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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 16:53

La technique de restauration  des vitraux des XV° au XX° siècle est pour nous un savoir faire et une méthode  qui est le résultat de l’approche personnel du vitrail depuis un certain nombre d’années sur des verrières de tous les âges, de tous les styles  et de notre région, qui  sont passé entre nos mains. 

Notre but n'était pas de faire de la copie de copie

 

 

 

Cette technique ou savoir faire, que nous avons, nous la pensons bonne, elle évolue tous les jours de travail et évoluera rapidement.

Tout celà dépendra des recherches faites et réussies par nos confrères ou le laboratoire des Monuments historiques de Champs sur Marnes

 

La première chose lorsque le vitrail doit être déposé est de définir la datation et la technique de l'atelier ancien, ce qui nous est primordial et ce qui peut être comparé avec une oeuvre du même atelier.

 

 

 

 

La consultation de descriptions anciennes comme le manuscrit de l'abbé de Boisbilly des années 1770, ainsi que l'Inventaire d'Aymar de Blois, aîné  En 1904, l'abbé Alexandre Thomas fournit un complément à la monographie de M.Le Men datant  de1877, peuvent être d'un grand secours pour une approche des vitraux que nous devons restaurer.

 

Autres éléments pour avancer, ce sont  ces pièces de verre dispersées sur d'autres fenêtres et peuvent être aussi d'un grand secours, Il s'agit de morceaux de visages, de pieds, d'armures, d'épées, de dâgues etc.  qui retrouveront parla suite leur place. Un dernier élément est aussi ces gravures et griffes ou gravures spécifiques  que les pièces anciennes portent au dos.

 

Notre attention s'est portée  sur les faces externes et internes des verres, sur ces dernières des cratères s'étaient formés. Nous y relevons, par habitude de forte teneur en chaux ainsi que de magnésie de sable probablement utilisée au XV° siècle dans la fabricationde verre.

Sur les faces internes,; certains verres avaient un important dépôt grisatre probablement dû à la condensation, à la poussière et surtout à la fumée des bougies.

 

 Pour certains leur état était dramatique, les solins fait àla chaux n'avaient pas résisté aux intempéries et les tempêtes avaient bousculé certains panneaux de vitraux, les verres avaient été déchaussaient, les plombs lâchaient les attaches se rompaient . Pour d'autre, les barlotières  étaient rouillé cette rouille avait faite elle aussi  son travail sur les panneaux.

 

Il en fut de même de la présence des plombs de casse  de 8 provenant des restaurations,  mais aussi parfois très fin, d'origine XV°mais très rares. L'effet  des premiers plombs donnait un poids supplémentaire aux panneaux de vitraux. qui  du coup prenaient du ventre. Certaines pièces présentaient ainsi au fur et à mesure des restaurations une dizaine de pièces .parfois  les impacts  en forme d'étoiles

 

Les verres XIX°avaient perdu leur grisaille, Dans sa plaquette l'abbé Thomas signalait  dès 1904 le désastre. En accord avec l'Inspection Générale il est décidé de supprimer ces pièces qui n'avait pas de grande  qualité si ce n'est une invention qui n'avait rien à voir  avec le XV°  Ces pièces furent collectionner dans la tour sud de la Cathédrale.

 

 

 

POUR CERTAINES verrières bases de la nef,  nous utilisons Les collages ou assemblage des pièces de verre  brisées avec une colle adéquatte  qui supprime l'utilisation des plombs de casse qui redonne une meilleure lisibilité

 

Les éléments d'architecture des dais que l'on trouve dans les haut des lancettes et qui surmontent  les niches ne nous ont donné que très peu dedifficultés car  nous restant assez de pîèces d'origine;

 

 1985, Etude complète avec Bernadette Le bihan de toutes les baies des XV°? XVI° et XIX°et XX°  de toute la cathédrale pour larchitecte,  étude accompagnée  de photos prises sur les toitures 

 

1986,, le laboratoire de Champs de Champs sur Marne, auquel nous avions confiès avec 'un voyage aler et retour 3 panneaux du XIX° siècle, nous rendait son étude sur l'état physique et mécanique de ces vitraux.

 

 

 

Le stokage des vitraux lors de leur dépose

 1960, les premières rencontres avec les vitraux de la cathédrale: ce fut sur la fenêtre basse , côté sud"La goute de sang" autre bais sud, suite à tempête dépose de la baie dite de la Vierge à l'enfant suivi d'interventions pour panser et considolation

La tempête d'octobre 1987 .  4 heures du matin suite à appel nous apportons du personnel sur place. durant deux jours   pour la récupérations des pièces, avec de gros dégats sur les baies ouest pour une Passion et de la vitrerie sud . Une cloture fut posée

 

1989, mars, Suite à rendez-vous avec achitecte, nous acceptons de terminer les photos des fenêtres hautes, côté nord, qui avaient été déposés  et dont un relévé de photos noirs et blancs n'avait pas été fait

 

1989, mars, autre tempête 

 

1991, Cette tempête nous fit accélérer la dèpose  après un relevé  de toutes les verrières hautes du choeur Pour ce stokage nous recevons  une salle haute de la tour sud de la cathédrale. Les vitraux après les avoir bien emballé  pour les transporter  par palan , dans cette salle, sont  alors posés par panneau numéroté, à plat  par trois avec des couches séparatives dans des caisses de bois  faites à cet effet et numérotée 

 

A la même date RDV ministère et Drac sur place avec accord des travaux sur la baie 100

 

Une autre tempête arriva, un dimanche, Aucun personnel sous la main./Avec  Alexandre,  architecte des Bâtiments de Frances nous montons sur les toitures  du côté sud pour réinstaller les clotures.

 

Ces verrières hautes du choeur étaient en très mauvais état, pour les parties du XV°, et ce essentiellement dû à leur âge.

Un relevé de photos des travaux ,de 1941, nous indiquait  que les bris et pertes de pièces de verre sont de cette époque où ces vitraux furent déposé par mesure  de conservation durant toute la guerre dans la chapelle Saint-Guénolé d'Ergué-gabéric, proche  de Quimper, vitraux  malheuresement stoqués verticalement dans des caisses de bois bourrées de ripes quipompent l'humidité.

 

 

 

 

 

En 1991, c'est le tour des verrières hautes du choeurdes chapelles du choeur d'être déposées

  en 1992-  dépose des verrières hautes du choeur du XV°

 

Nous les entreposons dans le même style de caisses dans la chapelle de la  Victoire, désaffectée et sécurisée. Suite à l' avancement des travaux sur les voûtes, ces vitraux  durent déménager dans la Chapelle Neuve ou nous montons un nouveau lieu de stockage. 

