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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 15:36
CROQUIS DEBUT DU MOIS DE MARS, LORS DE PROMENADES AUTOUR DE QUIMPER, JOURNEES PARFOIS  AVEC VENT, PARFOIS ENSOLEILLEES:

 CALE DE ROSULIEN, MER BLANCHE,  BORDS DE L'ODET, MARAIS DE CAP COZ. ON PEUT DECOUVRIR L'ILE AUX SPATULES UN MOULIN LE LONG DE L'ODET, LES CAUSEUSES, LA MARCHEUSE DES MARAIS, LA MEME EN OBSERVATION, LA MER MONTANTE DANS LES MARAIS, UNE MAISON SUR PLAGE DANS LES SAPINS,POSE ET REGARD SUR MER, POINTE SAINT GILLES, LA CALE AU MARQUIS, LA MAISON DU PENDU, DE NOUVEAU LE MOULIN, LE PTIT PORT DE LA FORET,LA MAISON DU GOLF, LE PHARE DE COMBRIT.
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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 18:32
                        Glossaire


        J'aurais dû dès le départ proposer cet inventaire descriptif des mots         employés dans les articles sur le vitrail.jean-pierre le bihan





Dans le volume « les vitraux de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper » (Société archéologique du Finistère) un des auteurs, Yves Pascal Castel, note  sous le titre : Un vocabulaire fluctuant, que « comme tout vocabulaire, celui qu'utilise les praticiens du vitrail, n'est pas parfaitement fixé, pas plus que celui des historiens d'art »


Photos prises à l'atelier sarl le bihan vitraux.Ci contre démontage pièce par pièce d'un panneau de vitrail


abside, terminaison arrondie de l'édifice ou chevet arrondie
acide oxalique, sert à nettoyer des pièces complètement opaques sous compresses de coton.
anse de panier, arc en anse de panier ou surbaissé constitué par des cercles de rayons différents
baie, ouverture ménagée dans une partie construite.
baies cintrées, avec un arc en cintre,  le plein cintre est décrit par un demi cercle.
balustre,  petite colonne basse et renflée comme la fleur de grenadier, terminée en haut par un chapiteau, en bas par un pied.
boudin, nom donné à une moulure ronde et épaisse.
perle , motif d'ornementation formé d'une suite de petits grains sphériques souvent sur une moulure.
        barlotière.  Pièce de métal, fer, cuivre, fonte, laiton, inox, etc., de         section rectangulaire dont la largeur et l'épaisseur peuvent varier suivant la portée qui leur est donnée. Elle comprend divers éléments, le plus fort étant fixe et scellé dans la maçonnerie en pierre des meneaux et du remplage. Des  pièces métalliques perpendiculaires, pannetons, y sont accrochés soit par soudage, matage, vissage. Elles serviront à accrocher un feuillard plus léger que la première. dans l'oeilleton est glissée une clavette qui coince ainsi le panneau de vitrail qui est pris entre le fer et le feuillard.

A la cathédrale Saint-Corentin de Quimper les vitraux restaurés ont pu bénéficier d?une double verrière extérieure. Pour cela, il a été fourni une «  barlotière à balancier de 10x30 à double panneton traversant, placé tous les 180 mm. Une cale de 10 mm d'épaisseur 30x70 engagée sur chaque panneton inférieur assure l?écartement des deux verrières et porte l'épaisseur du vide d?air central pour ventilation de bas en haut à 20 mm. Le feuillard intérieur est identique à celui de l?extérieur ( 8x30mm) mais comporte un orifice permettant supplémentaire en façade » Benjamin Mouton, Monumental n°3, p.55
,bouche-Trou. Se dit de pièces ou d'éléments de vitraux qui servent à obstruer des manques dans une verrière ou un panneau. Ces pièces peuvent être anciennes ou de simples verres  soit dépoli soit de couleurs, soit tout simplement incolore.
brosse, pinceau court plus ou moins dur qui peut servir pour les enlevés
carton Il s'agit d'un mot du XIXe siècle. Avant, on parlait de patron au petit pied (XVIe), ou patron à pied réduit ou encore vidimus.  Le carton semble apparaître au début du XVe siècle, mais on servait aussi de toile de lin. Dans des contrats on trouve poultraiture, pourtraict. Le carton, peut être un  élément de répétition, Grâce à la façon des cartons originaux, et en plus de l'exécution des vitraux en découlant, les ateliers peuvent être capables de  répéter les sujets et cela très vite et en grand nombre.
Cathédrale, église principale d'un diocèse, ici  au XVe siècle, la Cornouaille, siège de l'évêque. Ne peut être appelée cathédrale une église qui n'est pas ou n'a pas été le siège d'un évêque.
choeur,  partie réservée aux clercs. Il est délimité par une clôture et peut-être fermé du côté de la nef.
collage Lorsqu'une pièce est en deux ou  plusieurs morceaux, au lieu de l' assembler avec un plomb, dit plomb de casse, on utilise une colle silicone réversible. Ce collage doit être souple et résistant, Selon la couleur de la pièce à  coller on peut employer une colle transparente ou de couleur
coupe du verre. A l'époque des vitraux  des baies hautes de la Cathédrale de Quimper, le verre était encore coupé au fer rouge suivant un tracé fait à la pointe. Une simple humidification,   à la salive posée sur le doigt, sur la trace encore chaude et le verre se fendait. Parfois il était utile de la gruger. Cette façon de couper le verre continue en Cornouaille durant les XVIIe et XVIIIe  siècles, suivant les ateliers.
cratère,  trou, plus ou moins petit, sur la surface du verre du aux acides sécrétés par les lichens et les mousses.
croisée du transept.   Peut désigner le transept entier, se dit aussi carré du transept.
cuisson.. Au et à partir du quinzième siècle, les plateaux, saupoudrés de plâtre sec, où repose les pièces de verre peintes, parfois en plusieurs épaisseurs, sont contenus  les unes au-dessus des autres, et sur des cales, dans  une caisse ou boite de terre réfractaire, dit  moufle, Ce mouffle doit reposer sur des pieds en terre réfractaire, et possède une porte,  elle aussi en terre réfractaire, qui est jointoyée avec de la glaise, après chargement. Un regard,  ou trou, y est percé et obturé. Il permet par ouverture de surveiller la cuisson. Tout autour, dessous, sur les côtés et au-dessus, on pose une certaine quantité de charbon de bois, quantité connue par expérience. Le feu y est mis. Aux alentours de 600 à 700°, le verre dans le four prend une teinte cerise. Le regard permet de  vérifier la montée de la teinte. On laisse alors e feu se consumer lentement. On déchargera une dixaine à douzaine d?heures plus tard. D'après nos relevés faits sur les pièces de la cathédrale de Quimper, les fours  utilisés devaient intérieurement avoir une surface, de 50cm sur 50cm, la hauteur nous est inconnue.
dais, partie supérieure de la niche
damas,  grand dessin à ramages que l'on trouve  entre autre dans les vitraux sur les vêtements, les tentures et les fonds au cours des XVe  et XVIe siècles et sera repris au XIXe siècle. Le motif est le plus souvent une sorte de grenade se répétant en diagonale. La plupart du temps, les damas sont exécutés en enlevés sur une légères grisailles.
La façon est le plus souvent faite sur la face intérieure. Le travail est fait au pochoir mais aussi au trait de pinceau. Ils ne furent pas toujours monochromes, mais à l'occasion animés par le jaune d?argent ou piquetés par des éléments de couleurs vives. Le même pochoir peut être repris sur plusieurs fenêtres, c'est le cas dans les baies de la nef de la Cathèdrale de Quimper.
dépoli extérieur, grisaille  légère posée quasiment tout le temps sur la face extérieure qui donne une aspect laiteux au verre. Sur les verrières de doublage, il  imite la face extérieure.
doublage. Le premier but est de renforcer une pièce, aux multiples  casses, réparée par collage. Le second but est de permettre de confirmer ou de reprendre le dessin, trait ou lavis, disparu d'une pièce ancienne. Ce verre de doublage est cuit dans le second cas, mais peut l'être avec dépoli ou surcuisson sur la face extérieure dans le premier cas pour que ce doublage de l?extérieur ne présente pas une tache brillante. Ce verre doit être parfois  thermoformé.. En face finale, ce verre de doublage  sera joint à l?autre pièce et le collage et l'étanchéité assuré par un joint de silicone.
écoinçon.  En vitrail, ouverture du réseau de forme proche du triangle qui remplit l'espace laissée par les courbes du réseau.
enlevés, lorsque la grisaille posée est sèche, il est possible, avant la cuisson, à l'aide de divers instruments  durs ou fins, tel que brosse, pointe de bois. Ces enlevés peuvent se faire à l'aide de pochoir.
fenêtre,  baie munie d'une fermeture vitrée et donnant du jour à l?intérieur
fleuron, ornement sculpté représentant une fleur et son feuillage
frite.  Poudre de verre qui aide les colorants comme la grisaille à adhérer au verre, lors de la cuisson
fronton, couronnement pyramidé à tympan, celui-ci peut-être ajouré
gâble, couronnement pyramidé, il est habituellement triangulaire.
 gravure, procédé qui permet de faire apparaître sur un verre plaqué de couleur, la seconde couleur qui s'y trouve, elle peut-être incolore ou de couleur. Pour graver, c'est à dire enlever partiellement la partie de couleur désirée, iil est utilisé soit des pierres soit un outil appelé archer qui fait tourner une fraise. C'est un travail minutieux. On trouve souvent des éraflures dues au dérapage de la pierre ou de l'outil tenu en main
grisaille est une couleur vitrifiable préparée par un mélange de fondant, verre pilé, et doxyde métallique dilué dans un liquide  qui,  posée au pinceau sur le verre, s'incorpore à ce dernier lors d'une cuisson. Elle peut être  posée au trait, en lavis. Avant cuisson,  elle accepte toutes les sortes d'enlevés. Elle peut être de teinte noire, brune, verte, etc. Elle n'est pas un émail. Ce mot de grisaille a été inventé au XIXe siècle. Avant on parlait de couleur. 
 jaune d'argent est posé sur la face extérieure des verres ; c'est une teinture à base de chlorure ou nitrate d'argent.. procédé mis au point au début  du XIVe siècle pour colorer le verre incolore en jaune. Il pénètre profondément dans le verre.
jaune XIIIe est une dénomination commune dun verre de couleur jaune à nuance proche du safran, quasiment le seul employé à la cathédrale, et qui est très proches du jaune des XIIe et XIIIe siècle.
        Jean Cousin,  terme du XIXe siècle, couleur  rousse, variant du rose au brun, obtenue avec sulfafte  ou peroxyde de fer
lancette, baie étroite formée d?un arc en tiers point surhaussé qui la  à un fer de lance ressembler
lavis ;  teinture du verre par application de minces couches de grisaille délayée
masticage, action de faire rentrer un mastic liquide entre le verre et les lèvres du plomb pour assurer l'étanchéité du vitrail  et par-là sa rigidité.  Ce mastic est fabriqué en atelier à base d'huile de lin, de blanc de Meudon et de siccatif, les trois en certaine proportion. L'opération est faite sur les deux faces, les plombs de la face extérieure n'étant rabattus qu?après. Lors de la restauration des vitraux anciens, c?est le cas de ceux-ci, le mastic, plus épais est entré au doigt sous les lèvres du plomb. Cela évite sa dispersion dans les cratères et dans les grisailles en mauvais état.
meneau  colonne verticale de pierre qui divise les jours d'une baie
mouchette, en vitrail, ouverture du réseau de formes asymétriques  rappelant une flamme.
nef, partie dune église de plan allongé comprise entre le massif du porche et le choeur.
niche,  élément décoratif,  composé en partie supérieure d?un dais, d?un fond en creux avec tenture, et d'un socle. 
nimbe, « irradiation de la tête, partie la plus noble du corps, parce qu'elle est le siège de l'intelligence et de la volonté » Il signifie sainteté. Il peut être posé verticalement derrière la tête ou placé obliquement au sommet de la tête Les couleurs  sont :  L'Or et le Jaune = lumière brillante, Bleu = couleur céleste, Rouge = emblème martyr et charité, Vert = espérance, Violet = humilité et pénitence.
L'auréole est irradiation du corps.
oculus, En vitrail, ouverture du réseau de forme ronde ou ovale.
oeil-de-boeuf, ouverture ronde ou ovale.
ogive,  espace obtenu par l'entrecroisemenr de deux arcs diagonaux.
panneau de vitrail. Le panneau est un élément d'un vitrail Il est compréhensible que pour des raisons de mise en plomb, puis de manipulation, de facilité de transport et de pose, il ne dépasse pas ordinairement une certaine dimensions, la largeur tant celle de la lancette, et la hauteur étant définie par la hauteur de l'ouverture et sa fragmentation en plusieurs panneaux. Dans la cathédrale de Quimper, les plus grands panneaux ne font pas plus de 90 centimètres sur 60 centimètres.
patron, Dessin grandeur nature du sujet du vitrail ou panneau de vitrail sur un support, très souvent réutilisé dans le même atelier en des lieux différents, ou utilisé par d'autres ateliers.
peinture. Le travail principal de peinture se passe sur la face intérieure du vitrail, pour une question de netteté. On utilise la face extérieure pour poser des lavis pour les  ombres, pour réaffirmer des traits. On y pose le jaune d?argent, le dépoli et aussi les damas.  Cette face extérieure  permet aussi de donner une profondeur, comme les poissons dans l'eau du Baptême du Christ. Les outils employés sont des pinceaux, « pinceau à étendre » assez gros, fait de poils de blaireau ou d'écureuil ; le « blaireau » brosse souple et large permettant d'étaler la grisaille à différentes épaisseurs. La grisaille est posée en lavis ou en trait. Elle peut faire l'objet d'enlevés
 ( voir enlevé, grisaille,, lavis)
perle, en décoration en forme de petite boule qui décore les moulures.
phylactère, banderole utilisée au Moyen Age où il était inscrit un texte.
plomb, ou verge de plomb, en forme de H majuscule. Les verres y sont insérés et les ailes rabattues sur le verre. Au XVe et XVIe siècle en Cornouaille il est fait au rabot sur un lingot  de forme allongée. Les ailes sont alors minces. Par la suite à la fin du XVe siècle en France.
plomb de casse, plomb posé pour réunir les éléments brisés d'une pièce de verre.
pochon, terme d'atelier pour une brosse ronde aux poils courts.
poids du verre. La densité est de 2,5 kg pour 1 mm d?épaisseur au m2 ; soit une feuille de verre antique d?environ de 0 ;80 x 0, 60 et de 3 m/m d?épaisseur moyenne. Son poids serait d?environ 3,200kg.
pointe , « exécuté à la pointe », «  travail au petit-bois », termes indiquant un travail  d'enlevé de grisaille exécuté avec un instrument très fin et donnant une lumière, aiguille, plume d?oie, petit pinceau dur usé ou taillé
pontil. Tringle de fer pleine de 1, 30 ml à 1,80 ml qui sert à cueillir du verre et faire adhérer la paraison. Grâce au pontil, le verrier imprime un mouvement rotatif à la paraison en même temps que le plateau ou la cive se forme. La cive achevée, le verrier détache le pontil qui laisse une excroissance appelée boudine. La mise au pontil se fait alors que la pièce est encore attachée à la canne.
pose,  Une baie est constituée d'une  ou de plusieurs lancettes et d'un réseau. Le vitrail terminé est composé de plusieurs panneaux. Il va falloir les mettre en place. dans la baie.  Pour cela, il est scellé dans la maçonnerie, si la lancette est peu large, des barlotières ou ferrures horizontales. Dans les autres cas il s'agit d'armatures de même section  à plusieurs horizontales et verticales. 
potée, contenance de verre liquide pouvant  être sortie  chaque fois du creuset
quadrilobe pas correct, c'est un quatre feuilles, et plus de quatre feuilles est dit polylobé.
réseau. ensemble des éléments de remplage formant des divisions nombreuses dans les baies 
remise en plomb. Il s'agit d'une remise en plomb total des vitraux après dessertissage, ou démontage Il arrive  parfois  qu'elle soit partielle,  car plombs en bon état, ou  conservation de plombs très anciens comme témoins. Au XVe siècle, on parle de rhabillage. Ce travail fut confié à des ateliers médiocres d'ouvriers forains, allant de paroisse en paroisse. Les verres doivent rentrer parfaitement  dans les plombs et les plombs les uns dans les autres aux intersections où une soudure à l'étain est posée.
réfraction, en penchant  certaines pièces ont peut voir le dessin qui a disparu, le fritte et la grisaille y ont laissé une empreinte. Cette dernière est utile pour rétablir le dessin sur un verre de doublage.
restauration  ensemble des travaux de reconstitution et de complément, tendant à restaurer un vitrail et à lui rendre son état d?origine. La restauration demande dès le départ une lecture profonde de l'oeuvre. Il faudrait arriver à se mettre à la place de celui qui l'a fait. Pour cela il faut  dans une première phase, chercher à connaître  l'époque, ses techniques,  ses commanditaires et découvrir le message  de foi que cet oeuvre a fait passer C'est aussi, pendant et  après cette phase, une recherche livresque de références. Les thèmes sont peu nombreux et les rapports entre eux importants dans leur unicité.

