PLUGUFFAN
Eglise Saint-Cuffan.XIII°XV° XVI° XIX° siècle
La Maîtresse vitre, et les travaux avant 1980
IIs'agit des restes d’une Passion,
qui a été restaurée en 1641,
puis en 1841, après la chute du clocher,
puis par le peintre vitrier Quimpérois Cassaigne,auteur du tympan.
En 1935, apport de vitrerie sur les lancettes
Les deux autres panneaux avec des Sibylles peuvent provenir d’une autre baie.
Après la chute du clocher, la vitre aux armes de Coatfao est trouvée dans les décombres. Le recteur Michel Riollay l’avait toujours vu à la fenêtre du chevet. Ces armoiries n'ont pas reparues!
Autres travaux sur les vitraux de l'église, certains sans spècification du lieu;
1618, restauration d’Ambroise Le Garo, peintre vitrier à Quimper.
1630, Claude Conan répare les vitraux.
1632, remise en plomb des vitres de monsieur saint Blaise ( bras sud du transept)
et aveu d'avoir fait de neuf la grande vitre; Coût 27 livres 4 sols, plus en collation au vitrier et à son garçon, 1 livre et 11 sols.
DESCRIPTION DE LA MAITRESSE VITRE
Baie à 4 lancettes trilobées de 3 panneaux de 58x180 et un réseau composé de 2 trèfles, 4 écoinçons et 6 quadrilobes entourant un oculus à 6 lobes.
Restauration par le peintre vitrier Quimpèrois Cassaigne, en 1841, des éléments du vitrail XVIe ainsi que la fourniture de la vitrerie blanche des lancettes et le montage kaléidoscope du réseau
Cette vitrerie blanche est remplacée un peu plus tard par une vitrerie géométrique de couleurs.
Dans ce réseau, triangle blanc de la Sainte Trinité, d’où partent six rayons blancs sur fond violet. Dans les quadrilobes, croix de Malte sur fond violet, marguerite blanche à centre rouge sur rond violet et quatre points rouges sur fond blanc à rayons, étoile blanche à 4 pointes cintrées terminée par perles blanches sur fond bleu clair, étoile rouge à cinq branches sur fond blanc et rayons rouges dans lobes sur fond violet.
Les éléments XVIe
Ils se résument à une Crucifixion composée du Christ en croix entouré de 6 personnages et à 2 sibylles. Le Christ a des bras très réduit lors des diverses restaurations, dont une au XIXe par Cassaigne, cité plus haut,
Une dépose est signalée en 1938, et ces éléments resteront plusieurs années sur Paris avant d’être reposés après restauration en 1955.
Quant au buste intacte jusqu’en 1958, la pièce détruite par vandalisme fut refaite par l'atelier parisien de Jean-Jacques.Gruber en 1980.
La tête du Christ
Elle est présentée de face , un peu penchée sur sa droite et est bien plus ancienne que celles des personnages qui l’accompagnent.
Les yeux sont demis clos, les sourcils relevés, la bouche fine est entrouverte,
le menton disparaît sous une barbe banche à une seule pointe,
les cheveux tombent sur les épaules, une couronne d’épines le coiffe, sa croix est fait d’un bois arrondi. Le titulus est ici un court phylactère.
Au dessous, il a été posé des pieds aux Christ; Il s'agit des siens, mais non percés, provenant probablement d’une descente de croix, d'époque plus tardive, scène reconnaissable aux barreaux de l'échelle éléments d’une échelle.
Les personnages de la Passion.
Sur la gauche, un personnage de trois quart droite moustache en pointe, chapeauté, lève son visage vers le Christ. De sa main gauche, il pose une question tandis que la droite est ouverte comme s’il avait reçu quelque chose. Il s’agit probablement de Longin.
Près de lui, un personnage a le visage de face, un peu écrasé, un troisième se montre derrière lui. Sur la droite des pieds, du Christ, on voit ,de profil gauche, un visage d’homme au turban, aux nez crochu de juif, à la bouche ouverte surmontée d’une moustache. Lui aussi regarde le Christ.
Derrière deux autres hommes semblent se parler. Une lance à la quelle est accroché un pavillon avec SPQR se pointe sous le bras droit du Christ, de l’autre côté, un bambou porte bien droit une éponge.
Ces témoins de la Crucifixion fin XVIe aux sourcils « à la banane » peuvent être rapprochés des soldats de la Passion de Gouèzec, mais sans barbe. Ils peuvent nous rappeler les joueurs de flûte dans « la Danse » de Breughel.
Les sibylles.
Les deux personnages féminins sont agenouillés , le visage de profil, richement vêtus . Prophétesses païennes, en vogue aux XV et XVIe siècle, elles sont inspirées de Dieu lorsqu’elles rendent leurs oracles relatives à la venue de Jésus et à sa Passion.