Un peu plus tard, au fur et à mesure  de l'avancement du chantier les verrières hautes de la nef  ainsi que celles du transept, sauf l'une d'elle déja déposée par précaution  à cause de son mauvais état, rejoignirent notre atelier  ou ils furent stokées dans des armoires blindées ce qui nous permit de commencer aussitôt leur restauration dont la pose de tous les vitraux devait être terminé avant la Saint-Corentin 1999 

 

 

 

La savoir faire et les rendez-vous de chantier

ils avaient lieux  tous les quinze jours, le matin  à la cathédrale  sous la coupe de monsieur l''architecte Benjamin  Mouton, suivi  par la suite de l'atelier,  de Quimper suivi du restauraunt  tous les corps de métier L'après-midi cétait l' atelier de Quintin où l'architecte prenait son temps, étudiat les propositions de restaurations, nous revenions à l'atelier de Quimper

l'architecte aimait le vitrail jusqu'a en faire avec nous. Particulièrement les samedis, à l'échafaudage,   sur carton ou sur le choix des verres, apprenait la grisaille.

 

Avec collègue  qui avait les baies sud, nous travaillâmes en collaboration et les rendez de chantier se passaient chaque fois, après celui de la Cathédrale, chez l"un, puis  l'autre, confrotant nos trouvailles , nos recherches, nos idées, sous la coupe  amicale et souvent utile de l'architecte.

 

Avec tous les corps de métiers, on se connaissait déjà pour la,plupart, travaillant pour la plupart du temps sur le même chantier

Les rendez-vous avec la DRAC, les représentants étaient quasiment présent, c'était le moment pour poser nos questions sur l"avenir de nos paiements

 

L'inspection générale, avec Drac et Vérificateur était un controle du travail,  l'écoute des propositions, des avis, celà se terminait par un grand repas en commun avec les personnalité.

 

  

 

 

Un relevé des photos au 10° des vitraux du XV°siécle' avant et après restauration et mise en plomb   a été éxécuté à l'atelier qui possède une trappe sur le plancher du premier étage. Cette trappe nous permet de prendre en  photos  un à un les panneaux  de vitrauxdes verrièrres possés à plat à l'étage inférieur sur des tables lumineuses. Ce premier travail de photos a été exécué par un photographe professionnel  Avec ses photos en couleur nous avons dressé  des

 ces photos  couleurs seront transmises  après montage sur dossier  au vérificateur    Le relevé des panneaux de photos au 1/10° après les travauxcouleurs au 1/10° fut  de 13m2, 155    Pour les photos couleurs

 

D'u notre côté nous ne sommes pas  pas lassé  sur les échafaudages de prendre des  photos  des verrières lors de nos travaux. ce qui nous était utile.

 

verrières de doublage:d'une surface de 27 m2.

Les compagnons:Chaque compagnon avait un poste de travail

 

antoine le bihan, dont la  qualification  était de IV,  se chargeait de la peinture, des collages des pièces, du doublage des verrières xv) ainsi que de la copie de la baie 100, une première sur claques, la seconde définitive. 

Jean-pierre le bihan, qualification: VIIIN:  recherche de documents, coordination des travaux, verrière de doublage.

Gilles qualification iv, chargé de la coupe, de la mise en plomb,  ainsi que des collages et doublages

Patrick Qualification ii

 

  Masticage des vitraux et des verrières de doublages

 

La pose furt faites par 6 compagnons, Gilles, Philippe, Emmanuel  Patrick, Michel, Jean-Pol;

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces verres il nous  fallu les nettoyer 

 

Les panneaux de vitraux entiers furent trempés dans des bains d'eau successifs, puis lavés àla douchette. Suivra un nouveau trempage dans du chlorure de potassium et du bicarbonate d'amonium, cela éxécuté selon des méthodes

douces. Chaque cas étant divertisable

 

 

 

 

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 14:46

 

le bonnet d'âne-copie-1Souvenirs des passages aux écoles primaires de  Landerneau, Pontivy, Quimper saint-Joseph et Saint-Yves. 1939-1945

 

Avant de partir à l’école, il fallait bien se laver les mains et la mère faisait souvent l’inspection : « Montre tes mains, dessus, dessous; as-tu un mouchoir ?, as-tu  bien préparé ton cartable ? n’oublie rien.  Sois sage, Travaille bien. Rentre à la maison directement ; ne reste pas traîner !. » Chapelet habituel et journalier que nous recevions d’une oreille ouverte à d’autres bruits venant d’ailleurs.

 

 

 

 

 

Pour l’habillement, on était en période de restrictions, de bons, de tickets. Les parents devaient se débrouiller de toutes les façons honnêtes. Mères, grand-mères, tantes, amies tricotaient, cousaient, agrandissaient, diminuaient, ajoutaient. Il n’était  cependant pas question d’être mal fagoté.  Tout vêtement prenait une valeur jusque là jamais atteinte. On se devait d’y faire attention. Mais l’âme d’enfant, bien qu’on lui est rabâché : « fait  bien attention à tes vêtements », est occupée à  bien autre chose et il ne fallait pas oublier son cache nez ou cache col, le passe-montagne à certaines époques. Celui-ci, comme le précédent, était souvent mâchonné et du coup, humide près de la bouche. Avec les passe- montagnes,  apparaissaient les paires de gants, en laine, souvent œuvre d’une grand-mère ou d’une tante ou transmission d’un frère ou sœur aînée. Les gants en cuir étaient plus rares, héritage d’une génération précédante J’en héritais d’une paire mais elle ne fit pas long feu, à cause de mon inexpérience.  Trop mouillée d’avoir modelé des boules de neige, je me devais de la faire sécher. Le poêle à bois du fond de la classe  se proposa comme moyen d’y remédier.  Je connaissais pas encore les résultats de ce séchage. Une odeur suave et âcre à la fois qui prenait le nez emplit très vite cette classe. Des deux gants, il ne restait qu’une forme tortillée où il était impossible d’y glisser le moindre doigt.  Au fond de la classe, le maître, debout, les tenait au bout de deux règles. Il m’appela et me les lança.  Ce poêle me fait  penser aussi aux bottes, souvent vieilles souvent  percées que l’on portait  parsemées de rustines. C’était quelque chose de nouveau, qui permettait de glisser le pied dans les caniveaux et ruisseaux, tout en faisant attention de ne pas laisser l’eau dépasser la limite et rejoindre nos chaussettes et pieds. Un jour de grande marée, c’était à Landerneau, le caniveaux se présenta brusquement plus profond. J’avais lâché la main d’un plus grand qui m’accompagnait.