Depuis le tout début du XIXe siècle, on trouve un grand nombre d'articles de  fond sur le vitrail en Bretagne. Mais il faut les analyser, car tous ces auteurs ont une sensibilité et des idées qu'ils ne peuvent étouffer. C'est un long travail de recherche,  qui commence, travail accompagné de notes,  et de réflexions sur le pourquoi de la composition. Cela ne s'obtient pas en un seul jour, il faut des années pour y parvenir, mais chacun de ces jours apporte une parcelle de connaissance.
rosaline, terme d'atelier, pour un verre mi-violet, mi-rose.
sanguine. Grisaille dont la couleur peut varier  suivant sa pose dans les teintes rousses  ou brunes. Il est obtenu à partir de roche comme la sanguine.
socle, partie basse d'une niche.
soudure. Il s'agit de poser une goutte de soudure riche en étain aux points de jonction des plombs. Pour faciliter et décaper un tant soit peu le plomb à cet endroit, il est utilisé  actuellement de la stéarine, les anciens employaient tout simplement de la résine, une goutte de chandelle ou de cire. A la place des fers électriques actuels, ils employaient des fers  portés au rouge et garnis d'un manchon en bois.
soufflet, En vitrail, ouverture du réseau de forme symétrique aux bords en courbes et contre-courbes suivant un axe
thermoformage. Fabrication d?une seconde pièce de verre que l?on désire doubler pour la conforter. Pour cela on utilise une l'empreinte mâle ou femelle de la pièce, obtenue sur un lit de plâtre. Cette ensemble, empreinte en plâtre et pièce à thermoformer est passé au four est cuite à la température voulue.
.transept, partie transversale formant une croix avec le corps de la nef. Les bras du transept sont les deux fractions du transept au Nord et au Sud.
tympan, paroi de remplage généralement plein. En vitrail, il arrive que ce terme soit employé pour un réseau.
verre en manchon. Autre technique, qui donne des feuilles de verre proches du rectangle et de surface proche du demi-mètre carré. Il est obtenu en basculant la canne et la pomme de verre, qui se trouve à l'extrémité inférieure, au-dessus d'une fosse, la canne ayant le même type que précédemment. Lorsque le verre a obtenu la forme d'une grande bouteille, il est détaché, ouvert et étalé avant d'être recuit. Dans les deux façons, le doublage, rouge sur blanc, bleu sur blanc, etc., est obtenu par une première couche d?émail, 1 millimètre environ, de couleur enrobée ensuite d?une épaisse couche de verre, de 2 à 3 millimètres, incolore dans les deux cas. Elle peut être de couleur, comme le rose.
verre en plateau. Cette technique de soufflage du verre, très utilisée dans les verres de vitraux en Cornouaille, au XVe et XVIe, existe depuis l'antiquité. Sa production s'arrête, même pour le verre à vitres, au milieu du XIXe siècle. Le verre en fusion est pris dans le four au moyen d'une canne creuse d'environ 1,80 mètres de longueur et d'une trentaine de centimètres de largeur, l'extrémité permettant, avec un évasement, la cueillette du verre, et l'autre extrémité, arrondie, permettant le soufflage à la bouche, pour lui donner une forme de poire. Celle-ci est détachée de la canne pour passer à une seconde canne, le pontil dont l?extrémité est en forme de croix. La poire est alors ouverte.    Pour éviter une brûlure des mains, un manchon en bois entoure cette canne sur une certaine longueur. Le verre est étalée, en tournant le manche de la canne pontil entre les deux  paumes des main, sur un lit de sable chaud. Il est obtenu ainsi  une grande cive allant jusqu'à 90 centimètres de diamètre. Une nouvelle cuisson de cette cive, portée à plat dans un four a lieu. Ces verres se reconnaissent par leurs bourrelets et des lignes concentriques. Nous n'en connaissons pas la provenance. Il est vendu et livré en panier d'osier allant jusquà ving-quatre au panier ( A. Félibien, des principes de l?architecture  ; p. 261
verre incolore, nous employons ce terme pour le verre  courant qu'on nomme verre blanc ou verre à vitres. Le  terme verre blanc étant plutôt réservé à un verre dépoli ou laiteux.
verre plaqué, le placage du verre est obtenu par trempage de la paraison du verre incolore, dit blanc,  par exemple dans du verre rouge en fusion. Ces verres plaqués existent obligatoirement dans les teintes rouges. L'oxyde de cuivre qui sert de colorant  est tellement puissant  qu'il peut entraîner l?opacité  et donc, dans l'épaisseur de la feuille, il ne laisse pas passer la lumière. Ces verres plaqués  peuvent exister aussi  dans  une autre couleur que le rouge  comme : rouge sur bleu, sur vert, sur jaune, ou bleu sur violet, sur jaune, . Ce procédé permet  d' enlever partiellement la couche de couleur désirée et ainsi laisser apparaître la seconde ou  le verre blanc sur lequel on peut déposer une grisaille ou un jaune d'argent.



ouvrages utilisées
 Jean Lafond, le Vitrail, Fayard, 1978,
Travaux de restauration des monuments historiques, opuscule technique, vitrail, ministère de la culture et du patrimoine, décembre 1993.
Monumental n°03, Direction du patrimoine, 1993
Le Vitrail,  Nicole Blondel, l?Inventaire, Ministère de la Culture et de la Francophonie. 1993.
Vesey Norman, Armes et Armures, Hachette, 1966
Abbé Duret, mobilier, vases, objet et vêtements liturgiques, librairie Letouzey et Ané, Paris 1932.
Jean Rollet, << les maîtres de la lumière>> Bordas, 1980,
L. Ottin, le vitrail,  E.Laurens, Librairie Renouard, Paris, non daté, vers 1904
Glossaire des termes techniques, éditions


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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 18:32
                        Glossaire






Dans le volume « les vitraux de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper » (Société archéologique du Finistère) un des auteurs, Yves Pascal Castel, note  sous le titre : Un vocabulaire fluctuant, que « comme tout vocabulaire, celui qu'utilise les praticiens du vitrail, n'est pas parfaitement fixé, pas plus que celui des historiens d'art ».


abside, terminaison arrondie de l'édifice ou chevet arrondie
acide oxalique, sert à nettoyer des pièces complètement opaques sous compresses de coton.
anse de panier, arc en anse de panier ou surbaissé constitué par des cercles de rayons différents
baie, ouverture ménagée dans une partie construite.
baies cintrées, avec un arc en cintre,  le plein cintre est décrit par un demi cercle.
balustre,  petite colonne basse et renflée comme la fleur de grenadier, terminée en haut par un chapiteau, en bas par un pied.
boudin, nom donné à une moulure ronde et épaisse.
perle , motif d'ornementation formé d'une suite de petits grains sphériques souvent sur une moulure.
barlotière.  Pièce de métal, fer, cuivre, fonte, laiton, inox, etc., de section rectangulaire dont la largeur et l'épaisseur peuvent varier suivant la portée qui leur est donnée. Elle comprend divers éléments, le plus fort étant fixe et scellé dans la maçonnerie en pierre des meneaux et du remplage. Des  pièces métalliques perpendiculaires  à oeilletons, pannetons, y sont accrochés soit par soudage, matage, vissage. Elles serviront à accrocher un feuillard plus léger que la première. dans l'oeilleton est glissée une clavette qui coince ainsi le panneau de vitrail qui est pris entre le fer et le feuillard.

