Glossaire
Dans le volume « les vitraux de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper » (Société archéologique du Finistère) un des auteurs, Yves Pascal Castel, note sous le titre : Un vocabulaire fluctuant, que « comme tout vocabulaire, celui qu'utilise les praticiens du vitrail, n'est pas parfaitement fixé, pas plus que celui des historiens d'art ».
abside, terminaison arrondie de l'édifice ou chevet arrondie
acide oxalique, sert à nettoyer des pièces complètement opaques sous compresses de coton.
anse de panier, arc en anse de panier ou surbaissé constitué par des cercles de rayons différents
baie, ouverture ménagée dans une partie construite.
baies cintrées, avec un arc en cintre, le plein cintre est décrit par un demi cercle.
balustre, petite colonne basse et renflée comme la fleur de grenadier, terminée en haut par un chapiteau, en bas par un pied.
boudin, nom donné à une moulure ronde et épaisse.
perle , motif d'ornementation formé d'une suite de petits grains sphériques souvent sur une moulure.
barlotière. Pièce de métal, fer, cuivre, fonte, laiton, inox, etc., de section rectangulaire dont la largeur et l'épaisseur peuvent varier suivant la portée qui leur est donnée. Elle comprend divers éléments, le plus fort étant fixe et scellé dans la maçonnerie en pierre des meneaux et du remplage. Des pièces métalliques perpendiculaires à oeilletons, pannetons, y sont accrochés soit par soudage, matage, vissage. Elles serviront à accrocher un feuillard plus léger que la première. dans l'oeilleton est glissée une clavette qui coince ainsi le panneau de vitrail qui est pris entre le fer et le feuillard.
A la cathédrale Saint-Corentin de Quimper les vitraux restaurés ont pu bénéficier d'une double verrière extérieure. Pour cela, il a été fourni une « barlotière à balancier de 10x30 à double panneton traversant, placé tous les 180 mm. Une cale de 10 mm d'épaisseur 30x70 engagée sur chaque panneton inférieur assure l'écartement des deux verrières et porte l'épaisseur du vide d'air central pour ventilation de bas en haut à 20 mm. Le feuillard intérieur est identique à celui de l'extérieur ( 8x30mm) mais comporte un orifice permettant supplémentaire en façade » Benjamin Mouton, Monumental n°3, p.55
,bouche-Trou. Se dit de pièces ou d'éléments de vitraux qui servent à obstruer des manques dans une verrière ou un panneau. Ces pièces peuvent être anciennes ou de simples verres soit dépoli soit de couleurs, soit tout simplement incolore.
brosse, pinceau court plus ou moins dur qui peut servir pour les enlevés
carton Il s'agit d'un mot du XIXe siècle. Avant on parlait de patron au petit pied (XVIe), ou patron à pied réduit ou encore vidimus. Le carton semble apparaître au début du XVe siècle, mais on servait aussi de toile de lin. Dans des contrats on trouve poultraiture, pourtraict. Le carton, peut être un élément de répétition, Grâce à la façon des cartons originaux, et en plus de l'exécution des vitraux en découlant, les ateliers peuvent être capables de répéter les sujets et cela très vite et en grand nombre.
Cathédrale, église principale d'un diocèse, ici au XVe siècle, la Cornouaille, siège de l'évêque. Ne peut être appelée cathédrale une église qui n'est pas ou n'a pas été le siège d'un évêque.
choeur, partie réservée aux clercs. Il est délimité par une clôture et peut-être fermé du côté de la nef.
collage Lorsqu'une pièce est en deux ou plusieurs morceaux, au lieu de les assembler avec un plomb, dit plomb de casse, on utilise une colle silicone réversible. Ce collage doit être souple et résistant, Selon la couleur de la pièce à coller on peut employer une colle transparente ou de couleur
coupe du verre. A l'époque des vitraux des baies hautes de la Cathédrale de Quimper, le verre était encore coupé au fer rouge suivant un tracé fait à la pointe. Une simple humidification, à la salive posée sur le doigt, sur la trace encore chaude et le verre se fendait. Parfois il était utile de la gruger. Cette façon de couper le verre continue en Cornouaille durant les XVIIe et XVIIIe siècles, suivant les ateliers.
cratère, trou, plus ou moins petit, sur la surface du verre du aux acides sécrétés par les lichens et les mousses.
croisée du transept. Peut désigner le transept entier, se dit aussi carré du transept.