 

 A l’école,   plus profond. J’avais lâché la main d’un plus grand qui m’accompagnait. A l’école,  le floc floc venant de mes bottes averti le prof. Il m’assit sur la table la plus proche et se mit avec peine à décoller l’ensemble bottes, chaussettes. Celles-ci terminèrent sur un fil  au-dessus du poêle et les bottes se remplirent de vieux journaux. 

 

 Quand à mes pieds, il les enveloppa dans une serviette sortie de je ne sais où.

 

 

 

Pour alimenter ce poêle, nous devions apporter, du moins ceux, dont la famille le pouvait, chaque lundi, les retardataires ou les oublieurs le mardi,  une bûche. Elles ne pouvaient pas être bien grosses ces bûches. 

 

 On vit cependant de pauvres garçons s’écroulait au pied du poêle, la porte de la classe franchie De leur côté, certains pères, souvent fermiers,  fournissaient l’école plus copieusement. Moi, je les extrayais du petit bûcher, m’arrangeant pour ne pas le faire écrouler ; Il n’ y avait pas à l’époque de chauffage au mazout ou au gaz

.

Avec des bons,  et dans la mesure où nous avions le droit,  et si les parents étaient économe,

 

on pouvait avoir un peu de charbon, du coke, de l’anthracite que des charbonniers aux visages et aux mains noirs venaient livrer en portant le sac sur leur dos.  Les mêmes personnages nous apportaient de la tourbe ou du bois.

 

Dans les maisons de mes parents ou grand-parents, nous étions des riches.

Nous avions un chauffage central. On y brûlait aussi bien du bois, du charbon, de la tourbe et tous ce qui pouvait se consumer. Il est  arrivé cependant très souvent à cette époque, que cela manquait

 

  . La porte de la maison franchie, c’était une sorte de liberté qui se présentait à nous jusqu'à l’école. On avait oublié les conseils des parents tel que « Surtout ne traîne pas sur le chemin de l’école ». Les voitures automobiles étant inexistante ; pas de « fait attention aux voitures ». On croisait  à ces heures matinales certes les charrettes des fermes qui livraient les commerçants, ou les calèches ou charrabancs de certaines fermières livrant leur lait et venant faire leurs courses. Les jours de marché, des vaches beuglaient au bout de leur corde tirée par un homme souvent . La porte de la maison franchie, c’était une sorte de liberté qui se présentait à nous jusqu'à l’école. On avait oublié les conseils des parents tel que « Surtout ne traîne pas sur le chemin de l’école ». Les voitures automobiles étant inexistante ; pas de « fait attention aux voitures ». On croisait  à ces heures matinales certes les charrettes des fermes qui livraient les commerçants, ou les calèches ou charrabancs de certaines fermières livrant leur lait et venant faire leurs courses. Les jours de marché, des vaches beuglaient au bout de leur corde tirée par un homme souvent .

 

C’était l’époque de l’Occupation qui dura quasiment tout le temps de notre primaire. Et on  avait oublié difficilement : « m’accepte pas de bonbons ! »  Aussi à la  vue d’un uniforme, surtout en casquette, on changeait de côté. On évitait leurs immenses charrettes à quatre roues grinçantes souvent attelées de 2 bourins. Elles se rangeaient  sur la place Saint-Mathieu,  accrochées aux arbres, en attente de chargement, et leurs chevaux nous montraient, piaffants et hennissants, sur un tapis jaune et chaud de purin,  leurs sexes raides, à la hauteur de nos yeux. Cela, on ne l’évitait pas et procurait, semble-t-il une certaine chaleur en notre corps. Lorsque nous étions plusieurs à regarder, nos discussions, souvent triviales, faisaient sortir de leur café les soldats conducteurs de ces engins. Une fois, à l’heure de midi, un de ces véhicules s’emballa,  le chargement terminé, les rênes traînant par terre, le conducteur, sans calot, en bottes de cuir, courait derrière, criant des jurons incompréhensibles. J’étais avec mon père, je l’avais rejoins après les cours de la matinée. Je le vis bondir devant cet attelage les bras levés en V. Les chevaux, bavant, s’arrêtèrent, tapant de leurs fers sur le pavé. Il pris les rênes et attendit l’arrivée du « boche » De chez le coiffeur, on sortit, patron en tête, visage à mousse blanche, officier en uniforme, le crâne pas entièrement tondu, le garçon lui tendant la main..

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 14:12

Je vois très bien le jardin de Pontivy, Img_1410.jpgje devrais le dessiner, je n’en aurais pas le temps, je vois le poulailler,  les caisses en bois des pondeuses, la guérite accolée où se range les carabines, où quand il pleut on s’abrite parmi les outils, l’immeuble des lapins plein d’odeurs, les buttes d’asperges, les haies de framboises plus hautes que moi, le fumier où pousse un cerisier, ou le pêcher, le champ aux pommiers où il reste les tiges du blé coupé,  ou du maïs, quand on tombe cela vous ouvre la pomme de la main, le chalet, écurie de la vache et des biquettes, je me vois tirant le lait de la biquette, trempant le doigt goulûment dans le seau, avalant un poil qui s’est aventuré sur le doigt, son goût, les bagarres dans la paille de la grange, le cognassier et ses fruits dans la haie du fond, le grand cerisier où avaient lieu nos repas, le vertige qu’il nous occasionnait et aussi pour certains les vomis plein de noyaux, comme ceux des oiseaux. Je vois d’en haut le grand-père qui arrive par l’allée accompagnée de ses deux fils pendant que nous les cousins on s’empiffre à mourir. Tout près, dessous, la grande au toit de taule, recelant des machines à vanner, une brouette et mieux une charrette à bras, balançoire, moyen de transport et lieu de glisse. Encore un peu de paille, je vois le trèfle que je vais couper  à la faux pour les lapins. Je vois les chemins disparus sous l’herbe haute, et humide qui mouille les mollets au-dessus des bottes. Le chemin qui se trace au fur et à mesure des jours sous nos pas. Quand est-ce que j’aurais le temps de dessiner tout cela. Quel machine pourrait scanner l’image qui est en moi ? Souvenir de Guillaume,le jardinier, de la cloche qui nous appelle, Du petit train qui démarre non loin de la cuisine et qui disparait au fond du jardin, derrière les chataigniers et les ruches.

 

Soixante dix ans après je m'en rappelle lorsque le sommeil n'arrive pas, la pluie  et la tempête qui tapent sur les carreaux m'ont pas sortie de ce jardin, proche du canal.