A la cathédrale Saint-Corentin de Quimper les vitraux restaurés ont pu bénéficier d'une double verrière extérieure. Pour cela, il a été fourni une «  barlotière à balancier de 10x30 à double panneton traversant, placé tous les 180 mm. Une cale de 10 mm d'épaisseur 30x70 engagée sur chaque panneton inférieur assure l'écartement des deux verrières et porte l'épaisseur du vide d'air central pour ventilation de bas en haut à 20 mm. Le feuillard intérieur est identique à celui de l'extérieur ( 8x30mm) mais comporte un orifice permettant supplémentaire en façade » Benjamin Mouton, Monumental n°3, p.55
,bouche-Trou. Se dit de pièces ou d'éléments de vitraux qui servent à obstruer des manques dans une verrière ou un panneau. Ces pièces peuvent être anciennes ou de simples verres  soit dépoli soit de couleurs, soit tout simplement incolore.
brosse, pinceau court plus ou moins dur qui peut servir pour les enlevés
carton Il s'agit d'un mot du XIXe siècle. Avant on parlait de patron au petit pied (XVIe), ou patron à pied réduit ou encore vidimus.  Le carton semble apparaître au début du XVe siècle, mais on servait aussi de toile de lin. Dans des contrats on trouve poultraiture, pourtraict. Le carton, peut être un  élément de répétition, Grâce à la façon des cartons originaux, et en plus de l'exécution des vitraux en découlant, les ateliers peuvent être capables de  répéter les sujets et cela très vite et en grand nombre.
Cathédrale, église principale d'un diocèse, ici  au XVe siècle, la Cornouaille, siège de l'évêque. Ne peut être appelée cathédrale une église qui n'est pas ou n'a pas été le siège d'un évêque.
choeur,  partie réservée aux clercs. Il est délimité par une clôture et peut-être fermé du côté de la nef.
collage Lorsqu'une pièce est en deux ou  plusieurs morceaux, au lieu de les assembler avec un plomb, dit plomb de casse, on utilise une colle silicone réversible. Ce collage doit être souple et résistant, Selon la couleur de la pièce à  coller on peut employer une colle transparente ou de couleur
coupe du verre. A l'époque des vitraux  des baies hautes de la Cathédrale de Quimper, le verre était encore coupé au fer rouge suivant un tracé fait à la pointe. Une simple humidification,   à la salive posée sur le doigt, sur la trace encore chaude et le verre se fendait. Parfois il était utile de la gruger. Cette façon de couper le verre continue en Cornouaille durant les XVIIe et XVIIIe  siècles, suivant les ateliers.
cratère,  trou, plus ou moins petit, sur la surface du verre du aux acides sécrétés par les lichens et les mousses.
croisée du transept.   Peut désigner le transept entier, se dit aussi carré du transept.
cuisson.. Au et à partir du quinzième siècle, les plateaux, saupoudrés de plâtre sec, où repose les pièces de verre peintes, parfois en plusieurs épaisseurs, sont contenus  les unes au-dessus des autres, et sur des cales, dans  une caisse ou boite de terre réfractaire, dit  moufle, Ce mouffle doit reposer sur des pieds en terre réfractaire, et possède une porte,  elle aussi en terre réfractaire, qui est jointoyée avec de la glaise, après chargement. Un regard,  ou trou, y est percé et obturé. Il permet par ouverture de surveiller la cuisson. Tout autour, dessous, sur les côtés et au-dessus, on pose une certaine quantité de charbon de bois, quantité connue par expérience. Le feu y est mis. Aux alentours de 600 à 700°, le verre dans le four prend une teinte cerise. Le regard permet de  vérifier la montée de la teinte. On laisse alors e feu se consumer lentement. On déchargera une dixaine à douzaine d'heures plus tard. D'après nos relevés faits sur les pièces de la cathédrale de Quimper, les fours  utilisés devaient intérieurement avoir une surface, de 50cm sur 50cm, la hauteur nous est inconnue.
dais, partie supérieure de la niche
damas,  grand dessin à ramages que l'on trouve  entre autre dans les vitraux sur les vêtements, les tentures et les fonds au cours des XVe  et XVIe siècles et sera repris au XIXe siècle. Le motif est le plus souvent une sorte de grenade se répétant en diagonale. La plupart du temps, les damas sont exécutés en enlevés sur une légères grisailles.
La façon est le plus souvent faite sur la face intérieure. Le travail est fait au pochoir mais aussi au trait de pinceau. Ils ne furent pas toujours monochromes, mais à l'occasion animés par le jaune d'argent ou piquetés par des éléments de couleurs vives. Le même pochoir peut être repris sur plusieurs fenêtres, c'est le cas dans les baies de la nef de la Cathèdrale de Quimper.
dépoli extérieur, grisaille  légère posée quasiment tout le temps sur la face extérieure qui donne une aspect laiteux au verre. Sur les verrières de doublage, il  imite la face extérieure.
doublage. Le premier but est de renforcer une pièce, aux multiples  casses, réparée par collage. Le second but est de permettre de confirmer ou de reprendre le dessin, trait ou lavis, disparu d?une pièce ancienne. Ce verre de doublage est cuit dans le second cas, mais peut l'être avec dépoli ou surcuisson sur la face extérieure dans le premier cas pour que ce doublage de l'extérieur ne présente pas une tache brillante. Ce verre doit être parfois  thermoformé.. En face finale, ce verre de doublage  sera joint à l'autre pièce et le collage et l'étanchéité assuré par un joint de silicone.
écoinçon.  En vitrail, ouverture du réseau de forme proche du triangle qui remplit l'espace laissée par les courbes du réseau.
enlevés, lorsque la grisaille posée est sèche, il est possible, avant la cuisson, à l'aide de divers instruments  durs ou fins, tel que brosse, pointe de bois. Ces enlevés peuvent se faire à l'aide de pochoir.
fenêtre,  baie munie d'une fermeture vitrée et donnant du jour à l'intérieur
fleuron, ornement sculpté représentant une fleur et son feuillage
frite.  Poudre de verre qui aide les colorants comme la grisaille à adhérer au verre, lors de la cuisson
fronton, couronnement pyramidé à tympan, celui-ci peut-être ajouré
gâble, couronnement pyramidé, il est habituellement triangulaire.
 gravure, procédé qui permet de faire apparaître sur un verre plaqué de couleur, la seconde couleur qui s'y trouve, elle peut-être incolore ou de couleur. Pour graver, '?est à dire enlever partiellement la partie de couleurs désirée, iil est utilisé soit des pierres soit un outil appelé archer qui fait tourner une fraise. C'est un travail minutieux. On trouve souvent des éraflures dues au dérapage de la pierre ou de l'outil tenu en main
grisaille c'est une couleur vitrifiable préparée par un mélange de fondant, verre pilé, et d'oxyde métallique dilué dans un liquide  qui,  posée au pinceau sur le verre, s'incorpore à ce dernier lors d'une cuisson. Elle peut être  posée au trait, en lavis. Avant cuisson,  elle accepte toutes les sortes d?enlevés. Elle peut être de teinte noire, brune, verte, etc. Elle n'est pas un émail. Ce mot de grisaille a été inventé au XIXe siècle. Avant on parlait de couleur.
 jaune d'argent
est posé sur la face extérieure des verres ; c'est une teinture à base de chlorure ou nitrate d'argent.. procédé mis au point au début  du XIVe siècle pour colorer le verre incolore en jaune. Il pénètre profondément dans le verre.
jaune XIIIe est une dénomination commune d'un verre de couleur jaune à nuance proche du safran, quasiment le seul employé à la cathédrale de Quimper, et qui est très proches du jaune des XIIe et XIIIe siècle.
Jean Cousin,  terme du XIXe siècle, couleur  rousse, variant du rose au brun, obtenue avec sulfafte  ou peroxyde de fer
lancette, baie étroite formée d'un arc en tiers point surhaussé qui peut ressembler à un fer de lance
lavis ;
  teinture du verre par application de minces couches de grisaille délayée
masticage, action de faire rentrer un mastic liquide entre le verre et les lèvres du plomb pour assurer l?étanchéité du vitrail  et par-là sa rigidité.  Ce mastic est fabriqué en atelier à base d'huile de lin, de blanc de Meudon et de siccatif, les trois en certaine proportion. L'opération est faite sur les deux faces, les plombs de la face extérieure n'étant rabattus qu'après. Lors de la restauration des vitraux anciens, c'est le cas de ceux-ci, le mastic, plus épais est entré au doigt sous les lèvres du plomb. Cela évite sa dispersion dans les cratères et dans les grisailles en mauvais état.
meneau 
colonne verticale de pierre qui divise les jours d'une baie
mouchette
, en vitrail, ouverture du réseau de formes asymétriques  rappelant une flamme.
nef, partie d'une église de plan allongé comprise entre le massif du porche et le choeur.
niche,  élément décoratif,  composé en partie supérieure d'un dais, d'un fond en creux avec tenture, et d'un socle. 
nimbe, « irradiation de la tête, partie la plus noble du corps, parce qu'elle est le siège de l4intelligence et de la volonté » Il signifie sainteté. Il peut être posé verticalement derrière la tête ou placé obliquement au sommet de la tête Les couleurs  sont :  L'Or et le Jaune = lumière brillante, Bleu = couleur céleste, Rouge = emblème martyr et charité, Vert = espérance, Violet = humilité et pénitence.
L'auréole
est irradiation du corps et non de la tête, comme le dit le langage courrant.
oculus,
En vitrail, ouverture du réseau de forme ronde ou ovale.
oeil-de-boeuf, ouverture ronde ou ovale.
ogive,  espace obtenu par l'entrecroisemenr de deux arcs diagonaux.
panneau de vitrail. Le panneau est un élément d'un vitrail Il est compréhensible que pour des raisons de mise en plomb, puis de manipulation, de facilité de transport et de pose, il ne dépasse pas ordinairement une certaine dimensions, la largeur tant celle de la lancette, et la hauteur étant définie par la hauteur. Dans cette cathédrale, les plus grands ne font pas plus de 90 centimètres sur 60 centimètres.
patron, Dessin grandeur nature du sujet du vitrail ou panneau de vitrail sur un support.
peinture. Le travail principal de peinture se passe sur la face intérieure du vitrail, pour une question de netteté. On utilise la face extérieure pour poser des lavis pour les  ombres, pour réaffirmer des traits. On y pose le jaune d?argent, le dépoli et aussi les damas.  Cette face extérieure  permet aussi de donner une profondeur, comme les poissons dans l'eau du Baptême du Christ. Les outils employés sont des pinceaux, « pinceau à étendre » assez gros, fait de poils de blaireau ou d'écureuil ; le « blaireau » brosse souple et large permettant d'étaler la grisaille à différentes épaisseurs. La grisaille est posée en lavis ou en trait. Elle peut faire l'objet d'enlevés
 ( voir enlevé, grisaille,, lavis)
perle, en décoration en forme de petite boule qui décore les moulures.
phylactère
, banderole utilisée au Moyen Age où il était inscrit un texte.
plomb, ou verge de plomb, en forme de H majuscule. Les verres y sont insérés et les ailes rabattues sur le verre. Au XVe et XVIe siècle en Cornouaille il est fait au rabot sur un lingot  de forme allongée. Les ailes sont alors minces. Par la suite à la fin du XVe siècle en France.
plomb de casse, plomb posé pour réunir les éléments brisés d'une pièce de verre.
pochon, terme d'atelier pour une brosse ronde aux poils courts.
poids du verre. La densité est de 2,5 kg pour 1 mm d?épaisseur au m2 ; soit une feuille de verre antique d?environ de 0 ;80 x 0, 60 et de 3 m/m d'épaisseur moyenne. Son poids serait d'environ 3,200kg.
pointe , « exécuté à la pointe », «  travail au petit-bois », termes indiquant un travail  d'enlevé de grisaille exécuté avec un instrument très fin et donnant une lumière, aiguille, plume d?oie, petit pinceau dur usé ou taillé
pontil.
Tringle de fer pleine de 1, 30 ml à 1,80 ml qui sert à cueillir du verre et faire adhérer la paraison. Grâce au pontil, le verrier imprime un mouvement rotatif à la paraison en même temps que le plateau ou la cive se forme. La cive achevée, le verrier détache le pontil qui laisse une excroissance appelée boudine. La mise au pontil se fait alors que la pièce est encore attachée à la canne.
pose,  Une baie est constituée d'une  ou de plusieurs lancettes et d?un réseau. Le vitrail terminé est composé de plusieurs panneaux. Il va falloir les mettre en place. dans la baie.  Pour cela, il est scellé dans la maçonnerie, si la lancette est peu large, des barlotières ou ferrures horizontales. Dans les autres cas il s'agit d'armatures de même section  à plusieurs horizontales et verticales. 
potée, contenance de verre liquide pouvant  être sortie  chaque fois du creuset
quadrilobe pas correct, c'est un quatre feuilles, et plus de quatre feuilles est dit polylobé.
réseau. ensemble des éléments de remplage formant des divisions nombreuses dans les baies 
remise en plomb.
Il s'agit d'une remise en plomb total des vitraux après dessertissage. Il arrive  parfois  qu'elle soit partielle, plomb en bon état, conservation de plombs très anciens comme témoins. Au XVe siècle, on parle de rhabillage. Ce travail fut confié à des ateliers médiocres d'ouvriers forains, allant de paroisse en paroisse. Les verres doivent rentrer parfaitement  dans les plombs et les plombs les uns dans les autres aux intersections où une soudure à l'étain est posée.
réfraction, en penchant  certaines pièces ont peut voir le dessin qui a disparu, le fritte et la grisaille y ont laissé une empreinte. Cette dernière est utile pour rétablir le dessin sur un verre de doublage.
restauration  ensemble des travaux de reconstitution et de complément, tendant à restaurer un vitrail et à lui rendre son état d'origine.
La restauration demande dès le départ une lecture profonde de l'oeuvre. Il faudrait arriver à se mettre à la place de celui qui l'a fait. Pour cela il faut  dans une première phase, chercher à connaître  l'époque, ses techniques,  ses commanditaires et découvrir le message  de foi que cet oeuvre a fait passer C'est aussi, pendant et  après cette phase, une recherche livresque de références. Les thèmes sont peu nombreux et les rapports entre eux importants dans leur unicité.
Depuis le tout début du XIXe siècle, on trouve un grand nombre d'articles de  fond sur le vitrail en Bretagne. Mais il faut les analyser, car tous ces auteurs ont une sensibilité et des idées qu'ils ne peuvent étouffer. C'est un long travail de recherche,  qui commence, travail accompagné de notes,  et de réflexions sur le pourquoi de la composition. Cela ne s'obtient pas en un seul jour, il faut des années pour y parvenir, mais chacun de ces jours apporte une parcelle de connaissance.
rosaline, terme d'atelier, pour un verre mi-violet, mi-rose.
sanguine. Grisaille dont la couleur peut varier  suivant sa pose dans les teintes rousses  ou brunes. Il est obtenu à partir de roche comme la sanguine.
socle,
partie basse d'une niche.
soudure. Il s'agit de poser une goutte de soudure riche en étain aux points de jonction des plombs. Pour faciliter et décaper un tant soit peu le plomb à cet endroit, il est utilisé  actuellement de la stéarine, les anciens employaient tout simplement de la résine, une goutte de chandelle ou de cire. A la place des fers électriques actuels, ils employaient des fers  portés au rouge et garnis d'un manchon en bois.
soufflet, En vitrail, ouverture du réseau de forme symétrique aux bords en courbes et contre-courbes suivant un axe
thermoformage. Fabrication d'une seconde pièce de verre que l'on désire doubler pour la conforter. Pour cela on utilise une l'empreinte mâle ou femelle de la pièce, obtenue sur un lit de plâtre. Cette ensemble, empreinte en plâtre et pièce à thermoformer est passé au four est cuite à la température voulue.
.transept, partie transversale formant. Une croix avec le corps de la nef. Les bras du transept sont les deux fractions du transept au Nord et au Sud.
tympan,
paroi de remplage généralement plein. En vitrail, il arrive que ce terme soit employé pour un réseau.
verre en manchon. Autre technique, qui donne des feuilles de verre proches du rectangle et de surface proche du demi-mètre carré. Il est obtenu en basculant la canne et la pomme de verre, qui se trouve à l'extrémité inférieure, au-dessus d'une fosse, la canne ayant le même type que précédemment. Lorsque le verre a obtenu la forme d'une grande bouteille, il est détaché, ouvert et étalé avant d'être recuit. Dans les deux façons, le doublage, rouge sur blanc, bleu sur blanc, etc., est obtenu par une première couche d?émail, 1 millimètre environ, de couleur enrobée ensuite d'une épaisse couche de verre, de 2 à 3 millimètres, incolore dans les deux cas. Elle peut être de couleur, comme le rose.
verre en plateau.
Cette technique de soufflage du verre, très utilisée dans les verres de vitraux en Cornouaille, au XVe et XVIe, existe depuis l'antiquité. Sa production s'arrête, même pour le verre à vitres, au milieu du XIXe siècle. Le verre en fusion est pris dans le four au moyen d'une canne creuse d'environ 1,80 mètres de longueur et d'une trentaine de centimètres de largeur, l'extrémité permettant, avec un évasement, la cueillette du verre, et l'autre extrémité, arrondie, permettant le soufflage à la bouche, pour lui donner une forme de poire. Celle-ci est détachée de la canne pour passer à une seconde canne, le pontil dont l?extrémité est en forme de croix. La poire est alors ouverte.    Pour éviter une brûlure des mains, un manchon en bois entoure cette canne sur une certaine longueur. Le verre est étalée, en tournant le manche de la canne pontil entre les deux  paumes des main, sur un lit de sable chaud. Il est obtenu ainsi  une grande cive allant jusqu'à 90 centimètres de diamètre. Une nouvelle cuisson de cette cive, portée à plat dans un four a lieu. Ces verres se reconnaissent par leurs bourrelets et des lignes concentriques. Nous n'en connaissons pas la provenance. Il est vendu et livré en panier d'osier allant jusqu'à ving-quatre au pannier ( A. Félibien, des principes de l'architecture  ; p. 261
verre incolore, nous employons ce terme pour le verre  courant qu'on nomme verre blanc ou verre à vitres. Le  terme verre blanc étant plutôt réservé à un verre dépoli ou laiteux.
verre plaqué, le placage du verre est obtenu par trempage de la paraison du verre incolore, dit blanc,  par exemple dans du verre rouge en fusion. Ces verres plaqués existent obligatoirement dans les teintes rouges. L'oxyde de cuivre qui sert de colorant  est tellement puissant  qu'il peut entraîner l'opacité  et donc, dans l'épaisseur de la feuille, il ne laisse pas passer la lumière. Ces verres plaqués  peuvent exister aussi  dans  une autre couleur que le rouge  comme : rouge sur bleu, sur vert, sur jaune, ou bleu sur violet, sur jaune, . Ce procédé permet  d'enlever partiellement la couche de couleur désirée et ainsi laisser apparaître la seconde ou  le verre blanc sur lequel on peut déposer une grisaille ou un jaune d'argent.