cuisson.. Au et à partir du quinzième siècle, les plateaux, saupoudrés de plâtre sec, où repose les pièces de verre peintes, parfois en plusieurs épaisseurs, sont contenus les unes au-dessus des autres, et sur des cales, dans une caisse ou boite de terre réfractaire, dit moufle, Ce mouffle doit reposer sur des pieds en terre réfractaire, et possède une porte, elle aussi en terre réfractaire, qui est jointoyée avec de la glaise, après chargement. Un regard, ou trou, y est percé et obturé. Il permet par ouverture de surveiller la cuisson. Tout autour, dessous, sur les côtés et au-dessus, on pose une certaine quantité de charbon de bois, quantité connue par expérience. Le feu y est mis. Aux alentours de 600 à 700°, le verre dans le four prend une teinte cerise. Le regard permet de vérifier la montée de la teinte. On laisse alors e feu se consumer lentement. On déchargera une dixaine à douzaine d'heures plus tard. D'après nos relevés faits sur les pièces de la cathédrale de Quimper, les fours utilisés devaient intérieurement avoir une surface, de 50cm sur 50cm, la hauteur nous est inconnue.
dais, partie supérieure de la niche
damas, grand dessin à ramages que l'on trouve entre autre dans les vitraux sur les vêtements, les tentures et les fonds au cours des XVe et XVIe siècles et sera repris au XIXe siècle. Le motif est le plus souvent une sorte de grenade se répétant en diagonale. La plupart du temps, les damas sont exécutés en enlevés sur une légères grisailles.
La façon est le plus souvent faite sur la face intérieure. Le travail est fait au pochoir mais aussi au trait de pinceau. Ils ne furent pas toujours monochromes, mais à l'occasion animés par le jaune d'argent ou piquetés par des éléments de couleurs vives. Le même pochoir peut être repris sur plusieurs fenêtres, c'est le cas dans les baies de la nef de la Cathèdrale de Quimper.
dépoli extérieur, grisaille légère posée quasiment tout le temps sur la face extérieure qui donne une aspect laiteux au verre. Sur les verrières de doublage, il imite la face extérieure.
doublage. Le premier but est de renforcer une pièce, aux multiples casses, réparée par collage. Le second but est de permettre de confirmer ou de reprendre le dessin, trait ou lavis, disparu d?une pièce ancienne. Ce verre de doublage est cuit dans le second cas, mais peut l'être avec dépoli ou surcuisson sur la face extérieure dans le premier cas pour que ce doublage de l'extérieur ne présente pas une tache brillante. Ce verre doit être parfois thermoformé.. En face finale, ce verre de doublage sera joint à l'autre pièce et le collage et l'étanchéité assuré par un joint de silicone.
écoinçon. En vitrail, ouverture du réseau de forme proche du triangle qui remplit l'espace laissée par les courbes du réseau.
enlevés, lorsque la grisaille posée est sèche, il est possible, avant la cuisson, à l'aide de divers instruments durs ou fins, tel que brosse, pointe de bois. Ces enlevés peuvent se faire à l'aide de pochoir.
fenêtre, baie munie d'une fermeture vitrée et donnant du jour à l'intérieur
fleuron, ornement sculpté représentant une fleur et son feuillage
frite. Poudre de verre qui aide les colorants comme la grisaille à adhérer au verre, lors de la cuisson
fronton, couronnement pyramidé à tympan, celui-ci peut-être ajouré
gâble, couronnement pyramidé, il est habituellement triangulaire.
gravure, procédé qui permet de faire apparaître sur un verre plaqué de couleur, la seconde couleur qui s'y trouve, elle peut-être incolore ou de couleur. Pour graver, '?est à dire enlever partiellement la partie de couleurs désirée, iil est utilisé soit des pierres soit un outil appelé archer qui fait tourner une fraise. C'est un travail minutieux. On trouve souvent des éraflures dues au dérapage de la pierre ou de l'outil tenu en main
grisaille c'est une couleur vitrifiable préparée par un mélange de fondant, verre pilé, et d'oxyde métallique dilué dans un liquide qui, posée au pinceau sur le verre, s'incorpore à ce dernier lors d'une cuisson. Elle peut être posée au trait, en lavis. Avant cuisson, elle accepte toutes les sortes d?enlevés. Elle peut être de teinte noire, brune, verte, etc. Elle n'est pas un émail. Ce mot de grisaille a été inventé au XIXe siècle. Avant on parlait de couleur.
jaune d'argent est posé sur la face extérieure des verres ; c'est une teinture à base de chlorure ou nitrate d'argent.. procédé mis au point au début du XIVe siècle pour colorer le verre incolore en jaune. Il pénètre profondément dans le verre.
jaune XIIIe est une dénomination commune d'un verre de couleur jaune à nuance proche du safran, quasiment le seul employé à la cathédrale de Quimper, et qui est très proches du jaune des XIIe et XIIIe siècle.
