cette chute et de la disparition lente, mais inévitable, du vitrail. sont très diverses.
Tout d?abord, nous pouvons relever, en Cornouaille, que je connais bien pour y avoir travaillé, une " décadence " du vitrail figuratif en cette fin XVIe et début XVIIe. Elle est due essentiellement, à mon avis, à une demande du clergé, de plus en plus forte, de sujets, cent fois répétés, exemple les Passion, et à une qualification décroissante des peintres verriers dont la personnalité n?explose pas, et qui corrigent leur manque de connaissance, de dessin, de sens graphique, par un côté naïf, peut être riche de qualité, mais bien souvent pauvre de qualité technique picturale
Il y a ensuite un analphabétisme qui commence à se résorber. Les paroissiens, pas tous, mais de plus en nombreux, suivent la messe en lisant dans leur missel. D?où une demande de plus de clarté dans les églises. La catéchisation qui se faisait avec le vitrail n?est plus nécessaire. Cela reprendra au XIX° avec l?image.
Le Concile de Trente apporte un changement de mentalité et une conception architecturale différente. Il jette, lentement mais sûrement, le discrédit sur les scènes représentées par les anciens vitraux qui sont jugées grotesques, indécentes, ridicules et voir hérétiques, parfois licencieuses. La verrière traditionnelle aux couleurs vives devient inadaptée. Le vitrail devient une résille de plombs et de formes géométriques en verre incolore rehaussé de temps en temps de traits de grisailles et de jaune d?argent. Ici et là apparaissent dans éléments figuratifs comme les rondels. A Paris, en 1541, les fenêtres des travées du choeur de Saint-Etienne Du Mont sont garnis de " verrières blanches " encadrées d?un simple bordure. En 1631, lors d?un procès opposant Jean Bezoches, garde du métier, à d?autres verriers, il a été dit qu? il y a autant de différence entre la vitrerie et la peinture sur verre qu?entre la " poterie en terre et la faïence ". Ch. de Beaurepaire " La peinture à Rouen " 185-1887.
La Contre réforme veut rendre les églises plus attrayantes et leur enlever toutes les formes de superstition populaires qui sont encore très proches du paganisme. Une hostilité à La Légende Dorée se lève, ainsi qu?une forte opposition à la création de vitraux historiés.
Le peintre verrier, d?artiste, devient peintre vitrier. Il entretient, au mieux des budgets, ce qui peut être sauvé : les vitraux anciens et les armoiries. Les seigneurs, encore en nombre, veillent sur leurs représentations. Quant aux peintres verriers, leur nombre diminue. Les verreries, devant la baisse des commandes des verres de couleurs, arrêtent la production de cette qualité.
Cependant, en 1756, un verrier propose à Strasbourg une Vierge peinte pour la cathédrale. 1764, autre date, le rapport Cochin : " On ne fait plus usage des vitraux parce que ni dans les appartements, ni même dans les églises on ne veut plus rien qui puisse diminuer la lumière " " La fermeture des fabricants, une sorte d?indifférence chez les verriers et d?abandon de volonté règne " Ottin, p.81-82
" Ainsi la mode du verre blanc n?a pas seulement causé la ruine d?un nombre incalculable de verrières. Elle a fini par tuer le vitrail, le mot fin a été prononcé en 1764 par Nicolas Colin, secrétaire perpétuel de l?Académie de Peinture " Lafond, p,145
Au premier abord, le XVIIIe siècle n?a fourni que des cartouches ou figures allégoriques et de la vitrerie. Les techniques de la peinture sur verre ne sont pas tout à fait oubliées. Les monogrammes de bordures présentent à Paris, comme à Saint Nicolas, Saint Merry, Saint Roch et Saint Germain l?Auxerrois l?indiquent.
Guillaume le Vieil exécute les vitraux de la chapelle du château de Versailles, son fils, Pierre, travaille aux Invalides. Ce sont des vitreries imitant la marqueterie, le montage à base de losanges disparaît.