ouvrages utilisées
 Jean Lafond, le Vitrail, Fayard, 1978,
Travaux de restauration des monuments historiques, opuscule technique, vitrail, ministère de la culture et du patrimoine, décembre 1993.
Monumental n°03, Direction du patrimoine, 1993
Le Vitrail,  Nicole Blondel, l?Inventaire, Ministère de la Culture et de la Francophonie. 1993.
Vesey Norman, Armes et Armures, Hachette, 1966
Abbé Duret, mobilier, vases, objet et vêtements liturgiques, librairie Letouzey et Ané, Paris 1932.
Jean Rollet, << les maîtres de la lumière>> Bordas, 1980,
L. Ottin, le vitrail,  E.Laurens, Librairie Renouard, Paris, non daté, vers 1904
Glossaire des termes techniques, éditions
Jeanpierrelebihan, premier décembre 2OO7


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15 mars 2007 4 15 /03 /mars /2007 18:01
            LEUHAN ET SA CRUCIFIXION.


                Commune de Leuhan, Finistère.
                    église Saint-Theleau


        UNE CRUCIFIXION


La fenêtre du chevet de cet édifice présente, insérées dans un montage haut en couleurs et géométrique, genre kaléidoscope, du début XIXe siècle, quelques pièces anciennes du XVIe  siècle.

Le fenestrage de la baie, qui a été restaurée au milieu du XXe siècle, le pignon s'écroulant, a retrouvé sa forme originelle, et, semble être plus proche du XV° siècle, alors que les autres baies de l'édifice portent le caractère du XVI°siècle.


Cette baie  est partagée en  3 lancettes en ogive de 3 panneaux de vitraux, dominées par un réseau de 3 écoinçons, le fond est unmontage  à base d'une résille  de bornes de couleur jaune se croisant à angle droit  à un point rouge créant ainsi en leur centre des losanges blancs à filets violets.

Inventaire des vitraux anciens

Ces vitraux, de petites surfaces, nous offrent des éléments d'une crucifixion, complétée, il y a une cinquantaine d 'années, avec un Christ en croix, une Vierge Marie, un saint Jean. Une tête d'évêque crossé, une dizaine de pièces d'architecture des XV° et XVI° siècle, un médaillon présentant les cinq plaies, complètent cette en semble de qualité.

        La Vierge Marie.


C'est le plus beau morceau de l'ensemble et possède l'avantage d'être le plus complet.


Dans la lancette de gauche un élément rectangulaire présente une Vierge de la Crucifixion en manteau bleu.Ce manteau semble moins ancien mais offre au regard un très bon drapé. Pour le visage et les mains serrées de douleur il est utilisé de la sanguine. Le verre employé est  un verre incolore verdâtre  concave, forme probablement due à la cuisson, vers l'intérieur d'une épaisseur de 2 à 3 cm.Ce verre reçoit un léger jaune d'argent et de la grisaille brune, que l'artiste a enlevé à la brosse dure.

Un gros trait de grisaille noire entoure le visage de Marie et marque la limite avec le blanc du voile. Cette tête et ce voile font partie de la même pièce de verre.

Les sourcils, un trait surmonté d'un pointillé, se rejoignent avec  deux virgules, qui ne sont pas sans rappeler l'école, des sourcils à la banane, spécifique à certains vitraux de Cornouaille. De ses yeux s'échappent, vers le bas, des rayons lumineux.
Le nez est épaté et les lèvres charnues, une sanguine très rose anime la lèvre inférieure, tandis qu'une seconde plus légère, caresse le visage. Cet élément peut nous permettre de  mieux cibler la datation  que nous estimerions pour le tout début du XVI° ; cette sanguine n'apparaissant en France qu'au XV°.
Un ton chair est déposé sur les lèvres et le visage. Au-dessus de Marie flotte, horizontalement, un nimbe  de forme ovale rayonnant

Le dessin de ces vêtements est tout en contraste de valeurs de grisaille noire plus ou moins forte, qui donne l'impression d'un manteau fait dans un tissu ou étoffe épaisse.