Jean Cousin, terme du XIXe siècle, couleur rousse, variant du rose au brun, obtenue avec sulfafte ou peroxyde de fer
lancette, baie étroite formée d'un arc en tiers point surhaussé qui peut ressembler à un fer de lance
lavis ; teinture du verre par application de minces couches de grisaille délayée
masticage, action de faire rentrer un mastic liquide entre le verre et les lèvres du plomb pour assurer l?étanchéité du vitrail et par-là sa rigidité. Ce mastic est fabriqué en atelier à base d'huile de lin, de blanc de Meudon et de siccatif, les trois en certaine proportion. L'opération est faite sur les deux faces, les plombs de la face extérieure n'étant rabattus qu'après. Lors de la restauration des vitraux anciens, c'est le cas de ceux-ci, le mastic, plus épais est entré au doigt sous les lèvres du plomb. Cela évite sa dispersion dans les cratères et dans les grisailles en mauvais état.
meneau colonne verticale de pierre qui divise les jours d'une baie
mouchette, en vitrail, ouverture du réseau de formes asymétriques rappelant une flamme.
nef, partie d'une église de plan allongé comprise entre le massif du porche et le choeur.
niche, élément décoratif, composé en partie supérieure d'un dais, d'un fond en creux avec tenture, et d'un socle.
nimbe, « irradiation de la tête, partie la plus noble du corps, parce qu'elle est le siège de l4intelligence et de la volonté » Il signifie sainteté. Il peut être posé verticalement derrière la tête ou placé obliquement au sommet de la tête Les couleurs sont : L'Or et le Jaune = lumière brillante, Bleu = couleur céleste, Rouge = emblème martyr et charité, Vert = espérance, Violet = humilité et pénitence.
L'auréole est irradiation du corps et non de la tête, comme le dit le langage courrant.
oculus, En vitrail, ouverture du réseau de forme ronde ou ovale.
oeil-de-boeuf, ouverture ronde ou ovale.
ogive, espace obtenu par l'entrecroisemenr de deux arcs diagonaux.
panneau de vitrail. Le panneau est un élément d'un vitrail Il est compréhensible que pour des raisons de mise en plomb, puis de manipulation, de facilité de transport et de pose, il ne dépasse pas ordinairement une certaine dimensions, la largeur tant celle de la lancette, et la hauteur étant définie par la hauteur. Dans cette cathédrale, les plus grands ne font pas plus de 90 centimètres sur 60 centimètres.
patron, Dessin grandeur nature du sujet du vitrail ou panneau de vitrail sur un support.
peinture. Le travail principal de peinture se passe sur la face intérieure du vitrail, pour une question de netteté. On utilise la face extérieure pour poser des lavis pour les ombres, pour réaffirmer des traits. On y pose le jaune d?argent, le dépoli et aussi les damas. Cette face extérieure permet aussi de donner une profondeur, comme les poissons dans l'eau du Baptême du Christ. Les outils employés sont des pinceaux, « pinceau à étendre » assez gros, fait de poils de blaireau ou d'écureuil ; le « blaireau » brosse souple et large permettant d'étaler la grisaille à différentes épaisseurs. La grisaille est posée en lavis ou en trait. Elle peut faire l'objet d'enlevés
( voir enlevé, grisaille,, lavis)
perle, en décoration en forme de petite boule qui décore les moulures.
phylactère, banderole utilisée au Moyen Age où il était inscrit un texte.
plomb, ou verge de plomb, en forme de H majuscule. Les verres y sont insérés et les ailes rabattues sur le verre. Au XVe et XVIe siècle en Cornouaille il est fait au rabot sur un lingot de forme allongée. Les ailes sont alors minces. Par la suite à la fin du XVe siècle en France.
plomb de casse, plomb posé pour réunir les éléments brisés d'une pièce de verre.
