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les articles sur le vitrail, succèdent à des pages de croquis mémoires ou vise versa dans le but de ne pas fatiguer le blogueur.

L'EGLISE ST NICAISE, COMMUNE DE ST NIC Finistère

l
L' église saint-Nicaise de la commune de saint-Nic dans le Finistère posséde deux verrières anciennes qui n'ont pas suscité, jusqu'à ce jour, de nombreux articles, bien que ces vitraux ont été classés en 1906.
 
Tout au début de ce vingtième siècle le verrier Ottin, auteur d'un opuscule fort de près de 400 pages, cite la commune comme possédant des vitraux du XVI°siècle; Il en remercie l'abbé Abgrall,historien, qui lui a fourni la liste des vitraux anciens du Finistère. Dans ses notes  manuscrites, parfois sur le dos d'avis de décès ou de mariages,notes prises sur le vif et conservées à la bibliothèque de la ville de Quimper, l' abbé Abgrall n'y porte que 4 lignes.

EN 193O
, un autre abbé du nom de Parcheminou, dans "St Nic une paroisse cornouaillaise pendant la Révolution" décrit les deux verrières au long de 80 lignes.
Le premier répertoire des Eglises du Finistère" de Couffon
et Le Bras ne signale que" des vitraux du xvième siècle".
La seconde édition du même ouvrage est plus loquace:" vitraux du XVIième siècle classés dans les fenêtres du transept: au nord la Passion en 7 panneaux et au sud, mosaïque d'un jugement dernier, avec adorateur à genoux, présenté par une sainte";
Il s'agit en fin de compte d' un seigneur en orrant présenté par son saint patron, Saint Jean.

En 1979, l' abbé Dilasser, dans Locronan et sa région" accorde une dizaine de lignes dans lesquelles on découvre que le donateur est du XVième siècle.

C'est tout, à ce qui me semble, ce que l'on puisse trouver sur ces vitraux qui offrent pas mal d'énigmes par leurséléments d'époques différentes, XVième et XVIième siècle, leurs diverses restaurations, parfois malheureuses, malhabiles et leur analogie avec d'autres verrières.
Cela est confirmé? un tant soit peu par l'abbé Parcheminou qui note avant 1929 que les verrières étaient rapiécées de verre ordinaire.

Cette façon de procéder nous fait penserà la technique de conservation du verrier quimpérois Cassaigne, du milieu du XIXième siècle.Les restes du tympan ou réseau de la baie du chevet nous confirment son passage dans cette église.

La restauration de 1929.
voir  http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com

une contribution de 3000 francs le 22 septembre 1927 ;

Le ministre attire l’attention du Conseil Général sur la mauvaise volonté de certaines communes qui méconnaissent trop souvent la richesse de leur patrimoine.


La RESTAURATION DE LA PASSION EN 1929 ;

Suivant  le constat dressé par l’abbé Parcheminou, le verrier restaurateur s’est donc trouvé devant des vitraux dont les manques étaient en verre blanc et qui étaient évalués à une surface de 1m2 par l’architecte.

L’armature de ferrures, qui devra être conservée, partageait la verrière en 15 panneaux dont les sujets, au nombre de sept, emplissaient deux panneaux chacun.

Les manques en verre blanc concernaient les parties hautes de la Flagellation et  du Couronnement d’épines.
Un filet encore ne verre blanc devait courir le long des fers verticaux  et au-dessus des scènes de l’Arrestation  et du Couronnement d’épines.

L’abbé Parcheminou signalait de  chaque côté de la Crucifixion  » dans les petits panneaux, il y a un ange à genoux adorant le Christ ».Actuellement, nous n’avons rien de cela ; nous nous trouvons devant deux têtes dont une ancienne qui n’est pas, semble-t-il, celle d’un ange.

Le verrier de 1929, qui pourrait être le verrier parisien Tournel, a donc reconstitué les manques des sujets figuratifs de façons approximatives sans se réferrer à une source possible telle qu »un carton antérieur, ce qui est le cas ici pour beaucoup de panneaux.

Les filets verticaux ont été traités en cannelures. Ces pièces n’ont pas du résister à la rouille des ferrures et à la dépose de 1942 ; De nombreux plombs de casse les défiguraient.

Pour faire une séparation entre le panneau de l’Arrestation et le bas de celui du Portement de Croix, une clôture d’enclos, dans l’esprit des arrestations du XVI°, mais incompréhensible,  a été posée.


LA DEPOSE DE 1942  voir: http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com




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