Comme dans toutes les Crucifixions, Marie est debout, les mains jointes, la tête, sortant d'un voile blanc, légèrement inclinée vers le sol.

Dans ce sol, il ne reste que quelques pièces avec sanguine où on peut déchiffrer quelques fleurs, possible indication de la Résurrection et du printemps.

Les verres et leur état de conservation.

Les verres, suivant leur composition, présentent du côté extérieur, des états de conservations différentes. Les verres incolores, comme il est fréquent, présentent des petits cratères, tandis que les pièces bleues du manteau et violette de la robe ont une face extérieure très propre et lisse. A noter que seule  la partie haute est ancienne.



Le Christ en croix


Dans la lancette centrale, deux éléments rectangulaires indépendants, l'un offrant un Christ  fin XVIe sur une croix de couleur jaune brûlée. L'autre une tête d'évêque à la mitre au jaune d'argent

 Il porte une couronne d'épines au jaune d'argent dont le dessin a disparu, il en est de même du visage du Christ. Les doigts sont resserrés, entourés de pièces anciennes. Le INRI,ou titulus, est d'époque.  Sur la droite du Christ  divers pièces d'architecture seconde moitié du XVIe siècle.

Ici, très peu de pièces d'origine, et celles qui subsistent sont en très mauvais état, les grisailles noires et brunes ayant disparues. C'est le cas pour la tête, le bras et la main gauche. De la couronne d'épines descendent des larmes, du moins par la forme, de sanguine très rouge..

On peut relever que les doigts serrés et la main n'ont pas de clous, mais une tache de sanguine, avec sept traces de sang en  étoile; détails peu visibles sur photos.

Le INRI nous offre pour séparer chaque lettre un graphisme losangé aux côtés concaves.

Seul l'élément supérieur de la croix est d'origine avec son imitation de veines de bois. La branche horizontale étant faite d'un décor damassé provenant d'un sol.

Les cinq plaies.

Cette dévotion, qui n'est pas antérieure au XV° siècle, est ici présentée dans un ovale de verre bleu, dont toutes les pièces, sauf l'une, sont d'origine.

A  l'intérieur, posés en étoile, deux mains et deux pieds entourant un coeur. La plaie de ce dernier a pris la forme d'un croissant de lune, le sang qui en coule est un peu indiqué par des traits verticaux, un peu comme des cils à l'envers, tandis que pour les pieds et les mains, ces dernières ont pris la forme d'un gant, du côté du poigné.Les plaies du trou du clou sont rondes, étoilées de sang.

Ces pièces ont été exécutées sur un verre incolore légèrement verdâtre parsemé de multiples cratères. Une sanguine brune est employée pour les plaies et le sang.

L'évêque

Il est plus ancien. En verre incolore, une légère sanguine appuie le trait noir bien plus large que celui qui anime les traits de la Vierge. 

Pour la mitre, une grisaille noire est posée au lavis sur la face extérieure du verre,
pour animer le volume tandis que la face intérieure est agrémentée d'enlevés au bois parralléles et horizontaux. Dans le bas de la pièce, l'artiste utilise de petits enlevés à  la pointe.

Pour la crosse, le jaune d'argent est employé, ainsi que le trait noir posé sur une grisaille brune. Seule la fleur décorative a gardé la teinte du verre.

Par la façon de poser le trait et surtout son épaisseur, cette pièce ne semble pas être l'attribut de notre évêque. La grisaille brune n'est pas non plus employée chez  ce dernier. Et on ne peut savoir s'il s'agit d'un évêque ou d'un moine.

Aure élément à noter : deux lettres d'écriture gothique.

Saint Jean.

L'intention était bonne, de présenter à droite du Christ, ce personnage, mais ce n'est pas un saint Jean d'une Crucifixion, car nous découvrons dans sa main droite, certes avec difficulté, un livre.

L'inventaire des pièces anciennes se résume aux deux pièces des mains et manches, ainsi qu'à quelques pièces  rouges d'une robe, certaines avec plis, les autres avec damas ; tout ceci indiquant divers provenances.

Cependant l'intérêt réside plus dans l'esprit du modelé et du dessin de ces pièces. Il y a été utilisé  un jaune d'argent très fort  et très orangé, ici plus du chlorure d'argent que du nitrate de ce dernier. Un autre jaune d'argent plus léger, mélangé à de la sanguine est aussi utilisé.

Ce travail n'est pas sans rappeler les saints ou apôtres du chevet de la chapelle du Manoir de Kernault en Mellac

n
Note. diverses pièces datent de la dernière restauration du xx° siècle, comme la tête de Saint Jean ainsi que les fonds d'accompagnement.

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 09:52
Des saints dans des niches!




La niche une façon de présenter les saints et personnages.


Les  figurations des saints que l'on découvrent , ici baie 129, dans les  vitraux, des églises,  avec ou sans leur (s) donateur(s) ou donatrice(s), sont toutes  présentées dans des arcades ou niches.

 Celles-ci peuvent, dans une fenêtre de vitrail, aller jusqu'à dépasser  le nombre de trois, c'est le cas à la cathédrale de Quimper, pour les baies hautes du choeur,  100,101 et 102 et103, ou quatre  pour les suivantes du transept et de la nef.Elles servent aussi de cadres aux scènes des siècles suivants

Il en est de même pour certaines fenêtres basses du XIX°siécle,de la cathédrale et d'autres édifices, comme ci-dessous, du verrier Nicolas.

La construction d'une niche.


Ces niches,ici au-dessus, la baie 123, en relief, comportent, dans la partie basse, un socle, sur les côtès, des colonnettes, accessoires obligatoires des montants de l'ouverture, où apparaît le personnage et celui qui l'accompagne parfois, et sommital un dais architectural.

Cette façon de procéder n,est pas exclusive au vitrail, elle existe aussi en sculpture pour présenter des statues. Cela fut, peut-être au départ, un style de présentation et une décoration en plus.

Saint Augustin, en a-t-il  été le précuseur?
au-dessus, mariage de la Vierge, xv°, église de Concarneau.


Il est dit aussi que cette façon de présenter fait suite aux déclarations de Saint Augustin, ou à une transposition, lorsqu,il dit que ce sont les Saints et les Apôtres qui nous OUVRENT LES PORTES DU CIEL.

C'était peut être cela au départ, mais c'est devenu très vite un style de présentation et une décoration spécifique d'époque, le rideau remplaçant la porte.
'(ci-contre saint Jean et saint Bathélémy,de la chapelle des Gorais en Pleucadec,56)

Tenture ou rideau


La scène se passe devant une tenture ou rideau de couleurs, souvent à damas dont le dessin en grisaille est posé au pochoir du côté intérieur du vitrail, sauf   extérieurement en certaines exceptions.

Ce rideau n'est pas sans rappeler le rideau qui ferme le Saints des Saints, mais peut être aussi celui que l'on dressait devant le choeur lors des représentations au Moyen-Age, des Mystères.

A gauche Passion de Lanvénégen, chaque sujet est ainsi présenté,sur un fond soit rouge soit bleu.ce qui est souvent le cas au XVI° avec l'atelier Quimpérois Le Sodec.

Ce rideau ou tenture se retrouve dans tous les vitraux des XVe et XVIe siècles.exception ci-dessus.

Les architectures du sommet des niches


Au XVe siècle,(à droite Trinité de Stival, Morbihan), cette présentation est quasiment omniprésente et les peintres verriers rivalisent d,inventions, de recherches et de styles dans la construction de leur architecture, qui,  avec leurs pinacles, leurs contreforts, leurs colonnes, leurs vues, leurs culs de lampes et leurs fleurons  n,est pas sans rappeler nos édifices religieux du XIX°. Ces artistes vont même jusqu'à créer des édifices imaginaires, un peu comme Victor Hugo, et ornent chaque baie de modèles différents.

Ainsi, dans les fenêtres hautes de cette Cathédrale de Quimper, on dénombre dans les vitraux près de trente architectures ou dais différents.(ci-dessous croquis de divers auteurs).

Plus bas les baies 1OO et 102 de la cathédrale de Quimper; la première est une copie de l'original duXV°, expatrié au XIX° dans le Lot.





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8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 17:46

 

CROQUIS DES DERNIERS JOURS DU MOIS DE FEVRIER 2OO7.












LORS DE PROMENADES DU CÖTE DE DOUARNENEZ, PONTL'ABBE L ILE TUDY COMBRIT  LES BORDS DE L ODET DES QUE LE TEMPS PREMETTAIT UNE ECHAPPEE MEME EN CIREE

CES CROQUIS ONT NOMS

LE CHATEAU D EAU

EGLISE ET CHATEAU

PORT RHU

LA RUE QUI MONTE

LA JETEE

LA VAGUE

LE CANOT

LE BOIS DE SAPINS

LE BOURG


LE GRAIN


L ESCALIER


LES DEUX BALISES


LA SOURCE DES ESPAGNOLS


LE PEITIT VILLAGE


LES VIRECOURTS






























































LE GRAND VILLAGE

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2 mars 2007 5 02 /03 /mars /2007 13:39

            Marie l'Egyptienne,

                            BAIE127

Cathédrale Saint-Corentin de Quimper

 

Dans cette baie d'exposition nord, vitre dite de Kerloaguen, et composée de cinq lancettes trilobées, onze panneaux de vitraux sur les vingt ont  pu conserver, des quantités plus ou moins grandes, de pièces d'origine.

Les restaurations successives, nous en avons dénombré plus de trois, depuis celle de 1869-1870,  n'ont pas amélioré l'état des vitraux.
       
    Parmi ces onze panneaux du  XVe siècle,  sur les vingt que totalise cette baie, on relève les cinq têtes de lancettes, dont l'une n'a conservé que cinq pièces, puis deux panneaux avec chacun un chanoine donateur, en a2 et b2, une Pietà couvrant deux panneaux superposés, les c2 et c3, et enfin un couple de donateurs présenté par Marie l'Egyptienne en e2 et e3.

Les lancettes sont numérotées de gauche à droite par les lettres a,b,c,d,e ; en hauteur avec des chiffres.

Originalité de ce vitrail.


    Cette originalité réside dans une certaine façon de procéder à l'exécution de certaines pièces du corps comme les têtes,ici Mariel'égyptienne et les mains. Nous avions  déjà relevé,  cela dans le vitrail du chevet de l'église de Brennilis, et cela se sentait aussi dans les têtes des donateurs du côté sud du choeur de la cathédrale. Toutes ces pièces, têtes et mains, ont été peintes suivant un même modèle ou poncif, par transparence, dont les  grandes lignes ont été conservées, et lorsqu'il en était le besoin, le modèle était retourné. Cela est lisible par superposition des pièces. Notion de facilité, ou recherche d'une unité de style de la part de l'atelier! dessous Vierge de la pietà

                                           
Une seconde originalité, qui peut être intéressante pour la connaissance de l'atelier, concerne les pièces de corps humains et celles d'architectures. Toutes les faces extérieures des verres présentent une ébauche, un double, au trait de grisaille du dessin intérieur, parfois très lisible, d'autre fois relevable grâce à une suite de cratères qui a suivi le trait de grisaille. Après réflexions, nous pensons qu'un premier peintre posait, ce trait extérieur, à la chaîne sur toutes les pièces,  puis un second, plus peintre que le premier, et dont le travail de trait, de lavis, d'enlevés était plus long et plus délicat, exécutait la pièce, et cela pièce par pièce.




Pourquoi cette présence de Marie l'Egyptienne dans cet édifice.
ici à gauche avant restauratio, à droite après
.