pochon, terme d'atelier pour une brosse ronde aux poils courts.
poids du verre. La densité est de 2,5 kg pour 1 mm d?épaisseur au m2 ; soit une feuille de verre antique d?environ de 0 ;80 x 0, 60 et de 3 m/m d'épaisseur moyenne. Son poids serait d'environ 3,200kg.
pointe , « exécuté à la pointe », « travail au petit-bois », termes indiquant un travail d'enlevé de grisaille exécuté avec un instrument très fin et donnant une lumière, aiguille, plume d?oie, petit pinceau dur usé ou taillé
pontil. Tringle de fer pleine de 1, 30 ml à 1,80 ml qui sert à cueillir du verre et faire adhérer la paraison. Grâce au pontil, le verrier imprime un mouvement rotatif à la paraison en même temps que le plateau ou la cive se forme. La cive achevée, le verrier détache le pontil qui laisse une excroissance appelée boudine. La mise au pontil se fait alors que la pièce est encore attachée à la canne.
pose, Une baie est constituée d'une ou de plusieurs lancettes et d?un réseau. Le vitrail terminé est composé de plusieurs panneaux. Il va falloir les mettre en place. dans la baie. Pour cela, il est scellé dans la maçonnerie, si la lancette est peu large, des barlotières ou ferrures horizontales. Dans les autres cas il s'agit d'armatures de même section à plusieurs horizontales et verticales.
potée, contenance de verre liquide pouvant être sortie chaque fois du creuset
quadrilobe pas correct, c'est un quatre feuilles, et plus de quatre feuilles est dit polylobé.
réseau. ensemble des éléments de remplage formant des divisions nombreuses dans les baies
remise en plomb. Il s'agit d'une remise en plomb total des vitraux après dessertissage. Il arrive parfois qu'elle soit partielle, plomb en bon état, conservation de plombs très anciens comme témoins. Au XVe siècle, on parle de rhabillage. Ce travail fut confié à des ateliers médiocres d'ouvriers forains, allant de paroisse en paroisse. Les verres doivent rentrer parfaitement dans les plombs et les plombs les uns dans les autres aux intersections où une soudure à l'étain est posée.
réfraction, en penchant certaines pièces ont peut voir le dessin qui a disparu, le fritte et la grisaille y ont laissé une empreinte. Cette dernière est utile pour rétablir le dessin sur un verre de doublage.
restauration ensemble des travaux de reconstitution et de complément, tendant à restaurer un vitrail et à lui rendre son état d'origine.
La restauration demande dès le départ une lecture profonde de l'oeuvre. Il faudrait arriver à se mettre à la place de celui qui l'a fait. Pour cela il faut dans une première phase, chercher à connaître l'époque, ses techniques, ses commanditaires et découvrir le message de foi que cet oeuvre a fait passer C'est aussi, pendant et après cette phase, une recherche livresque de références. Les thèmes sont peu nombreux et les rapports entre eux importants dans leur unicité.
Depuis le tout début du XIXe siècle, on trouve un grand nombre d'articles de fond sur le vitrail en Bretagne. Mais il faut les analyser, car tous ces auteurs ont une sensibilité et des idées qu'ils ne peuvent étouffer. C'est un long travail de recherche, qui commence, travail accompagné de notes, et de réflexions sur le pourquoi de la composition. Cela ne s'obtient pas en un seul jour, il faut des années pour y parvenir, mais chacun de ces jours apporte une parcelle de connaissance.
rosaline, terme d'atelier, pour un verre mi-violet, mi-rose.
sanguine. Grisaille dont la couleur peut varier suivant sa pose dans les teintes rousses ou brunes. Il est obtenu à partir de roche comme la sanguine.
socle, partie basse d'une niche.
soudure. Il s'agit de poser une goutte de soudure riche en étain aux points de jonction des plombs. Pour faciliter et décaper un tant soit peu le plomb à cet endroit, il est utilisé actuellement de la stéarine, les anciens employaient tout simplement de la résine, une goutte de chandelle ou de cire. A la place des fers électriques actuels, ils employaient des fers portés au rouge et garnis d'un manchon en bois.
soufflet, En vitrail, ouverture du réseau de forme symétrique aux bords en courbes et contre-courbes suivant un axe
thermoformage. Fabrication d'une seconde pièce de verre que l'on désire doubler pour la conforter. Pour cela on utilise une l'empreinte mâle ou femelle de la pièce, obtenue sur un lit de plâtre. Cette ensemble, empreinte en plâtre et pièce à thermoformer est passé au four est cuite à la température voulue.
