Généralité L’édifice remonte au début du XVe siècle, puis est modifié au XVIe siècle. La chute du clocher en 1706 cause des dégâts sur les chapelles Sud et particulièrement aux vitraux. La maçonnerie fut alors entièrement refaite dans le style de l’époque.
Les vitraux, qui étaient en place au début du XVième siècle, nous les trouvons, semble-t-il, dispersés, en partie: A droite dans la fenêtre Sud, la baie 4, et A gauche de la baie du chevet, dans la baie 1.
Il s’agit d’éléments d’un Jugement dernier, de la seconde moitié du XVIe siècle. La seconde baie des chapelles Sud pouvait posséder une vie du Christ, ou un cycle de la Nativité, dont nous trouvons des éléments dans la baie 1, avec la Nativité, la Circoncision et le Baptême du Christ. On peut noter que le carton de cette Circoncision est repris à Saint Nonna à Penmarc’h, un peu plus tardivement.
Au XVe, la baie 0, chevet, présentait une Passion qui n’est pas celle que l’on voit actuellement. Elle a émigré du côté sud en 4. Un siècle plus tard, lors des travaux de modification de la chapelle nord, ce vitrail ne devait plus correspondre aux goûts et à l’esprit de l’époque et du clergé. Il est vrai que d’autres Passions beaucoup plus luxuriantes, riches de détails, commencèrent à essaimer dans la région.
On recherchait alors, avec l’influence de la Renaissance, transmise par des gravures d’origines germaniques, une vision beaucoup plus narrative et exubérante de la Passion. Pourquoi cette ancienne Passion a-t-elle été conservée, est-ce la présence sur ce vitrail de puissants donateurs ?
La verrière à droite de l’autel, la 2, avec saint Michel, la sainte Vierge et saint Jean-Baptiste, a fait couler beaucoup d’encre, en ce début du XXe siècle, comme étant une œuvre de provenance étrangère. Il est très possible que son origine en soit une gravure venant des Flandres, de l’Italie ou des pays germaniques, comme c’est le cas des Passions de Durer. La copie d’un carton est quelque chose de fréquent, à cette époque, où les droits d’auteurs ne semblent pas exister. Nous venons de le voir pour la Circoncision, nous le verrons pour la Passion de la baie du chevet. Ici, dans cette baie 2, nous retrouvons, le même procédé, avec le Saint-Michel de la fenêtre 2 de Brennilis et le Saint-Michel de cette baie 2 Seule une question de bras fait la différence.
La fenêtre du fond de l’édifice possède quant à elle, deux panneaux XVIe, accompagnés d’une vitrerie. Il s’agit des restes d’une vie de saint Fiacre et saint Faron, d’un côté, et de saint Fiacre et la Becnaude de l’autre. Sur ce dernier, la Becnaude a pris la forme d’une maison du XVe, avec pignon au toit en V inversé dont on devine la charpente à gauche. Cette façade est percée au bas d’une grande ouverture en anse de panier, surmontée d’un oculus vitré d’un vitrail en montage losange. Trois petites ouvertures rectangulaires encadre au dessus et sur les côtés cet oculus. Un voile de Véronique de la même époque y a été incorporé.
Du bas côté Nord, au haut d’une fenêtre à deux lancette, la 5, les deux soufflets ont conservés deux anges de facture proche du XVe siècle. Plus bas, au dessus de l’autel, des anges avec des partitions de musique sur des phylactères emplissent le réseau du tympan.
Baie 0, Passion. restauration de l'atelierJean-Pierre LeBihan, sauf le réseau qui a été oublié dans les crédits. . Depuis le XIXe, on la date de 1571. Cette date qui a été lue par les chanoines Pérennes, Perron et Abgrall est maintenant disparue. C’est une grande baie, très large composée de 6 lancettes et d’un tympan très ajouré. La particularité de cette verrière est, que l’auteur ait réussi dans ce nombre de lancettes à nous présenter un ensemble qui se tient.
Il devait résoudre l’emplacement du Christ et des deux lancettes, bon et mauvais larrons, qui doivent l’accompagner à droite et à gauche.
Le nombre de six lancettes ne lui permettait pas de mettre le Christ au centre, et il n’a donc pas hésiter à le décaler sur la gauche, et avec lui toute la composition. Pour contrebalancer cette composition il a ajouté sur la droite une descente de Croix et une Résurrection. Le Christ de cette dernière scène ne pouvant remplir la lancette par une taille démesurée, pas en rapport avec le même personnage en croix, il a ajouté, au-dessous et dans le coin droit, saint Fiacre, patron de la paroisse.
En pendant, il a du solutionner la composition, en proposant au haut de la lancette d’extrême gauche, une scène de la Passion, celle où le Christ rencontre sa mère, personnage principal après le Christ dans ce vitrail. Dessous, son esprit inventif a été de présenter un Christ présentant un arbre de vie, de couleur verte.
La Pâmoison de la Vierge, à gauche au-dessous de bon larron, suivant un schéma traditionnel des Passions, est reprise à droite, sous la descente de croix.. Saint Jean et la sainte femme, qui la soutiennent, n’ont pas changé de place, à l’encontre de Marie dont le mouvement du buste est passé de gauche à droite. Ses mains jointes se sont desserrées et pendent, l’une soutenue par la sainte femme. Ces deux scènes se retrouvent à l’identique à Gouézec. La seule différence serait le nimbe de Marie serait devenu disque flottant au dessus de sa tête à Gouézec.
CHAPELLE SAINTE-BRIGITTE. édifice du XVIII ième siècle.
Actuellement vitrerie dans ossature bois. Dans la maçonnerie de certaines baies on peut relever sur les côtés les emplacements des ferrures dites barlotières , ainsi que ceux des vergettes, témoignage d'une présence de vitraux dont on ne peut définir le genre mais qui peuvent avoir été posé au XVIII ième.