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 14:05

Une grande et haute maison sévère, seule à droite du pônt qui enjambe le canal. et  un grand jardin  l Cest là, chez mon grand-père que j'ai passé une partie de mon enfance ,  mon père étant sur le front, puis prisonnier.

Aufond de ce jardin un petit bois, avec un immense marronnier, des châtaigniers, des haies séparant de la ligne  de chemin de fer, à droite ses ruches et plus loin le cognassier perdu dans la haie du fond.

Le 19mars 1943, il envoie une lettre à une mes soeurs restées avec ma mère; "

Les enfants ne s'ennuient pas, et ne nous ennnuient pas; ils profitent du beau temps et ne parle pas de retour, malgré cela, nous irons vous les conduire jeudi si.. j'ai l'autorisation. Je  fais  Lademande aujourdhui:

 

Toubib il pouvaiT avoir des osveisses, Ma mère s'était réfugié avec mes frères et soeurs à landerneau

 

 Nous sommes en pleine guerre,

Le 6 Mai 1945, c'est une lettre pour ma soeur;

"Vous lui dirait que les petits lapins sont beaux et d'un joli gris bleuté.

Depuis 6jours nous avons 3 pêtits biquets:tpous les trois ont la tête noire avec une robe blanche sur le front comme la mère; 1 Petite chèvre noire avec une tache blanche sur les flancs.

 2 petits boucs: têtes ry épaules noires, l'un deux à même les jambes noires avec trois brecelet blancs; il faut les voir sauter et gambader"

Les  jours derniers ont fait des dégats: groseilles, cassis, tomates, pommes de terr, vigne, crises!!

 

dans ce jardin les cultures existaient, le blé, l'avoine, l'orge, le blé noir, coupés à la faux par Guillaume, du maîs pour les pigeons et nous, un carré de tabac, des fraises, une haie de framboises, les^pommiers à pommes à cidre, les pommes à couteau que l'on cueillit avec un instrument, genre éteignoir ou coupe vent des cirges monté sur un manche, les poiriers en espaliers le long de l'allée, le trêfle à la faux que l'on coupait pour les laoins, faux chaussure et chaussette, lors d'un geste mal assuré, les cerisiers, grands près de la grange, capables de supporter sur ses branches plusieurs petites enfants dégustateurs,, Jjusqu'à en être malade, petits et précieux près de la maison

 

Les cabanes

Une première accolée au poulailler, avoisinant les lapins, pas très grande mais suffisante quand même, pour abriter divers outils et une ou carabines

 long rifle,dont on avait le droit parfois de s'en servir avec le grand-père: surtout pour tirer sur les corneilles ou corbeaux qui habitaient le clocher de l'église Saint-Joseph. Une fois semble-t-il le grand père a réussi à en abattre un qui sévissait dans le cerisier il est vrai qu'il était aussi un chasseur ...et un pêcheur. Avec la patte droite coupée, il eut le droit à la mairie à une nouvelle cartouche Le front de Lorient ètait terminé; Mon père était rentré.

 

Une deuxième cabane, immense, aux piliers de troncs d'arbres équrris, ouverte d'un côté, couverte de toles, les flancs en planches de bois; Elle abrite des instruments agricoles; grands rateaux et fourches de boid aux crocs très longs servant à faner, une machine à vanner, un semoir, et surtout une grnde charrette à brs, où nous pouvions nous asseoi tous, c'est à dire, cinq ou six, lors des promenades dans les all"eq du jardin. Dans le brancard, des pères, le grand-père ou deux de bous. Rangée, la béquille déposée, son plancher, alors en pante, servait aussi de terrain de glissade.

 

La dernière cabane provenait de l'exposition universelle. Petit chalet en bois à toit à plusieurs pentes, couvertures en tuiles mécaniques, grande porte, parée d'un miroirpublicitaire et d' un thermomêtre, donnant le plus souvent sur la réseve de foins et ^pailles en gerbes ou en bottes; petite porte pour l'écurie pour la vache ou pour la chèvre. On se serait cru à la voir cette cabane, du temps de Versailles et de la Marie-Antoinette;

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 14:55

BAIE 100Verrières du XV° siècle, datant de 1417 à 1419,  au nombre de 13.Ces verrières hautes  comme toutes les autressubirent de nombreuses restaurations jusqu'à la grande remise en ordre  du peintre verrier Lusson de 1869, faite suivant les conseils de l'archiviste Le Men.  En 1873 et 1874,Le peintre Lusson.... remplaça les verres blancs de quelques  fenêtres par des imitations.

 

 

Malheureusement, d'autres restaurations, au coup par coup eurent lieu entre 1941   et 1969 e

 

Probablement cette derrière date, celle de leur dépose, par mesure de précaution, Ont suivi cette dépose, toutes les fenêtres hautes de la nef, Ces travaux qui furent assurée par les ateliers de Lardeur et Gruber avec l'aide d'une entreprise de Quimper.

 

après une restauration succincte, due, au manque de Crédit de l'atelier Gruber.Ces vitraux ainsi que les autres furent  stokès et mis à l'abri à la chapelle Saint- Guénolé d'Ergué Armel. en Finistère, où l'hunidité était reine.et inhérente à ce genre de vitraux.D' autres vitrauxfiinistèriens les y rejouagnent.

 

L'atelier Gruber en 195- 1965 restaure des baies hautes de la nef;  en 1981 il fournit des fonds baptismaux, baie 35, pose par l' atelier Jean-Pierre le Bihan.

 

 

Il n'était malheureusement pas envisagé à cette époque, d'après guerre, d'une restauration véritable des vitraux. Pour ce travail il manquait aux ateliers, en plus du personnel, le nécessaire; spècialement  le plomb, l'étain, le fer, la stéarine, le verre,et les grisailles  etc . La Débrouillardise  était nécessaire. les plombs comme, l'étain étaient fabriqué  la plupart du temps avec  ce que l'atelier avait sous la main;matériaux provenant  des revendeurs  ou ferrailleurs.

 

leur dépose a laissé quelques traces comme les bris et pertes de pièces de verre, confirmées par les relevés photos, auquel s'ajouta  le stokage vertical  dans cette chapelle durant toute la guerre, dans des caisses de bois bourrées de ripes, avec quasiment tous les vitraux finistèriens mis en dépot  de protection.

 

 

Notre approche de ces vitraux du XV°siècle ,  du choeur et de la nef, commença en 1985, avec la commande  provenant du Ministère de la Culture qui nous charga d'une étude globale  de l'état de toutes les verrières  de la Cathédrale, autant des côtés intérieurs qu' extérieures

Les panneaux sur table et dans les mains, nous relevâmes bien plus de plombs de casse  que nous avions relevé.sur les toits et échafaudages.

