16 mai 2007
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06:16
? RENNES 
?
? EGLISE SAINT-GERMAIN? VITRAIL BAIE SUD
UN VITRAIL OFFERT PAR UNE CONFRERIE DE MERCIERS EPICIERS EN 1545
Généralités
Composée de panneaux de vitraux des XV et XVIième, siècles provenant de diverses fenêtres de cette église Saint-Germain, cette verrière présentait de nombreuses restaurations dont certaines du XXième avec plombs de casse et pièces de peinture pas du tout dans l?esprit de l?ensemble. Des interventions successives brouillaient la lecture et la compréhension de l?ensemble.
En 1993, cette verrière du transept sud était en mauvais état ainsi que les meneaux de pierre. Nous fûmes donc amenés à la restaurer. Ce la nous a permis de mettre un peu d?ordre dans la disposition des panneaux qui la composaient.
Nous n?avions que peu d?archives.
Au XIXième siècle, Auguste André signalait que cette verrière "avait été fortement restaurée au XVIIème siècle et, que les ouvriers chargés de cette restauration en avaient maladroitement mêlé et confondu plusieurs panneaux." « L?ordre en fut encore interverti au XIXème ».
Inventaire des sujets
Lors de la dépose en 1993 de la verrière.
Nous avons trouvé trois grands sujets :
Une Passion

ou du moins quatre scènes se rapportant à ce sujet.Une Vie de la Vierge
commençant avec Anne et Joachim ;Une Vie de St Jean à travers quatre panneaux
Mais , il nous restait cinq autres panneaux sans lien évident entre eux :

Une Ste Anne avec le Vierge
.Un St Jean. Une Vierge à l?enfant,
Une Vierge de l?apocalypse. Et un St Michel.
Les trois premier sont du XXème siècle et de la même facture, ils provenaient d?une même fenêtre. Les fonds damassés et les vêtements sont de la même main.
Les deux autres du XVIème.Les trois derniers ont été agrandis de près de 16cm en largeur
A PROPOS DU ST MICHEL ET DE LA VIERGE DE L?APOCALYPSE.
Ces deux panneaux ont, à mon avis, toute une histoire.
Le St Michel, que les historiens du XIXème siècle prenaient pour un seigneur ou pour un chevalier, est présenté suivant son iconographie : costumé en guerrier, portant casque et armé du bouclier et d?une lance.
Si l?on s?en tient toujours à l?iconographie, St Michel est le saint Patron de la Corporation des merciers et épiciers, dont l?écu est d?azur à la croix pleine d?or, cantonnée de quatre croisillons d?argent. Dans cette verrière, pas d?écu dans le bouclier, il a dû être détruit à la Révolution, pris pour un blason de seigneur.
(Il est à noter qu?à Rennes, les armoiries furent brisées 5 jours avant la date légale de l?exécution du décret)
Le blason se voyait donc dans le bouclier et, une restauration post-révolutionnaire en avait tronqué le sens, et le signe distinctif des quatres croisilles avait disparu.

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? EGLISE SAINT-GERMAIN? VITRAIL BAIE SUD
UN VITRAIL OFFERT PAR UNE CONFRERIE DE MERCIERS EPICIERS EN 1545
Généralités
Composée de panneaux de vitraux des XV et XVIième, siècles provenant de diverses fenêtres de cette église Saint-Germain, cette verrière présentait de nombreuses restaurations dont certaines du XXième avec plombs de casse et pièces de peinture pas du tout dans l?esprit de l?ensemble. Des interventions successives brouillaient la lecture et la compréhension de l?ensemble.

En 1993, cette verrière du transept sud était en mauvais état ainsi que les meneaux de pierre. Nous fûmes donc amenés à la restaurer. Ce la nous a permis de mettre un peu d?ordre dans la disposition des panneaux qui la composaient.
Nous n?avions que peu d?archives.
Au XIXième siècle, Auguste André signalait que cette verrière "avait été fortement restaurée au XVIIème siècle et, que les ouvriers chargés de cette restauration en avaient maladroitement mêlé et confondu plusieurs panneaux." « L?ordre en fut encore interverti au XIXème ».
Inventaire des sujets
Lors de la dépose en 1993 de la verrière.
Nous avons trouvé trois grands sujets :
Une Passion




Mais , il nous restait cinq autres panneaux sans lien évident entre eux :



.Un St Jean. Une Vierge à l?enfant,

Une Vierge de l?apocalypse. Et un St Michel.
Les trois premier sont du XXème siècle et de la même facture, ils provenaient d?une même fenêtre. Les fonds damassés et les vêtements sont de la même main.
Les deux autres du XVIème.Les trois derniers ont été agrandis de près de 16cm en largeur
A PROPOS DU ST MICHEL ET DE LA VIERGE DE L?APOCALYPSE.
Ces deux panneaux ont, à mon avis, toute une histoire.

Le St Michel, que les historiens du XIXème siècle prenaient pour un seigneur ou pour un chevalier, est présenté suivant son iconographie : costumé en guerrier, portant casque et armé du bouclier et d?une lance.
Si l?on s?en tient toujours à l?iconographie, St Michel est le saint Patron de la Corporation des merciers et épiciers, dont l?écu est d?azur à la croix pleine d?or, cantonnée de quatre croisillons d?argent. Dans cette verrière, pas d?écu dans le bouclier, il a dû être détruit à la Révolution, pris pour un blason de seigneur.

(Il est à noter qu?à Rennes, les armoiries furent brisées 5 jours avant la date légale de l?exécution du décret)
Le blason se voyait donc dans le bouclier et, une restauration post-révolutionnaire en avait tronqué le sens, et le signe distinctif des quatres croisilles avait disparu.
