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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 17:28

LA VILLE D’YS w

 

L’histoire de la ville d’Ys

 je l’ai entendue, maintes et maintes fois, et avec émerveillement, mais mélée de terreurs,parfois,

 lorsque j’étais petit,

C’était avant et pendant la guerre 39-45.J'avais de 5 à 10 ans.

 

Cette histoire, qui était narrée les soirs avant de dormir, ou les jours de pluie,

était donnée à diverses époques  par quatres personnes, toutes différentes de sensibilité, 3 femmes et 1 homme.

Et chaque conteur avait, chacun, malgré que la trame fut la même, une façon propre de la donner.

 

Et chaque fois c’était  une époque merveilleuse, c’était des couleurs et des bruits différents qui envahissaient mes rêveries ou mes cauchemars.

 

Pour ma grand-mère maternelle, d’origine landernéenne, c’était une époque merveilleuse, , d’un cheval portant son roi et sa fille, une princesse, et d’une ville engloutie  pas très loin de chez nous.

Brestoise  avant et après la guerre , cette légende courait dans cette ville pleine d’artistes  qu’elle rencontrait ;

Elle avait aussi des livres d’images et des feuilles coloriées  tapissant les murs des chambres du grenier.

 La maison où nous nous réfugions était de pierres  ,avec un’escalier de tour, une vaste cheminée qui nous aportait les bruits des bombardements et ceux d’avions, abattus qui siflaient leurs chutes

 

Quant à ma mère, elle aussi landernéenne,  mais réfugiée à Quimper  Avec elle,c’était une épopée où se mélangait la pureté, le Saint Grall, les souterrains qui menaient ou nous meneraient à cette  cité engloutie.

Ces souterrains, elle en voyait partout. C’était une romanesque et une livresque, se trouvant des origines, des ancêtres , elle finissait d’y croire. Sous nos yeux, il y avait souvent une photo d’un homme habillé de noir sortant d’un tas de ruines.c'’était son parrain

 

Elle y croyait, à cette Ville d’Ys et ce parrain, ècrivain et chercheur, l’avait bercé de ces histoires ;Entre autre Une descendante d’une famille du Cap, face à l’Ille, Les Saluden de Trémaria, famille qui s’est éteinte avec un prêtre .

 

Cette famille se transmettait de génération en génération un pouvoir merveilleux et grave.
C’était le descendant mâle, le plus pur, qui, avec une clef, Web0001CLEF-YSw.jpgferait réapparaître la ville d’Ys.

 

Cette recherche de la pureté, cela marquait un gosse losqu’il était mâle, « « Questce un mâle grand-mère ? Et ce gosse commençait à peine à apprendre les notions du male et du bien.   Il ne le sut que plus-tardivement  la diffèrence entre le male et le mal

 

 Mais cette mère était trop romanesque pour aller plus loin avec des interdits qui auraient dû conduire à cette pureté «  évangèlique »

 

c’est là qu’intervenait le discour de la seconde grandmère, elle paternelle, originaire de Noyal Pontivy, plutôt bigotte et d’âme catéchiste.

Pour elle, la cause du drâme, celui de la ville d’Ys, ce n’était pas le mot qu’elle employait, c’était le péché et, par là, le diable qui est toujours là, derrière vous, prêt à vous tenter ; Le Seigneur n’était pas du tout content de la vie des gens de cette ville. Il les a punit.Ils iront en enfer.

Et pour toi, le seigneur  qui est en haut et partout, il voit ce que tu fais, ce que tu pense. Il faut être pur, image des anges et de ton ange gardien. Et elle, cette Dahut, elle était trop lourde, c’était le poids du péché

et alors pour le gosse de 5, 6, 7 ans,              il a sûrement fait de gros péchés, car on lui apprenait que tout était péché ; Du coup il  se sentait très lourd . Le ventre lui tirait vers la terre et ses épaules étaient lourdes.

Que venait faire la légende de la Ville d’Ys dans tout cela. Cette façon de moraliser d’une certaine façon, cette histoire devait venir de la nuit des temps. La création, le premier  péché et les sommeils auraient dû être fait d’images de villes avec clochers, murailles au fond de l’eau, où nageaient des poissons de couleurs.

Web0001-poissons-W.jpg

 

Quand à son mari, mon grand-père paternel, c’était l’opposé. C’était un scientifique, très proche de la nature et très proche d de ses petits enfants et ces derniers préféraient d’être avec lui qu’avec la grand-mère,

 toujours prête à vous demander de faire un sacrifice et de réciter le rosaire tous les jours, lorsq’elle arrivait  à nous trouver.

 

Pour lui, la Ville d’Ys et son engloutissement était un fait naturel, le lieu, peut-être dans la baie de <Douarnenez ? peut-être ailleurs . un peu comme le lac de Guerlédan, mais pas par la main de l’homme ; Tout cela c’était des fadaises, ce que raconte la grand-mère . Le Bien et le Mal, il me l’apprenait autrement, dans la nature. Ne pas faire mal aux animaux, même lorsqu’on les tirait pour les manger. Ne pas casser un bourgeon. Voir les nichées s’installer mais ne pas les dénicher

Et plus tard, vers 1950, ou peut-être avant, nous allèrent ensemble au lac de Guerlédan. Il était vide. Ici la main de l’homme ; Il me montra les restes des maisons. Il avait connu tous les habitants, iil avait été leur docteur, c’était la Ville d’Ys moderne.

Tout le reste ce n’était que des histoires de Curé.

 

Il n’était pas le seul, ce grand-père

 il semblerait que la fille du roi Gradlon, démoniaque, pour certain écrivain, n’avait été introduite,  ou du moins cette lègende , au XVII°  siècle  comme le dit Ogès par des prédicateurs qui voulaient maintenir en Bretagne une certaine orthodoxie religieuse.

Un autre écrivain, Emile Souvestre a  par contre christianiser cette lègende en  mettant en avant un diable qui déguisé en cavalier mystèrieux  provoquait la fille Dahut de prendre à son père la clé des écluses,protectrices de la mer.

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