 

 

L'année suivante, 1986, le laboratoire des Monuments Historiques de Champs sur Marne, auquel nous avions confié 3 de ces panneaux du XV° siècle du choeur, nous rendait son étude sur l'état physique et mécanique de ces vitraux. que nous transmirent à l'architecte en chef

 

 

 

 

Suite à la tempête d'octobre 1987, nous dûmes , un dimanche, avec l'architecte des Bâtiments de France  monter sur les toits pour reinstaller les clôtures enlevées par la tempête En 1988nousdéposons, après relevés, toutes les verrières hautes du choeur pour lesquelles, une salle fut aménagée dans la tour sud de la Cathèdrale. Ces panneaux de vitraux étaient alors posés à plat opar trois avec couches séparatives dans des caisses de bois faites à cet effet. 

  

Les verrières basses des chapelles du choeur furent déposées à partir de 1991  et entreposées de la même façon dans la chapelle de la Victoire, désaffectée et sécurisée.

Suite à l'avancement des travaux sur les voûtes ces vitraux déménagent à la Chapelle Neuve où nous avions aménagée un local.

L'état des verrières hautes était   mauvais, en plus des nombreuses restaurations,  Ces vitraux furent reposés, ce qui ne les a pas arrangé, sur des ferrures, "barlotières", en majorités bien rouillées, possibilité d'un manque de matièrepremière

 

 

 

 

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 17:13

né en 1832, après avoir travaillé avec Maréchal à Sainte-Anne d'Auray,56, dont il acquiert l'atelier, ce dernier en reste le directeur. Quitte Metz en 1870 pour Salvanges, (Bar le Duc)
         A deux fils
     Le premier, Emmanuel, 1860- ? reprend l’entreprise que son père avait transféré à Salvange, dans le banlieue de Bar le Duc.
Le second
2-Louis, Charles, Marie, , 1853-1905,dit Charles 2, né à Metz en 1853, mort à Savonnières en 1905. 1878, Atelier à Bar le Duc, puis en 1899, à Paris, 96 rue N.D. des Champs, puis en 1881, 40 rue Denfert Rochereau. Actif de 1878 à 1897, fils de Charles-François, travaille avec son père, directeur de l'établissement de vitraux de Metz. En 1881, quitte la maison mère et reprend l'atelier de Nicolas Coffétier, rue Notre-Dame à Paris. dont il a racheté le fond. Il fonde la Société Artistique de Peinture sur Verre dont il est le directeur en 1899.

Ces deux ateliers jouent à la fin du XIXe siècle un rôle important dans la création et la diffusion du vitrail Art Nouveau. Leur production se répandent dans tooute l’Europe. En 1919, il est chargé de la restauration de Notre dame et de la Sainte-Chapelle.
Travaille avec Pinta

 

Travaux en Bretagne


1876, Arradon,Morbihan, chapelle Notre-Dame, FIGuration, baie du chevet, présentation de la Vierge.

 


1878, Moëlan-sur-Mer, Finistère, église Saint-Melaine, 18 baies,  les baies 100, 101, 102, 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9,10, vitraux de  grisaille claire aves bordures XIIe pour les baies  basses et grisailles rouge et brune pour les baies hautes. Signées et datées de Bar-le-Duc.

  


Guiscriff, Morbihan, église,  verrière du chevet crucifixion, signée Champigneulle Bar le Duc.

  


1889, Saint-Jean-Trolimon, Finistère, église Saint-Jean-Baptiste, figuration, baie du  chevet, sujetsaint-Jean-Baptiste, avant 1899.

 


Plouigneau, Finistère, église Saint-Ignace, baie 4,vie de saint Polycarpe sur quatre lancettes avec accompagnement de grisailles.

 


Bais, Ille et Vilaine, église Saint-Mars, plusieurs baies.


1889, Le Sourn, Morbihan, église,   signe ancienne maison Maréchal de Metz, veuve et  Emmanuel  Champigneulle successeurIl signe; ancienne maison Maréchal de Metz, veuve et  Emmanuel Champigneulle; Succésseur.,  Bar le Duc.FIGuration , baie 0, saint Julien, baie 1, saint Michel, baie 2,  saint Louis de Gonzague, baie 3, saint Joseph, baie 4,  sainte Elizabeth, baie 5, Marie Immaculée, baie 6, Sacré-Cœur, baie 7 saint Jean,  baie 8, sainte Anne,  baie 9, Mater Dolorosa, baie 10, Notre-Dame de Lourdes, baie 11, saint Pierre, baie 12, sainte Bernadette, baie 14, saint François d’Assise, baie 15, saint Mathurin,  baies 16, saint Augustin, baie 17, sainte Cécile, baie 18, Notre-Dame de Grenenan, baie 19, saint Cornelius.
1896, Quimper, 29, église Saint-Mathieu;FIG transept bras nord. Jugement Dernier.
1898/1900, Plonéour-Trez, 29, église Saint-Pierre, FIG, 14 baies, Socièté Artistique de peinture sur verre.96, rue Notre-Dame-des-Champs,Paris.
<<Belle collection de vitraux modernes sous l’inspiration de monsieur l’abbé Stéphan.>> Cf. LEG. Baie 0, remise des clés à saint Pierre, mission des apôtres. Transept,  Notre-Dame de Rumengol, avec saint Guénaël, saint Guénolé, le roi Gradlon, sant Corentin, Julien Maunoir prêchant entre le Folgoat et Lesneven, les saints de Plounéour-Trez, saint Pol, saint Derrien et saint Neventer noyant le dragon à Pontsuval, saint Enéour au bourg de Plounéour-Trez, saint Tanguy à Coat-Tanguy, saint Goulven, Michel le Nobletz ayant la vision de la sainte Vierge qui lui présente les trois couronnes.
cf., les vitraux de Plonéour-Trez, abbé Stéphan. Oculi du transept, saint Augustin, saint Jérome, saint Ambroise, saint Grégoire le Grand.
1900, Bais, 35, église.
1902, Lantic, 22, chapelle Notre-Dame-de-la-Cour, procession de marins.
1917, Le Croisty, 56, église, Baie 2, sujet: guerre 14-18, monument aux morts.
1918; Quiberon, 56, église, 8 fenêtres dont 1 naufrage.
1913, La Croix Helléan, 56, église.7 baies, FIG, baie 1, Vierge et Jésus, don de Berruyer, maire, médaillons sur fond de rectangles verre cathédrale, bordure avec fleurs de pommiers, baie 2, sainte Famille, médaillon sur fond de rectangles verre cathédrale, bordure de feuilles de houx et de gui  baie 3, GR, don de Fablet, recteur, baie 5, Erection de la croix, baie 4, atterrisage d’un saint, ou débarquement, don de l’abbé Bret
1921,Dinan, 35, église Saint-Malo, carton de H.M. Magne, exécution Charles. Champigneulle
1923, Taulé, 29, église Saint-Pierre, Chœur, 11 baies hautes et basses,Notre-Dame de Lourdes, sainte Anne et Marie, saint-François et le Christ avec texte en breton, saint Pierre, Sacré-Cœur, saint Paul, Nativité, Crucifixion, Résurrection.
1933, Porspoder,29, église Saint-Budoc., 11 baies, avec Choisnard ( Je possède la correspondance, dossier Porspoder.)   
sainte Anne et Marie, saint Michel, sainte Thérése, Vierge secourant un breton, ou vision de Nicolazic, saint Pierre, pêcheur, le Sacré-Cœur et Marguerite-Marie Alacoque, sainte Bernadette et Notre-Dame de Lourdes, la sainte Famille ;Apparition à Jeanne- d’Arc .
Dates inconnues:
Tréogat,29, église Saint-Boscat, chevet, GR Champigneulles et fils, Paris, oeuvre probable de Charles le troisième, connu des Le Chevallier, Gruber et Mme Saluden. Mort  en 1908 dans la cloche, ai connu son neveu à Paris.
Lesneven, 29, Chapelle Saint-Joseph, vers 1882
FIG, chevet, 2 baies , la Sainte famille et Jeanne d’Arc.
Vannes, 56, les Carmes, avec Maréchal, 1 baie.
Quatrième, Emmanuel, Marie Joseph, frère de Louis Charles, Marie, élève de Maréchal. Collaborateur veuve Charles Champigneulle;  un dénommé Frittel est directeur de l'atelier en 1882.
Le Relecq-Kerhuon, 29, église Notre-Dame, vitraux disparus guerre 39-45.
            Travaux hors Bretagne:
1883, cathédrale de Chartres, restauration. Yevres , Maine et Loire, monument aux morts
            1889, Vierzon; Eglise Notre Dame : restauration
            1894-95, Sablé sur Sarthe, Egl N.D. 14 fenêtres
            Brissac( Maine et Loire)   
            cf, abbé Stéphan , curé de St Renan, 1903-1905
            cf , archives Porspoder-Le Bihan.

