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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 16:45

 

Les limites de Penhars dans le canton regroupant  Penhars, Plomelin et Pluguffan ne correspondent pas à la commune actuelle de Penhars. Il lui a été enlevé toute la partie nord de la route de Douarnenez avec le manoir de Prat-ar-Raz et le quartier du Moulin Vert. On lui a ajouté la rive gauche de l’Odet avec les châteaux de Poulguinan et de Lanniron

 

Deux linguistes, Bernard Tanguy et Albert Deshaies, se sont penchés sur la signification du mot Penhars. Ils arrivent chacun de leur côté à proposer « promontoire » ; ce qui correspond bien à la réalité.

 

Il y a  déjà plus de 5500 ans, l’homme occupe le Corniguel et y laisse un fragment de vase décoré. Il y a 4000 ans, d’autres hommes laissent des traces de leur habitat à Penancreac’h, à Kerjestin et au Moustoir. Penhars  n’en finit pas de se découvrir des ancêtres lors des travaux de sauvetage; tels ceux de l’époque gallo-romaine, très présents  du côté du Moustoir, de Prat ar Rouz, de Kerrien, de Kercaradec. . ;

 

Dès le XIIe siècle, la paroisse de Penhars, (on écrit Penarth)  existe. Du siècle suivant, elle conserve, jusqu’en 1893, une église  avec ses arcades romanes. C’est une paroisse rurale très peu peuplée  pas encore longée par l’Odet, où avant et pendant  les XV et XVIe siècles,  les seigneuries sont nombreuses et riches, possédant terres, manoirs et prééminences autant, à l’église du bourg qu’à la cathédrale de Quimper. Les noms de leurs manoirs ou châteaux  sont encore honorés dans ceux  des quartiers actuels:  Kerjestin, Kerlagatu, Kermoysan, Kernisy, Prat-ar-Raz, Prat-ar-Rouz, Prat-ar Roz, Toulgoat

 

A l’époque de la Révolution,  la population, entièrement rurale, est évaluée, entre 500 et 650 individus. Celle-ci va avoir une courbe démographique très calme durant la première moitié du XIXe siècle, mais va progresser rapidement lors des trente dernières années de ce siècle pour arriver à près de 1500 habitants

 

Cette Révolution lui concède, à son avantage, un grand territoire, en lui cédant une partie des paroisses de Plomelin et Pluguffan, Penhars rejoint alors l’Odet, et   récupère la route de Pont-l’Abbé. Cette voie va être d’un grand atout  au  siècle suivant, le XXe, pour son expansion industrielle, avec entre autre les marais que la mairie, dès 1888 tente  d’assainir.

 

Penhars offrent alors aux usiniers un avantage sur Quimper: des terres libres, la proximité de l’Odet, la ligne de chemin de fer et la proximité des ports de pêche : Bénodet, Concarneau, Douarnenez, Guivinec, Loctudy. . ..  A ne pas négliger non plus  ses agriculteurs, en 1956 76 exploitations,( 5 en 2001) qui vont  leur fournir toutes sortes de légumes et fruits. Ces usines ont noms: Le Hénaff1912, Saupiquet et Gantier 1919, Chancerelle 1921 Filet Bleu 1931, Marchadour, Vasselet, Villard, ces deux dernières au Moulin-Vert. Elles emploient une nombreuse main d’œuvre que Penhars va accueillir.

 

 La caractéristique de ces nouveaux habitants  est qu’ils s’installent la plupart du temps le long et suivant les voies d’accès   qui les amènent. Ils viennent du pays Bigouden, du Cap et aussi des communes environnantes, Kerfeunteun, Pluguffan, Plomelin, Guengat, Plogonnec,... On habille l’un en déshabillant l’autre. En 1936, la population atteint 5672  habitants,  soit deux fois et demie celle de 1901 et 6633, .

. En 1936, la population atteint 5672  habitants,  soit deux fois et demie celle de 1901 et 6633,  A  la fin de la guerre 39-45.Durant cette époque trouble, de nombreux jeunes entre dans la résistance ; la ferme de Kerrien accueille un maquis que commande  un certain André Monteil.

 

1960,  Penhars  et ses 7187 habitants entre dans le Grand Quimper.

 Dès 1962, on parle de la « plaine de Kermoysan » et la ZUP figure au plan directeur de la ville de Quimper. En 1964, ont lieu les premières pelletées. Les communautés marocaines, turques, portugaises et autres participent à la construction des immeubles. En 1968 les 50 premiers logements sont attribués.  A Penhars, 17000 habitants hors canton,  vivent alors  communautairement plus de 30  nationalités différentes.

 

 

Eglise Sainte-Claire 1893,  calice du XIIIe siècle, statues et peinture des  XV, XVIe et XVIIe, autel gallo-romain.

 

  Châteaux et manoirs de Kerlagatu,  Kernisy, Kermoysan, Kerrien, Lanniron, Maner Coz, Poulguinan, Prat-ar-Raz, Prat-ar-Rouz, Prat-ar Roz,  Quistinic. Vallée de Kermabeuzen, du Steir.

 

La mère de René Madec, une pilleuse d’épaves !

Au milieu du XVIIIeime siècle, « René Madec, père du fameux nabab des Indes,

habitait place Terre-au-Duc et ajoutait à sa profession de maître d’école celle d’ « hoste », c’est-à-dire aubergiste servant à boire et à manger, logeant à pied et à cheval. « Sa femme, Manon Melin, l’aidait dans son commerce. Si le maître d’école était pacifique de par sa profession, il n’en était pas de même de Manon, qui avait le goût des aventures et qui, semble-t-il, le donna à son fils, futur roi dans l’Inde.

« Un navire chargé de savon ayant fait naufrage sur la côte de Plozévet le 27

décembre 1736, elle prit part au pillage de la cargaison et rapporta au logis, sans bourse délier, une ample provision de savon. Jean Savina, BSAF 1936-38, p.126

 

Le repas de communion  de mai 1944

Le plus vaste des 3 gazomètres (10 000 m3) de l’Usine à Gaz du chemin de halage fut mitraillé  par  avions le 21 mai 1944, perforé des centaines de fois. Cela provoqua une panique des gens du quartier de Sainte-Bernadette réunis chez eux pour fêter la communion Solennelle de leurs enfants. Affolés, presque tous abandonnèrent leur repas et montèrent sur le coteau de Penanguer.  Ils croyaient ainsi échapper au gaz, celui-ci, à leur avis stagnant dans la cuvette et qu’il  n’atteignant pas les hauteurs. Lorsqu’ils revinrent, l’alerte passée,  les chats et chiens avaient fait le ménage et des repas il ne restait pas grand chose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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