.La présence de cette Marie l'Egyptienne, comme intercesseur du couple n'est pas directement explicitée et le texte gothique du phylactère, pour le moment incompréhensible, ne nous est d'aucune utilité dans cette recherche.le texte présenté provient de la Piéta

    Quasiment inconnue en notre fin de vingtième siècle, elle fut cependant la plus illustre des saintes du désert, et accompagne souvent dans les Fontaines de Vie, une autre pécheresse, Marie Madeleine.

Qui est-elle?

Sa vie est bien connue au Moyen Age qui lui attribue la date de l'an 421 pour sa mort et qui  célèbre son culte au mois d'avril, le 9, jusqu'au XVIIIe siècle, puis le 2 plus tard et cela même jusqu'en 1925.
ci contre les trois pains


    Du XIIe siècle, il existe un chapiteau du cloître Saint Etienne de Toulouse qui raconte sa vie, et, les vitraux, peu nombreux, ne sont pas en reste, comme à Chartres vers.1205-1215, et Bourges 1210-1215, sans négliger Auxerre. Les époques postérieures semblent moins fécondes. J'ai pu en relever un de la fin XVe dans le Cher, et un second, du milieu du même siècle à Vendôme.


 Je pense, que cette représentation de Marie l'Egyptienne à Quimper est la seule de Bretagne. Par contre l'éventualité de la présence d'une seconde serait la bienvenue.

    C'est une sainte qui semble inconnue au XIXe. Pour Le Men, historien de la cathédrale,  lorsqu'il voit dans ce vitrail<< un saint qui est probablement Saint Maurice>> assertion vite corrigée dès 1892 par l'abbé Thomas , autre historien. Ottin, maître verrier auteur d'un volume sur le vitrail , parle d'une << Marie Madeleine vêtue des ses cheveux jaunes>>, et Aymar de Blois d'<< un saint ou sainte qu'on n'a pu distinguer>>
 
<< une créature bizarre, toute nue, avec un corps tout noir
et brûlé de soleil>>

    Debout derrière les donateurs, la main gauche reposant sur la donatrice, ses longs cheveux au jaune d'argent, essayent de couvrir la nudité de son corps, laissant cependant apparaître une partie des seins.


A noter que le gauche est moderne. Telle elle est décrite au Moyen Age, lors de sa découverte par l'abbé Zozine dans le désert de la Pérée où elle se retira durant 47 années : << une créature bizarre, toute nue, avec un corps tout noir et brûlé de soleil>>

    Sa tête, en verre incolore, aux cheveux exécutés aux traits et aux enlevés au bois, avec une raie au milieu, est penchée sur la droite. Son regard, à la pupille noire et à l'iris gris, ne se porte pas sur les donateurs, mais plutôt sur le corps du Christ de la lancette à sa droite. Un nimbe rouge, très haut placé, est orné de deux rangés de perles blanches, exécutées à la gravure à l'archet.

De la main droite, elle porte sur un livre rouge à tranche dorée les trois pains, symbole de vie et nombre divin, qu'elle emporta au désert après les avoir achetés à Jérusalem, avec les trois deniers qu'un inconnu lui donna. Sur sa droite, le phylactère est un morceau de bravoure technique dans sa découpe.

    Comme fond, un rideau bleu orné d'un galon de verre jaune au graphisme proche de O et de V. Derrière, une baie gothique, verte à trois lancettes et réseau de couleur noir, comme aveugle intentionnellement, est entourée de voûtains rouges.


   
    Les donateurs, les Kerloaguen,

   

    C'est le seul couple qui se trouve dans ces baies hautes de la nef, alors que le choeur nous en offre plusieurs. Qu'il y en ait eu d'autres, rien ne vient le confirmer.

    Il s'agit de Morice de Kerloagwen et de Louise de Brehet, dame de Rosampoul, mariés en 1446. Cette dame, originaire de l'évêché du Tréguier, serait la fille d'Olivier, praticien en cour laïque qui prêta serment en 1437.

    L'un derrière l'autre, vu de trois quart, tournés vers la Pietà, l'époux semble prendre plus de place. Il est le seul à avoir droit à un prie Dieu qui ne soit pas recouvert d'étoffe comme c'est le cas pour les chanoines donateurs. Ce meuble n'est pas armorié, la restauration XIXe n'ayant laissé qu'un élément de pièce, vierge de tout
 indice.
Le livre de prières, à la tranche jaune, et aux sept lignes posées dans une cartouche rectangulaire, est bien plus petit que ceux des membres donateurs du clergé. A cela nous ne voyons d'autre explication que celle de laisser apparaître, sous les mains du donateur, des éléments d'armoiries. Mais au premier abord, cela ne justifie pas la différence entre ces livres de prière, chanoines et donateurs laïques. Ci-contre visage du donateur

Le verrier du XVe siècle s'est peut être soumis, soit à une règle  iconographique, soit au désir du donneur d'ordre, le laïc devant garder son rang. Il n'aurait pas le droit d'étaler le même symbole d'enseignement et d'autorité que le clergé, symbole, qu'est le livre saint, qui se doit d'être l'attribut du Père Eternel, du Christ, des évangélistes, des docteurs de l'église, des prophètes, des saints et d'un certain ordre social ou classe. Il n'a droit qu'au "livre de poche". . . .

    Dans cette représentation de donateurs, pour différencier l'homme de la femme ou, vice versa, les visages ont pris les teintes roses ou blanches. Il en est de même des mains jointes qui sont vues de trois quart et qui n'ont pas tout à fait la même ouverture de paume, et, les doigts de Louise sont recourbés.

    L'époux porte les cheveux assez longs, et bien peignés avec raie au milieu. Pour elle, c'est un bonnet, dont la coiffe est éxécutéz avec un verre rouge, plaqué sur verre incolore, gravé de perles blanches, encadré de rabats d'un bleu mauve. Tandis qu'il porte sa cotte d'armes, blasonnée au-dessous d'une collerette d'un bleu clair, couleur identique à la pièce d'armure du bras droit, celle du gauche n'étant pas ancienne, son épouse est habillée d'un chemisier ou, bustier, pour lequel il a été utilisé du verre incolore légèrement verdâtre, et sur lequel le peintre a laissé libre court à sa fantaisie. Il continue le trait indiquant l'ouverture de ce vêtement sur les boutons, qui se trouvent ainsi coupé en deux.

    Une manche rouge apparaît sur sa gauche, et le bas du panneau, avec des restes d'armoiries, devient incompréhensible.
On peut cependant relever que cette dame a été mutilée d'une partie de son dos, qui aurait dû continuer jusqu'au bord droit du panneau,  et aurait ainsi supprimé  le fond bleu apporté au  XIXe. Nous n'avons trouvé aucun indice sur sa robe, actuellement de couleur verte.

    Ces panneaux sont-ils à leur place d'origine, étaient-ils dans une autre baie ?

La Pietà peut en être un exemple. Tous ses panneaux ont été coupés en largeur. De plus l'architecture du côté gauche fait 3 centimètres de moins que celle de droite. Du coup, le nimbe du Christ  a subi une grosse ponction. Par contre la Croix se trouve exactement au milieu.

A signaler ici l'erreur de lecture d'Aymar de Blois qui y voyait un baron de Pont-l'Abbé en Maurice de Kergloaguen, à cause du Lion rampant de gueules.



    L'architecture des dais,



    L'originalité de cette baie vient qu'elle est la seule de la nef à présenter à la fois deux types d'architecture de dais. L'un, sur fond bleu, est repris trois fois dans les lancettes a, c et e, le second sur fond rouge, en b et d. Ces architectures sont construites sur une superposition de pièces de verre de 23 centimètres de hauteur, la largeur variant avec l'emplacement dans la construction de l'édifice présenté. Certaines de ces pièces offrent des prodiges de coupe.


    Les architectures b, la seconde sur la photo et d, première et troisième

    Malheureusement pour celles ci, les pièces anciennes sont peu nombreuses, et ne nous laissent à peine de quoi reconstituer la partie supérieure au dessus de la barlotière. Cependant on peut estimer, comme le propose la restauration du XIXe,que la large façade, encadrée de deux culs de lampe supportant deux colonnes, laissait découvrir un culot supportant les nervures d'une voûte. Il nous arrive très souvent, ici c'est le cas, de penser que ce restaurateur possédait des pièces ou, des informations, je pense à Ottin, ou des éléments de pièces qu'il n'a pas transmis.

    Au-dessus, où les pièces sont anciennes, en partie et leur nombre suffisant pour  une reconstitution, un gable, surmonté d'un fleuron, que l'on retrouve à droite et à gauche sur les deux faces en perspective, fait place à un pignon ajouré de baies jumelées et surmonté d'une galerie percée de quadrilobes. Plus haut, un dernier fronton, aux arêtes concaves, orné d'un trilobe se termine par l'incontournable fleuron au jaune d'argent.

    Cette construction d'édifice, nous sommes au XVe siècle finissant où la perspective n'est pas encore entièrement définie et par la très connue, est traitée avec une recherche naïve de perspective, propre à nous donner le tournis, les axes se contredisant, s'emmêlant, comme si tout était prêt de s'écrouler. Heureusement que cela s'accroche à deux contreforts et pinacles ainsi qu'à une colonne centrale bien verticale. Ce qui n'est pas le cas des multiples lancettes.




Notes,





, à propos de Marie l'Egyptienne,

 Fra Angelico la présente en 1437, dans le trityque de Pérouse.
En avril 1998, numéro 2745, dans l'hebdomadaire La Vie, paraît une reproduction d?une statue en pierre du XIVe de Marie l'Egyptienne, entièrement habillée de ses cheveux présentée comme étant une Marie Madeleine. Elle provient de l
'église Notre-Dame d'Ecoui
s et fait partie de l'exposition << L'art au temps des Rois maudits : Philippe le Bel et ses fils>> montée au  Grand Palais, où cette erreur est reprise autant  sur le socle, que sur l'affiche.

A la
cathédrale de Bourges, XIII
  • cathédrale d'Auxzerre
  •   , dans la baie 23, chapelle du déambulatoire, vingt scènes de sa vie sont narrées. Les vitraux de la creproduisent à peu près les mêmes sujets. Au musée Fech d'Ajaccio elle est présente au milieu de cinq saints qui font partie d?une peinture sur bois du Maître du Crucifix d?Argent

Dans certaines Fontaines de Vie, l?efficacité salutaire du bain dans la vasque où les gens de tous les ordres viennent se purifier, est attestée par la présence de deux pécheresses : sainte Madeleine et Marie l'Egyptienne.

Elle est le symbole de la communion. L'abbé Zourine lui donne la communion. Elle est invoqué comme saint Antoine pour « le feu », le feu de la prostitution, «  feu au fesse »Son corps est recouvert de poils comme  le démon, par image à son ancien métier.
Les seins apparents indiquent la dégradation de son âme comme la nudité absolue. Pénitente :  ses ch
eveux qui en poussant couvrirent tout son corps. Image de la Vierge qui motive sa conversion.










   

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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 05:42




                        Cathédrale de Quimper                      Baie 127 .

          Vitre dite de Kerloagwen

(Les armoiries de cette famille se voient sur la voûte d'en face)


 

Dans cette baie d'exposition nord, et composée de cinq lancettes trilobées, onze panneaux sur les vingt ont  pu conserver, des quantités plus ou moins grandes, de pièces d'origine. Les restaurations successives, nous en avons dénombré plus de trois, depuis celle de 1869-1870,  n'ont pas amélioré l'état des vitraux.
       
    Parmi ces onze panneaux du  XVe siècle,  sur vingt, on relève les cinq têtes de lancettes, dont l'une n'a conservé que cinq pièces, puis deux panneaux avec chacun un chanoine donateur, en a2 et b2, une Pietà couvrant deux panneaux superposés, les c2 et c3, et enfin un couple de donateurs présenté par Marie l'Egyptienne en e2 et e3.

                                       
Originalité de ce vitrail.