Complément,Eglise Saint-Martin d’Egreville en Seine, vitrail avec les quatre‘ évangèlistes,posté par jean-paul payen

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 17:15

Cette étude sur la technique au XVe est faite essentiellement avec ce que nous avions appris sur quarante années d'atelier et chantiers et  lors de la restauration des vitraux de la Cathédrale ;

 

Technique du vitrail au XVe siècle

 

Ce mot vitrail ne fut couramment employé qu’à partir du XVIIe,siècle, auparavant les contrats ou inventaires ne parlait que de « verrine », de « verrière » ou de vitre, comme pour l’église de Braspart Finistère,  lors du contrat  de 1543,entre  le peintre verrier Gilles Le Sodec et le donateur Charles de La Marche.

 

La technique du « vitrail »  a très peu évolué depuis le premier manuel technique du Moine Théophile au XIIe siècle, mais son exécution a toujours été longue et demande une suite  importante d’opérations dont le départ est le carton.

 

Le carton et son auteur cD3 - 642

Ce dernier, sans quoi rien ne peut être envisagé  est un dessin, grandeur nature de la représentation figurée ou pas, fait à la dimension de la baie, indiquant aussi le tracé du plombage et l’emplacement possible des ferrures. Il peut être l’œuvre du peintre verrier, l’œuvre d’un peintre. Plusieurs esquisses ou projets de vitraux du XIVe sur parchemin nous sont parvenues, et aussi l’agrandissement ou mise à l’échelle d’une gravure. Il ne faut pas  négliger la place et le pouvoir du commanditaire dans le choix du sujet et sa bonne conduite.

 

L’apparition, dès le XIVe siècle, d’un papier assez rigide et assez grand, dit carton, permet alors la façon d’un carton grandeur nature. Il s’agit de feuilles de papier collées les unes sur les autres  La toile est aussi utilisée, plus facile, en la roulant, pour le rangement et le transport. Auparavant, le dessin était fait sur une table blanchie.

 

L  ES CLOTURES

 

Le  bouchage des fenêtres avec de la toile cirée.

 

            En 1360, des toiles cirées et peintes sont venus en provenance d’Avignon pour la visite du Pape, probablement pour clôturer les baies de la cathédrale de Montpellier qui n’étaient pas pourvues de vitraux, idem à la Chaise Dieu.

 

En 1469, à la cathédrale de Quimper, nous connaissons la nature des clôtures grâce à  une tempête qui  renversa « les cloisons en planches des fenêtres du haut de la nef, du côté de l’évêché »

En 1793, le 12 décembre , la Révolution a mis à bas plusieurs baies, <des panneaux de bois furent placés par la suite. Pour laisser filtrer de la lumière des ouvertures devinrent nécessaires.

 

 

Le verre et sa fabrication

Ce carton va servir à la découpe du verre. Celui-ci, dans notre région,  offre deux modes de fabrication. Une première dite du manchon, une seconde dite cive ou plateau. Les deux façons sont  reconnaissables, la première par ses bulles et la seconde par ses ondes concentriques et son excroissance centrale.  Dans la première, le verre  en fusion  est recueilli au bout d’une canne et le souffleur  fabrique  une sorte de bouteille dont les deux extrémités sont sectionnées pour obtenir un manchon  qui est ouvert de haut en bas et aplatie au four pour donner une forme  rectangulaire. Dans la seconde,  le verre est soufflé sans aller jusqu’à  prendre la forme de la bouteille tout en étant accompagné  de mouvements rotatifs ; La canne est enlevée pour  transmettre la sphère de verre à une tige de métal dit pontil. La rotation continuant, une spatule de bois élargie la surface jusqu'à faire une cive de 90 centimètres de diamètre. L’emploi de cives de cette dimension a été relevé à la cathédrale dans les baies de la nef.

 

Ce n’est semble-t-il pas le peintre verrier, au XVe qui lui-même, fabrique son verre. De nombreux témoignages écrits indiquent qu’ils étaient vendus, du moins les cives, par paniers d’osier.