En Bretagne,
Plus de 150 églises ou chapelles ont subi des transformations dans le Finistère au XVIIe siècle. C?est un constat qui est parlant, pour la survie, ou perte de nombreux vitraux. Les derniers survivants ou éléments, on les déplace plus ou moins bien, on les regroupe, on en fait un patchwork de couleurs et de sujets. Il arrive aussi que l?on complète ou l?on renouvelle au XVII° des panneaux du XVI° C?est le cas de la verrière de la Passion de l?église Saint-Hernin de Locarn. 22
La baie du chevet de Lannédern,29 en plus des restes d?une Passion, nous indique la présence antérieure d?un Jugement Dernier. Il semble aussi que un saint Théleau et un saint Yves proviennent d'autres verrières. Une restauration ou complément eut lieu en 1671 comme on peut le lire. Ce qui est confirmé par Roger Barrié qui relève la fréquence de la formule " à un vitrier pour avoir raccommodé la vitre "En 1759, Jean Gabriel Rogeron " maître verrier " de uimper accompagné de Mathurin-Thomas Bourre " répare et rétabli les vitres. " Leur travail n?étant pas dans le goût du conseil paroissial, ils doivent rendre les anciennes vitres, ( Couffon) ce qui entraîne le marguillier dans un procès contre ces vitriers qui employèrent ou enlevèrent l?ancien vitrage. (Roger Barrié)
En dehors des montages très difficilement datables, si ce n?est par les dates de restauration des édifices, nous en trouvons quelques éléments à Briec, 29, dans les chapelles de Garnilis et Saint Korentin, à Pleucadeuc, 56, à la chapelle des Gorais, à l?église de Plourin les Morlaix, 29, qui a semble-til disparu dernièrement contre du neuf, à la chapelle Saint-André d?Ergué Gabéric, le vitrail figuratif ou ce qu?il en reste, en dehors des armoiries, comme à Edern, 29, présente une certaine naïveté du dessin avec une grande utilisation de la sanguine, et aussi de l?émail bleu. Cet émail bleu semble offrir un travail plus facile et bien moins onéreux
Pour l?utilisation de cette émail bleu, la Passion de la chapelle Sainte Barbe de Ploeven,29 29,est l?exemple le plus imposant encore existant. on peut cependant relever ici et là sa présence, comme à Pont-Croix dans quelques éléments d?une Passion.
Ce vitrail figuratif " naïf " nous en trouvons dans une petite baie de la chapelle de Trémor de Riec sur Belon,29 à l?église de Tréméven 29 avec un saint Yves, avec le Christ en croix, plus sévère de la chapelle Saint Tugdual en Guiscriff,56, dans la baie du chevet de Lannedern,29, ou les anges du château de Rochefort-en-Terre, 56.(pas tous de provenances régionales)
Lannédern 29 nous amène aux verrières en grisailles et jaune d?argent sur verre incolore, 1752-1753, dont les pièces portent, en plus de médaillons figuratifs des monogrammes du Christ et de la Vierge.
29 nous amène aux verrières en grisailles et jaune d?argent sur verre incolore, 1752-1753, dont les pièces portent, en plus de médaillons figuratifs des monogrammes du Christ et de la Vierge.
Ces pièces avec monogrammes nous en trouvons, avec ANNA, JOSEPH et des fleurs, dans une baie complète de l?église de Trémaouézan, 29, attribuée à Kergrac?h 1703 forme ovale. L?église Saint-Tugen en Primelin 29 nous en conserve le souvenir de leur présence par deux à trois petits éléments accompagnés d?autres pièces, le tôt groupé dans une raquette.
Du XVII et XVIII, on peut encore citer un monogramme de la chapelle de Sainte-Cécile en Briec, 29,un autre à Gouézec, 29, à la chapelle des Trois Fontaines.Les autres créations de ces deux siècles sont des rondels ou médaillons, l?un de 1632 se voie au presbytère de Bais,35, un autre représentant le sacrifice d?Abraham est présent à l?église de Lennon, 29
Les ?uvres de ces deux siècles sont difficilement datable, sauf indication date, la preuve en est par les différentes dates données pour un seul vitrail dans diverses revus et livres.
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Ont disparus les verrières des XVII et XVIII° des églises de : Argol ?Arzano ? Bannalec
( 1622) ? Beuzec Cap Sizun ( Saint Jean) ? Commana XVII° - Douarnenez-Ploaré XVII° - Edern XVII° - Kersaint Plabennec XVII° - Landunvez XVII°- Lopérec XVIIe ? Melgven Cadol 1623 -Plabennec XVII° - Plobannalec Plonivel ? Plonévez Porzay ? Ploudalmézeau ? Plozévet, 29, église,? Primelin, chapelle de Saint Tugen, et d?autres hors de ma connaisance.