     Elle réside dans une certaine façon de procéder à l'exécution de certaines pièces du corps comme les têtes et les mains. Nous avions  déjà relevé,  cela dans le vitrail du chevet de l'église de Brennilis et cela se sentait aussi dans les têtes des donateurs du côté sud du choeur de la cathédrale.
            la photo ci contre le présente avant restauratioN


            Toutes ces pièces, têtes et mains, ont été peintes         suivant    un même modèle ou poncif, par transparence, dont les  grandes lignes ont été conservées, et lorsqu'il en était le besoin, le modèle était retourné. Cela est lisible par superposition des pièces. Notion de facilité, ou recherche d'une unité de style de la part de l'atelier ?

                                           
Une seconde originalité, qui peut être intéressante pour la connaissance de l'atelier, concerne les pièces de corps humains et celles d'architectures.

Toutes les faces extérieures des verres présentent une ébauche, un double, au trait de grisaille du dessin intérieur, parfois très lisible, d'autre fois relevable grâce à une suite de cratères qui a suivi le trait de grisaille. Après réflexions, nous pensons qu'un premier peintre posait ce trait extérieur à la chaîne sur toutes les pièces,  puis un second, plus peintre que le premier, et dont le travail de trait, de lavis, d'enlevés était plus long et plus délicat, exécutait la pièce, et cela pièce par pièce.


La Pietà ou Notre Dame de Pitié
    (ou cinquième douleur de la Vierge)



   
    Cette représentation de la Vierge portant le cadavre du Christ, son fils, sur ces genoux, conformément aux textes de la représentation iconographique traditionnelle, dite "Vesperbild", résumera, durant les XVe et XVIe siècles, l'idée nouvelle, datant du siècle précédant, d'une Passion de la Vierge, parallèle et semblable à celle du Christ, que les Mystères ne séparent jamais dans leurs méditations et que l'on retrouve dans certains livres d'heures.
 
    Il semble que, jusqu'au XIIIe siècle, c'était sur les joies de la Vierge que l'on méditait. En 1423, cela est assez proche de nos datations, lors du synode de Cologne, une fête est proclamée, dite des "angoisses et douleurs de Notre Dame" mais cela ne fait qu'entériner un culte déjà existant, car dès la fin du XIVe, les grandes lignes de la représentation de la Pietà en sont déjà arrêtées et n'ont guère varié par la suite, si ce n'est par quelques détails d'expression donnant à chaque représentation sa personnalité.
C'est le cas de notre Pietà. Si l'on suivait le raisonnement précédant, au premier abord : notre Pietà ne devrait pas présenter d'originalité dans sa composition.




   
Description  et comparaison,

   
    Marie et son fils


    Marie est assise, portant le corps de son fils sur ses genoux. Une croix de la Passion domine le couple, qui n'est pas accompagné d'autres personnages, comme on peut le voir très souvent. La Vierge ne s'appuie pas sur la croix dont le titulus en lettres gothiques est resté accroché.


Le lieu de la représentation : devant une tenture.

    La scène se déroule, en partie haute, comme pour les autres lancettes, sur un fond de tenture, ici de couleur rouge, en verre très épais, sans décor de damas, qui se termine dans le haut avec un galon décoré de motifs décoratifs et répétitifs, présentant une ressemblance assez lointaine avec des N et V que l'on retrouve chez Marie l'Egyptienne, et pour la Vierge à l'enfant de la baie 115 du transept nord. Ce galon, qui d'habitude est arrondi, prend ici une forme brisée et ombrée aux extrémités. Cette façon de procéder se retrouve dans les autres lancettes de la baie.

Derrière la Vierge, Jérusalem ;

    Derrière la Vierge, il est construit un ensemble d'édifices religieux ou féodaux avec créneaux, portes à herse, de teintes sombres et diverses dont un violet plaqué sur bleu que l'on retrouve dans la Crucifixion du Pénity en Locronan, un bleu turquoise et un rose. Il s'agit probablement d'une représentation de la Jérusalem souvent incorporée aux Crucifixions et Passions.

Comme pour les autres lancettes, au-dessus du rideau, apparaît un choeur avec baie gothique sur verre bleu et graphisme de vitrerie losangée, et, voûtains de couleur verte.

    Description du couple, mère et fils.

  •     Manteau bleu sur une robe violette, mais laissant apercevoir autour du visage et sous le capuchon un voile d'un bleu turquoise que l'on retrouve très discrètement sous le corps du Christ, main gauche ouverte, malheureusement  de la restauration du XIXe  siècle, mais dont la découpe ou le pourtour est exacte, tête penchée sous un nimbe en verre incolore verdâtre égaillé d'un jaune d'argent, sur lequel se découpent des flammes aux traits de grisaille.   En cela rien d'exceptionnel. Il en est de même de la position du Christ dont la tête repose sur le côté droit de la Vierge : position de droite à gauche, habituelle de toutes les représentations. Cependant si l'on compare notre Pietà à celle de Lanneleg en Pleyben, qui est-elle aussi des années 1490-1500 et qui est issue, ou vice versa, du même carton que celle de l?église de  Clohars - Fouesnant, plus tardive avec son dais renaissance, on peut relever alors des particularités propres à chacune.

Le cadavre

       
    Ici, l'artiste présente un cadavre rigide, dans une pose convexe avec un flanc percé,  d'où coulent en filets des gouttes de sang coagulé, qui suivent le corps jusqu'au linge recouvrant les hanches, et ressortent plus bas sur le corps. IL semble que ce peintre  veut ainsi montrer que ce linge pudique a été posé après la crucifixion. Pour ce corps, c'est un verre rose plaqué qui a été utilisé, avec en plus un rehaut de grisaille brune sur la face extérieure. C'est ce même verre et cette façon de procéder qui existent en la chapelle du Penity en Locronan. La tête est dans l'axe du corps, une mèche de cheveux tombant sur l'épaule. Le ventre est gonflé, apport complémentaire de réalisme. Le bras droit ainsi que les jambes  sont malheureusement  XIXe.

La pose prise par la Vierge pour recevoir le corps de son fils.


Pour recevoir ce corps aux dimensions naturelles, la Vierge a du écarter les genoux, pose encore réaliste. Dans les autres représentations, c'est le cas de Lanneleg et Clohars Fouesnant, déjà cités, et, pour remédier à la difficulté d'inscrire un corps de biais, dans la largeur d'une lancette, le corps du Christ est représenté souple, concave, de trois-quarts au niveau du buste, et la tête souvent à la hauteur de l'épaule de la Vierge, qui la soutient de la main droite. Mais, comme dans presque toutes les représentations, le bras droit et les jambes du Christ effleurent le sol.


    Si l'on sort du vitrail, on trouve aussi le Christ, de la taille d'un enfant, Un exemple se voit dans Les Heures de Rohan, mais cette représentation a une toute autre symbolique due encore aux mystiques, comme Bernardin de Sienne, qui voie Marie, revenue aux jours de Bethléem, avec son fils endormi qu'elle berce, le suaire devenant un lange.

Pourquoi les donateurs ont-ils choisi ce sujet ?

    Mais revenons à notre Pietà. Nous pouvons nous interroger sur le pourquoi de sa présence parmi les donateurs et ceux-ci avaient-ils un culte spécial envers cette dévotion. On  relève qu'à la fin du XVe, donc à l'époque de ce vitrail, les confréries de Notre-Dame-de-Pitié essaiment en France. De plus, elles sont dotées d'indulgences particulières et font célébrer, le dimanche après l'octave de l'Ascension, une messe solennelle. Mais je n'ai aucune connaissance de telle confrérie à la cathédrale Saint Corentin. Il y a bien cependant, dans le transept nord, à cette époque, un autel Notre Dame de la Pitié, ou des Trépassés, mais le premier nom semble attaché à une statue du XVIIe.

    On ne peut que penser que cette présence de la Pietà a été bien voulu par les donateurs. Jusqu'à plus ample information, cette baie est l'oeuvre d'un même atelier et a été exécutée d'un même jet, et il est possible que l'un de ces donateurs puisse faire partie de cette confrérie de Notre Dame de Pitié.

Dans le réseau, les vitraux qui remp lissent les soufflets et la mouchette du sommet  portent les armes de la famille Kerloagwen et des textes sur phylactères en latin provenant des litanies des saints.

Pour plus amples informations lire :"les vitraux de la cathédrale saint_corentin de Quimper"édité en 2005, par la société archéologique du finistère.







   

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23 février 2007 5 23 /02 /février /2007 16:50


CATHEDRALE ST CORENTIN DE QUIMPER


 

l
ion d'argent armé et lampassé de gueules du seigneur de Penquer de la baie 126

En début enfant Jésus au sein de la baie 129.


 t.

           
Relevés  de certains croquis sur calques                                 exécutés  lors de la restauration
                 des vitraux de cet édifice.


        Ces Croquis furent la base de la compréhension du sujet et surtout de la façon dont les peintres verriers de l?époque s?y prenaient pour jouer avec les grisailles,   aux traits, en  lavis, ou  en enlevés. Ils nous permirent aussi, dans certaines baies de pouvoir faire des comparaisons avec d?autres verrières hors cathédrale, ouvrant ainsi la porte  possible à la reconnaissance dun atelier

       Il va sans dire que les relevés de textes étaient d?un apport non négligeable.dans une approche de leur sensibilité

Damas des baies 126 et 127


baie 127, Louise de Brehet


baie127, tête du Christ de la Piéta
à gauche xisage de St
Dominique, baie 124
baie 123,

 

bordures décoratifs de la robe bleue de la Vierge à l'enfant. accompagnées sur leur droite de textes gothiques de la baie 127

et au dessous, couronne de la même Vierge,décorée de fleurs de lis, et d'un serre-tête décoré de perles et de diamants.


suivie sur la gauche de la figure ronde d'un chanoine de la 127.


 Plus bas, Vierge de la Piéta de la baie 127

Texte difficilement compréhensible du phylactère de Marie l'Egyptienne.

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 09:08
Baie 114. Vitre de Prat ar Raz.
        de la fin XVéme
Transept, bras sud, mur est .





Cette baie, avant la dernière restauration de l'extrême fin du XX ème siècle,photo à gauche, a été décrite,  le siècle précédent  par des historiens régionaux comme de Blois : Le Men, et  Thomas

Quant au titre de cette fenêtre, de quatre lancettes trilobées, numérotées a, b, c et d, partagées en 3 panneaux de vitraux, 1,2,3,4, il a été  donné par de Blois




            Saint Christophe présentant
            Christophe de Lézongar.
1

                        (Deuxième lancette, b)

Les trois panneaux composant ce tableau sont quasiment anciens, et de la fin du XVe siècle, si ce n'est le socle. C'est la première fois dans cette étude sur les vitraux anciens de la cathédrale que nous rencontrons la disparition de ces socles.

 Nous verrons par la suite que, dans la nef, elle est due, semble-t-il à une nouvelle pente de la toiture des bas côtés, postérieure à la pose des vitraux.

Les colonnes,

 Ces colonnes, que l'on trouve sur les côtés,soutenant le dais que l'on relève ici, et dont il ne reste que de petits éléments, dégâts dus aux déposes successives pour restauration ou pour protection, lors de la dernière guerre, ne seront pas souvent présentent dans les baies, du moins anciennes, du transept et de la nef, deux fois pour cette dernière et autant pour ce transept. Dans le choeur, elles furent quasiment toutes présentes et de plus grandes largueurs.

C'est
sur un fond de tenture rouge à gros damas
posés sur la face intérieure, dont certaines pièces de verre dépassent les quarante centimètres de long;
dans le manteau de saint Christophe nous  trouvons une autre pièce de trente huit centimètres
2,
que l'auteur inconnu pose ses trois personnages,
trois, car nous oublions trop souvent l'enfant Jésus dans la présentation. Ce dernier n'étant plus mis qu'au titre d'attribut de saint Christophe, comme l'arbre déraciné ou leau.

 
l'enfant Jésus.