 

Cette fabrication était encore empirique au XVe siècle. Les sables et les cendres végétales ou autre utilisés étaient d’une grande impureté malgré les soins apportés Pour accélérer la fusion de cette matière siliceuse, il fallait y ajouter de la poudre de verre, fritte, qui la plupart de temps était récoltée avec  des débris de vitraux, ou des loupés, ou tout autre matière vitreuse pilée. De plus  le verrier n’arrivait pas toujours à posséder, avec les oxydes métalliques qu’on doit  y ajouter,  la maîtrise totale des teintes, Mais cela avait l’avantage de fournir des teintes variées.

Tous les verres étaient au départ colorés dans la masse, sauf le rouge qui est plaqué sur du verre blanc, dit aussi incolore. Puis apparaissent les bleus, puis les plaquages aux deux couleurs, nombreux ici dans cette cathédrale à la fin du XVe siècle.

 

La coupe du verre.

 

Les éléments de verre, dont le peintre verrier a besoin , sont coupés au fer rouge en suivant le carton par transparence. Une première gravure à la pointe indique la forme à suivre. Le fer suit cette marque, puis un doigt humecté de salive passe au dos. Le choc thermique chaud et froid fait le reste. Parfois il est nécessaire de gruger, c’est à dire,  régulariser, les bords de la pièce. Il est possible qu’à la cathédrale on ait utilisé un gabarit, certaines pièces de verre étant exactement identiques en plusieurs exemplaires comme dans les armures. Pour s’y retrouver dans le puzzle géant qu’est une verrière, le peintre verrier dans son travail, utilise  des repères gravés sur chaque pièce.

 

La peinture des pièces.

 

Pour donner à ces verres leur signification figurative, le peintre verrier emploie une peinture dite grisaille qui est une préparation propre à chaque atelier et qui se compose d’oxyde de cuivre ou fer, de verre pilé, à laquelle  il est ajouté un liant propre à chaque atelier, vinaigre, urine, etc. La pose de cette grisaille est faite sur la face intérieure au pinceau ; soit en lavis, en trait ; Le trait en hachures moyen d’exprimer les courbes et les ombres est utilisé  dans certaines baies de  la cathédrale. Ces hachures  donnent une facilité et une rapidité d’exécution Les enlevés de cette peinture se font au bois, à la pointe, à la brosse et même au pochoir. Cette grisaille peut être posée en couverte sur la face extérieure, c’est le cas à la cathédrale où elle rejoint le jaune d’argent qui est apparu le siècle précédent. Celle-ci est une préparation de chlorure ou de sulfure d’argent, mélangée suivant les ateliers avec un support, ici  à la cathédrale  avec de l’ocre qui permet de colorer  en surface les verres incolores en divers jaune  dont les teintes peuvent aller du citron à l’orange.

 

La gravure.

 

Une autre façon de travailler  le verre est la gravure. Elle est faite sur les verres plaqués où une couche de couleur,  comme le rouge, qui peut être enlevée à la pierre et à l’archet. Cela permet de faire apparaître dans une pièce de verre une seconde couleur, dont le jaune d’argent.  Ce procédé montre la technicité de l’atelier du peintre verrier. En dehors des vêtements, on trouve ces gravures dans les armoiries. Cependant, elle y est souvent détrônée par le chef-d’œuvre, où une pièce de verre ou plusieurs de diverses formes sont incrustées dans une découpe préalablement établie dans un verre de la même forme, au millimètre près

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 17:13

ette étude sur la technique au XVe est faite essentiellement avec ce que nous avons appris lors de la restauration des vitraux de la cathédrale ;

 

Technique du vitrail au XVe siècle

 

Ce mot vitrail ne fut couramment employé qu’à partir du XVIIe, auparavant les contrats ou inventaires ne parlait que de « verrine », de « verrière » ou de vitre comme pour l’église de Braspart en 1543 lors du contrat entre  le peintre verrier Gilles Le Sodec et le donateur Charles de La Marche.

 

La technique du « vitrail »  a très peu évolué depuis le premier manuel technique du moine Théophile au XIIe siècle, mais son exécution a toujours été longue et demande une suite  importante d’opérations dont le départ est le carton.

 

Le carton et son auteur

Ce dernier, sans quoi rien ne peut être envisagé  est un dessin, grandeur nature de la représentation figurée ou pas, fait à la dimension de la baie, indiquant aussi le tracé du plombage et l’emplacement possible des ferrures. Il peut être l’œuvre du peintre verrier, l’œuvre d’un peintre, plusieurs esquisses ou projets de vitraux du XIVe sur parchemin nous sont parvenues, et aussi l’agrandissement ou mise à l’échelle d’une gravure. Il ne faut pas  négliger la place et le pouvoir du commanditaire dans le choix du sujet et sa bonne conduite.

 

L’apparition, dès le XIVe siècle, d’un papier assez rigide et assez grand, dit carton, permet alors la façon d’un carton grandeur nature. Il s’agit de feuilles de papier collées les unes sur les autres  La toile est aussi utilisée, plus facile, en la roulant, pour le rangement et le transport. Auparavant, le dessin était fait sur une table blanchie.

 

Le verre et sa fabrication

Ce carton va servir à la découpe du verre. Celui-ci, dans notre région,  offre deux modes de fabrication. Une première dite du manchon, une seconde dite cive ou plateau. Les deux façons sont  reconnaissables, la première par ses bulles et la seconde par ses ondes concentriques et son excroissance centrale.  Dans la première, le verre  en fusion  est recueilli au bout d’une canne et le souffleur  fabrique  une sorte de bouteille dont les deux extrémités sont sectionnées pour obtenir un manchon  qui est ouvert de haut en bas et aplatie au four pour donner une forme  rectangulaire. Dans la seconde,  le verre est soufflé sans aller jusqu’à  prendre la forme de la bouteille tout en étant accompagné  de mouvements rotatifs ; La canne est enlevée pour  transmettre la sphère de verre à une tige de métal dit pontil. La rotation continuant, une spatule de bois élargie la surface jusqu'à faire une cive de 90 centimètres de diamètre. L’emploi de cives de cette dimension a été relevé à la cathédrale dans les baies de la nef.

 

Ce n’est semble-t-il pas le peintre verrier, au XVe qui lui-même, fabrique son verre. De nombreux témoignages écrits indiquent qu’ils étaient vendus, du moins les cives, par paniers d’osier.

