les articles sur le vitrail, succèdent à des pages de croquis mémoires ou vise versa dans le but de ne pas fatiguer le blogueur.
Le VITRAIL CAPISTE
étude sur le vitrail des temps anciens, dans le Cap, région de la pointe du Finistère Battue par tous les vents, cette région a encore conservé des traces colorées et écrites assez éloquentes du vitrail à travers les siècles.
Les édifices des XVe et XVIe siècles ont certes perdu une très grande partie de leurs verrières. Les causes en sont multiples : le vandalisme, le non entretien et du coup les tempêtes qui arrachent les panneaux, les seigneurs et leur animosité pour leurs prééminences, le XVIIIe siècle, où comme à Pont-Croix, le chapitre, désirant voir plus clair à l?intérieur de l?édifice, enlève certains panneaux de vitraux, l?agitation lors de la Révolution contre les armoiries de l?ancien régime, les XVIIIe et XIXe siècles, avec leur reconstruction d?églises ou agrandissement, et aussi, chez certains, une méconnaissance du patrimoine. Suivant les données actuelles, ces vitraux étaient pour beaucoup des donations de seigneurs comme Alain de Rosmadec et Jeanne du Chastel dont les portraits existent encore à Notre-Dame de Roscudon à Pont-Croix et Notre-Dame de Confort en Meilars. Les constats des XVIIe et XVIIIe siècles nous font découvrir une richesse insoupçonnée de l?implantation, à travers les siècles, du vitrail dans ce Cap. Le XVe siècle. On voyait en 1403, à Notre-Dame de Roscudon en Pont-Croix, dans la maîtresse vitre, on « voyait le portrait de Sinquin de Pont-Croix, offrant à la Vierge l?édifice, qu?il avait fait agrandir vers 1280, il était représenté à genoux et présentant dans ses mains une forme de chapelle, en semblance qu?il était fondateur d?icelle église. » Ce cette verrière, il pourrait encore subsister un panneau dans la verrière du bras sud du Transept du mène édifice. Il s?agit d?un saint Jean qui provient d?une Transfiguration dont les pièces de verre sont gravées, au dos, de signes de repères. Le XVIe siècle. Notre-Dame de Roscudon, dans la même fenêtre, nous offre un panorama presque complet et très riche de la créativité de cette époque. Ici, ont été rassemblés les restes des diverses verrières de l?édifice. On peut découvrir : une Nativité des années 1546 et antérieure à celle de Notre-Dame du Crann en Spézet, qui n?en est qu?une copie, une Fuite en Egypte, d?après une gravure de Durer, et deux Passions de styles différents dont une aux émaux bleus, que l?on se doit de dater : après 1560. Dans le puzzle des pièces, il existe aussi des éléments d?une Dormition de la Vierge du milieu du XVIe siècle. Quant aux portraits des deux donateurs, cités plus haut, Alain de Rosmadec et Jean du Chastel, ils ne peuvent dater qu?avant 1544, fin des travaux d?agrandissement de cette église. La chapelle de Notre-Dame de Confort en Meilars n?est pas en reste d??uvres du XVIe siècle. Au chevet, offert probablement par les même de Rosmadec, dont on relève les portraits, un magnifique Arbre de Jessé est conservé presqu?intégralement. Dans deux baies sud, on peut voir une Vie de l?enfant Jésus à Nazareth, l?épisode de Jésus parmi les docteurs de la Loi et des éléments anciens. La chapelle Saint-Pierre de Mahalon nous a conservé une Annonciation XVIe , un saint Roch avec son Chien ainsi qu?un cavalier provenant semble-t-il d?une Passion. Un blason des Coetdrieux donne une date plus tardive, 1616. Un Jugement Dernier aurait disparu depuis 1919. Quant à l?église Saint Magloire, elle possédait encore au XVIIe des vitraux peints accompagnés des blasons des diverses familles.. Ces vitraux avaient disparu en 1786 A Guilers sur Goyen, l?ancienne église Saint-Justin était garnie d?une verrière datant de 1614, . Actuellement, dans baie du chevet, dans grisailles du peintre verrier, J.L. Nicolas, de 1885, présence de six médaillons composés de huit têtes ou bustes anciens, auxquelles pièces, on peut ajouter quelques têtes, mains et morceaux de vêtements. Trois époques marquent ces pièces, les plus anciennes semblent être la bure et la peau de bête et les pièces du bas du médaillon de la baie 1, et peuvent être datées du XVe. Présence possible avec ses éléments d?un saint Guénolé et d?un saint Jean-Baptiste provenant d?un Jugement Dernier ? Avec les autres pièces plus récentes, 1614 ? Dans l?un des personnages l?on pourrait voir un saint Jean, lancette b de la baie 1, à cause de ses cheveux et du manque de pilosité. En baie 2, lancette B, du même atelier, deux saints non identifiables. La troisième époque serait le milieu XVIe et concerne exclusivement la baie 0 avec 3 personnages sur 4. XVIIe et XVIIIe siècles Audierne. A l?église Saint-Raymond, lors de la démolition de l?ancienne église en 1607, la maîtresse vitre est encore couronnée d?armoiries. En 1665, on semble les rétablir, car lors de travaux de vitrages ces armoiries avaient rejoint leurs places. Certaines y seront encore lorsqu?arrivera la Révolution. A Beuzec-cap-Sizun, la chapelle Saint-Conogan a possédé des vitraux anciennement . En 1988, dans un écoinçon de la baie du chevet, il est noté la présence d?une pièce du XVIe siècle de couleur verte avec dessin d?herbes. A la chapelle de Lochrist, en 1701, la vitre du chevet, a des vitraux peints en assez bon état à l?exception de deux petits trous. La fenêtre de la croisée du levant présente aussi des vitraux peints, mais mélangés à des verres blancs. Il en est de même dans la baie de la croisée sud. Cléden Cap Sizun. Eglise Saint-Clet. En 1642, un de la Marche, vitrier de Pont-Croix, fait pour 62 livres de vitrage. Auparavant, deux seigneurs se heurtent suite à « la descente de certains vitrages de divers couleurs, rouge, noir et jaune, sous prétexte de donner de la clarté au maître-autel de ladite église ! » A la chapelle Saint-They., quelques années plus tôt, en1639, des travaux de vitres sont entrepris par Mathieu Le Marchand, entre autre à la baie du chevet, dans la baie de l?autel devant sainte Barbe, pour 16 livres 7 sols. En1673, d?autres vitraux neufs sont posés. Le plus intéressant actuellement est le panneau existant dans le réseau de la dernière baie du côté sud., où cohabitent un monogramme au jaune d?argent de la Vierge Marie, XVIIe, un morceau de tissu fin XVIe et divers autres pièces anciennes. A Goulien, à l?église Saint-Goulven, ainsi qu?à la chapelle Notre-Dame de Lannourec, en 1623, des procès-verbal de prééminences, nous annoncent des vitres avec armoiries dans toutes les baies. A Plogoff en l?église Saint-Collodan. en1628, dans la maîtresse vitre, certains des nombreux écussons sont portés par des anges. Les autres baies sont toutes armoriées.