Ici,  cependant, comme dans beaucoup de cas, c'est lui, l'enfant Jésus, qui domine et qui, de sa main au doigt levé, donne une âme à cette pose par trop statique, où trois visages suivent la même oblique qui fait la liaison entre les mains jointes du donateur et celle de l'enfant.

Cet enfant Jésus est posé, bien à cheval, sur le dos de saint Christophe, un pied à droite, un pied à gauche, vêtu d'une robe ample d'une teinte violet parme,  robe agrémentée d'un collet ornée de perles et autres graphismes.

Le visage,  présenté de trois quarts vers sa droite, comme les autres personnages,  et sur lequel les cheveux de grisaille noire courent en vagues de boucles colorées au jaune d'argent,  a été pris, ainsi que les deux mains et les pieds, dans un verre incolore, Il en est de même du collet. Cette pièce de verre est, sur la face extérieure, mangée de cratères là où le jaune d'argent n'a pas été posé.
 
l
e globe terrestre

Tandis que la main droite, levée à la hauteur du visage, bénit, la main gauche retient la base du globe terrestre,  traité au jaune d'argent posé sur un verre incolore, surmonté de la croix, elle aussi en verre incolore.
un galon jaune avec texte
;

A droite et à gauche de cet enfant Jésus, le galon jaune de la tenture offre, à gauche, entouré d'une succession de perles jumelées, un texte dont seul est compréhensible les trois premières lettres : S A I N puis I V L I.E.N.3

Les six dernières, de l'autre côté des épaules de l'enfant Jésus, aux graphismes très libres, ne nous donnent au premier abord rien d'approchant de ce qu'il aurait du être tout ou partie d'un : CHRISTOPHE.
 
  
deux chapelles aux voûtes bleues 

     Encadrant la tête de l'enfant, on peut relever deux chapelles aux voûtes bleues avec chacune une baie  à deux lancettes trilobées surmontées d'un écoinçon. Ce dernier, comme les têtes de lancettes a une forme  proche d'une pointe de flèche. Pour ces baies de la chapelle, il a été posé une grisaille grise très dense sur un verre incolore. Un enlevé à la brosse permet de faire apparaître les meneaux.

Le saint Christophe







 Il ne porte pas de nimbe.   Quant à son visage, il est malheureusement du XIXème siècle
.Cette perte de la tête XVe nous interroge sur le fait de savoir si, à l'origine, il dialoguait, la tête tournée vers l'enfant Jésus, qui lui possède son nimbe jaune. Habitude iconographique, il s'appuie de la main droite sur un frêle tronc d'arbre, tiré d'un verre jaune dont la face extérieure est cratérisée. Ce verre, plusieurs fois utilisé dans cette baie, présentera toujours les mêmes défauts.

la main de l'intercesseur.

Pour la main droite, comme la main gauche, qui, ici dans un geste d'accompagnement et d'intercession, repose contre le dos du donateur, c'est un verre de couleur rose plaquée sur un bleu très clair qui a été choisi. C'est la condensation, en étoilant de petits cratères  le rose de la surface intérieure du verre, qui nous permet de connaître la composition du placage, sans avoir recours à un écaillage désastreux.




De la tête originelle, il reste cependant un élément, en plus d'une indication de cheveux, c'est un
foulard tourné et noué,
qui flotte sur sa gauche, direction prise dans les crucifixions par le linge recouvrant le bas ventre du Christ. Mais ici, il n?y a pas de rapport. Ce foulard accentue simplement le mouvement d'avancé du passeur qu'est saint Christophe. Il prend ici, vu le sujet, une pose statique, rendu  obligatoire par son rôle  d'intercesseur vers la vie éternelle.

le manteau de Christophe


Il porte un manteau vert, à galon orné de perles blanches, dont la doublure rouge, agrémentée d'un bouton jaune, apparaît avec un élément du col rabattu à l'échancrure du cou. Un damas égaie ce manteau. A l'opposé de celui que l'on trouve sur les rideaux de fond, ce damas est posé du côté extérieur.

Nous avons relevé à la cathédrale, sur les pièces de vêtement, une dominante de pose de damas sur la face extérieure du verre, mais nous ne pouvons en faire une règle.4 Malheureusement, comme c'est le cas pour ce manteau, la grisaille, donnant le dessin, qui n'a pas été enlevée lors du travail au pochoir, est le champ d'une culture de cratères.

l'eau et les vaguelettes


Derrière le donateur, et un peu en retrait, la jambe gauche du saint Christophe, malheureusement XIXe, entre dans l'eau. Verre bleu gris où la grisaille et le trait dessinent des vaguelettes d'une chute d'eau? faites de boucles successives, proches du motif d'ornementation appelé flots grecs.

Christophe de Lézongar


Christophe de Lézongar prend la pose de tout donateur, en orant, à genoux, sur un coussin rouge à l'unique pompon,  aux  motifs  de fleurs et de feuillages. Cette pièce a été diminuée, au cours des ans, d'une bonne partie.  Dessous, le sol  de couleur verte  reçoit diverses petites plantes dessinées aux traits de grisaille.

l
e prie-dieu et le livre saint


Sur le prie Dieu, jaune,  où s'ébauche une perspective pas encore au point, repose, directement sur le bois, et posé de biais, le livre ouvert sur des écritures, dont six traits de grisaille veulent imiter, sur la page de gauche, le texte. La tranche de ce livre, travaillée au jaune d'argent, est balayée d'une suite de X en enlevés.

l'utilisation de verre rose.


Quant à la page de droite, elle est à moitié cachée par les deux mains jointes du donateur. Un verre rose terne, le même que celui  des mains du saint Christophe, est ici utilisé, avec un  trait noir pour dessiner les doigts. Le médius et le petit doigt de la main gauche portent chacun une bague. Il en est de même pour l'index de l'autre main.

Ce verre rose est aussi utilisé pour le visage, dont les cheveux, très bouclés, sont dessinés avec un pinceau très fin. Ceux ci se terminent très fournis à l'arrière, prenant la forme d'un chignon. Ce verre rose est malheureusement, pour cette pièce, un champ de culture pour de gros cratères, dûs ,comme nous l'avons déjà vu, à la pose sur la face extérieure d'une grisaille ombrée.

l'armure du donateur
.

Ce donateur revêt une cotte d'armes bleue dont le collet a trois niveaux. Sur cette cotte il porte une croix d'or cantonnée à dextre d'une fleur de lys de même.


Un canon d'avant-bras,  en deux éléments, apparaît sur le bras gauche, au dessus de l'épée dont seuls apparaissent la poignée rouge et les quillons recourbées vers le bas. La lame est dans un  fourreau de couleur  violette- Cette enveloppe est faite dans une pièce de verre de trente-neuf centimètres de long.
Cinq centimètres d'une cotte de mailles dépassent en deux endroits sur sa cotte bleue,  nous permettant de découvrir deux tassettes.

Les jambes sont protégées par des cuissards, genouillères, jambières. lacées, et solerets. Ces pièces d'armures sont exécutées en  un verre incolore grisaillé et dépoli au dos. Des rivets ou écrous, animent ces pièces.


note
1   
de Lezongar seigneur de Prat ar Raz,
ou Pratanras. Seigneurie de la paroisse de Penhars, commune aujourd?hui englobée dans le grand Quimper. Du château primitif se voyait encore, le siècle dernier, XIXe, une tour hexagonale et des ruines d'un colombier. En 1780, le nabab René Madec racheta les titres et les lieux. Cette famille était déjà représentée dans le choeur de la cathédrale dans la baie 109, (1417-1419), où saint Julien portait sur sa cotte et sur son bouclier les armoiries de cette maison. Une autre baie, la 106, toujours dans le choeur, leur est attribuée, ainsi qu'un écu de la voûte. Dans la nef dont ils furent probablement commanditaire, si ce n'est donateur, de la baie 114, avec Ronan et Christophe de Lezongar, chevaliers vers 1495. Leurs possessions s'étendaient sur les paroisses de Penhars, Pluguffan, Ploneïs. Celles-ci comprenaient une soixantaine de manoirs, villages, maisons, champs ou sillons de terres isolées répartis sur 29 autres paroisses ou trêves dans Quimper, Plogastel-Saint-Germain- Pont-l'Abbé, Pont-Croix, Douarnenez, Locronan et Quemenéven. Ils avaient aussi le droit de hautes justices. En 1533, un Rolland de Lézongar est cité comme seigneur. Vers 1535, Hervé de Lézongar est chanoine et trésorier et chanoine de Cornouaille. En 1538, mort de Jeanne du Fresne, première épouse de Rolland, qui laisse deux filles, Jeanne et Marguerite. L'année suivante, Rolland se remarie avec  Claude du Juch. Ils ont un fils prénommé Rolland

2. Ces dimensions nous permettent une
approche des dimensions des fours de cuisson de ce siècle
; Pour cuire une pièce de quarante centimètres, le verre étant posé à plat sur une plaque, il faut donc utiliser une plaque d'une dimension  sensiblement supérieure, ce qui, en laissant une aération tout autour de cette dernière pour une meilleure chauffe, environ cinq centimètres de chaque côté, donne une surface de sole de 0,50 sur 0,50. Nous verrons plus tard qu'ils superposaient plusieurs étages de pièces sur une même plaque.

3,La lecture de la deuxième partie par Y.P. Castel, pourrait donner J U L I E N .
De quel saint Julien s'agirait-il ?
Dans la même cathédrale, dans la baie 109, un saint Julien porte sur sa cotte d'azur une croix d'or, et tient une bannière et un bouclier armoriés  des mêmes armes, celles de la maison de Lézongar. Il rappelle l'écuyer de la baie 113, mais porte cuissards, genouillères, jambière et solerets. Il s'agit de Julien dit le Pauvre ou l'Hospitalier, qui avait été militaire, mais qui a aussi une analogie avec saint Christophe. Avec sa femme sainte Basilisse ils font passer un fleuve dans leur barque. Une fois, c'est le Christ, caché sous la figure d'un pauvre lépreux. Un vitrail du XIVe siècle  de la cathédrale de Rouen narrait cette légende. A Chartres, baie 121, 1215-1225, une lancette raconte l'histoire de ce saint. Il en est de même à Guérande, église Saint-Aubin, baie 2, avec banderoles et inscriptions. A Sonzay, Indre et Loire, il accompagne un donateur XVIe Chez Jacques de Voragine, l'histoire est un peu différente. Le pauvre est devenu un étranger lépreux, à demi mort de froid qu'il accueille dans son hôpital après lui avoir fait traversé le fleuve. Celui-ci se transforma en un ange. Dans les deux cas, Rouen et Voragine, il tue ses parents dormant dans son lit, les prenant pour sa femme avec un amant.  Dans le Vie des saints Bretons d'Albert Le Grand le même thème du passage d'une rivière est repris : « Le  saint roi Judicaêl voulant aller prier devait traverser un gué. Sur la rive il y avait Notre-Seigneur en lépreux qui voulait passer. Judicaêl retint son cheval et monta  derrière le lépreux. »

Existance d'édifices patronnés par Saint-Julien.

Au XVIe siècle il existait une chapelle Saint-Julien au Pouldu en Clohars-Carnoët, une seconde mais existante encore et de la même époque, à Guilligomarc?h. A  Landerneau, c?est auprès de l?Elorn, sur la rive gauche, qu?au XVIe fut édifiée une chapelle puis église tréviale sous le patronage de  Saint-Julien. Deux hôpitaux, toujours à la même époque prirent son nom, à Landerneau et Quimper, ainsi qu?à cette dernière, une paroisse et un autel à la cathédrale

4, A Locronan, chapelle du Pénity, les
damas sur les
fonds sont exécutés sur les faces extérieures et au pochoir. Sur la robe de la sainte Catherine, c?est à la main et du côté intérieur. Certains historiens donnent la date de 1480 comme date d?apparition du pochoir en cuivre

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