 

Cette fabrication était encore empirique au XVe siècle. Les sables et les cendres végétales ou autre utilisés étaient d’une grande impureté malgré les soins apportés Pour accélérer la fusion de cette matière siliceuse, il fallait y ajouter de la poudre de verre, fritte, qui la plupart de temps était récoltée avec  des débris de vitraux, ou des loupés, ou tout autre matière vitreuse pilée. De plus  le verrier n’arrivait pas toujours à posséder, avec les oxydes métalliques qu’on doit  y ajouter,  la maîtrise totale des teintes, Mais cela avait l’avantage de fournir des teintes variées.

Tous les verres étaient au départ colorés dans la masse, sauf le rouge qui est plaqué sur du verre blanc, dit aussi incolore. Puis apparaissent les bleus, puis les plaquages aux deux couleurs, nombreux ici dans cette cathédrale à la fin du XVe siècle.

 

La coupe du verre.

 

Les éléments de verre dont le peintre verrier a besoin  sont coupés au fer rouge en suivant le carton par transparence. Une première gravure à la pointe indique la forme à suivre, le fer suit cette marque, puis un doigt humecté de salive passe au dos. Le choc thermique chaud et froid fait le reste. Parfois il est nécessaire de gruger, c’est à dire,  régulariser, les bords de la pièce. Il est possible qu’à la cathédrale on ait utilisé un gabarit, certaines pièces de verre étant exactement identiques en plusieurs exemplaires comme dans les armures. Pour s’y retrouver dans le puzzle géant qu’est une verrière, le peintre verrier utilise  des repères gravés sur chaque pièce.

 

La peinture des pièces.

 

Pour donner à ces verres leur signification figurative, le peintre verrier emploie une peinture dite grisaille qui est une préparation propre à chaque atelier et qui se compose d’oxyde de cuivre ou fer, de verre pilé, à laquelle  il est ajouté un liant propre à chaque atelier, vinaigre, urine, etc. La pose de cette grisaille est faite sur la face intérieure au pinceau ; soit en lavis, en trait ; Le trait en hachures moyen d’exprimer les courbes et les ombres est utilisé  dans certaines baies de  la cathédrale. Ces hachures  donnent une facilité et une rapidité d’exécution Les enlevés de cette peinture se font au bois, à la pointe, à la brosse et même au pochoir. Cette grisaille peut être posée en couverte sur la face extérieure, c’est le cas à la cathédrale où elle rejoint le jaune d’argent qui est apparu le siècle précédent. Celle-ci est une préparation de chlorure ou de sulfure d’argent, mélangée suivant les ateliers avec un support, ici  à la cathédrale  avec de l’ocre qui permet de colorer  en surface les verres incolores en divers jaune  dont les teintes peuvent aller du citron à l’orange.

 

La gravure.

 

Une autre façon de travailler  le verre est la gravure. Elle est faite sur les verres plaqués où une couche de couleur,  comme le rouge, peut être enlevée à la pierre et à l’archet. Cela permet de faire apparaître dans une pièce de verre une seconde couleur, dont le jaune d’argent.  Ce procédé montre la technicité de l’atelier du peintre verrier. En dehors des vêtements, on trouve ces gravures dans les armoiries. Cependant, elle y est souvent détrônée par le chef-d’œuvre où une pièce de verre ou plusieurs de diverses formes sont incrustées dans une découpe préalablement établie dans un verre de la même forme, au millimètre près

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 18:04

st corentin 1958

Comme un géant perdu dans la vallée

La Cathédrale envoyait sa volée,

Et Corentin et le roi Gradlon-Maur

Sur les deux tours semblaient régner encore,

Tous les Esprits et les Saints d'Armorique  M'apparaissaient dans la cité celtique"

 

Brizeux, en passant à Kemper. Numeriser0009.jpg

 

Poête romantique breton, né à Lorient, 1803-1858 124bleu-cath.jpg

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 07:05

 Ces verrières, dite de doublage seront installées pour palier, et protéger après leur restauration, les verrières du XV°siècle, de la polution qui pourrait provenir de l'extérieur, comme  les carbonates,  les sulfates, les nitrates,  qui très vite   obscurcissent les vitraux,  et  altérent  les verres  par des cratères souvent profonds

La seule solution était de poser un deuxième vitrail du côté extèrieur, à cinq centimètres du premier qui  reprendrait le dessin des plombs du vitrail ancien, tout en assurant une ventilation de haut en bas, pour éviter la condensation et la croissance éventuelle de micro-organismes. Cette verrière offre un dessin du plombage qui, pour un problème de vision depuis les bas côtès, est décalé de 2,5 centimètres vers le haut, les verres incolores que nous avons  utilisé était du verre float de qutre millimùètres. Ils ont reçu une patine de dépoli irrégulière,  le plus proche de l'ambiance extèrieures des verres anciens.

 

Le travail de restauration terminé des baies du XV°siècle, 

 

Nous commençons à nous pencher sur  la création de  panneaux de vitraux  en verre blanc pour la protection du côté extérieur des baies XV° que nous venons de poser 

Ces panneaux de vitraux   devront être  des copies conformes des pièces,  les reproduisant, mais  sur du verre ordinaire incolore, de '3mm, sur lequel est déposé au pinceau   un très léger dépoli de grisaille. Ces pièces   seront cuites au four.  Le but de ce travail sur ces pièces de verre est d'atténuer une trop grande brillance

 

.La mise en plomb de cette nouvelle verrière  terminée, elle ,prendra sa place du côté extèrieur  du vitrail du XV°,

 

Elle sera posée par l'extérieur, sur un cordon de mastic, dans lesdoubles ferrures comprenant barlotières, feuillards,  clavettes  de plomb, et vergettesen formes  il a été choisi

 

Du côté des murs,  ces panneaux de vitraux furent céllés  dans la feuillure par des solins de chaux hydraulique. Le  but  de cette verrière est  d'assurer l'étancheité de la Cathédrale et  par là, la protection du vitrail .  et de la polution atmosphèrique

 

 Pour que  des verrières  anciennes soient visibles de toute la Cathédrale  Il nous a fallu pour ce vitrail  de doublage, installer un décalage vers le haut du réseau de plomb de cette verrière extérieure. ce décalage  fournissait  certe un vide d'air

 

Une seconde verrière est exécutée et le plombage suivait éxactement le plombage de la verrière restaurée , ce qui ne genait aucunement la lecture du vitrail

 

cette verrière est posée dans des doubles barlotières accompagnées de vergettes en forme, identique à ceux posées sur le vitrail ancien.

 

 Pour créer une aération bénéfique aux verres anciens des faces externes, une ventilation forcée est installée entre ces deux vitraux , de bas en haut

 

  Les panneaux de vitraux  intérieurs,  pour certain  il est adjoint  ont un plomb de bordure

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