.transept, partie transversale formant. Une croix avec le corps de la nef. Les bras du transept sont les deux fractions du transept au Nord et au Sud.
tympan, paroi de remplage généralement plein. En vitrail, il arrive que ce terme soit employé pour un réseau.
verre en manchon. Autre technique, qui donne des feuilles de verre proches du rectangle et de surface proche du demi-mètre carré. Il est obtenu en basculant la canne et la pomme de verre, qui se trouve à l'extrémité inférieure, au-dessus d'une fosse, la canne ayant le même type que précédemment. Lorsque le verre a obtenu la forme d'une grande bouteille, il est détaché, ouvert et étalé avant d'être recuit. Dans les deux façons, le doublage, rouge sur blanc, bleu sur blanc, etc., est obtenu par une première couche d?émail, 1 millimètre environ, de couleur enrobée ensuite d'une épaisse couche de verre, de 2 à 3 millimètres, incolore dans les deux cas. Elle peut être de couleur, comme le rose.
verre en plateau. Cette technique de soufflage du verre, très utilisée dans les verres de vitraux en Cornouaille, au XVe et XVIe, existe depuis l'antiquité. Sa production s'arrête, même pour le verre à vitres, au milieu du XIXe siècle. Le verre en fusion est pris dans le four au moyen d'une canne creuse d'environ 1,80 mètres de longueur et d'une trentaine de centimètres de largeur, l'extrémité permettant, avec un évasement, la cueillette du verre, et l'autre extrémité, arrondie, permettant le soufflage à la bouche, pour lui donner une forme de poire. Celle-ci est détachée de la canne pour passer à une seconde canne, le pontil dont l?extrémité est en forme de croix. La poire est alors ouverte. Pour éviter une brûlure des mains, un manchon en bois entoure cette canne sur une certaine longueur. Le verre est étalée, en tournant le manche de la canne pontil entre les deux paumes des main, sur un lit de sable chaud. Il est obtenu ainsi une grande cive allant jusqu'à 90 centimètres de diamètre. Une nouvelle cuisson de cette cive, portée à plat dans un four a lieu. Ces verres se reconnaissent par leurs bourrelets et des lignes concentriques. Nous n'en connaissons pas la provenance. Il est vendu et livré en panier d'osier allant jusqu'à ving-quatre au pannier ( A. Félibien, des principes de l'architecture ; p. 261
verre incolore, nous employons ce terme pour le verre courant qu'on nomme verre blanc ou verre à vitres. Le terme verre blanc étant plutôt réservé à un verre dépoli ou laiteux.
verre plaqué, le placage du verre est obtenu par trempage de la paraison du verre incolore, dit blanc, par exemple dans du verre rouge en fusion. Ces verres plaqués existent obligatoirement dans les teintes rouges. L'oxyde de cuivre qui sert de colorant est tellement puissant qu'il peut entraîner l'opacité et donc, dans l'épaisseur de la feuille, il ne laisse pas passer la lumière. Ces verres plaqués peuvent exister aussi dans une autre couleur que le rouge comme : rouge sur bleu, sur vert, sur jaune, ou bleu sur violet, sur jaune, . Ce procédé permet d'enlever partiellement la couche de couleur désirée et ainsi laisser apparaître la seconde ou le verre blanc sur lequel on peut déposer une grisaille ou un jaune d'argent.
ouvrages utilisées
Jean Lafond, le Vitrail, Fayard, 1978,
Travaux de restauration des monuments historiques, opuscule technique, vitrail, ministère de la culture et du patrimoine, décembre 1993.
Monumental n°03, Direction du patrimoine, 1993
Le Vitrail, Nicole Blondel, l?Inventaire, Ministère de la Culture et de la Francophonie. 1993.
Vesey Norman, Armes et Armures, Hachette, 1966
Abbé Duret, mobilier, vases, objet et vêtements liturgiques, librairie Letouzey et Ané, Paris 1932.
Jean Rollet, << les maîtres de la lumière>> Bordas, 1980,
L. Ottin, le vitrail, E.Laurens, Librairie Renouard, Paris, non daté, vers 1904
Glossaire des termes techniques, éditions
Jeanpierrelebihan, premier décembre 2OO7